Fécamp 1930

Fecamp 1932   

1924 à 1927    -    1928    -    1929    -    1930    -   1931    -    1932    -   1933    -    1934    -    1935    -    1936    -    1937    -    1938


1931
 



Programme du 18 janvier 1931





Pas facile de trouver la longueur d'onde idéale !
      It's not easy to find the ideal wavelength!

      



 




L'Antenne - 28 juin 1931




Une photo "exclusive" retrouvée dans le magazine "L'Antenne" où l'on découvre les visages
de Mme Delacour
(prénom ?) et de Roland Violette (Oncle Roland
)






Programme du 28 juin 1931






 


Café des Colonnes - Place Thiers à Fécamp



Juin : une rencontre décisive...

June : a decisive meeting...

 

Café des Colonnes Fécamp 1931


Juin 1931, dans ce café du centre de Fécamp, se sont rencontrés Fernand Le Grand et le Capitaine Leonard F. Plugge, 
une rencontre décisive qui a débouché sur la création des émissions anglaises de Radio Normandie


June 1931, in this café in the centre of Fecamp, Fernand Le Grand and Captain Leonard F. Plugge met,
an important meeting that led to the creation of Radio Normandie's English programs





        Changement d'époque ! Le convivial Café des Colonnes a disparu.    

Change of era ! The friendly Café des Colonnes has disappeared.


 

En 1931, le Capitaine Leonard F. Plugge fait une virée sur le continent et s’arrête dans le petit port de pêche normand de Fécamp qui approvisionne toute la France en morue salée et hareng saur, et qui est aussi le seul endroit au monde où l’on distille la très populaire Bénédictine.

Dans une conversation, Plugge comprend qu’un des plus jeunes directeurs de la Bénédictine, M. Fernand Le Grand est un vif passionné de radio amateurisme et possède un émetteur qu’il fait fonctionner dans son salon. Il s’amuse ainsi à faire de la radio pour ses amis du Havre (à 20 km) et a pu faire vendre une paire de chaussures à l’un de ses amis grâce à la radio.

Le Capitaine et M. Le Grand se rencontrent devant une bouteille de Bénédictine dans le salon avec l’émetteur et commencent à discuter. Ils arrivent à un accord. M. Le Grand autorise le Capitaine Plugge à utiliser son émetteur pour émettre en anglais à certaines heures du jour, à raison de 200 francs de l'heure
(133 € aujourd’hui). Plugge part pour le Havre à la recherche de disques gramophones anglais.


Tout excité, Plugge retourne à Londres et en mars de cette même année, crée l’IBC (l'International Broadcasting Company) avec des bureaux au 11 Hallam Street, à proximité de l’immeuble actuel de la BBC. Il commence à produire des programmes en langue anglaise destinés à être émis par des stations de radios européennes.



In 1931, Captain Leonard F. Plugge made a trip to the continent and stopped in the small Norman fishing port of Fécamp, which supplied all of France with salted cod and red herring, and was also the only place in the world where the very popular Bénédictine was distilled.


In a conversation, Plugge understands that one of the youngest directors of Bénédictine, Mr. Fernand Le Grand, is a keen enthusiast of amateur radio and has a transmitter that he operates in his living room. He has fun doing radio for his friends in Le Havre (20 km away) and he was able to sell a pair of shoes to one of his friends thanks to the radio.

The Captain and Mr. Le Grand meet in front of a bottle of Bénédictine, in the living room with the transmitter and begin to chat. They come to an agreement. Mr. Le Grand authorizes Captain Plugge to use his transmitter to broadcast in English at certain times of the day, at a rate of 200 francs per hour
(£ 112 today). Plugge leaves for Le Havre in search of English gramophone records.

Excited, Plugge returned to London and in March that year formed the IBC (International Broadcasting Company) with offices at 11 Hallam Street, close to the current BBC building. He began to produce programs in English intended to be broadcast by European radio stations.

 

Packard 8 Rumble Seat Roadster

La "Packard 8 Rumble Seat Roadster"  de 1930, la même que celle utilisée par le Captain Plugge
lors de sa visite à Fécamp un certain jour de juin 1931

The 1930 "Packard 8 Rumble Seat Roadster", the same one used by Captain Plugge
during his visit to Fécamp on a certain day in June 1931

 


 

Le Café des Colonnes à Fécamp,
 
là où tout a vraiment commencé
 

par Charlie Connelly


(...) Avant d’être une banque, l'immeuble de la place Charles de Gaulle était une institution bien connue de Fécamp, le Café des Colonnes qui tirait son nom de la façade de l'immeuble, dans laquelle étaient encastrées six colonnes de style classique récupérées dans une église locale détruite pendant la Révolution française. Avant, la place Charles de Gaulle s’appelait Place Thiers, du nom de l'homme d'État Adolphe Thiers, premier président de la 3e République. Plugge était arrivé par le ferry de Dieppe, avec l’intention de se rendre à Deauville. Le soleil prend son temps pour dissiper la brume matinale, ce qui rend la matinée fraîche, et lorsqu'il atteint le port de pêche animé de Fécamp, Plugge est prêt pour une tasse de quelque chose de chaud. Repérant le Café des Colonnes en entrant sur la Place Thiers, il s'arrête à l'extérieur et s'installe confortablement sur une banquette à une petite table près de la fenêtre. Plugge était déjà passé par Fécamp mais ne s'était jamais arrêté. Lorsque le propriétaire s'approche de lui, plongeant ses mains dans la poche de son tablier pour y chercher un bloc-notes et un crayon, Plugge regarde la place animée et lui demande des informations sur la ville.

"Du poisson salé, principalement", lui répond-il. Fécamp est le port le plus actif de France pour la morue, pêchée jusqu'à la pointe du Groenland, apprend Plugge, la flotte de pêche au long cours étant généralement absente six mois par an. Il y a aussi la distillerie de la Bénédictine à proximité, où un homme nommé Alexandre Legrand a fait revivre une vieille recette de liqueur autrefois produite par les moines de l'abbaye local et est devenu très riche. Il prend la commande de Plugge, se tourne vers la cuisine, puis s'arrête. "Oh, et nous avons une station de radio ici, dit-il. Radio Fecamp".

A ces mots, Plugge détourne la tête de la place et regarde directement le propriétaire du café. "Ah oui" ? dit-il. "Oui, en effet. Elle émet le soir, depuis l'hôtel particulier des Legrand. C'est très populaire ici". Il désigne la place avec son crayon. "J'ai un ami là-bas qui est cordonnier et il y a quelques semaines, Monsieur Legrand l'a mentionné dans une émission et il a été submergé de nouvelles commandes par la suite".

En quelques minutes, Plugge frappe à la porte de la résidence Legrand, une villa élaborée de trois étages en face de la distillerie, et se présente à Fernand Legrand, l'homme à l'origine de Radio Fecamp. Legrand, un passionné de radio de longue date, connaît bien Plugge et son travail de réputation. Il le fait entrer avec beaucoup d'enthousiasme. Legrand possède une licence de radio depuis 1926 et est depuis lors président du radio-club local. Ce qui excite le plus Plugge, c'est que Legrand a installé deux mâts radio sur les falaises à quelques centaines de mètres de là, ce qui lui donne une portée de diffusion capable de desservir les grandes villes du Havre, de Rouen et de Dieppe - et, réalise Plugge, probablement la Grande-Bretagne. Avant même que Legrand ne lui ait montré son matériel d'émission - derrière le piano à queue de l'autre côté de la pièce - Plugge a conclu un accord selon lequel il achèterait du temps d'antenne sur la station de Legrand à raison de 200 francs de l’heure, dès le dimanche suivant, lorsque la BBC diffuserait son habituel et morne programme de sabbat de musique classique entrecoupé de monologues soporifiques sur des questions d'ordre moral.

En retournant à sa voiture, Plugge salue le propriétaire du Café des Colonnes alors qu'il s'installe sur le siège du conducteur, puis prend la direction du Havre, à la recherche de la banque anglaise de la ville, car il désire acheter des disques de gramophone et pour cette raison, doit retirer de l'argent. Il est servi par un Anglais de 32 ans, William Evelyn Kingwell, dont le père, inspecteur de banque, a encouragé son fils aîné à faire carrière dans la banque dès son plus jeune âge et qui gravit régulièrement les échelons de la Lloyd's. La seule fois où il s'était éloigné de la banque, lors de la Première Guerre mondiale, il avait été renvoyé chez lui après avoir été gazé et avait retrouvé la quiétude du secteur bancaire après sa guérison. Kingwell était au Havre en détachement de Londres et aimait toujours discuter avec les Britanniques qui passaient la porte. Plugge est naturellement animé par son nouveau projet et en parle à Kingwell, lui demandant s'il connaîtrait des Anglais dans la région qui seraient prêts à se rendre à la résidence Legrand à Fécamp tous les dimanches soirs pour passer des disques de gramophone à la radio.


Kingwell pense à des gens qu'il connaît et qui pourraient faire l'affaire. Puis il pense à sa ronde monotone de crédits, de débits, de découverts et d'hypothèques, à son trajet à pied entre son logement et son lieu de travail, portant son parapluie et sa mallette bien enroulés, plaçant son chapeau melon sur le même crochet du porte-chapeaux tous les matins et l'enlevant tous les soirs, comme il l'avait fait chaque jour depuis qu'il avait quitté l'école et rejoint la succursale Stroud Green de la Lloyd's, exactement la moitié de sa vie auparavant. Bien qu'il soit satisfait de son détachement en France, la succursale du Havre n'est en fait pas différente de n'importe quelle succursale en Angleterre. Les mêmes chapeaux melon, les mêmes parapluies, les mêmes comptoirs, les mêmes systèmes de classement. Il regarde Plugge, voit l'animation et l'excitation qui l'animent, réfléchit un moment, respire et dit qu'il aimerait bien essayer lui-même, si le capitaine Plugge n'y voyait pas d'inconvénient.

Le capitaine Plugge ne s'en formalisa le moins du monde. Après s'être assuré des services de son présentateur, il a investi son argent, passé une heure à acheter à peu près tous les disques de gramophone existants au Havre, a remis la boîte de gomme-laque à Kingwell à la banque, griffonné quelques notes indiquant ce qu'il avait en tête, lui a dessiné un plan où trouver la maison de Legrand à Fécamp, a tapé sur l'épaule de Kingwell, lui souhaita bonne chance, leva son chapeau et sortit par la porte avec un bruissement de son imperméable dans un vent de renouveau. (...)

  Extrait du livre :
  "Le dernier train pour Hilversum"
 
  de Charlie Connelly




 

The Café des Colonnes in Fécamp,

where it all really began
 

by Charlie Connelly



(...) Before it was a bank the building on Place Charles de Gaulle was a well-known Fecamp institution called the Café des Colonnes. It took its name from the building's frontage, into which were built six classical-style columns salvaged from a local church destroyed during the French Revolution. Before it was the Place Charles de Gaulle the square was the Place Thiers, named after the statesman Adolphe Thiers, first President of the 3rd Republic.
Plugge had arrived by the early ferry to Dieppe, heading for Deauville. The sun was taking its time in burning off the morning mist making it a chilly morning, and by the time he reached the busy fishing port of Fecamp Plugge was ready for a cup of something hot. Spotting the Café des Colonnes on driving into the Place Thiers he pulled up outside and eased into a banquette seat at a small table by the window. Plugge had passed through Fecamp before but never stopped, and when the owner wandered over to him, plunging his hands into the pocket of his apron for pad and pencil, Plugge looked out at the busy square and asked him about the town.



Salted fish, mainly, came the reply. Fecamp was France's busiest port for cod, caught as far away as the tip of Greenland, Plugge learned, with the long-range fleet usually gone for six months of the year. There was also the Benedictine distillery nearby, where a man named Alexandre Legrand had revived an old recipe for a liqueur that had once been produced by the monks of the local abbey and made himself a very rich man as a result. He took Plugge's order, turned towards the kitchen and then paused. “Oh, and we have a radio transmitting station here”, he said. “Radio Fecamp”.

Plugge turned his head away from the square and looked straight at the cafe owner. “Oh yes?” he said.
“Yes indeed. It broadcasts in the evening, from the Legrand mansion. It's very popular here.” He indicated the square with his pencil. “I have a friend over there who is a shoemaker and a couple of weeks ago Monsieur Legrand mentioned him in a broadcast and he was swamped with new orders afterwards.”

Within minutes Plugge was knocking at the door of the Legrand residence, an elaborate three-storey villa opposite the distillery, and introducing himself to Fernand Legrand, the man behind Radio Fecamp. Legrand, a wireless enthusiast of long standing, was well aware of Plugge and his work and ushered him inside with considerable excitement.
Legrand had had a wireless licence since 1926 and had been president of the local radio club ever since. What excited Plugge the most was that Legrand had set up two radio masts on the cliffs a couple of hundred yards away, which gave him a broadcast reach capable of servicing the major towns of Le Havre, Rouen and Dieppe - and, Plugge realised, probably Britain. Before Legrand had even shown Plugge his transmitting equipment - behind the grand piano on the other side of the room - Plugge had struck a deal by which he would buy airtime on Legrand's station at a rate of 200 francs per hour, starting the following Sunday when the BBC would be putting out its regular dreary Sabbath fare of classical music interspersed with po-faced monologues on matters of moral import.

Returning to his car Plugge waved at the owner of the Café des Colonnes as he hopped into the driver's seat, pointed the vehicle towards Le Havre and went in search of the town's English bank, for he had gramophone records to buy and needed to withdraw some cash to do it. He was served by a 32-year-old Englishman named William Evelyn Kingwell, a man whose bank inspector father had encouraged a career in banking for his eldest son from an early age and who was working his way steadily up the career ladder at Lloyd's. The one time he'd been away from banking, fighting in the First World War, he'd been invalided home after being gassed and returned to the safety and security of the banking industry once he'd recovered. Kingwell was in Le Havre on secondment from London and always enjoyed talking to the Brits who came through the door. Plugge was understandably animated about his new project and told Kingwell all about it, asking if he knew of any Englishmen in the area who might be willing to go to the Legrand residence in Fecamp every Sunday night and play gramophone records over the ether.

Kingwell thought about people he knew who might fit the bill. Then he thought about his constant round of credits and debits, overdrafts and mortgages, the walk to work from his lodgings carrying his tightly furled umbrella and briefcase, placing his bowler hat on the same hook of the hat stand every morning and taking it off again every evening, just as he'd done every day since he left school and joined the Stroud Green branch of Lloyd's exactly half his lifetime ago. While he'd been pleased about his secondment to France the Le Havre branch was in effect no different to any branch in England. The same bowler hats, the same umbrellas, the same counters, the same filing systems. He looked back at Plugge, saw the animation and excitement in his expression, thought for a moment, took a breath and said he'd rather like to give it a go himself, if Captain Plugge didn't mind.



Captain Plugge didn't mind in the slightest. Having secured his presenter, he trousered his cash, spent an hour buying just about every gramophone record in Le Havre, delivered the box of shellac back to Kingwell at the bank, scribbled down a few notes as to what he had in mind, drew a map of how to find Legrand's house in Fécamp, clapped Kingwell on the shoulder, wished him luck, raised his hat and swept out through the door with a swish of his raincoat in a breeze of new purpose. (...)



Extract from the book "Last Train to Hilversum" :
A journey in search of the magic of radio
by Charlie Connelly

 

Place Thiers Fécamp

Il ne se passait pas grand chose à Fécamp. La place Thiers et le Café des Colonnes avec sa terrasse à gauche

There wasn't much going on in Fécamp. Place Thiers and the Café des Colonnes with its terrace on the left


 

plugge


Mais qui était le Captain Leonard F. Plugge ???




L'homme qui a fait trembler la BBC !

 
Notre >  dossier sur Leonard F. Plugge <  et l'IBC (l'International broadcasting Company)



 

 












Programme de la soirée du dimanche 21 juin 1931






26 juin 1931




Ouverture d'un studio à Rouen     
|      Opening of a studio in Rouen

Auditorium de Rouen Radio Normandie


"Soignez votre diction" dit un panneau. Un studio avait été aménagé dans l'Hôtel de Ville de Rouen le 26 juin 1931

"Look after your diction" says a panel. A studio had been set up in the Town Hall of Rouen in june 1931



 

 









                                    
                                     

 

                                                        
L'auditorium se situait dans l'aile droite de l'Hôtel de Ville de Rouen
The auditorium was located in the right wing of the Rouen City Hall




Le bureau rouennais de Radio Normandie      Le bureau rouennais de Radio Normandie

Le bureau rouennais de la radio, au 102 de la rue Jeanne d'Arc.
A droite le même 102, à deux pas de la gare SNCF, devenu par la suite le magasin d'un tapissier-décorateur

The radio's Rouen office, at 102 rue Jeanne d'Arc.
On the right the same 102,a stone's throw from the railway station, which has become the store of an upholsterer-decorator


 


 

< Fernand Le Grand est invité à Londres pour rencontrer l’état-major de l’IBC. En repartant pour Fécamp, il promet de faire un essai d’émission dans la nuit du 28 au 29 juin 1931 de façon à tester la qualité de la réception de son émetteur de 500 W en Angleterre. Malgré la puissance modeste, le résultat est concluant.


< Fernand Le Grand was invited to London to meet the IBC staff. On his way back to Fécamp, he promised to carry out a trial broadcast on the night of 28 to 29 June 1931 in order to test the quality of reception of his
500 W transmitter in England. Despite the modest power, the result is conclusive.



Le programme de la soirée du dimanche 28 juin 1931 par "Radio-Magazine" et "L'Antenne"


  
"L'Antenne se trompe !", jusqu'à minuit, la longueur d'onde exacte était 222,9 m et non 214...   (?)



Comme promis, un test à la fin des émissions françaises juste après minuit sur 246 m...
Le choix d'une longueur d'onde différente permettait de respecter le caractère discret de ce test d'émission non officiel.
 

As promised, a test at the end of the French broadcasts just after midnight on 246 m...
The choice of a different wavelength allowed the discreet nature of this unofficial emission test to be respected.

Station sur les falaises
 

Après la fin des émissions françaises de ce dimanche soir, des tests d'émission en langue anglaise sont réalisés dans la nuit du lundi 29 juin 1931, entre minuit et 1 h du matin sur une autre longueur d'onde de 246 m (1220 kHz).

La puissance de 500 W permet d'atteindre la côte sud de l'Angleterre jusqu'à une centaine de kilomètres vers l'intérieur.

Les mesures d'écoute du signal reçu s'étant révélées concluantes, les premières diffusions régulières en anglais apparaîtront le dimanche 11 octobre 1931, pendant les pauses des émissions françaises. (voir plus bas)

After the end of the French broadcasts this Sunday evening, English language broadcast tests were carried out on the night of Monday June 29, 1931, between midnight and 1 a.m. on another wavelength of 246 m (1220 kHz).

With a power of 500 W, it was possible to reach the south coast of England as far as a hundred kilometres inland.

The measurements of listening to the received signal having proved conclusive, the first regular broadcasts in English appeared on Sunday October 11, 1931, during the breaks in French broadcasts.

 

                                           
 

29 juin 1931 :
essais nocturnes d'émission en langue anglaise de minuit à 1 h du matin,
effectués sur 246 m avec 500 W

June 29, 1931: nightly broadcast tests in English from midnight to 1 a.m.
carried out on 246 m with 500 W

 
 

 

  Extrait du British Vintage Wireless Society BVWS" 28-1 (Printemps 2003)
       

Radio Normandie la station
qui a fait trembler la BBC

Radio Normandy the station
that shook the BBC

"Ayant atteint son objectif de fournir aux auditeurs britanniques les programmes plus légers qu'ils réclament, et de forcer la BBC à faire de même, Plugge réalise en même temps sa deuxième ambition : s'enrichir. Son entreprise lui rapporte 1 000 livres sterling par semaine (250.000 £ par an ; plus de 200.000 $ à l'époque), ce qui est beaucoup d'argent, et il le dépense sans compter. Sa famille vit dans une maison située dans le quartier chic de Hyde Park à Londres, entretenue par 15 domestiques, dont des jardiniers et des chauffeurs, et il possède un cinéma privé de 50 places avec une équipe de projection professionnelle et un bar, ainsi qu'un yacht qu'il garde à Cannes.
Auréolé d'une ascension sociale et soucieux de cultiver les relations avec les personnalités importantes, Plugge organise des fêtes somptueuses auxquelles sont conviés des rois et des reines de l'étranger. Il ignore les gens moins importants et, bien que le gouvernement français lui ait décerné une distinction honorifique, il a toujours considéré qu'il méritait un titre plus élevé que celui de Chevalier et qu'il aurait dû être élevé au rang de Commandeur. Comme Reith
(directeur général de la BBC), il envisageait de diriger un jour le Royaume Uni et pas seulement une chaîne de stations de radio, mais lui, n'a jamais été aussi proche de cet objectif." 
(Eric Westman)
                                          

- Voir les 6 pages recomposées en français >   pages BVWS
                                    

"Having achieved his aim of providing British listeners with the lighter programmes they demanded, and forcing the BBC to do the same, Plugge at the same time realised his second ambition: to get rich. His business earned him £1,000 a week (£250,000 a year; more than $200,000 at the time), which was a lot of money, and he spent it lavishly. His family lives in a house in London's upmarket Hyde Park district, which is looked after by 15 servants, including gardeners and chauffeurs, and he owns a private 50-seat cinema with a professional projection team and bar, as well as a yacht that he keeps in Cannes.


With his upward mobility and his desire to cultivate relationships with important people, Plugge organises sumptuous parties to which kings and queens from abroad are invited. He ignored less important people and, although the French government awarded him an honorary distinction, he always considered that he deserved a higher title than Chevalier and that he should have been elevated to the rank of Commandeur. Like Reith
(Director General of the BBC), he envisaged one day running this country and not just a chain of radio stations, but he never came closer to that goal."
(Eric Westman)


                                          


- Read the full 6-page article here  >     BVWS pdf - (english)
                                   




Augmentation de puissance à 5 kW






11 octobre 1931

Premières émissions anglaises / First English broadcasts

 

Le 11 octobre 1931, le premier programme enregistré à Londres par l’IBC est diffusé depuis Fécamp :
un concert spécial pour les auditeurs britanniques.

 

Dimanche 11 octobre 1931 : Première diffusion régulière sur Radio Normandie d’un programme en anglais préparé à Londres par l’International Broadcasting Company de Leonard Plugge. Le programme est diffusé pendant les pauses des émissions françaises. Les shows de 15 mn sont enregistrés sur disques 78 tours à Londres. Il y a aussi quelques émissions en direct. Pas moins de 21 firmes britanniques patronneront les programmes de musique variée. L'argent coule à flot !
Les firmes dépenseront 400.000 £ en 1935, 1.700.000 £ en 1938. L'émetteur a 500 W mais des étages amplificateurs lui donnent en vérité une puissance de 8 kW. (et plus tard 20 kW max.)

Sunday October 11, 1931: First regular broadcast on Radio Normandie of a program in English prepared in London by the International Broadcasting Company by Leonard Plugge. The program is broadcast during the breaks of the French broadcasts. The 15-minute shows were recorded on 78 rpm records in London. There are also some live broadcasts. No less than 21 British firms will sponsor the varied music programs. Money is flowing freely !

The firms will spend £400,000 in 1935, £1,700,000 in 1938. The transmitter has 500 W but amplifier stages actually give it a power of 8 kW. (and later 20 kW max.)


Dimanche 22 novembre 1931 : la première émission parrainée
"L'heure du sommeil Philco" par la firme Philco

Sunday 22 November 1931: the first sponsored English show
"Philco Slumber Hour" by the firm Philco


pub Philco 1931

 

En novembre, « Radio Normandy » émet son premier programme régulier en anglais, patronné par Philco.

De nos jours, entendre de la publicité à la radio semble tout à fait normal. Cependant, au cours des années 30, la publicité était interdite en Angleterre. Les premières annonces publicitaires apparaissent grâce à l’IBC – l’International Broadcasting Company et son fondateur le Capitaine Leonard PLUGGE.

In November, “Radio Normandy” broadcasts its first regular program in English, sponsored by Philco.

Nowadays, hearing advertising on the radio seems perfectly normal. However, during the 1930s, advertising was banned in England. The first commercials appeared thanks to the IBC – the International Broadcasting Company – and its founder, Captain Leonard Plugge.


 

Le 20 décembre 1931, Radio-Magazine découvre au bout de six mois et s’étonne :
 "On nous signale de curieux essais de Radio-Normandie sur 246 mètres environ. Ces émissions faites
  le 13 décembre, de 22 heures à 1 h 30 du matin, fort nettes et bien modulées, comportaient un concert de musique anglaise offert par une maison de Londres et ont été entendues dans de bonnes conditions à Montpellier".

On December 20, 1931, Radio-Magazine discovered after six months and was surprised:
"We have been informed of curious tests by Radio-Normandie on approximately 246 meters. These broadcasts made on December 13, from 10 p.m. to 1:30 a.m., very clear and well modulated, included a concert of English music offered by a London house and were heard in good conditions in Montpellier (south of France)."




Les premiers animateurs résidents britanniques débarquent à Fécamp

 
The first British resident announcers are present in Fécamp




Max Staniforth

Max Stanniforth first voice Radio Normandy

L'une des premières voix anglaises de Radio Normandy, Max Staniforth arrivé le le 26 décembre 1931

One of Radio Normandy's first English voices, Max Staniforth arrived on December 26, 1931

(Max Stanniforth : 23 June 1893 – 26 December 1985)









Max Staniforth en 1977


 

Court extrait de la biographie de Max Staniforth

"Deux jours avant Noël 1931, il obtient un emploi sous la direction du capitaine Leonard Plugge à la Société de radiodiffusion internationale de Radio Normandie à Fécamp. « 25 décembre : une journée si heureuse », a écrit Dinah (ou Diana), sa femme. Le lendemain de Noël, Max part pour la France ; trois mois plus tard, Dinah et sa petite fille Rosamund le rejoignirent et ils vécurent dans des chambres jusqu'en octobre où ils purent louer une petite maison meublée. Le mois suivant, on leur annonce qu'ils doivent quitter Fécamp, ce qu'ils font le 21 décembre 1932. Ainsi s'est terminée la carrière de Max en tant qu'annonceur, principalement consacré à l'annonce de disques de danse.

En 1983, alors que la BBC préparait un programme pour commémorer un demi-siècle de musique populaire à l'antenne, elle l'a convaincu d'y participer, le surnommant, pas tout à fait exactement, le premier Disc Jockey. Il continua à travailler pour l'IBC jusqu'au début de l'été 1932, date à laquelle Plugge, semble-t-il, n'avait plus besoin de lui."


Short excerpt from Max Staniforth's biography

"Two days before Christmas 1931 he got a job under Captain Leonard Plugge at the Radio Normandy International Broadcasting Company in Fécamp. 'December 25th: such a happy day,' wrote his wife Dinah (or Diana). On Boxing Day Max left for France; three months later Dinah and her little girl Rosamund joined him and they lived in rooms until October when they were able to rent a small furnished house. The following month they were told they had to leave Fécamp, which they did on December 21st 1932. Thus ended Max's career as an announcer, mainly announcing dance records.

In 1983, when the BBC was preparing a programme to commemorate half a century of popular music on the air, they persuaded him to take part, dubbing him, not quite accurately, the first Disc Jockey. He continued to work for the IBC until early summer 1932, when Plugge apparently no longer needed him."



Biographie intégrale de Max Staniforth à retrouver ici >     http://staniforthfamily.com/JohnHamiltonMaxwellStaniforth.html






  Voir aussi dans notre Revue de presse - l'article "The Guardian" au 2.08.1983 :
"The first pirates of the airwaves"

 







Stephen Williams

Stephen Williams Radio Normandy

Stephen Williams est arrivé à Fécamp en février 1932 avant de repartir en 1933 vers Radio Paris et Radio Luxembourg

Stephen Williams arrived in Fecamp in February 1932 before leaving in 1933 to Radio Paris and Radio Luxembourg
                
stephen


>  Interview de Stephen Williams (effectuée en 1987)  < 



 

Stephen William 1994(< la photo date de 1994), Stephen Williams [31.03.1908-23.11.1994] a été présentateur anglais des premiers jours de Radio Normandy en février 1932 jusqu'en 1933. Puis il a été chargé des émissions anglaises sur Radio Paris.
Lorsque la station parisienne a décidé d'arrêter ses programmes étrangers, il est parti sur Radio Luxembourg en 1933, créer le service anglais qui a fonctionné (sauf pendant la guerre) jusqu'en 1992

(< photo is from 1994), Stephen Williams [31.03.1908-23.11.1994] was English presenter from the early days of Radio Normandy in February 1932 until 1933. Then he was in charge of English broadcasts at Radio Paris.


When the Parisian station decided to stop foreign programs, he left for Radio Luxembourg in 1933 to create the English service which operated (except during the war) until 1992


 

Stephen Williams et les toutes
premières émissions de
Radio Normandie à destination
du Royaume Uni


Stephen Williams 1932... À cette époque, je travaillais pour le "Sunday Referee" (un journal sportif britannique), et mon rôle était de suivre tout ce qui intéressait le développement de la radio. Un papier est arrivé sur mon bureau, je l'ai apporté au rédacteur en chef, qui s'appelait George Mussabini. Il m'a dit : "Si vous pensez que cela vaut la peine..."

J'ai rédigé un petit article en utilisant la même phraséologie que Leonard Plugge : "
Emissions étrangères spéciales pour les auditeurs britanniques" et le journal a été distribué tout le long de la côte sud de l'Angleterre - aussi loin que les 500 W pouvaient atteindre. À la grande surprise de tous, le journal a été épuisé dans toutes les régions du sud et il a fallu réapprovisionner les points de vente.

Mussabini et le patron du Referee (Valentine Smith) ont décidé de poursuivre l'opération pendant trois semaines supplémentaires et le journal s'est vendu chaque semaine. Plugge est alors apparu - pour dire qu'il était intéressé par le fait que nous avions tant parlé de Radio Fecamp. Je l'ai emmené rencontrer Valentine Smith et George Mussabini et ils ont dit qu'ils aimeraient participer et exploiter cette station de radio, mais qu'il faudrait augmenter sa puissance.

                                       




Plugge s'en alla tout joyeux et engagea le premier employé d'IBC, un type nommé Max Staniforth, qui avait été directeur de la publicité des chemins de fer argentins, mais qui ne connaissait rien à la radio. Staniforth s'est rendu à Fécamp en octobre 1931, mais il ne savait pas trop quoi chercher. Alors, en janvier 1932, j'ai été envoyé là-bas avec la tâche d'augmenter la puissance de l'émetteur "de salon" de Monsieur Le Grand à 5 kW en tant que "Radio Normandie", qui allait devenir la première station de radiodiffusion commerciale régulière de langue anglaise à vendre des produits britanniques aux auditeurs britanniques. (même si, bien sûr, les stations commerciales américaines avaient commencé dès 1920).

Lorsque je suis arrivé, j'ai trouvé les installations assez primitives. La radio disposait d'une platine de gramophone, certes à entraînement électrique, d'un reproducteur de longue durée fourni par Philco (une sorte de projecteur de films) et d'un certain nombre de disques de 16 pouces de diamètre provenant d'Amérique. Je n'aimais pas trop les disques américains, alors la première chose que j'ai faite a été de me procurer quatre platines 78 tours, de me fabriquer un amplificateur et d'installer le tout dans une table carrée que j'avais fait fabriquer par un menuisier local, en plaçant le microphone sur le dessus ; nous avions le grenier à foin d'une des écuries de la Bénédictine pour le studio, nous avons tapissé les murs avec de vieux tapis, amorti le sol avec des tapis d'écurie - et c'est ainsi que Radio Normandie est née.

Nous avons diffusé un premier programme sans savoir si quelqu'un l'entendrait, en espérant que cela serait attrayant et en indiquant à plusieurs reprises à ceux qui écoutaient sur quelle longueur d'onde il était transmis. Le courrier reçu a été abondant, mais lorsque nous avons fait part de la taille de notre sac postal à des clients potentiels, la réponse a été qu'ils ne croyaient pas que nos chiffres d'écoute seraient suffisamment élevés pour les intéresser.

J'ai décidé de me renseigner et j'ai eu l'idée de créer l'"International Broadcasting Club", dont l'adhésion ne coûtait rien, si ce n'est qu'un timbre à 1½d. et la promesse d'écouter régulièrement notre station. Le Sunday Referee s'est chargé de l'administration et de l'appui - et c'est tant mieux, car, chose incroyable, en trois semaines, près de 50 000 adhésions avaient été reçues dans ses bureaux et en moins de trois mois, plus de 250 000 membres s'étaient inscrits. Avec ces chiffres impressionnants, l'homme qui essayait de vendre notre temps d'antenne posa aux annonceurs la même question que précédemment et obtint la même réponse : "Mais vos auditeurs, achèteront-ils quelque chose ?"

Philco a proposé un troc, offrant 12 récepteurs de radio en échange d'annonces publicitaires pour ses produits et un certain nombre d'entreprises ont fait des offres similaires. De toute évidence, cela ne nous était d'aucune utilité, car nous avions besoin de quelque chose de positif pour convaincre les annonceurs que nos auditeurs pouvaient constituer un véritable marché. La percée est venue d'un associé de Plugge, un certain George Shanks, qui feuilletait une sorte de livre de cuisine (comme celui de Mrs. Beeton
*) lorsqu'il est tombé sur une recette de crème de beauté pour le visage.



*Le livre de Mrs Beeton est un des livres les plus vendus en Angleterre. C'est la compilation de nombreuses recettes, anecdotes et informations, une référence en matière de cuisine, d'éducation et de gestion domestique britannique. >>>




Pour s'amuser, il est allé à la pharmacie, a acheté les ingrédients et les a préparés sur la cuisinière à gaz dans l'arrière-cuisine de la maison de sa mère, n° 10, Great Stanhope Street - l'une des rues les plus chics de Mayfair, détruite par les bombes pendant la guerre. Plugge est venu me voir avec deux pots de ce truc - je peux en faire la publicité ? Il s'agissait de la crème pour le visage Renus de Classic Beauty Prepara-tions. Max Staniforth, qui était toujours avec moi, était un bon connaisseur de la littérature classique, et nous avons inventé ensemble l'histoire d'une belle princesse perse qui était transportée dans sa chaise à porteurs dans les rues de Persépolis lorsqu'elle a constaté que sa progression était entravée par un embouteillage.

Elle envoya l'un de ses serviteurs s'enquérir de l'origine du problème. Il lui fut rapporté que quelques jeunes gens maltraitaient un pauvre vieil esclave. La princesse, très en colère, fit venir les jeunes gens, les sermonna, fit venir le vieil esclave et lui donna une petite bourse d'argent dont il fut très reconnaissant.

Des années plus tard, quand elle se maria, elle trouva parmi ses cadeaux de mariage une petite tablette du vieil esclave qui expliquait que le cadeau qui y était attaché ferait d'elle la plus belle femme du monde. Il s'agissait d'un petit pot d'albâtre contenant un onguent. Cette préparation avait en effet tenu ses promesses, et bien que sa recette ait été perdue, elle avait récemment été redécouverte, analysée et son contenu affiné. Elle était maintenant disponible pour les dames de Grande-Bretagne dans des pots en verre rose à 2s. 3d. (11 p.) chacun, sans frais de port, à partir du 10, Great Stanhope Street.

Cela a provoqué une terrible dispute avec la mère de Shanks qui ne pouvait plus se servir de sa cuisine entièrement réquisitionnée, car le produit se vendait et se vendait encore. Plugge a donc dû confier la fabrication de la crème à un vrai chimiste. C'est ce qui a convaincu le milieu publicitaire à admettre que la radio pouvait faire vendre.

L'un des premiers clients payants était Spink's de King Street, qui récupérait le vieil or des auditeurs, dont la valeur avait considérablement augmenté après l'abandon par la Grande-Bretagne de l'étalon-or en septembre 1931. Un autre était Henly's, un négociant de voitures d'occasion. Il avait décidé de lancer sa propre voiture. Je l'ai encouragé à utiliser la radio pendant l'été 1932 - la voiture s'appelait la SS 1, connue par la suite sous le nom de Jaguar.                                                                            photo >>





 

- - - - - - - - - - -

L
es éditeurs de journaux voyaient dans le développement de la radio commerciale une menace sérieuse, craignant la perte de leurs revenus publicitaires potentiels. Le 'Sunday Referee' était le seul journal à publier les programmes de Radio Normandie et à couvrir l'International Broadcasting Club, et bien que cette politique et ses propres émissions aient triplé sa diffusion, de fortes pressions ont été exercées sur lui pour qu'il s'abstienne, aboutissant à son expulsion de l'Association des éditeurs de presse en février 1933.

En novembre 1932, Max Staniforth quitte Radio Normandie pour Radio Toulouse, et Tom Ronald rejoint Williams à Fécamp. En décembre 1932, il rompt tous ses liens avec l'International Broadcasting Corporation de Plugge, se détache du Sunday Referee et est nommé directeur général de Radio Publicity (London) Limited qui opère en France, son rôle étant de gérer un service de programmes en anglais à partir de Radio Paris, alors la principale station de radiodiffusion en France.

Source : http://www.suttonelms.org.uk/williams00.html

 

Stephen Williams and the very
first broadcasts of  Radio Normandie
to the UK



... At that time I was working for the "Sunday Referee" (a British sports newspaper), and my job was to follow everything that interested the development of radio. A paper came across my desk, I took it to the editor, whose name was George Mussabini. He said to me: "If you think it's worth doing..."






I wrote a little article using the same phraseology as Leonard Plugge: "Special foreign broadcasts for British listeners" and the paper was distributed all along the south coast of England - as far as the 500W could reach. To everyone's surprise, the paper sold out in all the southern regions and the outlets had to be restocked.


Mussabini and the Referee boss (Valentine Smith) decided to keep the operation going for another three weeks and the paper sold every week. Then Plugge turned up - to say he was interested because we had talked so much about Radio Fecamp. I took him to meet Valentine Smith and George Mussabini and they said they would like to join in and run this radio station, but that it would have to be increased in power.

Sunday Referee

Plugge went away all happy and hired the first IBC employee, a guy named Max Staniforth, who had been the advertising manager for the Argentine railways, but knew nothing about radio. Staniforth went to Fecamp in October 1931, but he didn't know what to look for. So in January 1932 I was sent over with the task of increasing the power of Monsieur Le Grand's "parlor" transmitter to 5 kW as "Radio Normandie", which was to become the first regular English-language commercial broadcasting station to sell British products to British listeners. (although, of course, American commercial stations had started as early as 1920).


When I arrived I found the facilities quite primitive. The radio had a gramophone turntable, albeit electrically driven, a long-playing player supplied by Philco (a sort of film projector) and a number of 16-inch diameter records from America. I didn't much like American records, so the first thing I did was get four 78 rpm turntables, make myself an amplifier and set the whole thing up in a square table I had had made by a local carpenter, with the microphone on top; we had the hayloft of one of the Benedictine stables for the studio, lined the walls with old carpets, cushioned the floor with stable mats - and that was how Radio Normandie was born.




We broadcast a first programme without knowing whether anyone would hear it, hoping that it would be attractive and repeatedly telling those who listened on what wavelength it was transmitted. The mail received was plentiful, but when we told potential customers of the size of our postbag, the response was that they did not believe our listening figures would be high enough to interest them.


I decided to make enquiries and came up with the idea of ​​forming the "International Broadcasting Club", which cost nothing to join except a 1½d. stamp and a promise to listen to our station regularly. The Sunday Referee took care of the administration and support - and this was just as well, for, incredibly, within three weeks nearly 50,000 applications had been received at its offices and within three months over 250,000 members had signed up. With these impressive figures, the man trying to sell our airtime asked the advertisers the same question as before and got the same answer: "But will your listeners buy anything?"



Philco proposed a barter, offering 12 radio receivers in exchange for advertising their products and a number of companies made similar offers. Obviously this was of no use to us, for we needed something positive to convince the advertisers that our listeners could constitute a real market. The breakthrough came from an associate of Plugge, one George Shanks, who was leafing through a kind of cookery book (like Mrs. Beeton's*) when he came across a recipe for a facial beauty cream.



*Mrs. Beeton's book is one of the best-selling books in England. It is a compilation of many recipes, anecdotes and information, a reference in British cooking, education and domestic management.



For fun he went to the chemist's, bought the ingredients and prepared them on the gas stove in the scullery of his mother's house at No. 10 Great Stanhope Street - one of the smartest streets in Mayfair, which had been bombed during the war. Plugge came to me with two pots of the stuff - can I advertise it? It was Renus face cream from Classic Beauty Preparations. Max Staniforth, who was always with me, was a connoisseur of classical literature, and together we invented a story about a beautiful Persian princess who was being carried in her sedan chair through the streets of Persepolis when she found that her progress was being impeded by a traffic jam.

She sent one of her servants to inquire about the source of the trouble, which was reported to her by some young men mistreating a poor old slave. The princess, very angry, sent for the young men, lectured them, sent for the old slave, and gave him a small purse of money, for which he was very grateful.

Years later, when she married, she found among her wedding presents a small tablet from the old slave, which explained that the gift attached to it would make her the most beautiful woman in the world. It was a small alabaster jar containing an ointment. This preparation had indeed kept its promises, and although its recipe had been lost, it had recently been rediscovered, analysed, and its contents refined. It was now available to the ladies of Great Britain in pink glass jars at 2s. 3d. (11p.) each, free postage, from 10, Great Stanhope Street.


This caused a terrible row with Shanks' mother, who could no longer use her fully requisitioned kitchen, for the product was selling and selling. So Plugge had to have a real chemist make the cream. This convinced the advertising fraternity that radio could sell.


One of the first paying
Jaguar SS1customers was Spink's of King Street, which collected listeners' old gold, which had then increased in value considerably after Britain left the gold standard in September 1931. Another was Henly's, a dealer in second-hand cars. He had decided to launch his own car. I encouraged him to use radio in the summer of 1932 - the car was called the SS 1, later known as the Jaguar.

- - - - - - - - - - -

Newspaper publishers saw the development of commercial radio as a serious threat, fearing the loss of their potential advertising revenues. The Sunday Referee was the only newspaper to publish Radio Normandie's programmes and to cover the International Broadcasting Club, and although this policy and its own broadcasts tripled its circulation, it was put under great pressure to desist, resulting in its expulsion from the Press Publishers' Association in February 1933.

In November 1932 Max Staniforth left Radio Normandie for Radio Toulouse, and Tom Ronald joined Williams at Fécamp. In December 1932 he severed all connection with Plugge's International Broadcasting Corporation, separated from the Sunday Referee and was appointed managing director of Radio Publicity (London) Limited which operated in France, his role being to run an English programme service from Radio Paris, then the main broadcasting station in France.

conférencier anglais au micro de Radio Normandie

Le micro : l'instrument richement conçu utilisé à Radio Normandie. Les émissions sont moitié en français, moitié en anglais.
Voici un conférencier anglais qui parle ; les indications de réglage de l'émission
(hors photo) sont également en anglais, sous ses yeux.

The mike : the ornately designed instrument used at Radio Normandy. The broadcasts are half in French, half in English.
Here is an English speaker who speaks ; the program's tuning instructions are also in English, before his eyes.

 

 

Le Capitaine Plugge contacte plusieurs journaux dans l’espoir de les intéresser à son entreprise. Un seul d’entre eux répond (Le Sunday Referee) qui publie le dimanche suivant la grille détaillée des programmes transmis depuis « Radio Normandy », les horaires et la longueur d’onde de la station. L’audience commence à croître en quelques semaines. Les 500 watts de l’émetteur de salon sont vite passés à 5 kW, la première station commerciale régulière en langue anglaise vendant des produits britanniques à des auditeurs britanniques. Avec ce succès, le journal démarre l’« International Broadcasting Club » où chacun peut adhérer en échange de quelques timbres. En moins de trois semaines, 50 000 inscriptions arrivent au Sunday Referee et en moins de trois mois, plus de 250 000 membres ont rejoint le club.

Captain Plugge contacted several newspapers in the hope of getting them interested in his business. Only one of them responds (Le Sunday Referee) which publishes the following Sunday the detailed schedule of programs transmitted from “Radio Normandy”, the schedules and the wavelength of the station. The audience begins to grow within a few weeks. The 500 watts of the living room transmitter soon grew to 5 kW, the first regular English-language commercial station selling British products to British listeners. With this success, the newspaper started the “International Broadcasting Club” where everyone could join in exchange for a few stamps. In less than three weeks, 50,000 registrations arrived at the Sunday Referee and in less than three months, more than 250,000 members had joined the club.

 



Programme du 27 décembre 1931



 
Longueur d'onde : 222 m et non 214 (erreur récurrente de "L'Antenne")

 

 


Haut de page / Up

    à suivre - to be continued : "FéCAMP 1932" >
 

retour accueil / home page