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Fecamp 1933   

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1932
 



Programme du 10 janvier 1932





 


 International Broadcasting Club : la carte de membre
L'International Broadcasting Club Card a été créée en 1932. L'adhésion était gratuite





International Broadcasting Club : the membership card
The International Broadcasting Club Card was formed in 1932 and was free to join







 

En 1932, Leonard Plugge a mis en place l’IBC qui émet régulièrement chaque soir ses programmes patronnés depuis de nombreux pays (Belgique, Espagne, Italie, Allemagne, Suisse et Luxembourg). Plugge sait que la nuit les ondes moyennes se propagent beaucoup plus loin. Ainsi, il établit un réseau de stations à travers le continent pour émettre ses programmes créés au nez et à la barbe de la BBC de Londres.


Le dimanche, lorsque la BBC est focalisée sur ses programmes religieux, on dit que « Radio Normandy » recueille 80 % de l’audience britannique. En comparaison, les programmes sont vivants et drôles, tous financés par la publicité, Philco est l’un des premiers annonceurs. Henleys lance avec succès son automobile SS1. Ceci prouve aux sceptiques que la publicité radiophonique fonctionne réellement. Henleys est devenu depuis le constructeur des fameuses Jaguar.

Roy Plomley et Bob Danvers-Walker sont des voix entendues sur « Radio Normandy » à la fin des années 30 de même que celle de Gracie Fields dans certaines publicités.

La production d’émissions patronnées nécessite l’implication totale de nombreuses agences publicitaires. La plupart des programmes sont enregistrés en Angleterre sur des disques 78 tours (30 cm) adressés aux stations continentales. Dans ces programmes, le message du client annonceur est inséré intégralement dans le déroulement de l’émission, ce qui signifie pour l’agence de publicité de devenir aussi bien, expert en technique radio qu’expert en publicité. D’ailleurs, l’IBC offre aux agences et aux annonceurs, toutes les facilités, comme la location de studios sophistiqués pour les aider.


In 1932, Leonard Plugge set up the IBC which regularly broadcasts its sponsored programs every evening from many countries (Belgium, Spain, Italy, Germany, Switzerland and Luxembourg). Plugge knows that at night medium waves propagate much further. Thus, he established a network of stations across the continent to broadcast his programs created under the nose of the BBC in London.

On Sundays, when the BBC is focused on its religious programs, “Radio Normandy” is said to attract 80% of the British audience. In comparison, the programs are lively and funny, all financed by advertising, Philco is one of the leading advertisers. Henleys successfully launches its SS1 automobile. This proves to skeptics that radio advertising actually works. Henleys has since become the manufacturer of the famous Jaguars.

Roy Plomley and Bob Danvers-Walker were voices heard on "Radio Normandy" in the late 1930s as was that of Gracie Fields in some commercials.
The production of sponsored programs requires the full involvement of numerous advertising agencies. Most programs are recorded in England on 78 rpm (30 cm) discs sent to continental stations. In these programs, the advertiser client's message is inserted entirely into the progress of the show, which means for the advertising agency to become both an expert in radio technique and an expert in advertising. Moreover, the IBC offers agencies and advertisers all the facilities, such as the rental of sophisticated studios to help them.

 

31 janvier 1932 : Radio Normandie augmente le nombre d’heures d'émissions en anglais : neuf heures d'émission le dimanche (de 18 h jusqu’à 3 h du matin), et deux heures les jours de la semaine (de 23 h jusqu’à 1 h du matin).

Ce n’est qu’un début !

January 31, 1932 : Radio Normandie increases the number of hours of broadcasts in English : nine hours on Sunday (from 6 p.m. until 3 a.m.), and two hours on other days of the week (from 11 p.m. to 1 a.m.).

It's only a beginning !






Le micro est ouvert... Très impressionnant !         Open mike... Very impressive !

 



                                                                          

                          « Nous sommes -
We are "en panne" ! »


Stephen Williams raconte :
"Un soir, à la station de radio, on nous a dit que nous étions en panne. Ils nous ont appelés et nous ont demandé de passer un disque en continu pour donner au technicien de quoi tester. Une heure s'est écoulée et le téléphone a sonné de nouveau. Cette fois, c'était Londres. "Vous êtes saouls là-bas ?" a demandé le capitaine Plugge. "Vous avez passé le même disque dix-sept fois de suite sans aucune annonce pour expliquer pourquoi ?"
— "Je m'excuse", ai-je répondu. "Le haut-parleur s'est débranché. J'ai dû trébucher sur les fils."

Une autre fois, le technicien a appelé depuis l'émetteur :
— "Nous sommes en panne", a-t-il dit. "Chaque fois que j'allume, mes fusibles sautent."
— "Peut-être que votre antenne est tombée", ai-je suggéré. Il y a eu une pause assez longue et il est revenu au téléphone.
— "Vous avez raison", a-t-il dit à sa manière gauloise. "C'était ça."



Stephen Williams tells :
At the radio station one night we were told we had broken down, "en panne" they called it and would we please play a record continuously to give the engineer something to test on. An hour went by and the phone rang again. This time it was London. "Are you drunk out there ?" demanded Captain Plugge. "You have played the same record seventeen times with no announcement to explain why?"
— "I excuse myself," came the reply. "The loudspeaker became unplugged. I must have tripped over the leads."

On another occasion the engineer rang through from the transdmittter :
— "We are en panne," he said. "Each time I switch on, my fuses blow themselves."
— "Perhaps your aerial's fallen down." I suggested. There was a longish pause and back he came on the phone.
— "You have reason," he said in his Gallic way. "It has."


                                  
                                     
 

 

Comment les auditeurs normands appréciaient-ils les émissions anglaises de Radio Normandie ?

How did Norman listeners appreciate the English broadcasts on Radio Normandie?

Radio Normandie émettait en français pendant la journée jusqu’au soir, puis en anglais une bonne partie de la nuit. Le dimanche, les programmes anglais occupaient la majeure partie de la journée.
La publicité anglaise n'était pas négligeable mais provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais que des auditeurs français. Le premier était mécontent de ce que la publicité, interdite sur ses propres ondes, lui était imposée par des postes étrangers dont Radio Normandie. L'abondance de programmes anglais provoquait quelques frustrations chez certains auditeurs normands réfractaires à la langue de Shakespeare ! 

A ce sujet, voici un extrait tiré du livre de Jennifer Richard "L'Illustre inconnu" publié aux Editions Robert Laffont en 2014 :


(...) Enfin, le soir, au souper, nous écoutions l’émission de Tante Francine et Oncle Roland, puis le journal de Rouen. Simone et sa mère s'asseyaient ensuite au coin du feu. Le tricot était maintenant rythmé par le programme de variétés. Bien plus qu'un accessoire de confort moderne, la radio constituait pour moi une présence inestimable. Le ronflement permanent qui en émanait m'arrachait un peu à ma solitude. En effet, contrairement aux paroles prononcées à tort et à travers par les autres, et dont je n'étais que le témoin, les mots de la radio m'étaient destinés. A I'instar de l’écran de cinéma, c'est à moi que le poste s'adressait. Pas uniquement à moi, bien sûr, mais cela n'importait pas puisqu'enfin, on me parlait. J'étais un auditeur parmi d'autres, mais j'étais là, et personne ne pouvait me retirer cela.

La radio, qui allégeait l’humeur de la Mère Colin depuis le matin et nous la rendait supportable, émettait tout de même une fausse note à vingt-et-une heures en semaine, et dès l'après-midi le week-end.
(débuts des émissions en langue anglaise)
« Et voilà, ils recommencent ! se lamentait-elle. Ils ne peuvent pas s'empêcher, hein ! On n'est plus chez nous, ma parole ! »

Et sa grosse silhouette se dandinait jusqu'à sa chambre, dont elle fermait la porte en râlant. Ce qui la désespérait à ce point, c'était le passage de relais de Radio Normandie aux Anglais. En effet, la publicité venait d'être
(était) interdite à la radio en Grande-Bretagne, et le directeur de l'lnternational Broadcasting Company avait passé un accord avec le directeur de Radio Normandie pour diffuser des programmes vers l’Angleterre à partir de l'émetteur français.

Ce partage du temps d'antenne me ravissait. J'aimais me dire que nous entendions les mêmes choses, de part et d'autre de la Manche.


 (Chanté en anglais) : « Radio Normandie, vous appelle...
            Radio Normandie arrive...
            Ici Radio Normandie, qui diffuse
            sur sa nouvelle longueur d'onde
            de deux cent soixante quatorze mètres ! »

Tous les soirs, la prise d'antenne par les Anglais me replongeait dans mes souvenirs. Je repensais à la guerre. J'avais l'impression de me rapprocher de mes camarades tombés dans la Somme (1916). Car ils en avaient bavé, eux aussi, emmenés par des officiers tout aussi aveugles que les nôtres.

Je parlais de déterminisme, un peu plus haut. En voici encore une manifestation ! Car ce partage d'antenne eut une influence majeure sur le cours de ma vie. J'y reviendrai. A force d'entendre Radio Normandy, je décidai d'apprendre I'anglais. A l'aide d'un manuel, d'un dictionnaire, et à force d'écouter les programmes après vingt-et-une heures, je pus rapidement comprendre la plupart des propos. Une nouvelle dimension s'ouvrait à moi ! Je pouvais désormais retenir et fredonner les chansons anglaises et américaines, et prenais un malin plaisir à les chanter à l'oreille de la Mère Colin qui ne supportait pas de se sentir le dindon de la farce.
« Félix, arrêtez cela ! protestait-elle. C'est très désagréable ! Et de toute façon, à quoi peut bien servir de parler étranger ? »

Mais le jour où j'entonnai "You Brought a New Kind of Love"
(Vous avez apporté un nouveau type d'amour)
de Maurice Chevalier, qu'elle avait entendu sans parvenir à le retenir, elle me supplia de lui traduire les paroles.
« Ah, certainement pas, Thérèse ! Voici mon dictionnaire, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin »
Simone s'amusait de nos querelles. Elle restait à l’écart, de plus en plus pensive et mystérieuse.
 (...)

Extrait de “L’illustre inconnu” de Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)

Radio Normandie broadcast in French during the day until the evening, then in English for most of the night. On Sundays, English programs took up most of the day.
English advertising was not negligible, but it provoked discontent among both the English government and French listeners. The English government was unhappy that advertising, which was banned on its airwaves, was being imposed on it by foreign stations, including Radio Normandie. The abundance of English programs caused some frustration among some Norman listeners resistant to the language of Shakespeare!

On this subject, here is an excerpt from Jennifer Richard's book "The Illustrious Unknown" published by Editions Robert Laffont in 2014:

(...) Finally, at suppertime, we listened to Aunt Francine and Uncle Roland's programme, and then the Rouen newspaper. Simone and her mother would then sit by the fire. Knitting was now punctuated by the variety programme. Much more than a modern convenience, the radio was an invaluable presence for me. The constant hum of the radio brought me out of my solitude. In fact, unlike the words spoken indiscriminately by others, of which I was only a witness, the words on the radio were intended for me. Like the cinema screen, the radio was addressed to me. Not to me alone, of course, but that didn't matter because at last I was being spoken to. I was just another listener, but I was there, and no one could take that away from me.






The radio, which had lightened Mother Colin's mood since the morning and made it bearable for us, still emitted a false note at eleven o'clock on weekdays, and from the afternoon on weekends.
(beginning of English-language broadcasts)
"There they go again!" she lamented. They just can't help themselves, can they ? This isn't our home any more, my word !"

And her fat figure waddled off to her room, where she shut the door and grumbled. What really made her despair was the fact that Radio Normandie had been handed over to the English. Advertising had just been
(was) banned on British radio, and the director of the International Broadcasting Company had made an agreement with the director of Radio Normandie to broadcast programmes to England from the French transmitter.


I was delighted with this sharing of airtime. I liked to think that we were hearing the same things from both sides of the Channel.

            « Radio Normandy, calling you...
            Radio Normandy coming through...
            This is radio Normandy, broadcasting
            on its new wavelength
            of two hundred and seventy four meters ! »

Every evening, when the British took over the airwaves, I was plunged back into my memories. I thought back to the war. I felt like I was getting closer to my comrades who fell on the Somme (1916). They too had suffered, led by officers just as blind as ours.


I mentioned determinism a little earlier. Here's another example! Because this sharing of airtime had a major influence on the course of my life. I'll come back to that later. By dint of listening to Radio Normandy, I decided to learn English. With the help of a manual and a dictionary, and by listening to the programmes after nine in the evening, I was soon able to understand most of what was being said. A whole new dimension opened up to me! I could now memorise and hum English and American songs, and took great pleasure in singing them in the ear of Mother Colin, who couldn't bear to feel like the butt of the joke.
"Félix, stop that!" she protested. "It's very unpleasant! And anyway, what's the point of speaking foreign?"

But the day I sang Maurice Chevalier's "You Brought a New Kind of Love", which she had heard but couldn't remember, she begged me to translate the words for her.
"Ah, certainly not, Thérèse! Here's my dictionary, you'll find everything you need!"
Simone was amused by our quarrels. She stayed away, more and more pensive and mysterious.
(...)



Excerpt from “The Illustrious Unknown” by Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)

 

Dans le même esprit, voici 2 articles extraits de notre revue de presse :
certains auditeurs agacés "découvraient" les émissions étrangères sur une radio... française !



Le Petit Havre (16 février 1937)




Même indignation à Radio-Paris, dans Radio-Magazine...




 

             La publicité en anglais

Lorsque Fernand Le Grand commença à vendre du temps d'antenne à Plugge et à l'IBC, il le fit d'abord à petite échelle, peut-être parce qu'il n'était pas sûr de la solidité de cette proposition commerciale, mais peut-être aussi parce qu'il ne souhaitait pas contrarier les membres de son propre Club Radio Normandie (environ 20 000 au début des années 1930).
Un certain nombre d'auditeurs français, certains membres du Club et d'autres non, écrivirent à la station pour exprimer leurs sentiments, tandis que d'autres écrivirent à leurs journaux locaux. Aucun ne semblait heureux que du temps d'antenne soit vendu pour des émissions en anglais. Certains ne comprenaient pas la nécessité de cette pratique, tandis que d'autres la considéraient comme un « mal nécessaire » si la station voulait pouvoir se développer.
 

               English Advertising

When Fernand Le Grand began selling airtime to Plugge and the IBC, he did so on a small scale at first, perhaps because he was unsure of the soundness of the business proposition, but perhaps also because he did not want to upset the members of his own Club Radio Normandie (around 20,000 in the early 1930s).
A number of French listeners, some members of the Club and some not, wrote to the station to express their feelings, while others wrote to their local newspapers. None seemed happy that airtime was being sold for English-language broadcasts. Some did not understand the need for the practice, while others considered it a "necessary evil" if the station was to grow.

 

Fernand Le Grand 1930

Les ambitions de Fernand Le Grand sont immenses

Il déclare en 1930 : "A Radio Normandie, on voit loin et on espère voir de loin. La télévision animée existe, je l'ai vue à Londres. Dans quelques années, à côté de votre haut parleur, vous aurez votre écran et Radio Normandie devra donner l'audition et la vision"


The ambitions of Fernand Le Grand are immense

He declared in 1930 : "At Radio Normandie, one sees far and one hopes to see from far. Animated television exists, I saw it in London. In a few years, next to your speaker, you will have your screen and Radio Normandy will have to give the hearing and the vision".



                                              
 


1er février 1932

Tests de télévision avec l'émetteur de Radio Normandie


Television tests with the Radio Normandie transmitter
 

Henri de France - Radio Normandie en 1932

L'inventeur Henri de France derrière sa camera de télévision

The inventor Henri de France behind his television camera

1er février 1932, les émissions d'essai
de télévision sont effectués depuis l'émetteur de Radio Normandie à Fécamp...

Les premières images de télévision transmises par l'émetteur de Radio Normandie (première station française de télévision) sont reçues au Havre (30 km) le 1er février 1932 grâce à Henri de France, inventeur havrais, futur inventeur du fameux procédé SECAM de télévision en couleurs. Les essais ont lieu rue Georges Cuvier à Fécamp deux fois par semaine mais il y a peu de téléspectateurs.


1st February 1932, TV test broadcasts are made from the Radio Normandy transmitter in Fecamp

The first television images transmitted by the Radio Normandy transmitter (1st French TV station) were received in Le Havre (30 km) on 1st february 1932 thanks to Henri de France, future inventor of the famous SECAM process color television. The tests take place on Georges Cuvier street in Fecamp twice a week but there are few viewers.

 

Henri de France - Radio Normandie en 1932

Extrait de "L'Histoire de la Télévision Française" de Jacques Mousseau et Christian Brochant (Fernand Nathan)

 

Francine, première TV speakerine de France, a participé dans les studios de Radio Normandie, aux premiers essais de télévision réalisés à Fécamp par l'inventeur Henri de France (1911-1986). Il commence des expériences au format 24 lignes, en 38 lignes depuis l'émetteur de Radio-Normandie sur la bande des ondes moyennes, puis des images en 60 lignes entre Toulouse et Le Havre.

Francine, the first female TV announcer in France, took part in the first television tests carried out in Fécamp by the inventor Henri de France (1911-1986) in the Radio Normandie studios. He began experiments in 24-line format, in 38 lines from the Radio-Normandie transmitter on the medium wave band, then images in 60 lines between Toulouse and Le Havre.

    
< Un exemple de télévision à 60 lignes

Tante Francine - Radio Normandie
 



Les premiers essais de télévision avec l'émetteur de Radio Normandie avec Henri de France, ingénieur havrais

( L'OUEST-ECLAIR  -  extrait de la "Revue de Presse" )





 
 
 
 






Déclaration de Henri de France dans le "Haut-Parleur" - Spécial Télévision n° 694 de décembre 1938






 

SCANDALE  à  RADIO-NORMANDIE

                               8 février 1932

C
rise grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le Grand soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas craint de louer des heures d'antenne à un parti politique de droite. L'affaire fait scandale et la section rouennaise de l'association des auditeurs démissionne en bloc en expliquant:"Le conseil considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de la section, un but de décentralisation artistique et d'information régionale, qu'il s'est interdit en complet accord avec M. Le Grand, toute incursion dans le domaine politique, s'étonnant que M. Le Grand ait cru devoir s'écarter de cette règle en mettant son poste à disposition d'un parti politique en vue de la propagande électorale, et ce, au lendemain du jour où il vient de recevoir une subvention de 25 000 francs du conseil général, estime dans ces conditions qu'il ne peut continuer sa collaboration et décide, à l'unanimité, de démissionner..." 
La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance "usurpée". (source L'histoire de la radio par René Duval)


                                  
8 avril 1932

Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond: "... Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil d'administration a décidé d'interdire les émissions politiques... Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la possibilité à tout le monde de faire ces émissions. Nos auditeurs sont contre ce genre de causerie. Radio Normandie désirant éviter à tout prix la discorde entre ses auditeurs a trouvé sage d'interdire toute politique au micro. Dans ces conditions, la manière de voir différente qui nous avait un moment séparés n'existe plus... Nous osons espérer qu'il nous sera possible comme dans le passé, de collaborer étroitement et de continuer depuis notre auditorium de Rouen, les retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." 

La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du jeudi sur la station normande. 

(source L'histoire de la radio par René Duval)

                              February 8, 1932

A serious crisis in the station's history, founder Fernand Le Grand, anxious to increase the station's resources, was not afraid to rent airtime to a right-wing political party. The affair caused a scandal and the Rouen section of the association of listeners resigned en bloc, explaining: "The council considering that it was proposed when the section was founded, a goal of artistic decentralization and regional information, that, in full agreement with Mr. Le Grand, he refrained from any incursion into the political sphere, being surprised that Mr. Le Grand thought he should deviate from this rule by making his post available to a political party with a view to electoral propaganda, and this, the day after it had just received a subsidy of 25,000 francs from the general council, considered under these conditions that it could not continue its collaboration and decided, unanimously , to resign..."
The ensuing controversy in the regional press will question the station's English broadcasts as well as its "usurped" power.



                                 
   April 8, 1932

Fernand Le Grand was forced to back down and replied:
"... I am happy to let you know that our board of directors has decided to ban political broadcasts... Radio Normandie thought it was doing the right thing by giving the possibility everyone to make these broadcasts. Our listeners are against this kind of talk. Radio Normandie, wishing at all costs to avoid discord between its listeners, has found it wise to prohibit all politics on the microphone. Under these conditions, the different way of seeing which had separated us for a moment no longer exists... We dare to hope that it will be possible for us, as in the past, to collaborate closely and to continue from our auditorium in Rouen, the retransmissions which it will be up to you to organise. .."


The following week, after two months of abstention, the Rouen auditorium installed at the Hôtel de Ville resumed its Thursday broadcasts on the Normandy station.

 



Augmentation de la puissance d'émission à 10 kW et nouvelle longueur d'onde...







Le 12 juin 1932 : le "Haut-Parleur" visite Radio Normandie




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