Fécamp 1937

Louvetot 1   

1924 à 1927    -    1928    -    1929    -    1930    -   1931    -    1932    -   1933    -    1934    -    1935    -    1936    -    1937    -    1938


1938
 



Programme du 7 janvier 1938




 




Publicité en 1938 pour une émission rediffusée sur Radio-Normandie







 


                                                 


                                                                      


                    14 mars 1938 : changement de longueur d'onde (de 269,5 m à 212,6 m)




RADIO-NORMANDIE
change sa longueur d'onde


L'AUTORISATION de changement de longueur d'onde de Radio Normandie est enfin obtenue et depuis plusieurs jours la station fonctionne sur sa nouvelle longueur d'onde de 212,6 mètres avec une fréquence de 1411 kilocycles.
La nouvelle position de Radio Normandie sur la bande des ondes moyennes devrait assurer une réception claire sur une zone étendue et la fin du brouillage du puissant émetteur de la BBC à Stagshaw et de la station tchécoslovaque Morayska-Ostrava, qui partageaient la même longueur d'onde que Radio Normandie. La disparition des interférences particulièrement audibles en soirée, devrait permettre à Radio Normandie de récupérer son ancienne zone d'écoute au nord de l'Angleterre et de l'Écosse où elle pouvait être reçue la nuit tombée, à pleine puissance.
La nouvelle longueur d'onde de 212,6 mètres se trouve sur un canal parfaitement clair et inutilisé par aucune autre station. Des deux côtés, il y a la séparation nécessaire de neuf kilocycles, la longueur d'onde adjacente étant occupée par deux émetteurs éloignés et de faible puissance, en Finlande et en Bulgarie.
Pour accéder à Radio Normandie, réglez l'aiguille de votre cadran presque en bas de l'échelle, à 212,6 mètres, juste en dessous de Lyon. Le diagramme vous montre exactement où trouver la nouvelle longueur d'onde.


(Radio Pictorial 25.03.1938)








20 mars 1938


Début de "Radio Normandy Calling", émission publique animée par Roy Plomley.






YOU ARE ON THE AIR !    
Vous êtes à la radio !

avec Roy Plomley chaque dimanche à 22 h 00

 



     < Un exemple de
"Radio Normandy Calling",

         le dimanche 23 octobre 1938 enregistré

         au Théâtre de l'Empire à Birmingham.

         L'émission durait 30 minutes.





                                                       

                                                                                    Le Théâtre de l'Empire à Birmingham


 

Roy Plomley, plus tard devenu célèbre avec son programme à la BBC, « Desert Island Discs », commence sa carrière à la radio avec l’IBC en 1936. Il fait le premier programme appelé « Radio Parade » à bord d’une unité mobile (camion d’enregistrement). Ses premiers enregistrements ont lieu chaque dimanche après-midi dans une salle de cinéma à Kingston-upon-Thames et ils sont devenus si populaires que la margarine Stork accepte de les sponsoriser. Initialement, l’IBC possède deux camions d’enregistrement mais bientôt un troisième véhicule vient rejoindre la flotte pour développer le spectacle itinérant « Radio Normandy calling ».

L’utilisation de programmes enregistrés en plus des programmes en direct donne un avantage supplémentaire par rapport à la BBC en terme de flexibilité. La plupart des spectacles enregistrés par l’IBC (qui durent 15 minutes) sont parfois retransmis également par la BBC de son côté. Plomley doit donc organiser son planning et changer les dates de diffusion. A plusieurs occasions, il peut programmer un show quelques jours avant sa diffusion par la BBC.
Les sessions de disques enregistrés sont populaires. En 1939, on rapporte qu’à l’IBC, la “transcription électrique des disques” se fait à la vitesse précise au tour près de 77.9 tours/mn ou à 33 tours/mn.

Roy Plomley, later famous with his BBC program 'Desert Island Discs', began his radio career with the IBC in 1936. He made the first program called 'Radio Parade' aboard a mobile unit (recording truck). His first recordings took place every Sunday afternoon in a cinema in Kingston-upon-Thames and they became so popular that Stork margarine agreed to sponsor them. Initially, the IBC had two recording trucks but soon a third vehicle joined the fleet to develop the traveling show “Radio Normandy calling”.




The use of recorded programs in addition to live programs gives an added advantage over the BBC in terms of flexibility. Most of the shows recorded by the IBC (which last 15 minutes) are sometimes broadcast by the BBC.Plomley has to organize his schedule and change the broadcast dates. On several occasions, he can schedule a show a few days before it is broadcast by the BBC.


Recorded disc sessions are popular. In 1939, it was reported that at the IBC, “electrical transcription of records” was done at a precise lap speed of around 77.9 rpm or 33 rpm.

 

Roy Plomley à Eastbourne - Radio Normandy 1938


En public, sur la scène du Théâtre d'Eastbourne, Roy Plomley (à droite), animateur britannique,
enregistre "Ici Radio Normandie". L'émission sera diffusée le dimanche en huit suivant


Roy Plomley at Eastbourne Theater recording a broadcast of "Radio Normandy Calling" for the next sunday





 

Radio Normandy vous appelle

En 1938, au plus fort de l'essor de la radio commerciale d'avant-guerre en Grande-Bretagne, l'IBC crée une émission itinérante, enregistrée sur place dans divers lieux du Royaume-Uni. L'objectif, en particulier dans le nord du pays, était de faire connaître Radio Normandie, qui était moins connue dans la région que Radio Luxembourg en raison de la puissance relative de ses émetteurs. Elle était présentée par Roy Plomley et avait un thème chanté par les "Cloches de Normandie" :

        Radio Normandy Calling

In 1938, at the height of the prewar, commercial radio boom in Britain, the IBC created a traveling show, recorded on location at various venues throughout the United Kingdom. The aim, particularly in the north of the country, was to raise awareness of Radio Normandy, which was less well known in the region than Radio Luxembourg because of relative transmitter power. It was presented by Roy Plomley and had a theme sung by the "Bells of Normandy" :
 

"Radio Normandie vous appelle,
Elle vous apporte une musique venue d'ailleurs
Rire et rythme, alors quand vous entendez...
(les cloches sonnent)
Vous savez que c'est Radio Normandie qui vous appelle
Avec beaucoup de plaisir pour tous
Alors n'oubliez pas d'écouter
Radio Normandie qui vous appelle".

"Radio Normandy is calling you,
Bringing you music from out the blue
Laughter and rhythm, so when you hear...
(bells ringings)
You knows it stands for Radio Normandy coming through
With lots of enjoyment for all
So be sure to listen to
Radio Normandy calling."

    (Durée 39")

rn_sons/sign_on2.mp3

 (enregistrement effectué après le 12 décembre 1938, car la nouvelle longueur d'onde de 274 m est annoncée)
 

Cette émission a existé en version hertzienne et non hertzienne, cette dernière étant uniquement utilisée dans un but promotionnel, à partir de laquelle des extraits spécifiques étaient sélectionnés pour la version diffusée une fois par semaine.

This program existed in both on-air and off-air versions, the latter being used solely as a promotional vehicle, from which specific acts were selected for the broadcast version once a week.








Prochain spectacle de "Radio Normandy calling" à Southampton avec la célèbre danseuse Edna Squire Brown

Next show of "Radio Normandy calling" in Southampton with the famous dancer Edna Squire Brown


video :  https://www.youtube.com/watch?v=RJtd1nQ7-u0&ab_channel=BritishPath%C3%A9







Hippodrome Theater Southampton
(Le Grand Théâtre de Southampton a été démoli en 1960)




 

Roy Plomley évoque ses débuts
en 1936


J'ai été interviewé par le patron - le directeur général - Richard Meyer, qui est devenu mon patron, et un très bon homme de radio en effet. Et il a écouté mon idée. Il m'a dit que c'était absolument splendide, mais que nous n'avions pas les ressources techniques nécessaires et que c'était beaucoup, beaucoup trop cher. Il m'a dit que l'un des problèmes était qu'il n'y avait que quatre gars résidant dans cette petite communauté - ce petit port de pêche du nord de la France appelé Fécamp - et que l'hiver, les choses devenaient un peu moroses. Il n'y avait pas de colonie anglaise, ils étaient livrés à eux-mêmes et il y avait des crises de tempérament et d'alcool et il était terriblement difficile de garder le personnel. "Et en fait", dit-il, "nous avons besoin d'un présentateur en ce moment. Connaissez-vous quelqu'un ?" Et j'ai dit, "Eh bien, il y a moi". Parce qu'il se trouve que j'étais au chômage à l'époque, comme les jeunes acteurs passent la plupart de leur temps au chômage, et il a dit "Très bien, vous aurez une audition". J'ai donc été envoyé un jour ou deux plus tard aux studios UPC, qui étaient l'unité de production de l'IBC, des studios d'enregistrement à Kilburn High Road ; c'étaient les studios utilisés par une société de disques appelée "Sterno" qui avait disparu du marché, et j'ai découvert qu'il y avait trois autres personnes qui attendaient pour l'audition, et j'ai pensé "Eh bien, ce n'est pas bon, je pensais que ce serait juste moi, s'il y a de la concurrence, je vais être éliminé dès le début". L'un d'entre eux était un acteur appelé Peter Bennett, et il y avait un homme qui disait avoir été le représentant de Punch à Paris (et jusqu'à ce jour, je ne comprends pas pourquoi le journal Punch avait eu besoin d'un représentant sur place à Paris) et puis il y avait un homme dont j'ai oublié le nom qui a ensuite dirigé un studio d'enregistrement à Londres. Alors je suis entré dans le studio à mon tour, et ils m'ont donné quelques trucs et quelques annonces publicitaires à faire, et l'homme qui faisait passer l'audition était Tom Ronald, devenu par la suite l'un des principaux producteurs de divertissement léger à la BBC, il avait fait ses armes pendant des années sur Radio Normandie. A la fin de l'audition, quand j'ai fait mon travail, il est sorti de la salle de contrôle et a dit "Merci beaucoup", et j'ai dit "Merci beaucoup", et je suis rentré chez moi. Et quand je suis rentré chez moi, j'ai reçu un appel téléphonique : pourquoi n'avais-je pas attendu ? Ils voulaient me parler ? J'y suis retourné le lendemain et ils m'ont dit qu'ils voulaient faire un disque ; ils avaient aimé ce que j'avais fait mais ils voulaient faire un disque pour le montrer aux patrons. Hélas la chaîne d'enregistrement était en panne alors ils m'ont envoyé dans un studio d'enregistrement à Baker Street et j'ai eu le travail. Je suis parti à Fécamp...

En Normandie, nous avons mis l'émetteur en marche, nous avons actionné tous les interrupteurs, et tout ce qu'il fallait pour faire fonctionner le tout - nous étions très loin de la partie française de l'entreprise. Eux étaient de l'autre côté de la rue, et nous, nous n'étions que quatre pour faire les 75 heures d’émissions par semaine. Nous n’étions que deux en service à la fois et seuls. Nous faisions notre propre technique, nos propres réparations courantes, nous jouions nos propres disques que nous prenions sur les étagères et les rangions à nouveau, nous bavardions, nous écrivions - ou improvisions - la plupart des choses, et si vous restiez raisonnablement sobre et si vous donniez l'impression d'aimer ça, vous étiez bien."


(Livre “Crossing the Ether - Sean Street - 2006)

Après la fin de Radio Normandie, Roy Plomley a ensuite participé aux émissions de Radio international Fecamp (fin 39-40)

Roy Plomley talks about
his beginnings in 1936


I was interviewed by the boss – the General Manager – Richard Meyer, who became my boss, and a very good radio man indeed. And he listened to my idea. And he said it's absolutely splendid but we haven't got the technical resources, and its much, much too expensive. But having got that out of the way, he then gave me some time and began talking about Commercial Radio and its problems, and I was naturally interested, and he said that one of the problems was that there were just four chaps living in this small community – this small northern French fishing port called Fecamp and in the winter things got a bit morose. There was no English colony, they were on their own and there were crises of temperament and alcohol and it was terribly hard to keep staff. "And in fact", he said "we're minus an announcer at the moment. Do you happen to know anybody?" And I said, "Well, there's me". Because I happened to be out of work at the time as young actors spend most of their time out of work, and he said "Well fine, you shall have an audition". So I was sent a day or two later to the UPC studios, which was the production unit of the IBC, recording studios in Kilburn High Road; it had been the studios used by a disc firm called "Sterno" which had gone off the market, and I found that there were three others waiting for the audition, and I thought "Well this is no good, I thought it was just going to be me, if there's competition I'm going to be out for a start". One was an actor called Peter Bennett, and there was a man who said he had been the Paris representative of Punch (and to this day I cannot understand why Punch should have needed a Paris representative) and then there was a man whose name I forget but who afterwards ran a recording studio in London. And I went into the studio in my turn, and they gave me some stuff and some ad. announcements to make, and the man taking the audition was Tom Ronald, who afterwards became one of the senior Light Entertainment producers in the BBC, and had done his stint for years on Radio Normandy. And at the end of it when I'd done my stint he came out of the control room and said "Thank you very much", and I said "Thank you very much", and I went home. And when I got home there was a telephone call: why hadn't I waited? They wanted to talk to me? So I went back the next day and they said they wanted to make a record; they'd liked what I'd done but they wanted to make a disc to play to the bosses, but the recording channel had broken down so they sent me to a recording studio in Baker Street and I got the job. And off I went to Fecamp...

At Normandy, we put the transmitter on, we pulled all the switches, and whatever, to get the thing going – we were right away from the French part of the business, they were across the road, and there were only four of us to do the whole 75 hours a week, and there were only one or two of us on duty at a time and we were on our own. We did our own light engineering, our own running repairs, we played our own discs, got our own discs off the shelves and put them away again, we chattered away, we wrote – or ad-libbed – most of the stuff, and providing you stayed reasonably sober and providing you sounded as if you enjoyed it, you were all right."


(from “Crossing the Ether - Sean Street - 2006)





Animation d'un programme de Donald Peers dans un studio de l'IBC. Donald est appuyé sur le piano,
dont joue Arthur Young. Roy Plomley au micro.

Hosting a Donald Peers program in an IBC studio. Donald is leaning on the piano,
which is played by Arthur Young. Roy Plomley at the microphone.


 



Encore une promotion dans "Radio Pictorial" pour une émission patronnée par les Désserts Creamola






Sur Radio Normandie, le temps d'antenne était partagé à 50% de programmes anglais et 50 % de programmes français. Rappelons que les radios commerciales (autorisées en France avant la guerre) étaient interdites de l'autre côté de la Manche. Elles ne sont apparues au Royaume Uni qu'en 1973

The airtime on Radio Normandy was divided for half of French programs and English programs. Remember that commercial radio (authorized in France before the war) were banned in the UK until 1973



Encore quelques voix
anglaises célèbres de Radio Normandie

More famous English voices from Radio Normandie


 

David Davies
Chef annonceur

sept 1936 au 7 sept. 1939

http://www.lmradio.org/People02.htm

Wilfrid Thomas
Annonceur arrivé sur le tard
en 1939, mais non présent
à Fécamp

Philip Slessor
producteur et annonceur, participera
à Radio International Fecamp
(fin 1939) mais sur sa demande, sera remplacé
par Roy Plomley

 

 Bengy McNabb
Annonceur d'avril 1933 à juillet 1935

 

Tom Ronald
Annonceur en janvier 1934

 Aubrey Danvers-Walker (1939)
non présent à Fécamp

Frère de Bob Danvers-Walker

George R. Busby   ^  >
Responsable d'antenne à Fécamp
et Caudebec-en-Caux


Bengy McNabb et Tom Ronald - Radio Normandy

Devant le micro, Bengy McNabb (annonceur de 1933 à 1935) et Tom Ronald (il rejoindra le Poste Parisien en 1934)


In front of the microphone, Bengy McNabb (announcer from 1933 to 1935) and Tom Ronald (he left for the Poste Parisien in 1934)


 

RADIO PICTORIAL - 14 sept 1934

Annonceur en chef
de Radio Normandie

Tom St. A. Ronald, qui est actuellement le chef des présentateurs de Radio-Normandy, est peut-être le plus connu de tous les annonceurs anglais des stations continentales, car il occupe cette fonction depuis près de cinq ans. De nombreux auditeurs se souviennent de lui depuis les débuts de Radio Paris.
Il a également été en charge, à six reprises, des concerts depuis Paris (pour le Poste Parisien), ensuite a été muté en Normandie où il est maintenant responsable des émissions anglaises depuis Noël 1933. Compte tenu de son expérience, il pourrait bientôt être rappelé au siège de Londres pour aider à la planification des programmes.


                                      

                                                                    
John Sullivan  (janv 1934 à mars 1937)





Annonceur populaire de Radio Normandie


John Sullivan, que vous entendez faire les annonces au micro de Radio Normandie. John est l'un des présentateurs préférés sur le continent. Bien qu'il soit né à Londres, il a fait ses études au Stonyhurst College et à Neuchâtel, en Suisse. Après avoir passé six ans dans la succursale londonienne d'une banque américaine, il a décidé de s'essayer au journalisme et s'est intéressé de près à la critique de livres.

Vous serez peut-être intéressé d'apprendre qu'en plus d'être présentateur radio, il est également auteur de pièces de théâtre, et qu'il travaille actuellement sur un scénario qui pourrait être diffusé à la radio. En Normandie, il trouve le temps d'écrire des pièces de théâtre et en a déjà écrit 10 jusqu'à présent. Il trouve que l'écriture de pièces radiophoniques est le travail le plus difficile qui soit ! Il est le frère de l'acteur Francis L. Sullivan et leurs voix se ressemblent beaucoup. Si John consacre plus de temps à son hobby, l'écriture de pièces de théâtre, son frère Francis L. pourrait décrocher l'un des rôles principaux. Espérons qu'il s'agira d'une pièce radiophonique.


D'après RADIO PICTORIAL du 7.09.1934
 



En Avril 1937,

John Sullivan
quitte Fécamp pour Paris et devient annonceur en chef au Poste Parisien


In April 1937,
John Sullivan
left Fécamp for Paris and became chief announcer at the Poste Parisien


John Sullivan a collaboré aux émissions du service mondial de la BBC pendant les années 1940-44, aux côtés de l'équipe des Français à Londres, selon Jean Oberlé (cf livre "Jean Oberlé vous parle"). Ceci est aussi confirmé dans les lettres échangées avec David Newman :

"Sullivan était un irlandais doux et taciturne. Il parlait peu, mais en quatre ans (1940 à 44) ne dit pas une bêtise. Il avait habité longtemps Fécamp où il travaillait au poste de Radio-Normandie. Il parlait parfaitement le français et découvrait dans nos textes des nuances que nous n'y soupçonnions pas et des sous-entendus inattendus, ce qui nous laissait chaque fois pétrifiés d'admiration. Il était profondément bon et timide."

(extrait de "Jean Oberlé vous parle" - Souvenirs d'"Ici Londres")



John Sullivan has collaborated on BBC World Service broadcasts during the years 1940-44, alongside the French team in London, according to Jean Oberlé (see book "Jean Oberlé speaks to you"). This is also confirmed in letters exchanged with David Newman:

"Sullivan was a gentle and taciturn Irishman. He spoke little, but in four years (1940 to 44) did not say a stupid thing. He had lived in Fécamp for a long time where he worked at the Radio-Normandie station. He spoke French perfectly and discovered in our texts nuances that we did not suspect and unexpected innuendoes, which each time left us petrified with admiration. He was profoundly kind and shy".
(excerpt from "Jean Oberlé speaks to you" - Memories from "This is London")



 




David Newman - Radio Normandy


David Ian Newman pendant une émission (Davis était annonceur de 1936 à 1939)
David Ian Newman during a broadcast (David was announcer from 1936 to 1939)


NB : les présentateurs anglais ont été présents à Fécamp du 29.06.1931 au 12.12.1938 et à Caudebec du 12.12.1938
au 7.09.1938.
Ne manquez pas le planning récapitulatif de présence

NB: the English presenters were present in Fécamp from 29.06.1931 to 12.12.1938 and in Caudebec from 12.12.1938
to 7.09.1938
. Don't miss the established attendance schedule
david

 

Comment se réalisaient les programmes de Radio Normandie dans le studio de Fecamp - ou dans celui de Caudebec - dans les années 30 ? Un orchestre tout entier était-il présent en studio ? Comment tout cela se déroulait, les programmes étaient-ils "live", ou tous pré-enregistrés ?
Quelques réponses ici >   Lettres de David Newman  (annonceur sur Radio Normandy)

How were Radio Normandie programs produced in the Fecamp studio - or in the Caudebec studio - in the 1930s? Was an entire orchestra present in the studio? How was it all going, were the programs "live", or were they all pre-recorded?
Some answers here >  Letters from David Newman (announcer on Radio Normandy)



A propos de
Jack Hargreaves (Chef des programmes anglais à Londres)

Conférence de programmes à l'International Broadcasting Co


Jack Hargreaves, futur présentateur vedette de la télé
britannique (avec la cigarette) a commencé sa carrière très
jeune comme Chef des Programmes à l'IBC et
Radio Normandy (émissions anglaises évidemment).

Il a été en charge des émissions patronnées par les annonceurs
où il rédigeait les scripts. Grâce à lui, de deux émissions par jour,
l'IBC a pu fournir jusqu'à 80 émissions par semaine.

Par la suite, son talent l'a amené au rang de commandant dans
l'armée où il s'est frayé un chemin dans la radio des
forces militaires. 
Son plus beau coup pendant la deuxième guerre mondiale a été
de trouver la chanteuse Lale Andersen et de l'obliger à
interpréter la chanson « Lily Marlene » pour le public allemand.


(Jack Hargreaves : 
31 December 1911 – 15 March 1994)

                   photo Simon Baddeley)  >                                                               Le personnel de l'IBC est réuni autour du bureau de Jack Hargreaves.

Jack Hargreaves, future British TV presenter began his career at a very young age as Head of Programs at IBC and Radio Normandy (programs English of course).

He was in charge of broadcasts sponsored by advertisers where he wrote the scripts. Thanks to him, two shows a day, the IBC was able to provide up to 80 shows per week.

Subsequently, his talent brought him to the rank of commander in the army where he worked his way into the radio of the military forces. His greatest achievement during the Second World War was to find singer Lale Andersen and force her to perform the song "Lily Marlene" for German audiences.


(Jack Hargreaves : 
31 December 1911 – 15 March 1994)

 

 

happy
Des membres de l'équipe d'annonceurs de Radio Normandie pendant leur pause "hors service".
A droite Pierre Garnier (sous réserve)

Members of Radio Normandy announcing staff during an "off duty" break.

 



Il ne fallait pas la manquer :

le mardi sur Radio Normandie à 17 h 30, une demi-heure de musique douce offerte par "Palmolive"




   ( pub gratuite évidemment )
 





Juin 1938




Juin 1938 : la publicité coule à flot sur Radio Normandy et les autres stations affiliées à l'IBC.
Les affaires sont prospères : le patron de l'IBC, Leonard Plugge et Madame se devaient d'être présents,
un après-midi ensoleillé aux Courses d'Ascot

June 1938 : the advertising flows afloat on Radio Normandy and the other stations leased by the IBC.
The business is properous : the boss of the IBC, Leonard Plugge and Madam had to be present,
a sunny afternoon at the Ascot Races

 



Le capitaine et Mme Plugge avec leur bébé après son baptême.
Le capitaine Plugge est député de Rochester (près de Londres) et président de l'International Broadcasting Club. 1937


Captain and Mrs Plugge with their baby son after his christening.
Captain Plugge is Member of Parliament for Rochester and Chairman of the International Broadcasting Club. 1937

 





                                                                    Le 22 juillet 1938

                                                                                    






Le HMS Hebe     https://fr.wikipedia.org/wiki/HMS_Hebe_(J24)


JOE MURGATROYD ET POPETT
SONT DE PASSAGE A ROUEN



Le 22 juillet 1938, une soirée en l'honneur des marins du dragueur de mines britannique Hebe. On entendit deux excellents artistes de Radio-Normandie, le fameux gars du Yorkshire, Murgatroyd et sa femme, la blonde Popett avec quelques artistes rouennais...

(Popett n'estpas pas si blonde que ça !)




JOE MURGATROYD AND POPETT
PASSING THROUGH ROUEN



On July 22, 1938, an evening in honor of the sailors of the British minesweeper Hebe. We heard two excellent artists from Radio-Normandie, the famous guy from Yorkshire, Murgatroyd and his wife, the blonde Popett with some artists from Rouen...

(Popett not so blonde!)

                                                                                                   


 

Fécamp dans les années 30, depuis la Côte de la Vierge

Fécamp in the 1930s, from the Côte de la Vierge


 

 


cliquer sur la photo pour l'agrandir 
                                                                                                          cliquer sur la photo pour l'agrandir

Vue (presque) panoramique de Fécamp en 1938 - à droite au premier plan, la cheminée de la distillerie de la Bénédictine

(Almost) panoramic view of Fecamp in 1938 - on the right in the foreground, the chimney of the Benedictine distillery





Une photo aérienne de Fécamp, avec au premier plan les deux pylônes à peine visibles qui dominent la ville

The two barely visible towers dominate the city of Fecamp

 

Simulation Fécamp d'aujourd'hui avec antennes de 1933

Les deux pylônes légendaires sont de retour (magie de Photoshop !) à Fécamp ! Même l'ancienne "salle des machines"
n'a pas bougé. Nul doute que les Fécampois d'aujourd'hui apprécieront...

 
T
he two legendary pylons are back (magic of Photoshop!) in Fécamp! Even the old "engine room"
didn't move. Perhaps today's Fécampois will appreciate....






De nos jours, les immeubles et les pavillons de Fécamp se sont construits et la végétation a prospéré autour de la propriété. 

Nowadays, the buildings and pavilions of Fécamp have been built and the vegetation has flourished around the property.



 



Les pylônes aperçus depuis le Collège Georges Cuvier ne sont qu'à 150 mètres de distance
( Matière à reflexion : De nos jours, les parents "angoissés" de collégiens accepteraient-ils la présence d'un inoffensif émetteur
de radio aussi proche d'un établissement scolaire ? ) 


The towers seen from the College Georges Cuvier are only 150 meters away.
( Nowadays would anxious parents of students accept the presence of a harmless radio transmitter so close to a school ? )





              Programme du samedi 15 octobre 1938    


                                   (en bleu : émissions en anglais)


 

RADIO NORMANDIE (212 m. 6)

6 h 26 : Nos vieux pommiers.
6 h 40 : disques.
7 h : Emission internationale
11 h 30 : chansonnettes.
12 h : Concert des auditeurs : Brin de Valse ;
A Toulon ; Au bord de l'eau ; Canard. Coucou ! ; Ah ! Les gangsters ; Canzonetta ; Adieu... adieu Amour et accordéon ; C'est la Fille du Moulin ; A la tienne, mon vieux ; Véronique, duo de l'escarpolette ; Accordéon-musette
14 h : Emission internationale
18 h : Le coin des enfants.
19 h : disques
19 h 45 : Causerie de M. Petsche.
19 h 50 : Dajas Bêla et son orchestre
20 h : disques
22 h : Causerie de M Oulmont
22 h à 2 h : disques

(extrait du "Réveil du Nord" Lille)

 

 


2 décembre 1938

Pub pour les émissions enfantines chaque dimanche matin
parue dans Radio Pictorial




Écoutez l'histoire la plus palpitante et la plus délicieuse que vous ayez jamais entendue.
Spécialement écrite pour les enfants de tous âges.

GIBBS IVORY CASTLE Radio STORY
TOUS LES DIMANCHES MATIN à 8h45
sur RADIO NORMANDY.

Rejoignez Peter et Mary dans leurs aventures palpitantes au Pays des Rêves. Vous serez enthousiasmés par leurs merveilleuses évasions du redoutable Géant et de ses terribles Démons… charmés par la gracieuse Reine des Fées et ses charmantes Fées… fascinés par tous les personnages magiques et pittoresques que vous rencontrerez.
Il y a beaucoup de divertissement : des batailles terribles, des évasions palpitantes,
une musique magnifique et un thème musical entraînant que vous fredonnerez tous.

À ne pas manquer : Souvenez-vous de Radio Normandie, tous les dimanches MATIN à 8h45.
Transmissions organisées par l'I.B.C. Ltd.





Programme du lundi 12 décembre 1938

DERNIER JOUR D'éMISSION sur 212,6 m. DEPUIS FéCAMP





 

Pylônes de Radio Normandie vus depuis jetée de Fécamp

Fécamp : les ondes en furie !                  
The raging waves !
 

 

Dès le lendemain, mardi 13 décembre 1938, les premières émissions démarrent sur 274 m. depuis l'émetteur de Louvetot
The next day, Tuesday, December 13, 1938, the first broadcasts began on 274 m. from the Louvetot transmitter

 


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