Revue de Presse

Divers documents   


                      Vidéos TV


1 - Reportage TV en 1999 - Expo-Radio à la Médiathèque d'Yvetot (© FR3 TV Normandie)
2 - Télé Pomme depuis Fécamp en 2003 - consacré à Radio Normandie (© FR3 TV Normandie)
3 - Coast, un documentaire en 2015 de la Télévision britannique (© BBC TV 2)
 

1

"Expo-Radio" sur FR3 Normandie


Reportage de FR3 Normandie en 1999 sur l'Expo à la Médiathèque d'Yvetot consacrée à la "Radio en Normandie"



lien de la vidéo VHS originale :  Videos/1999-FR3_Yvetot-FM-mediatheque.mp4

Durée : 2' 05   © France 3 Normandie TV 1999

http://www.youtube.com/embed/fa6vJZ5soXs    (extrait video "Expo à la médiathèque")
 

 

2

"Télé Pomme" sur FR3 Normandie


Chronique consacrée à "Radio Normandie", extraite de l'émission télévisée "Télé-Pomme" diffusée sur FR3 Normandie en 2003
et retransmise depuis les salons de la villa Vincelli à Fécamp.
Présentation : Richard Plumet et Christophe Guyomard. Avec la participation de l'association France Radio Club :
https://www.offshoreechos.fr

Chronicle devoted to "Radio Normandy", extracted from the TV broadcast "Télé-Pomme" (FR3 - Regional TV Normandie)
in 2003 from the salons of the Villa Vincelli in Fécamp.
      


Durée : 4' 27    © France 3 Normandie TV 2003
 

POUR LIRE LA VIDEO, Cliquer dans le cadre / click in the frame



http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.flv


Pour revoir les vues web aperçues dans l'émission >  https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm

 

coast

3

"Coast"
un documentaire de BBC 2 TV

"Coast" a BBC 2 TV documentary



L'épisode de "Coast"  consacré à "Radio Normandy" a été diffusé le 23.07.2015 sur BBC Two (TV)

"Coast" dedicated to "Radio Normandy" was broadcast on BBC Two on 23/07/2015
      
 

 VIDEO  EN  ANGLAIS

Durée 11' 45    © BBC 2015

Pour ce nouvel épisode de Coast, intitulé « Inventions », BBC Two a fait appel à un éminent historien de radio, Sean Street, interviewé par Tessa Dunlop, journaliste TV, spécialiste de l’histoire moderne et auteur. Installés notamment sur des terrasses du palais Bénédictine, devant un verre de la précieuse liqueur, ils ont évoqué pour leurs téléspectateurs ce pan d’épopée radiophonique, sous la direction de la réalisatrice Sophie Harris et sous l’œil du cameraman Dan Davis.

For this new episode of Coast, titled "Inventions," BBC Two called on a prominent radio historian, Sean Street, interviewed by Tessa Dunlop, a TV journalist, a modern history specialist and author. Set up on the terraces of the Benedictine palace, in front of a glass of precious liquor, they evoked for their viewers this piece of radio epic, under the direction of the director Sophie Harris and under the eye of the cameraman Dan Davis.

POUR LIRE LA VIDEO, Cliquer dans le cadre / click in the frame



http://radio.normandie.free.fr\images\coast.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\coast.flv



Traduction française ci-dessous                                                                                   English transcription             
 

                     Script de l'émission

En France, la mer bordant les côtes normandes de Fécamp a créé d'excellentes conditions à la radio commerciale  pour concurrencer le monopole de la radiodiffusion en Grande-Bretagne.
Tessa
(présentatrice de l'émission) a traversé la Manche pour découvrir pourquoi ici une lumineuse idée a ouvert le monde du divertissement au public britannique.

FOND MUSICAL : "La Mer" de Charles Trenet

Tessa : "Fécamp. C'est charmant ! C'est chic. Mais il y a beaucoup plus intéressant à découvrir sur cette station balnéaire distinguée que n'offre le regard. Je suis venue ici étudier pourquoi cet endroit minuscule, célèbre pour sa morue, son hareng et sa liqueur Bénédictine, était le lieu de naissance de la première station de radio commerciale de Grande-Bretagne".

Dans les années 1920, la radiodiffusion était strictement réglementée.

Tessa : "Le seul radiodiffuseur autorisé sur les ondes était la BBC. Ce monopole n'offrait aux auditeurs que deux choix - écouter "Tantine" ou éteindre le poste".

("Tantine" nom affectueux donné à la BBC par les Britanniques)

La British Broadcasting Corporation a été fondée dans les années 20, sous Lord Reith (PDG de la BBC). C'était une entreprise guindée. Ce fils de pasteur presbytérien ne voulait que des programmes sérieux et de haute tenue morale. Tout le monde n’était pas d’accord, mais il n’y avait guère de choix. Cependant un homme était à la recherche d'une solution pour contester tout cela. Durant l'été 1931, ce touriste anglais visite la côte (normande) dans une extravagante voiture décapotable et s'arrête pour admirer la vue.

Tessa : "Son nom était le Capitaine Leonard Frank Plugge. Son grand désir était de créer une radio commerciale en Grande-Bretagne".

Mais le capitaine Plugge ne pouvait pas mettre en place une station sur le sol britannique pour rivaliser la BBC sans enfreindre la loi. Il avait cruellement besoin d'une échappatoire.

Tessa : "Je veux savoir pourquoi il l'a trouvée à Fecamp".

Premier arrêt, Palais de la Bénédictine où je vais rencontrer le professeur Sean Street. C'est ici dans cette ville que Plugge a rencontré le directeur de la distillerie Bénédictine qui possédait également la station de radio locale - Fernand Legrand. Sans doute ont-ils discuté de leur enthousiasme mutuel autour d'un verre de liqueur ?

Tessa : "Plugge découvre que Legrand éprouve un grand intérêt pour la radio, mais comment faire en sorte que cela devienne possible d'émettre de France vers la Grande-Bretagne?"

Sean Street : "Eh bien, je pense que l'une des choses que Plugge réalise très vite, c'est qu'il y a des moments où l'émetteur s'arrête".

Tessa : "En d'autres termes, lorsque les Français ne l'utilise pas..."

Sean : "Lorsque les transmissions françaises ferment à minuit, Plugge peut utiliser Radio Fécamp. Plus tard, l'émetteur devenu Radio Normandie va diffuser pour la région prospère du Sud de l'Angleterre".


Tessa : "Donc, cela commence littéralement - un homme avec une caisse de disques au milieu de la nuit à partir d'un pays étranger?"

Sean : "Absolument, c'est aussi simple que cela".

Tessa : "A ce stade alors, c'est à peine une menace pour la BBC?"

Sean : "Vous n'y aurez même pas songé si vous relisez les mémos de la BBC à l'époque, c'est considéré comme "Eh bien, pourquoi devrions-nous nous inquiéter pour ça?" Vous savez, je pense que Reith a déclaré réellement "Pourquoi devrions-nous être préoccupés par ce sujet? Ce n'est rien du tout". Tout cela allait changer, bien sûr".

Legrand émettait depuis sa maison familiale, et c'est ici que le Capitaine Plugge a fondé la Société International Broadcasting pompeusement nommée. Le 11 octobre 1931, l'IBC effectuait sa première émission en anglais, en concurrence directe avec la BBC.

Jingle: "Ici Radio Normandie, émettant sur sa nouvelle longueur d'onde de 274 mètres".


FOND MUSICAL D'EPOQUE

Plugge avait trouvé la faille dont il avait besoin.


"... Présentes personnalités, personnelles, émissions intimes avec les grandes vedettes d'aujourd'hui..."


Ces premières émissions ont été réalisées en utilisant un petit émetteur. Alors comment Plugge a-t-il réussi à toucher les auditeurs situés à 150 km en Angleterre ? Son arme secrète était la Manche. Notre entreprenant et ingénieux homme de radio savait que l'eau salée permettrait au signal de Radio Normandie de se propager beaucoup plus loin.

Tessa : "Alors, comme vous pouvez le voir, installer sa station de radio ici à Fécamp signifiait qu'il augmentait considérablement sa zone d'écoute, la portée de ses émissions et était capable d'atteindre les auditeurs d'Eastbourne et d'Hastings".

Mais même cela ne suffisait pas à l'ambitieux Plugge.

Tessa :
"Plugge a commandé des émetteurs de plus en plus puissants. En 1935, il a construit un émetteur de 20 kilowatts avec un énorme mât d'antenne de 170 mètres de haut qui est devenu un point de repère local ici en Normandie".*
* à Louvetot.


A présent, Plugge atteignait le public d'aussi loin que le nord de l'Angleterre, provoquant un véritable émoi dans le monde feutré de la radiodiffusion britannique.

Tessa : "Grâce à la mer et au puissant émetteur de Plugge, Radio Normandie a inondé la Grande-Bretagne. Mais qu'est-ce qu'elle diffusait comme programmes?"

Sean Street a retrouvé d'anciennes grilles de programmes qui révèlent toutes les différences qui existaient entre Radio Normandie et la BBC.

Sean Street : "Voici une page du Radio Times de Novembre 1934. Bien. Cela montre la politique très stricte imposée le dimanche dont Reith était un vif partisan. Voici, par exemple, à 17 h 15, quelques conseils pour la vie quotidienne, puis un bref service religieux. D'ailleurs tout était à forte tendance religieuse. Il ne devait y avoir aucun divertissement. Comparez cela avec le programme de l'IBC proposé sur Radio Normandie. Vous avez, par exemple, des airs de tangos ici..."

Tessa : "Mm, un "big band" de musique militaire".

Sean : "Vous avez de l'astrologie le dimanche, des compte rendus de matches de football... Voilà ce qui passait le dimanche".

Tessa : "Oh, et des trucs pas très nets".

Sean : "Et le concert de Wincarnis, maintenant c'est de l'alcool. Ainsi, vous aviez l'astrologie, l'alcool et les jeux chaque dimanche. Non seulement tout cela est du divertissement, mais ça ne casse pas les trois règles primordiales que Reith interdisait le dimanche à la BBC".

Tessa : "La BBC estimait qu'elle avait raison et elle voulait imposer ses vues de programmation à la nation entière".

Sean : "Dans l'un des guides de programmes de la BBC, Reith a effectivement déclaré :"La BBC pense donner beaucoup plus que ce que l'auditoire ne croit".



Extrait sonore : "Et maintenant, voici le refrain qui annonce une série de divertissements à venir. Comment allons-nous faire ? Hé, hé...

Plugge a été le pionnier d'une nouvelle façon de faire de la radio.

... Quoi de mieux pour débuter la journée que la gaieté communicative de "Browning et Star"? Nous ne serons pas heureux tant que vous-mêmes, ne le soyez à votre tour !"


Tessa : "Radio Normandie vibrait avec la chanson, la sophistication et le style. Le divertissement pour tous frappait les ondes britanniques pour la première fois le dimanche. La radio était inondée de délices sonores".

Ses résultats ont influencé toute une nouvelle génération d'auditeurs et le monde des medias. Roy Plomley, connu plus tard à la BBC avec son émission classique Desert Island Discs, a eu sa première expérience avec Radio Normandie.

Voix de Roy Plomley : "Bonjour tout le monde, c'est Roy Plomley. Je l'espère vous passez un week-end heureux et j'espère que les programmes que vous entendez sur Radio Normandie contribuent à votre bonheur".


Mais tout n'était pas misé sur les programmes. Plugge a donné son nom à l'art de vendre (placer) des produits commerciaux. Pour lui, la radio était une machine à sous. Il voulait savoir ce que son poste pourrait vendre.


Tessa : "Une crème pour le visage ! Pour prouver aux annonceurs que les auditeurs représentaient un véritable marché, Plugge et un ami ont découvert la recette d'une crème pour le visage, et en a fait une large publicité sur la radio".


Publicité : "Restez jeune et belle. C'est de votre devoir d'être belle... - Voici une annonce très intéressante pour tout le monde, surtout pour nos auditrices. "Renus Crème" adoucit, nourrit et embellit la peau. Et pendant la journée, elle constitue une base idéale pour la poudre et le rouge à lèvres. -
... Si vous voulez être aimée, etc... "


Oui, ça s'est littéralement envolé des rayons.. Plugge avait engagé un industriel chimiste pour satisfaire la demande.

Tessa : "Plugge avait prouvé que non seulement Radio Normandie avait un public, mais elle pouvait aussi vendre des produits".

Le dimanche, avec son mélange enivrant de divertissement et de publicité, il semble que les émissions de Radio Normandie capturaient 80 % du public britannique. Le fils de Leonard Plugge, Frank, se souvient de l'émoi qu'elles provoquaient.

Tessa : "Votre père a causé à la BBC un véritable casse-tête, je crois".

Frank Plugge : "Oui, certaines voix au Parlement ont demandé la fermeture de cette station de radio".

Tessa : "Oh oui, donc le 20 juillet 1933. Est-ce que la BBC règlemente elle-même les ondes... Une action pour fermer Fécamp ?"

Frank : "Mon père m'a dit que certains députés ont laissé entendre qu'il devrait être arrêté et envoyé en prison pour ce qu'il faisait. Bien sûr, il ne faisait rien d'illégal du tout".

Tessa : "Et par conséquent ?"

Frank : "Eh bien, c'était à la BBC de changer, n'est-ce pas? Plutôt que Lord Reith persiste à interdire la musique de danse le dimanche, ils n'avaient qu'à coup sûr, faire le ménage eux-mêmes".

Jingle : "Et maintenant l'émission de la Société Internationale de Radiodiffusion touche à sa fin...

En 1939, la guerre éclate et l'aventure radiophonique du capitaine Plugge va se terminer. Depuis cet emplacement judicieux en bord de mer et grâce au pouvoir des ondes, il avait créé le divertissement à la radio pour longtemps.

... Radio Normandie vous appelle...

Tessa : "D'une ville côtière de mauvais augure en France, un homme inventif a transformé le son de la radio en Grande-Bretagne pour toujours".

... Vous savez, cela veut dire pour Radio Normandie, beaucoup de plaisir pour tous !... Bonne nuit, faîtes des rêves heureux".

© BBC

 

  Coast Transcription (for our English speaking Friends

In France, the waters off Normandy at Fecamp created the right conditions for commercial radio to challenge the broadcasting establishment in Britain.
Tessa has crossed the Channel to discover why it was here that a bright idea opened up a world of entertainment for British audiences.



MUSIC : “La Mer” by Charles Trenet

Tessa : “Fecamp. C'est charmant ! C'est chic. But there's more to this genteel seaside resort than meets the eye. I've come here to investigate why this tiny place, famous for cod, herring and Benedictine liqueur, was home to Britain's first commercial radio station”.

 

In the 1920s, broadcasting was tightly regulated.


Tessa : “The only broadcaster permitted on the airwaves was the BBC. This one-station monopoly gave listeners two options - tune-in to Auntie or switch off”.



The British Broadcasting Corporation was set-up in the '20s, under Lord Reith. It was a staid affair. This son of a Presbyterian minister believed programmes should be morally uplifting. Not everyone agreed, but there was little alternative. One man was looking for the chance to challenge all that. In the summer of 1931, an Englishman touring the coast in an extravagant open-topped car stopped to admire the view.



Tessa : “His name was Captain Leonard Frank Plugge, and his grand plan was to transmit commercial radio to Britain”.

But Captain Plugge couldn't set up a station to rival the BBC on British soil without breaking the law. He badly needed a loophole.


Tessa : “I want to know why he found it in Fecamp”.


First stop, Palais de Benedictine, where I'm meeting Professor Sean Street. It was here Plugge met the director of the town's Benedictine distillery, who also owned the local radio station - Fernand Legrand. No doubt they discussed their mutual enthusiasm over a glass of the liqueur.


Tessa : “Plugge discovers Legrand has this radio interest, but how does it sort of become a reality to broadcast from France to Britain?”


Sean Street : “Well, I think one of the things that Plugge very quickly realises is that there is some downtime on a transmitter”.

Tessa : “In other words, when the French aren't using it...”

Sean : “When the French transmissions close down at midnight, Plugge can use the Radio Fecamp, later the Radio Normandy transmitter, to broadcast into the prosperous South of England".


Tessa : “So, this literally starts - man with a box of records in the middle of the night from a foreign country?”

Sean : “Absolutely, as simple as that”.

Tessa : “At that stage, then, hardly a threat to the BBC?”

Sean : “You wouldn't have thought so, and if you look at the memos of the BBC at that time, it's seen as, "Well, why should "we be concerned about this?" You know, I think Reith actually says, "Why would we be concerned about this? It's of no big deal at all." That was to change, of course”.


Legrand broadcast from his family home, and it was here Captain Plugge set up the grandly named International Broadcasting Company. On the 11th October, 1931, the IBC made its first broadcast in English, in direct competition with the BBC.


Jingle : “This is Radio Normandy, broadcasting on its new wavelength of 274 metres”.


OLD-TIMEY MUSIC

Plugge had found the loophole he needed.


“... Presents personal personalities, intimate broadcasts by the great stars of our time...”


These early broadcasts were made using a small transmitter. So, just how did Plugge manage to reach audiences 70 miles away in England? His secret weapon was the English Channel. Our ingenious radio buff realised its salt water would allow Radio Normandy's signal to travel much further.


Tessa : “So, you can see, locating his radio station here in Fecamp meant he vastly increased the range or the reach of his transmission and was able to hit listeners in Eastbourne and Hastings”.


But even that wasn't enough for ambitious Plugge.


Tessa: "Plugge ordered more and more powerful transmitters. In 1935 he built a 20 kilowatt transmitter with a huge antenna mast 170 meters high which has become a local landmark here in Normandy".
*
* at Louvetot.


By now, Plugge was reaching audiences as far away as the North of England, causing a real stir in the sober world of British broadcasting.


Tessa : “Thanks to the sea and Plugge's powerful transmitter, Radio Normandy flooded into Britain. But what was it broadcasting?”


Sean's found some old radio schedules that reveal just what was so different about Radio Normandy compared to the BBC.

Sean Street : “This is a page of the Radio Times from November, 1934. Right. And it shows this very strict Sunday policy that Reith was very keen on. Here for example, 5.15, Hints for Daily Living, A Short Religious Service - all very strongly religious. Not entertainment, it mustn't be entertainment. Compare that with the IBC programme schedule from Radio Normandy. You have, for example, tangos here”.


Tessa : “Mm, military big band music”.

Sean : “You have astrology on a Sunday, soccer pools broadcast... This is gambling on a Sunday”.


Tessa : “Oh, very dodgy stuff”.

Sean : “And Wincarnis Concert, now that's alcohol. So, you've got astrology, alcohol and gambling on a Sunday. Not only is it entertainment, but it's breaking all the three rules that Reith would have said were the cardinal parts of what Sunday broadcasting should be on the BBC”.

Tessa : “The BBC felt they owned the schedule, they wanted to set the tone for the nation”.


Sean : “There's a famous line in one of the BBC handbooks from around this time in which Reith himself actually says, "The BBC believes in giving its audience something slightly better than it thinks it wants”.


Sound : “And now here's a signature tune that will be a prelude to a whole 'heap of future entertainment'. How we doing? Hey, hey...

Plugge was pioneering a new way of making radio.


...What better start to the day could you have than the infectious 'cheerfulness of Browning and Star?' We won't be happy But we won't be happy. Till we make you happy too!”

Tessa : “Radio Normandy sizzled with song, sophistication and style. Light entertainment was hitting the British airwaves for the first time on a Sunday. The radio was awash with sonic delights”.


His exploits influenced a whole new generation of listeners and broadcasters. Roy Plomley, known later for the BBC classic Desert Island Discs, got his first break on Radio Normandy.


Extract Roy Plomley : “Hello, everybody, this is Roy Plomley speaking. I hope you're spending a happy weekend and that the programmes you're hearing from Radio Normandy are contributing to your happiness”.


But it wasn't all about programmes. Plugge gave his name to the art of PLUGGING commercial products. For him, radio was a money-maker. He wanted to know what his station could sell.



Tessa : “Face cream. To prove to advertisers that listeners were a genuine market, Plugge and a friend found a recipe for some face cream, mixed it up and advertised it by making some grand claims on the radio”.


Commercial : “Keep young and beautiful It's your duty to be beautiful... Here is a very interesting announcement for everyone, more especially for our lady listeners. Renus Cream softens, nourishes and beautifies the skin, while during the day it forms a perfect foundation for powder and rouge.
... If you want to be loved, if you're wise Exercise all that fat off...”



It flew off the shelves. Plugge had to employ an industrial chemist to meet demand.


Tessa : “Plugge had proved that not only did Radio Normandy have an audience, but it could also sell products”.

With its heady mix of entertainment and advertising, Radio Normandy's Sunday broadcasts apparently captured 80% of the British audience. Leonard Plugge's son, Frank, remembers the uproar.


Tessa : “Your father caused the BBC a real headache, I gather”.

Frank Plugge : “Yes, questions were being asked in Parliament to close this radio station down”.

Tessa : “Oh, yes, so 20th, July 1933. Does the BBC rule the waves?... A move to close Fecamp”.


Frank : “My father told me that some MPs were suggesting that he should be arrested and sent to prison for what he was doing. Of course, he wasn't doing anything illegal at all”.

Tessa : “What comes of this?”

Frank : “Well, the BBC had to change, didn't they? Rather than Lord Reith continuing with his ban on all dance music on a Sunday, they jolly well had to start doing it themselves”.

Jingle : “And now the International Broadcasting Company's 'transmission is drawing to a close...

In 1939, the outbreak of war brought Captain Plugge's radio adventures to an end. But by using an inspired seaside location and the power of the waves, he'd ensured entertainment was here to stay.

... Radio Normandy Calling you...”



Tessa : “From an inauspicious coastal town in France, an inventive man changed the sound of radio in Britain forever”.

...You know it stands for Radio Normandy coming through, a lot of enjoyment for all!... Good night and happy dreams”.

© BBC



Tessa Dunlop au volant de sa Packard 1928 sur la plage de Fécamp (photo BBC)

Tessa Dunlop driving her 1928 Packard on the beach at Fécamp
(BBC photo)

 


Paul Le Grand et Frank Plugge brandissent l’emblème de l’union de leurs illustres ascendants
(photo BBC)

ndw : il s'agit du support en haut duquel était suspendu le micro de Radio Normandie, dont un exemplaire est retrouvé ci-dessous sur cette photo de Francine Lemaître en 1932
(photo Wireless magazine)

Paul Le Grand and Frank Plugge brandishing the emblem of the union of their illustrious ascendants
(photo BBC)


ndw: this is the support at the top of which was suspended the microphone of Radio Normandy, found below on this view with Francine Lemaître in 1932  (photo Wireless Magazine)

 



 

Retour en 2014 : « Frank Plugge, fils de Leonard, nous a rejoints. Il nous a confié de nombreux documents sur cette période, des archives photographiques, des livres, des journaux, des écrits. Nous avons aussi filmé une scène d’ambiance sur le front de mer à bord d’une Packard roadster de 1928, la même qu’avait son père. (voir plus haut dans cette page) Paul Le Grand, petit-fils de Fernand, était également présent. » Une rencontre émouvante faisant ressurgir, quatre-vingts ans plus tard, celle de deux hommes hors du commun qui ont marqué l’histoire de la radio commerciale.

Back in 2014 : "Frank Plugge, son of Leonard, joined us. He has entrusted us with numerous documents on this period, photographic archives, books, newspapers and writings. We also filmed a scene on the seafront aboard a Packard roadster of 1928, the same as his father had. (see above on this page) Paul Le Grand, grandson of Fernand, was also present". An emotional encounter resurfacing, eighty years later, that of two unusual men who marked the history of commercial radio.

plugge




Une émission du 30.08.2014 de BBC Radio 4


pour ceux qui comprennent l'anglais / For our english friends visitors




Une émission de la BBC Radio 4 sur l'entrepreneur excentrique, le Capitaine Leonard Plugge

dont la station de radio a marqué la Grande-Bretagne dans les années 1930 :

Archive on Radio 4 - the Eccentric Entrepreneur  ( Captain Leonard Plugge )

by Dominic Sandbrook on the magnate whose non-BBC radio station gripped Britain in the 1930s :



(Durée 57') 


rn_sons/The_Eccentric_Entrepreneur_BBC_Radio4.mp3



  D'autres documents sonores sont disponibles sur >  notre page Audio

Other sound documents are available on >  our Audio page







Le présentateur Dominic Sandbrook et Frank, le fils de Leonard Plugge

BBC Presenter Dominic Sandbrook and Leonard Plugge's son Frank









Parmi la collection de médailles conservées, Frank Plugge montre la Légion d'Honneur décernée

à son père par le gouvernement français (étonnant, non?) pour son implication dans le domaine de la radio



Leonard Plugge’s son Frank (right) shows his father’s medal, including his Legion d’Honneur,

to presenter Dominic Sandbrook

Dominic Sandbrook regarde la photo du Capitaine Plugge conduisant le métro pendant la grève de 1926

Dominic Sandbrook examines a photograph of Leonard Plugge, driver of the first underground train
to run in 1926 General Strike





Caricatures de 1938 : au centre MM. Leonard Plugge et Fernand Le Grand, à gauche Max Brusset (lunettes)
un des administrateurs Société des Emissions Radio-Normandie
et George Shanks (IBC) à droite avec le fume-cigarette.


Cartoons of 1938 : centre MM. Leonard Plugge and Fernand Le Grand, left Max Brusset (glasses) director
Société des Emissions Radio-Normandie and George Shanks (IBC) right with the cigarette smoker.




Captain Leonard Plugge   
(21 September 1889 – 19 February 1981)

                  Notes complémentaires
       au sujet de l'émission (à écouter § ci-dessus)



   L'Entrepreneur excentrique


                                   Archive BBC Radio 4


"Ici Radio Normandie !", le choeur des Belles de Normandie chantent l'indicatif de la station ; Roy Plomley (animateur) présente les artistes sur la scène de l'Alhambra de Bradford, puis c'est une autre heure de mélodie enregistrée - parrainée par un médicament breveté - qui commence sur l'antenne de la radio commerciale. Dans les années 1930, Radio Normandie était souvent plus populaire que la majestueuse BBC.

L'homme derrière tout cela se faisait appeler le Capitaine Leonard Plugge. Dans ce programme, Dominic Sandbrook raconte l'histoire de cet homme intelligent, entreprenant et subversif. Député conservateur, fervent européen et technicien-inventeur doué et passionné, Plugge créé sa chaîne de radios commerciales avec succès en France et bien au-delà pour contester et concurrencer le monopole de la radio de Sir John Reith (Gouverneur de la BBC) avec de la musique et des spectacles de variétés populaires, parrainés par les pilules "pour le foie", la lessive Persil ou le fromage de cheddar. Son réseau de radios le rend si riche qu'il possède deux yachts, six voitures (dont deux Rolls Royce), une maison dans le quartier de Mayfair, emploie douze personnes, et vit une existence qui se situe quelque part entre "Gatsby le Magnifique" (personnage de roman, style flambeur) et Citizen Kane (magnat de presse).

Avec Frank, le fils du Capitaine Plugge, Dominic feuillette la montagne de journaux et les albums de son père - coupures de presse, photos... souvenirs d'une vie qui lui a apporté la Légion d'honneur, une médaille du réseau américain NBC et pour lui, la célébrité dans le monde entier. Avec l'abondante contribution d'archives de Roy Plomley, Bob Danvers-Walker et beaucoup d'autres qui ont fait leur noms sur les stations de Plugge, et quelques enregistrements d'émissions qu'elles ont diffusées, Dominic Sandbrook nous remémore l'existence d'un magnat oublié d'une époque aujourd'hui révolue.

La prochaine fois que vous approcherez d'un carrefour où il est écrit "Ralentir" à même le bitume, avec une forme allongée, remerciez le capitaine Plugge, car c'était l'une de ses idées...

Producteur Simon Elmes

 

                   Notes about the broadcast § above

                 



    The Eccentric Entrepreneur


                                Archive on BBC Radio 4



"Radio Normandy Calling!" The Belles of Normandy sing the station ident; Roy Plomley (of Desert Island Discs fame) introduces the artistes from the Bradford Alhambra, and another melody-packed hour - sponsored by a patent medicine - begins on the commercial radio station that, back in the 1930s, was often more popular than the majestic BBC.


The man behind it all was called, improbably, Captain Leonard Plugge. And in this programme, Dominic Sandbrook tells the story of this clever, enterprising and subversive man. Tory MP, passionate European and backroom boffin, Plugge created a string of brilliantly successful commercial stations in France and beyond that challenged Sir John Reith's radio monopoly with popular music and variety shows, sponsored by Bile Beans, Persil and Diploma cheddar cheese. So wealthy did his radio network make him that he owned two yachts, six cars (including two Rolls Royces), a Mayfair mansion, employed twelve staff, and lived a life that lay somewhere between The Great Gatsby and Citizen Kane.




With Plugge's son Frank, Dominic leafs through his father's mountain of diaries and scrapbooks - news cuttings, photographs... memorabilia of a life that brought him the Legion d'Honneur, a medal from US broadcaster NBC and made him a worldwide celebrity. With a rich archive of contributions from Roy Plomley, Bob Danvers-Walker and many others who first made their names on Plugge's stations, plus recordings from the shows they broadcast, Dominic Sandbrook brings a forgotten mogul of a bygone era to life.


And next time you approach a road junction with an elongated 'SLOW' painted on the tarmac, you can thank Captain Plugge for it, because that was his idea too...


Producer Simon Elmes.

 

                


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