English Staff

Radio International Fecamp   

Aperçu des programmes anglais de Radio Normandie

en feuilletant les pages de l'hebdomadaire "Radio Pictorial"
 

(19 janvier 1934 - 8 septembre 1939)



Overview of English programs of Radio Normandie

by browsing the pages of the weekly "Radio Pictorial"

 

(January 19, 1934 - September 8, 1939)



 

Commentaire : Dommage qu'aucun magazine équivalent français ne nous ait donné autant d'informations sur les animateurs et le contenu des programmes français de RADIO NORMANDIE tel que "Radio Pictorial" l'a fait du côté britannique. (Ndw)

L'IBC (l'International Broadcasting Company) décide de sortir son propre magazine "Radio Pictorial" en réponse à l'interdiction faite aux journaux par le gouvernement anglais, d'imprimer les programmes des stations commerciales étrangères, sous la pression de la BBC qui tente de protéger son monopole de la concurrence des radios européennes. Le premier numéro de "Radio Pictorial" paraît le 19 janvier 1934. Ce journal présenté comme un magazine populiste donne les programmes de la semaine de Radio Normandie et ceux des stations IBC affiliées entendues surtout la nuit sur la totalité du cadran : Poste Parisien, Lyon, Toulouse, Juan-Les-Pins, Madrid, Valencia, San Sebastian, Ljubljana, Rome ou Athlone en Irlande. A partir de cet instant, la plupart des annonceurs achètent de l’espace aussi bien dans le journal que sur les ondes. Par exemple, le quotidien "Horlicks Time Hour" possède une émission en semaine sur Radio Luxembourg et le dimanche sur Radio Normandy de 16h à 17h. Avec l'entrée en guerre et la disparition des programmes dont il faisait la promotion, le magazine cesse de paraître. La dernière édition est datée du 8 sept 1939, le jour de la dernière émission anglaise diffusée par l'émetteur de Louvetot.

  cliquez sur le 1er magazine pour l'ouvrir
(pdf)

It is a pity that no French magazine of the period has given us as much information about the French presenters and the background to the French programmes on RADIO NORMANDIE as "Radio Pictorial" did on the British side. (Ndw)

The IBC (International Broadcasting Company) decided to launch its own magazine, "Radio Pictorial", in response to the British government's ban on newspapers printing programmes from foreign commercial stations, under pressure from the BBC, which was trying to protect its monopoly from competition from European radio stations. "Radio Pictorial" began publication on 19 January 1934. This newspaper, presented as a populist magazine, gave the weekly programmes of Radio Normandie and those of the affiliated IBC stations, heard mainly at night across the dial from Poste Parisien, Lyon, Toulouse, Juan-Les-Pins, Madrid, Valencia, San Sebastian, Ljubljana, Rome and Athlone in Ireland. From then on, most of the major advertisers bought space both in the newspaper and on the air. For example, the daily "Horlicks Time Hour" had a weekday programme on Radio Luxembourg and a Sunday programme on Radio Normandy from 4pm to 5pm. With the onset of war and the disappearance of the programmes it advertised, the magazine ceased publication. The last issue was dated 8 September 1939, the same day as the last english broadcast from the Louvetot transmitter.


 De nombreux exemplaires de RADIO PICTORIAL sont consultables ici      |      Most copies of RADIO PICTORIAL can be viewed on this site  :
                                                    >      https://worldradiohistory.com/Radio_Pictorial.htm


                                                             

Radio Pictorial (20 juillet 1934)




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Le Radio Pictorial du 20 juillet 1934 avec en couverture, la photo de Margaret Rawlings, actrice britannique.
 
De plus, cette semaine, page 8 et 9, l'hebdomadaire nous offre ci-dessous une visite personnelle des studios de Fécamp



The Radio Pictorial of July 20, 1934 with the photo of Margaret Rawlings, British actress.

In addition this week, page 8 and 9, the weekly offers us a personal visit to the Fécamp studios, below :

 




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  Double page - recomposée en français : cliquer  ici  pour  agrandir

 

 



Radio Pictorial (31 août 1934)



cliquez sur le magazine

La une représente une carte avec tous les émetteurs affiliés à l'IBC
 



La Une de Radio Pictorial le 31.08.1934 présente l'actrice
sino-américaine Anna May Wong,
très célèbre à l'époque,
au milieu de la carte indiquant l'emplacement des émetteurs continentaux affiliés à l'IBC.


The cover of Radio Pictorial on 31.08.1934 shows the Chinese-American actress Anna May Wong, very famous at that time, in the middle of the map indicating the location of the continental transmitters affiliated with the IBC.

                                                                                                                           Anna May Wong


Dans le même magazine :
Un speaker populaire que vous entendez à Radio Fécamp :
A popular speaker you hear on Radio Fécamp

 Peter Hope

                                                                     

"Vous entendez fréquemment à l'antenne la voix de Peter Hope, qui est depuis peu le speaker de Radio Fécamp

Aujourd'hui, il y a probablement un certain nombre de garçons qui aimeraient devenir speakers à la radio.

Le métier d'annonceur est une nouvelle profession. Ceux qui sont nés vers 1912 n'ont pas passé leur scolarité à rêver du micro. Peter Hope, par exemple, avait des ambitions et se concentrait sur la préparation d'un diplôme d'ingénieur électricien.

Il était à l'école de l'Oratoire avec Bernard (Benjy) Mac Nabb. Il a ensuite fréquenté le lycée français de Pau, dans les Pyrénées et ensuite un monastère allemand à Engleberg, en Suisse.

De retour en Angleterre, il étudie l'ingénierie électrique à la City and Guild à l'université de Londres où il a obtenu son diplôme de B.Sc.
Il est également associé de
 l'institut City and Guilds."

 

 



Wireless Magazine (Novembre 1934)

Une page promotionnelle pour "Radio Pictorial"

Comme la BBC dans ses premières années, l'IBC (International Broadcasting Company) rencontre beaucoup de suspicion et d’hostilité de la part de la presse britannique. La Newspaper Proprietors Association considère les stations "étrangères" émettant en anglais comme une menace pour ses propres revenus publicitaires et refuse de les faire connaître et de publier leurs programmes.

Une exception à cette interdiction est le Sunday Referee, un journal sportif très apprécié qui est devenu le journal familial du dimanche. Valentine Smith dirige le journal. Il a été le directeur de la circulation et de la publicité du Daily Mail.
Le journal a diffusé plusieurs émissions sur les chaînes européennes et présentait régulièrement des détails de ses programmes dans ses pages. Rien que pour cette raison, il avait triplé ses ventes.



L’Association des propriétaires de journaux a refusé au Sunday Referee l’accès à ses infrastructures de transport et de distribution. La distribution à l’échelle nationale est une entreprise trop importante pour qu’un seul journal puisse s’y lancer sans aide et il a finalement été forcé de se retirer complètement de la partie radio.

Comme les stations de l'IBC ne peuvent faire publier leurs programmes dans les journaux, elles ont lancé leur propre magazine. Radio Pictorial en 1934.


Cette publication est beaucoup moins formelle que le Radio Times, son équivalent étouffant de la BBC. Radio Pictorial contient des images de personnalités de la radio et des articles de potins sur les programmes. C’est l’équivalent des années 30 des magazines de showbiz d’aujourd’hui.

Peut-être que les tactiques agressives de l’Association des propriétaires de journaux envers l'IBC et ses partisans ont été encouragées à l'échelon supérieur. En effet, le gouvernement britannique est ouvertement hostile aux stations continentales. Il encourage la BBC à boycotter tout artiste ou présentateur qui ont travaillé sur une station continentale. Il semble que le gouvernement tient à supprimer tout moyen de communication de masse sur lequel il n’a aucun contrôle. En 1936, un comité examinant tous les aspects de la radio déclare que la radiodiffusion commerciale étrangère doit être boycottée et découragée par tous les moyens disponibles.

Extrait de "Radio Broadcasting - A History of the Airwaves" by Gordon Bathgate · 2020

Like the BBC in its early years, the IBC (International Broadcasting Company) encountered a lot of suspicion and hostility from the British press. The Newspaper Proprietors Association considers "foreign" stations broadcasting in English a threat to its own advertising revenues and refuses to publicize them and publish their programs.



An exception to this ban is the Sunday Referee, a popular sports newspaper which has become the family's Sunday newspaper. Valentine Smith runs the newspaper. He was the circulation and advertising director of the Daily Mail. The newspaper broadcast several programs on European channels and regularly presented details of its programs in its pages. For this reason alone, he had tripled his sales.


The Newspaper Owners Association denied the Sunday Referee access to its transport and distribution infrastructure. National distribution is too big a business for a single newspaper to undertake without help and it was eventually forced to get out of the radio business altogether.

As IBC stations cannot get their programs published in newspapers, they have launched their own magazine. Radio Pictorial in 1934.

This publication is much less formal than the Radio Times, its stuffy BBC equivalent. Radio Pictorial contains images of radio personalities and gossip articles about the programs. It’s the 1930s equivalent of today’s showbiz magazines.


Perhaps the Newspaper Owners Association's aggressive tactics towards the IBC and its supporters were encouraged at the top. Indeed, the British government is openly hostile to continental stations. He encourages the BBC to boycott any artist or presenter who has worked on a continental station. It seems that the government is keen to suppress any means of mass communication over which it has no control. In 1936, a committee examining all aspects of radio declared that foreign commercial broadcasting should be boycotted and discouraged by all means available.


Excerpt from "Radio Broadcasting - A History of the Airwaves" by Gordon Bathgate · 2020

 


 

              INTERNATIONAL  BROADCASTING  CLUB

RADIO PICTORIAL NOTICE  (1935) :
Listeners to English programmes from the Continent may like to join the International Broadcasting Club, which has been formed with the object of bringing into closer relationship all listeners to. I.B.C. transmissions. There is no entrance fee, no subscription, and no liability. If you would like to join, write to the President, International Broadcasting Club, II, Hallam Street, Portland Place, London, W1, enclosing a 1/2d. stamp.

                          

AVIS DU RADIO PICTORIAL (1935) :
Les auditeurs des programmes anglophones du Continent aimeront peut-être rejoindre l'International Broadcasting Club qui a été formé dans le but de rapprocher tous les auditeurs des émissions de l'I.B.C. Il n'y a pas de frais d'entrée, pas d'abonnement et pas de responsabilité. Si vous souhaitez adhérer, écrivez au Président, International Broadcasting Club, II Hallam Street, Portland Place, Londres, W1, en joignant un timbre de 1/2d.  
(= 0,49 €)

 

 



Radio Pictorial (18 janvier 1935)




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"The Children Hour"   (L'heure enfantine)


Page 43, voici une lettre de Bob Danvers-Walker (Oncle Bob)

 

Bonjour, les enfants

Oncle Bob de Radio Normandie écrit une lettre spéciale pour les enfants cette semaine, et promet quelques photos du travail, d'Hector et de l'oiseau de la Radio !
  ( personnages de l'Heure enfantine ? )


HELLO, LES GARÇONS ET LES FILLES,

    Comme c'est triste de voir Noël et le Jour de l'An passer si vite, mais bien sûr, il y a tous les jouets et les choses reçus à mettre à l'honneur dans l'armoire à jouets.

    Je voulais envoyer une photo pour accompagner cette lettre, mais j'ai découvert que mon appareil photo avait "cliqué" au mauvais moment.

    Maintenant que j'y pense, ce serait plutôt amusant de vous faire voir quelques photos des chiens, d'Hector l'oiseau de la radio, et peut-être une photo du Dr. Whackem et ses savants ; je dois m'activer et voir ce qu'il est possible de faire.

     Ce serait vraiment irréfléchi de ma part de ne pas vous dire combien nous avons apprécié les merveilleuses cartes que vous nous avez envoyées pour Noël et la Nouvelle année. Notre bureau ressemble à une galerie de photos avec toutes ces cartes épinglées sur le mur.

     Hector m'a demandé de me renseigner pour savoir si les garçons et filles pensent qu'il s'est débarrassé de son accent espagnol. Chaque matin, il me réveille avec ses leçons de chant. Quand il a commencé à dire "Many Happies"
(beaucoup de bonheur) peu après notre retour de Madrid, ça ressemblait plus à comme "Money Hoppies" (?), donc je lui ai dit d'aller prendre une autre leçon.

     Parler de leçons n'est pas le meilleur des sujets sur lequel je dois écrire, je suppose, mais, tout de même, je veux vous souhaiter un retour à l'école très heureux et je fais confiance à tous les oncles
(autres animateurs) de faire de leur mieux pour vous amuser quand vous rentrerez à la maison.
     Gardez le sourire,
                        Comme toujours,
                                                                                                                                     Votre Oncle Bob



 

 

 

 


<  La publicité "Ovaltine"
*
     présente pendant
     les émissions enfantines



   
* produit connu en France sous
       le nom d'Ovomaltine



Bien sûr à Radio Normandie, il n'y avait
que des "Oncles" et des "Tantes" !!!

  

Of course on Radio Normandie, there
were only "Uncles" and "Aunts"!!! 


                                    

 

             
                                                     Radio Pictorial (8 février 1935)


        
Dès 1935, les psy parlaient déjà à la radio :

                                               PUBLICITé dans le RADIO PICTORIAL du 8 février 1935

                                               

Pourquoi ne pas

consulter

G
ENE DENNIS ?


GENE DENNIS, "la femme à l'esprit le plus étonnant du monde", émet tous les dimanches à l'intention des auditeurs britanniques sous le parrainage de Coleman and Company Ltd, fabricants du célèbre vin tonique Wincarnis. Si vous souhaitez la consulter sur un problème personnel, écoutez et envoyez ensuite votre question avec l'emballage rose d'une bouteille de Wincarnis et un timbre à Miss Gene Dennis, c/o Wincarnis, 30 Bouverie Street, E.C.4.

Même si vous ne souhaitez pas consulter Miss Dennis vous-même, cela vaut la peine d'écouter la façon étonnante dont elle résout les problèmes des autres.

Les horaires de ses émissions sont les suivants : Radio Luxembourg (1304 mètres) 15.45 - 16.00 pm. Poste Parisien (312 mètres) 18.45 - 19.00 Radio Normandie (206 mètres) de 21.45 à 22.00.

 

 



Radio Pictorial - (3 mai 1935)


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“à travers l'Atlantique avec une radio portable”

Article écrit par Frank Lamping, présentateur en avril 1933 sur Radio Normandie


Une aventure dans un nouveau domaine des programmes de radiodiffusion décrite
par un passionné de radio qui a traversé l'Atlantique avec un récepteur portable.
 ( la traduction suit l'article )




 

                                                     
                                                      RADIO PICTORIAL 3 mai 1935

                   De l'autre côté de l'Atlantique avec un portable
par Frank LAMPING annonceur à Radio Normandie
(en avril 1933) et passionné de radio
>

Nous avons quitté Plymouth par une froide nuit d'hiver à bord du bateau qui devait nous emmener à bord du MS Lafayette, en direction de l'ouest, notre résidence très instable pour les huit jours suivants. En approchant du paquebot, nous avons allumé notre récepteur portable à quatre lampes McMichael, juste à temps pour entendre la dernière musique de danse de la BBC et les notes solennelles de Big Ben. On ne pouvait imaginer un adieu plus approprié, signifiant qu'il est le foyer de tous les Anglais.

En arrivant à bord, nous avons essayé notre appareil ; mais, du fait que nous étions complètement entourés d'acier et qu’il n'y avait pas d'antenne extérieure installée, le seul résultat n’était que le bruit des ondes porteuses de plusieurs stations.

Malgré le vent et la tempête qui nous ont accueillis le lendemain, nous avons réussi, avec l'aide d'un steward français aimable et doué en radio, à ériger une sorte d'antenne extérieure. Bien qu'elle soit longue, son emplacement technique laissait beaucoup à désirer et c'est avec beaucoup de crainte et d'inquiétude que nous avons commencé les opérations cet après-midi-là. La réception des stations en ondes longues était médiocre et, en fait, après le premier jour, celles-ci ne pouvaient plus être captées du tout. Sur la bande des ondes moyennes, nous avons eu plus de succès, mais nous avons constaté que jusqu'à la tombée de la nuit, la réception était médiocre.

Vers 16 h 30 ce jour-là, nous avons capté l'Heure des Enfants de Radio Normandie et écouté les joyeux « Oncles » dans l'une de leurs meilleures prestations. On a ensuite entendu une ou deux stations allemandes du même quartier jusqu'à ce que nous nous mettions enfin à capter Henry Hall et sa musique de danse de London National. Pendant le reste de la soirée, nous avons parcouru tout le cadran et réussi à capter toutes les stations sauf les très faibles stations européennes. À 22 h 30, nous avons capté le programme anglais de Paris (Poste Parisien) et nous étions ravis d'entendre John Sullivan, l'annonceur de l'IBC, nous souhaiter « Bon voyage ». Malheureusement, ses vœux ne furent pas exaucés, car à ce moment précis et pendant le reste du voyage, nous fûmes ballottés de tous côtés. De toutes les traversées de l'Atlantique, celle-ci se révéla de loin la pire. Plus tard, des salutations similaires nous parvinrent de Radio Normandy, mais certaines d'entre elles étaient gâchées par la radio du navire qui couvrait tout quand elle était en action.

L'après-midi et le soir suivants, le nombre de stations captables commença à diminuer rapidement. Francfort (251 mètres), Heilsberg (291 mètres), Radio Normandy (269,5 mètres), Poste Parisien (312 mètres), Breslau (315 mètres), Hambourg (331 mètres), London Regional (342 mètres) et Rome (420 mètres) furent pratiquement les seules survivantes. Au cours de la soirée, le vent fit tomber partiellement l'antenne du navire, et avec lui la nôtre, mettant l'appareil hors d'usage dans la nuit. Il faisait trop sombre et la tempête ne permit pas de procéder à des réparations cette nuit-là, mais l'après-midi suivant, tout était en ordre. Nous étions de nouveau en état de marche.

A l'exception de quelques radios de Londres, Paris et Radio Normandie, nous étions désormais complètement déconnectés du continent européen. Cependant, cela était en partie compensé par l'excitation de pouvoir capter notre première station américaine, W.A.B.C., à New York.

Les quatrième et cinquième jours de sortie donnèrent de très mauvais résultats. Deux ou trois émetteurs américains furent entendus, mais ne purent être entendus suffisamment longtemps pour permettre leur identification. Normandie et Paris (Poste Parisien) purent encore être captés, mais plus avec un signal satisfaisant. Il est intéressant de noter que bien après que toutes les autres stations européennes eurent disparu du cadran, ces deux-là donnèrent encore quelques signes de vie.

A partir de ce moment, jusqu'à notre accostage à New York le neuvième jour (avec plus de vingt-quatre heures de retard), les stations américaines commencèrent à émettre avec une puissance croissante. On remarqua cependant que même les émetteurs les plus puissants, dont la puissance est évaluée à 50 kW ou plus, ne semblaient pas avoir la portée des stations européennes de puissance égale. W.L.W., la célèbre station de 500 kW de Cincinnati, Ohio, n'apparut même pas sur notre poste.

La meilleure réception a été celle de la station W.B.T., située à Charlotte, en Caroline du Nord. Lorsque nous avons écouté, nous avons appris que leurs nouveaux mâts de 130 mètres et leur puissance de 50 kW étaient utilisés pour la première fois et qu'ils demandaient des rapports de réception qui seraient confirmés par voie hertzienne. Nous avons envoyé un radiogramme les informant de la merveilleuse réception de W.B.T. et une heure plus tard environ, nous avons reçu un accusé de réception de Charlotte au Lafayette au milieu de l'Atlantique.               > WBT Charlotte, NC : https://www.fybush.com/sites/2008/site-081205.html

Notre voyage terminé, nous avons repensé aux journées très intéressantes que nous avions passées sur le bateau et, comme à de nombreuses occasions précédentes, nous avons décidé qu'un ensemble portable ferait toujours partie de nos bagages lors de futurs voyages.

Au cours de la traversée, le Lafayette reçut six messages SOS. Les bateaux tout autour de nous étaient en détresse, mais nous étions trop loin pour leur porter secours et laissâmes le travail de sauvetage aux navires à proximité. Le sympathique capitaine du Lafayette, qui, soit dit en passant, possédait un système de radio toutes ondes, nous attendait dans sa cabine et heureusement pour nous, c’était un grand fan de radio. Il a dit que c'était le pire voyage qu'il n'ait jamais vécu.

Le moment le plus dramatique de tout le voyage fut peut-être celui où la BBC diffusait les dernières nouvelles. D'un ton suave, le présentateur raconta comment un vapeur britannique qui luttait contre les terribles rafales qui soufflaient au milieu de l'Atlantique, avait annoncé par radio qu'il était en détresse et qu'il coulait. Il poursuivit en disant que le temps dans l'Atlantique Nord était le pire depuis de nombreuses années et que la mer était démontée. Il était évident que plusieurs de nos passagers qui écoutaient l'émission étaient profondément émus et un silence pénible suivit la dernière annonce. Ce silence ne fut rompu que par un membre spirituel de l'équipe qui s'exclama : « Puisqu’il nous le dit. »

 

 

Radio Pictorial (25 septembre 1936)





Promotion du Radio Pictorial pour une émission anglaise diffusée le dimanche 4 octobre 1936
A noter la participation de Valaida Snow, célèbre musicienne et chanteuse de jazz,
surnommée "Petit Louis"
* pour ses talents de trompettiste

*
en référence à Louis Armstrong évidemment




Valaida Snow


Radio Pictorial promotion for an English program broadcast on Sunday October 4, 1936
Note the participation of Valaida Snow, famous musician and jazz singer,
nicknamed “Little Louis” for his trumpeting talents




 

 



Radio Pictorial - 23 juillet 1937


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Joe Murgatroyd en route pour la Normandie

« La semaine dernière, nous vous présentions JOE MURGATROYD, le nouvel entraîneur de "culture physique"
de Radio Normandie. Cette semaine, il vous raconte son arrivée en Normandie !
»

(la traduction suit l'article)




Traduction :

CHERS LECTEURS, Vous voulez donc savoir ce que nous avons vécu lors de notre voyage vers Radio Normandie ? Nous étions dans le taxi qui se rendait à Victoria pour prendre le train - Poppet à côté de moi était très excitée à l'idée de se rendre sur le "Continong" ( "continent" - avec l'accent du Yorkshire ).
Le chauffeur de taxi a dit : "Oh, alors vous allez en France, n'est-ce pas ? J'ai emmené une dame pour prendre le même train hier, et une chose amusante s'est produite. Quand nous sommes arrivés à la gare, la dame s'est aperçue qu'elle avait oublié son "top set", et naturellement elle était très ennuyée. J'ai donc téléphoné à notre garage et ils ont envoyé une voiture pour aller chercher "son dentier"
(traduction ???) de la maison à la gare Victoria." Mais ensuite, il a ajouté, "Les gens oublient toujours des choses." Je me suis tourné vers Poppet et j'ai dit, "Poppet, as-tu oublié quelque chose ?" C'était comme si on lui avait planté une épingle, car elle a crié, "Oh, j'ai oublié ma fourrure." Alors j'ai dû téléphoner pour que quelqu'un l'apporte et elle est arrivée juste au moment où le train partait. C'était une bonne idée, car quand nous sommes montés sur le bateau, le vent soufflait fort. On s'est dit : "Vivre sur l'océan. Qu'importe si ça souffle, mais là, c'est trop !" Alors Poppet a dit "J'ai une idée."
— "Qu'est-ce que c'est ? Elle a répondu "Le déjeuner ; nous pouvons descendre, nous mettre à l'abri du vent, et employer le temps utilement." C'est drôle comme les grands esprits se rencontrent. Il devait y avoir mille personnes à bord de ce bateau, et neuf cent quatre-vingt-dix-neuf pensaient comme Poppet. Quand nous avons déjeuné, il ne subsistait que quelques bricoles et nous sommes arrivés à Dieppe avec une petite accalmie dans la tempête. Je vous jure que vous n'avez jamais entendu un tel vacarme de toute votre vie.

Tous les Anglais ont commencé à parler français, mais les Français ne semblaient pas comprendre leur propre langue. Je n'ai rien dit du tout, je n'ai pas pu, j'ai posé mon sac sur le comptoir et le douanier m'a regardé d'une manière féroce et a crié "Cigarettes" ? J'ai dit "Je n'en fume jamais". Il a dit "Cigares". J'ai dit : "Ça ne me dérange pas d'en avoir un si c'est un bon." Puis il a dit quelque chose qui ressemblait à "Pee-Kay"
(pauvre c...). J'ai l'impression que ce type m'a pris pour un idiot. Les trois porteurs sont arrivés et ont essayé de nous mettre, Poppet, moi et les bagages, dans le train pour Paris, mais plus par la force que par la persuasion, nous avons réussi à les en dissuader. Poppet, qui avait lu "Améliorez votre français", a expliqué avec beaucoup de difficulté que nous devions "Attendre urn om from Fecamp". (attendre un homme de Fécamp) Mais le "om" n'était pas là, ni la voiture du "om" qui aurait dû venir nous chercher. J'ai dit : "Je suis rassasié ; j'ai envie de prendre une tasse de thé."

Le portier a dit : "On doit payer des droits de douane." J'ai répondu : "Je n'ai rien à payer." Mais c'était un bon gars et il essayait seulement de nous aider - en fait, il est resté avec nous tout l'après-midi. Heureusement, j'ai trouvé un homme du R.A.C. (Royal Automobile Club), qui a téléphoné à Fécamp pour moi. La voiture apparemment, avait eu une crevaison, et elle en avait eu une autre avant d'arriver à Dieppe. Après plusieurs heures, et plusieurs pots de thé, la voiture s'est mise en route - elle n'avait que cinq chevaux ! J'ai regardé mes bagages, j'ai regardé Poppet, j'ai regardé la voiture, et j'ai espéré chanter le refrain de "Je crois aux miracles". Eh bien, j'y crois encore, car nous avons tout embarqué. Vous auriez dû voir Poppet, coincée avec un panier, des clubs de golf, plusieurs sacs, et à l'arrière - mon coffre attaché avec des bouts de ficelle noués aux poignées des portes arrière. Nous sommes partis avec style. En chemin, nous avons vu un joli spectacle : un mariage à la campagne. La mariée, la plus jolie, était bras dessus bras dessous avec le marié et il y avait un cortège d'amis derrière eux. Ils avaient dû marcher au moins 5 ou 6 kilomètres jusqu'à l'église, et ils étaient sur le chemin du retour vers leur propre village. Juste après, j'ai regardé le compteur de vitesse, qui indiquait quatre-vingt-dix. J'ai dit au conducteur : "Vous allez un peu vite, non ?". Il m'a répondu : "Ce ne sont pas des miles, ce sont des kilomètres". Quoi qu'il en soit, nous sommes arrivés très fatigués et ruisselant de sueur à l'hôtel d'Angleterre. Ils l'appellent ainsi parce qu'aucun d'entre eux ne parle anglais. La mer avait l'air accueillante, alors je me suis baigné, j'ai plongé et j'ai fait ma première rencontre avec une méduse française, après quoi je me suis senti beaucoup mieux. Maintenant, je vais dîner. Bientôt, je vous dirai tout sur la rencontre avec "les gars", les annonceurs
(speakers) et les "oncles" (les Tontons) de la station Radio Normandie - Thorpe Devereux -
David Davies - Ian Newman - Kenneth Maconochie -
et l'homme qui est la force derrière son trône,
Clifford Sandal, le technicien.
 
 

JOE MURGATROYD. (traduit avec Deepl)      

Albert Berthelot, le chauffeur de Radio Normandie
accueille un invité spécial à l'arrivée du ferry à Dieppe
avec l'une des voitures de service

 

 

 



RADIO PICTORIAL du 10 septembre 1937



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LA VITRINE DE L'I.B.C.



Par l'observateur






LA VIE À FECAMP
 

Tant d'auditeurs ont écrit pour demander des nouvelles de Fécamp et de ses habitants, que le moment semble venu de donner quelques informations sur cette petite ville normande, située à peu près à mi-chemin entre Dieppe et le Havre.

     Oublions donc pour l'instant l'Abbaye Bénédictine, son ancienneté, et pensons à Fécamp telle que nous la connaissons, nous les animateurs et nos amis français.
     Tout d'abord, Radio Normandie est implantée dans l'un des ports les plus importants de la côte nord de la France, important pour la vente à la criée et la distribution de la morue, ce poisson ordinaire qui a pourtant fait la fortune de quelques familles fécampoises.
     Les bateaux viennent d'aussi loin que Terre-Neuve et l'Islande pour décharger à quai leurs cargaisons de morue salée et, par une soirée d'été, le port est l'un des endroits les plus pittoresques de la ville, avec les chalutiers peints en gris à leurs amarres, un pétrolier rouge et noir occasionnel, entrecoupés de quelques vieilles carcasses en bois, un, deux et trois-mâts, dont la peinture a disparu il y a une vingtaine d'années, dont les cordages et les poutres pourrissent, tout :

                          " Aussi oisif qu'un navire peint
                            Sur un océan peint."


     C'est un spectacle triste mais fascinant que de voir un solide navire mourir sur son flanc après peut-être cent cinquante ans de vie active et utile.
     La fabrication de la Bénédictine et la pêche sont les deux principales industries qui ont fait de Fécamp une petite ville prospère et animée de quelque dix-sept mille habitants.
      Quelques jours passés ici et vous connaissez la géographie de Fécamp par cœur. Vous aurez exploré les deux côtés des falaises, l'église surplombant la mer - aujourd'hui reconstruite - qui était debout lorsque Guillaume le Conquérant a pris la mer - avec la bénédiction officielle de l'Abbaye et un cadeau de deux navires de l'Abbé. Ensuite, l'abbaye elle-même, la fabrique de la Bénédictine, le musée, le cinéma - il y en a en fait deux, mais je n'ai eu le temps d'en trouver qu'un seul jusqu'à présent -, le seul salon de thé où le thé est buvable, les cafés les plus populaires de la ville et du front de mer, Radio Normandie (Veuillez écrire et prendre rendez-vous au préalable, si vous voulez visiter la radio) et le Casino où l'on peut rencontrer ses amis, s'asseoir, boire, danser ou jouer à la "Boule".

 

 


RADIO PICTORIAL du 17 septembre 1937


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L'épopée gastronomique de Joe Murgatroyd, le "gars du Yorkshire"
vécue dans ce pays bien étrange... la Normandie !  Ah, ces Anglais...

 

                     Extrait du "Radio Pictorial" du 17 septembre 1937


                    LA VITRINE DE L'I.B.C.

        JOE MURGATROYD

            PARMI LES ANIMATEURS



C'est promis, je vais tout vous raconter sur la rencontre avec les animateurs de Radio Normandie.

Eh bien, je viens de dîner – plutôt sympa – mais ils ne nous ont pas donné de pudding du Yorkshire pour commencer, comme ils le font habituellement à la maison. D’ailleurs, ils ne nous en ont pas donné à aucun moment. Nous avons eu du “via blong”
[du vin blanc] (avec l'accent du Yorkshire - ndlr) et mangé beaucoup de "morceaux" (pommes de terre ?) - cela ne m'a pas du tout dérangé, mais depuis, j'ai une sorte de nostalgie d'une bonne assiette honnête de rosbif et de légumes avec un bon morceau de tarte aux pommes, mais je ne pense pas qu'ils en aient jamais entendu parler ici.

En fait, j'ai rencontré Thorp Devereux, le “chef” des animateurs, et nous avons parlé de nourriture. Il en est devenu très déprimé et a déclaré que cela était dû à “une fertilisation excessive de la terre”. C'est un type très sympathique et il est retourné actuellement en vacances en Angleterre, se plongeant la tête dans du pudding au steak et aux rognons, des steaks grillés et de la tarte aux alouettes, etc., etc.

Il avait planifié tous ses repas avant de partir. Je pense qu'il aura également tout le reste. David J. Davies était également présent au dîner - c'est un peu un “cheikh” - plutôt beau, mais un peu maigre. En effet, lorsqu'il a mal, il ne sait pas si c'est un mal de dos ou un mal de ventre.

Poppet a entendu dire qu'il y avait un casino ici, et comme il lui restait un peu d'argent du voyage, elle voulait " casser la banque ", mais la "banque" a vite mis fin à cette idée.

Quoi qu'il en soit, nous avons rencontré les autres gars là-bas. Maintenant les filles, sachez que Ian Newman est un type sérieux et digne de confiance mais je pense qu'il est un peu écossais, hum... Yorkshire donc. Bien sûr, on s’accorde bien. Il y a aussi Clifford Sandall, l'ingénieur technicien, qui parle le français presque aussi bien que moi.

Kenneth Maconachie est arrivé pendant la soirée. Il a une voix argentée, des cheveux ondulés et un regard envoûtant. Si jamais on recherchait un "Great Lover" pour faire "My Fair Lady" en direct, Kenneth est le type qu’il faut. Lui et moi discutons souvent au micro - disons que vous nous avez entendus parfois - ainsi que les autres présentateurs, à des moments différents.

La nuit suivante, Thorp et David nous ont invités Poppet et moi à nous rendre en voiture jusqu'à un endroit le long de la côte appelé Yport. Nous sommes arrivés à Yport, un joli petit village de pêcheurs, puis quelqu'un nous a proposé de nous rendre à Étretat, un endroit très chic. Nous avons demandé notre chemin et on nous a indiqué un raccourci pour atteindre la route principale.

Au fur et à mesure que nous avancions, la route devenait de plus en plus étroite et accidentée et finissait par devenir si raide que, eh bien, vous avez déjà vu un chat qui plonge sur un arbre et manque presque de le rater ? Eh bien, la voiture, c’était comme ça.

Elle a déchiré et griffé la route, puis s'est arrêtée - nous ne pouvions plus ni monter ni descendre - alors Poppet a demandé innocemment : "Les gens doivent-ils avoir un permis de conduire par ici ?" Je pense qu'elle commençait à se sentir un peu nerveuse.

Quant à moi, j'espérais le meilleur et m'attendais au pire. Quoi qu'il en soit, en poussant à trois, plus un autre au volant (David est malin, pousser ne lui plaisait pas, il préférait conduire), nous avons réussi à atteindre le sommet.

Quoi qu'il en soit, nous sommes rentrés à Fécamp en toute sécurité et, comme l'a dit M. Peeps : "Alors, au lit".

 



Radio Pictorial  (15 octobre 1937)

 


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Joe Murgatroyd se promène (la traduction suit l'article)



Photo : Joe Murgatroyd en route vers les ondes et pour cela, à l'assaut d'un des pylônes de Fécamp
Photo: Joe Murgatroyd on his way to the airwaves and for that, attacking one of the pylons of Fécamp






 

15 octobre 1937

Traduction de l'article de Radio Pictorial (ci-dessus)


La vitrine de l'IBC Shop  par l'observateur


Joe Murgatroyd se promène...  à Yport !

Etes-vous déjà allé à un port de pêche nommé Yport ? En effet, si vous êtes passé à Yport, vous vous seriez demandé pourquoi c'est un port. La principale chose pour laquelle il est réputé est son "parfum" ; on dit que l'odeur des algues est très bonne pour les poumons - après être allé au port appelé Yport (vous voyez, je ne peux m'empêcher de rimer) - je commence à croire qu'une déficience respiratoire serait préférable plutôt que supporter une telle odeur.

Poppet et moi avions décidé d’y aller à pied. Et à vol d'oiseau, cela fait environ huit kilomètres, mais comme nous ne sommes pas des corbeaux, nous avons dû parcourir beaucoup plus à pied. En chemin, j'ai demandé "la route" à un homme et il m'a répondu "tout droit", ce que j'ai traduit par "toujours à droite". Alors j'ai commencé à tourner à droite et je me suis retrouvé au point de départ.

J'ai alors demandé à un autre gars qui m'a répondu "tout droit", alors j'ai pensé que j'avais peut-être manqué l’un des virages et j'ai recommencé.

J'aurais pu passer le reste de ma vie à tourner en rond si je n'avais découvert que "tout droit" signifie en anglais "straight on" et c'est un peu quand on dit en anglais "You can't miss it",
[Vous ne pouvez pas le manquer] ce qui signifie invariablement que vous le pouvez ! Poppet avait une paire de chaussures serrées (Ah, ces femmes !), du moins elles le devenaient un peu plus après chaque kilomètre.

Alors nous avons demandé à une femme s'il y avait un raccourci pour aller à Yport, et après une conversation si rapide qu'on aurait dit un combat de chiens
(!), elle nous a indiqué un sentier qui descendait le long d'une sorte de montagne, et qui, selon elle, était "ploo faceel" [plus facile]. Eh bien, cela aurait pu être "ploo faceel" pour une chèvre, mais je ne pense pas que Poppet ressemble à une chèvre (ce qui est très gentil de ma part, car elle m'a traité de chèvre plusieurs fois ce jour-là). Poppet a insisté pour que je passe devant elle, parce que, comme elle l'a dit, en cas de chute, elle préférait tomber sur quelque chose de plus doux pour se rattraper. La prochaine fois que quelqu'un ici me dit "ploo faceel", je sors mon kit d'alpinisme. Nous sommes arrivés à Yport et nous mourions d'envie de boire une tasse de thé.

Alors nous sommes entrés dans un bar sur le front de mer, où ils nous ont fait du thé. Eh bien, ils ont DIT que c'était du thé, mais ça ressemblait plutôt à du café. En plus, ça avait le goût de cacao.

J'étais en train de me livrer à un exposé très divertissant dans le meilleur dialecte du Yorkshire sur les mérites d'une "cup of tay" (tasse de thé) faite en France, quand le serveur a dit qu'il comprenait "un petit peu" d'anglais. Je lui ai dit : "Eh bien, mon garçon, dans ce cas, tu as appris quelque chose aujourd'hui sur la "cup of tay" que tu n'avais jamais entendu auparavant".

Quoi qu'il en soit, nous avons repris le bus
(pour Fécamp), et maintenant Poppet est partie soigner les ampoules qu'elle a aux pieds. Quant à moi, je vais "m'en prendre une".

A bientôt, les amis, et ne soyez pas en retard demain matin (7 h 45).

 

Commentaire : un article qui ne manquera pas d'interpeller les habitants d'Yport ! Mais bon, c'était il y a 85 ans...

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

 

                                  A propos des senteurs d'Yport, Guy de Maupassant avait écrit :

"Je me rappelais aussi l'odeur des filets séchant le long des portes, l'odeur des saumures dont on fume les terres, l'odeur des varechs quand la marée baisse, tous ces parfums violents des petits ports, parfums rudes et senteurs acres,
mais qui emplissent la poitrine et l'âme de sensations fortes et bonnes."
 
(Guy de Maupassant, extrait de "Pêcheuses et guerrières")



"I also remembered the smell of the nets drying along the doors, the smell of the brines with which the land is smoked, the smell of kelp when the tide goes down, all those violent perfumes of small ports, harsh perfumes and acrid scents,
but which fill the chest and the soul with strong and good sensations."


(Guy de Maupassant, French writer 1850-1893, extract from "Pêcheuses et guerrières")


                                                                                     * * * * * * * * * * * * *

 

      

Joe Murgatroydt et Poppet  (jeudi, vendredi et samedi à 7.45 sur Radio Normandie)


 

 


Radio Pictorial  (3 décembre 1937)


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"NOËL sur le CONTINENT" pour les speakers résidents

"Pendant que vous profitez des programmes de Noël du Luxembourg, de Lyon et de Normandie,
pensez aux Anglais qui travaillent pour vous divertir. Sur ces deux pages, les populaires Ogden-Smith,
Tony Melrose, Roy Plomley, Bob Walker et Tom Ronald donnent quelques impressions
et réminiscences vivantes des Noëls passés sur le continent.
"
 

 
 

Traduction des 3 paragraphes ci-dessus : les ex-présentateurs britanniques de Radio Normandy, Bob Danvers-Walker (Noël 1932 et 34), Roy Plomley (Noël 1936) et Tom Ronald (Noël 1932) évoquent leurs séjours à Fécamp pendant les fêtes.



1 - LES JOURS DE NOËL COMME À L'USINE !
 
Par BOB DANVERS-WALKER

En repensant à mes Noëls des douze dernières années, je constate que je n'en ai passé qu'un seul à Londres, et c'était l'année dernière (1936).
Dans tous les autres cas, le destin a voulu que je sois appelé à travailler dans le studio d'une station ou d'une autre. C'est pourquoi je parle de "l'usine".
Sans remonter très loin dans l'histoire, vers 1930, j'ai senti que je ne connaîtrais plus jamais ces effets secondaires causés par la consommation de comestibles saisonniers traditionnels, allant de la volaille gallinacée (la dinde pour vous) à l'alcool de bois. Cette année-là, j'ai avalé deux sandwiches avec du café tout en étant positivement imprégné de l'esprit de Noël pour éviter de me faire virer. Cette émission a été diffusée à Melbourne, en Australie.
En 1931, j'ai tourné en rond à Toulouse à la recherche de quelqu'un qui aurait pitié d'un présentateur anglais en train de tuer le temps avant de commencer à travailler
(à Radio Toulouse) ; quelqu'un qui reconnaîtrait les affres de la famine de la nuit de Noël et dirait : "Mon cher ami, pourquoi ne l'avez-vous pas dit plus tôt, tenez, prenez mon plum-pudding".
1932. C'était différent. À ce moment-là, vous voyez, j'étais de retour à Radio Normandy, alors voyez les contributions sur cette page de Tom Ronald et de Roy Plomley
(ci-dessous).
1933. Madrid, et à nouveau ma veillée de Noël au micro. Une partie de la journée est consacrée à l'étude de mon manuel de phrases espagnoles et à la découverte de choses telles que "Votre Honneur, ne voyez-vous pas que notre calèche a été frappée par la foudre...".
 (pas facile à placer dans une conversation - ndw)
1934. De nouveau, nous voici réunis à Fécamp où une sorte de repas de Noël a été organisé entre les équipes du studio.
1935. Paris. Aide à la cuisson du dîner sur un fourneau qui ne peut contenir qu'un bouvreuil et une tarte à la confiture, puis violente indigestion qui ne m’empêche pas de courir vers “l’usine” !
1936. L'aube s'est levée. Retour à Londres pour un Noël après plus de douze ans. Me suis-je amusé ? Ne dites pas de bêtises !
1937. Pour le moment, il semble que le Noël, cette année, se passera au sein de ma famille. Mais le lendemain (dimanche), le devoir va m'obliger à participer à la traditionnelle parade hebdomadaire de la radio des cigognes à Kingston. J'espère que vous serez tous suffisamment rétablis d'ici là pour pouvoir assister à ce grand spectacle.




2 - PERDU LE SOIR DE NOËL  Par ROY PLOMLEY

A Noël dernier, je venais de quitter Radio Normandie pour prendre la direction de la section anglaise du Poste Parisien, mais j'avais promis de retourner à Fécamp pour la fête de Noël.
La veille de Noël, j'ai été rejoint à Paris par Robert Fellowes, Jack Hargreaves et Bruce Anderson de Londres, et nous avons passé une soirée très joyeuse à insuffler l'esprit de Noël anglais aux Parisiens. Jack a failli gagner un cochon vivant à la tombola.
Soudain, nous avons réalisé qu'il était presque 3h30 du matin et que nous devions être à Fécamp, à 150 miles de là, pour 8h00, car Robert était de service. Nous avons pris la bonne route en sortant de Paris en direction du nord, mais nous avons dû prendre un mauvais virage quelque part car, après avoir roulé pendant environ trois quarts d'heure, nous nous sommes aperçus que nous avions fait demi-tour près de Versailles, qui se trouve dans le sud, et nous avons donc dû tout recommencer.
Nous sommes finalement arrivés à Fécamp avec quatre minutes d'avance. Nous avons trouvé de grandes festivités et un merveilleux dîner de Noël organisé pour nous et, bien que souffrant un peu du manque de sommeil, nous avons passé un excellent moment.



3 - LE MAL DU PAYS EN 1932   Par TOM RONALD

Mon premier Noël à Radio Normandie en 1932 aurait été désastreux si je n'avais pas eu de très bons amis au sein de l'équipe française. En raison de circonstances imprévues, j'étais le seul annonceur à continuer les transmissions qui, à l'époque, n'étaient pas si longues ni si difficiles.
Je dois admettre que j'avais un peu le mal du pays le matin de Noël, car je ne voyais pas beaucoup de possibilités de festivités. J'avais beaucoup de travail, mais Noël, c'est quand même Noël... et les appels téléphoniques d'amis bien intentionnés de Londres et de Paris me souhaitant un joyeux Noël et me disant qu'ils passaient un bon moment, m'ont plongé dans la morosité. Le soir, j'avais perdu tout espoir de fêter Noël, quand soudain le présentateur français est entré dans le studio en disant qu'une fête se déroulait dans le "studio vert"
(en face, rue de Boulogne à Fécamp) et que je pourrais y participer.
Naturellement, j'ai sauté sur l'occasion et après la fin des émissions pour la journée, j'ai eu l'une des meilleures fêtes de Noël que j'ai jamais connues, grâce, encore une fois, à mes très bons amis français. J'espère qu'ils viendront en Angleterre un jour de Noël pour que je puisse leur montrer ce que nous pouvons faire en matière de fête.


 

 



Radio Pictorial  (7 janvier 1938)



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                                                 7 janvier 1938

LES PRESENTATEURS DE RADIO NORMANDIE
 
EN ACTION
  par  THORP DEVEREUX (chef annonceur)


On a beaucoup écrit dans cette rubrique sur les speakers et leur travail, on peut donc pardonner aux gens de supposer qu'ici à Fécamp, on s’ennuie à force de travailler et de ne pas s'amuser.

En fait, c'est loin d'être le cas et nous avons tous au moins un jour et demi de congé par semaine, comme tout autres travailleurs normaux. Ce congé hebdomadaire est grandement agrémenté par l’IBC, qui met à notre disposition la voiture de la station, une très belle Citroën, et de temps en temps, nous sortons et explorons la campagne environnante.

Tout récemment, j'ai fait une virée très agréable le long de la côte. En quittant Fécamp par la route côtière en direction du Havre, et empruntant des routes sinueuses qui rappellent les comtés du sud de l'Angleterre, notre première escale fut un pittoresque petit village de pêcheurs appelé Yport.

En continuant le long de la côte par d'autres routes tortueuses en montée et en descente, nous nous sommes arrêtés un moment pour admirer le joli tableau que nous offre Vaucottes, un minuscule hameau résidentiel niché dans sa propre baie, dont les teintes automnales sur les bois et les arbres environnants défient presque toute description.

En quittant Vaucottes et en traversant Vattetot, un petit village de campagne, un peu à l'intérieur des terres, nous sommes bientôt arrivés à étretat. En été, c'est le lieu de villégiature préféré des Anglais à l'étranger, à peine moins populaire auprès de la société anglaise et de la haute société que Deauville et Paris Plage
(Le Touquet - ndw).

Si vous vous rendez à étretat pendant les mois d'été, vous entendrez parler presque autant l'anglais que le français, notamment au Golf Hotel, une hôtellerie de première classe qui rappelle, à certains égards, le George à Reading et d'autres auberges de campagne anglaise du style des anciens relais de poste.

J'aimerais vous parler davantage des nombreux autres endroits intéressants à proximité, Le Havre, Rouen, Caen, ancienne ville universitaire et bien d'autres encore, mais le manque d'espace m'oblige à remettre cela à plus tard.

 

 




"Les 24 Heures du Mans " extraites du magazine "Radio Pictorial"   (10 juin 1938)



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LES 24 HEURES DU MANS - 1938

Les samedi 18 et dimanche 19 juin 1938 retransmises sur RADIO NORMANDIE commentées par Bob Danvers-Walker


Une fois de plus, Radio Normandie (212,6 mètres) offre aux auditeurs anglais, et particulièrement à ceux qui prennent un intérêt pour les sensations fortes des courses automobiles, avec les commentaires sur la course des 24 heures du Mans.

Cette épuisante course de fiabilité dans l'émission de 1937 avait procuré de nombreuses sensations fortes car elle intègre pratiquement toutes les conditions de course sur piste et sur route, vitesse, endurance, fiabilité, conduite de jour comme de nuit et les virages délicats. C'est au Mans que, pratiquement, la voiture de tourisme de demain est née. Les modèles garantis de nombreux constructeurs du marché automobile international occupent une place de choix. Pendant une période ininterrompue de 24 heures sur le circuit de la Sarthe, les voitures de tourisme entièrement équipées se disputent la suprématie. Comme les années passées, un certain nombre de voitures anglaises seront en compétition pour le prix très convoité.

A 16h00 le samedi 18 juin, le drapeau du starter s'abaissera et soixante voitures, chacune soutenue par un équipage de deux pilotes chevronnés, commenceront une bataille royale. Lorsque le drapeau de contrôle tombera à 16h00 le lendemain, l'histoire de l'automobile aura été faite - mais laquelle ?
Écoutez le compte-rendu de la course quand Bob Danvers-Walker (I.B.C. Senior Announcer), lui-même pilote de course expérimenté dans le passé, partage le micro avec son collègue français aux horaires suivants :
Samedi 18 juin : 15h45 - 16h15 (Le départ) et 23h30 - minuit.
Dimanche 19 juin : 11h45 - 12h15 et 15h45 - 16h15 (La fin)
Cela signifie une veillée jour et nuit pour eux deux, mais qu'en sera-t-il - pensez au café qu'ils boiront et aux cigarettes qu'ils fumeront !
 

 



Radio Pictorial  (21 octobre 1938)



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Créer de la mélodie, c'est ainsi que procèdent les mélodistes DDD.

Notre caméraman vous emmène dans les coulisses de l'émission DDD,
l'une des émissions les plus marquantes de Radio Normandie.

Écoutez Donald Peers, le cavalier de la Chanson, tous les dimanches à 11 h.


 


                                                        
                                                           Radio Pictorial  (27 janvier 1939)

                                                  
                                                                   
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<  Le directeur des programmes de l'IBC Jack Hargreaves a eu l'idée
     originale de vous offrir une soirée à Paris !



    Passer une

           "SOIRÉE À PARIS"


       
avec l'émission Bourjois sur Radio Normandie
          tous les dimanches à 18h15.



RΟΥ PLOMLEY a décroché un emploi de choix ! Attendez que je vous dise, vous pourrez l'envier à loisir.
Ce jeune génie de la radio aux cheveux blonds a produit une série phare d'émissions à Paris ! Avec Lucienne Boyer, qui fait notre couverture cette semaine, Jean Sablon, Jeanne Aubert, Georges Carpentier peut-être même Maurice Chevalier, Roy va faire venir les stars les plus brillantes, et les plus grandes célébrités de Paris au micro. Voici le récit.


Bourjois, fabricant du parfum «Soir de Paris», avait déjà réussi une campagne de publicité à la radio, et le moment était venu de planifier la suivante.
«Vous n'avez pas besoin d'aller plus loin que le nom de votre parfum», dit Jack Hargreaves, directeur des programmes d'I.B.C. «Un Soir de Paris» - c'est un titre radiophonique tout fait ! Nous devons faire exactement ce que ce titre suggère de diffuser une soirée à Paris. Et nous devons produire réellement l'émission à Paris avec toutes les stars parisiennes et toutes les célébrités parisiennes ! ».
Donc Jack Hargreaves a dit à Roy Plomley de faire ses valises et ils sont partis pour Paris.

Ils sont allés voir Maurice Chevalier au Casino de Paris, ont visité le Cabaret Tabarin et rendu visite à Zaidee Jackson
(chanteuse de Jazz - ndw) au Fred Payne's Bar et ont tapé du pied sur le piano de Garland Wilson au Ruban Bleu. Ils ont entendu toutes sortes de musiques, depuis l'orchestre tzigane parmi les draperies orientales de la Shéhérazade jusqu'au formidable swing du Hot Club de France.

Ils ont interrogé le capitaine des célèbres danseuses des Folies Bergères et ont fait appel à Georges Carpentier
(boxeur célèbre) toujours aussi élégant et aussi beau que le fameux soir où il a mis K.O. Joe Beckett en moins d'une minute. Aujourd'hui, il est l'hôte génial de son propre bar chic, près de l'Arc de Triomphe.

C'est ainsi qu'ils ont conçu une émission de radio unique en son genre, «Un Soir de Paris» fera découvrir la vraie personnalité de la ville la plus romantique du monde au coin de votre feu. Le divertissement doit être vraiment parisien, le public anglais doit pouvoir le comprendre et l'apprécier.

Maintenant, tout est prêt. Le dimanche 29 janvier, le premier numéro de la nouvelle série sera diffusé sur les ondes de Radio Normandie, à 18h15 depuis un studio sur les célèbres Champs-Elysées, la grande avenue bordée d'arbres qui s'étend de l'Arc de Triomphe jusqu'à la Seine.

Pour les producteurs chanceux, «Un Soir de Paris» sera le programme de souvenirs heureux. Pour tous, ce sera un aperçu authentique et passionnant de la ville remplie de rires et de romantisme.

 

Le programme chaque dimanche soir de 18.15 à 18.30, était patronné par les Parfums "Bourjois"

Pub extraite du magazine "Radio Pictorial"   (27 janvier 1939)







Voir les coulisses de l'émission "Soirée à Paris" dans le paragraphe ci-dessous

 
 



Radio Pictorial  (17 mars 1939)


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                "SOIRÉE À PARIS"

V
oici une journée typique passée par le producteur Roy Plomley pour préparer cette émission populaire des Parfums Bourjois sur Radio Normandie à 18h15 le dimanche.

Dans le studio aux rideaux gris, au-dessus de la célèbre avenue des Champs-Élysées, une lumière rouge clignote une fois puis reste allumée. L'orchestre joue le thème musical de Bourjois, "Tu es dans mes bras", et s'arrête afin que Roy Plomley fasse l'annonce d'ouverture : "...une véritable programme parisien réalisé pour vous dans la capitale même."
    Pendant les quinze minutes que le voyant rouge brille, quelques-uns des nombreux artistes célèbres qui se produisent à Paris sont présentés aux auditeurs de Radio Normandie.
    En compagnie de Roy Plomley, entrons dans les coulisses de l'émission et voyez l'énorme travail de préparation que ce programme de 15 minutes implique.
     Le matin, direction le bureau, les mémos à Londres à rédiger, une conférence avec Pierre Zepelli sur les orchestrations du prochain programme, les appels téléphoniques avec les agents et les managers. L'après-midi, cinéma pour voir les numéros (pas le temps de rester voir le film), puis un music-hall, pour la seconde partie du programme.
     Sa journée n'est qu'à moitié terminée. Il s'habille pour le soir et, vers minuit, part à la recherche des meilleurs talents de la ville. Déjà inviter des guest-stars pour ce programme de "Soirée à Paris".
Lucienne Boyer, John Loder, Valaida et le célèbre quintette du Hot Club de France. Mais il ne s'agit pas seulement de réserver des noms de stars, de nouveaux noms sont également recherchés.
     D'abord à Montparnasse : Un agent lui a parlé d'une chanteuse sensationnelle dans un petit night club russe.
     Ensuite à Montmartre. C'est là qu'il trouve une jeune artiste française qui possède un certain talent de chanteuse. Quand elle a fini, il prie un serveur, en lui donnant sa carte, d'aller lui demander qu'elle le rejoigne.
     Maintenant, direction le quartier des Champs-Élysées et un endroit américain. Là, il a de la chance, il trouve le style de chanteuse qu'il recherchait. Une discussion devant un verre pour conclure l'accord. Puis c'est l'heure de rentrer au bercail.

 


Exemple de programmes anglais sur Radio Normandie   (pages 30, 32 et 35 de Radio Pictorial)

SEMAINE DU DIMANCHE 19 MARS AU SAMEDI 25 MARS 1939








 

Radio Pictorial  (17 mars 1939) suite


Radio Normandie se délecte


"Le vendredi 3 mars, IBC la société responsable de vos programmes de Radio Normandie,
a organisé une fête. Notre caméraman a photographié quelques-unes des célébrités présentes".

(Désolé pour la mauvaise qualité du document)

 

voix


Radio Pictorial   (7 avril 1939)



Les  "voix en or"  de Radio normandie

Rencontrez les annonceurs (animateurs anglais) de Radio Normandie

(traduction en français juste après)




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Pouvez-vous dire à qui appartiennent les voix que vous entendez pendant les programmes de Radio Normandie ? Certains sont devenus de vieux amis.
 
La plupart d’entre vous connaissent David J. Davies, chef-animateur des studios de Radio Normandy à Caudebec-en-Caux. Les autres animateurs résidents sont Ian Newman, Norman Evans, Ralph Hurcombe et Godfrey Holloway.

Retrouvons le reste de l'équipe aux Studios de Radio Normandy à Londres au 37 Portland Place. Il y a Tom Ronald, producteur de l'IBC (International Broadcasting Company), bien connu pour ses "Auditions on the Air", qui détient le record de la plus longue coopération avec la radio commerciale dans ce pays ; Bruce Anderson, directeur adjoint des programmes et excellent commentateur sportif (vous l’entendez avec Kenneth Ling le jeudi à 7 h 30 et 17 h 15) ; Edgar Blatt, commentateur de "Quoi de neuf ?".

Voici maintenant Aubrey Danvers-Walker, scénariste à l'IBC, tient la rubrique de critiques de livres pour "Quoi de neuf", et son frère Bob Danvers-Walker, animateur de radio pendant douze ans. Il a été animateur principal des stations de Toulouse, Madrid, Normandie et Paris pour l'IBC. Maintenant, il est chef annonceur de l’IBC au 37 Portland Place.

Puis il y a Benjie McNabb, animateur de nombreux programmes sur Radio Normandy, Wilfrid Thomas, animateur génial de Teaser Time, dont la riche voix de baryton a été découverte par Dame Nellie Melba et Roy Plomley, animateur-producteur (vous connaissez ses "Soirées à Paris").

Ces gars forment une grande équipe et nous sommes sûrs que vous les adorerez autant que vous aimez leurs voix.

Meet the Radio Normandy Announcers and Compères. Can you tell who are the owners of these voices you hear announcing the Radio Normandy programmes ?

Some of them must be quite old friends by now. Most of you know David J. Davies, Chief Resident Announcer at the Radio Normandy studios at Caudebec-en-Caux. Other resident announcers are Ian Newman, Norman Evans, Ralph Hurcombe and Godfrey Holloway.

Now let's meet the boys at the London Studios of Radio Normandy at 37 Portland Place. There's Tom Ronald, IBC Producer, well known for his Auditions of the air, who holds the record for the longest continuous association with sponsored radio in this country ; Bruce Anderson, IBC Assistant Programme Director and ace sports commentator (one of the times you hear him is with Kenneth Ling on thursday at 7.30 a.m. and 5.15 p.m.) ; Edgar Blatt, What's on commentator is also an IBC account executive.

Now meet Aubrey Danvers-Walker, IBC script writer who supplies the latest book reviews for the What's on feature, and his brother Bob Danvers-Walker, who has had twelve years of radio announcing. He's been head announcer at the Toulouse, Madrid, Normandy and Paris stations for the IBC. Now he's IBC Chief Announcer at 37 Portland Place.

Then there's Benjie McNabb, IBC Announcer and compère of many Normandy programmes, Wilfrid Thomas, genial compère of Teaser time, whose rich baritone voice was discovered by Dame Nellie Melba and Roy Plomley, compère and producer (you know his Evening in Paris).

They're a grand team of fellows, and we're sure you would like them as much as you like their voices.

 



Radio Pictorial   (26 mai 1939)




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           "Écoutez le zoo"

Tout le monde aime le zoo, les enfants comme les adultes, et durant les fêtes de Pentecôte, des milliers de visiteurs vont affluer à Regent’s Park, spécialement pour voir Ming, le bébé panda géant qui figure sur notre couverture cette semaine. Des millions de personnes ne peuvent venir visiter un zoo, aussi ils apprécient la nouvelle série de Radio Normandy, "Listen to the Zoo" tous les mercredis à 17h30, dans laquelle Wilfrid Thomas visite le zoo de Regent’s Park et celui de Whipsnade (60 km de Londres) avec un microphone à la main.

          "Listen to the zoo"

Everyone loves the Zoo, children and adults alike, and this Withsun thousands will be flocking to Regent's Park, many especially to see Ming, the baby Giant Panda who is pictured on our cover this week. But millions are unable to visit a zoo and they welcome the new Radio Normandy series, "Listen to the Zoo" every Wednesday at 5.30 p.m., in which Wilfrid Thomas tours Regent's Park Zoo and Whipsnade with a hand microphone.

 

 


Le programme de Radio Normandy édité par l'I.B.C. pour le 28 mai, le 2 juin et le 3 juin 1939





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Radio Pictorial  (9 juin 1939)



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                                                                                                          9 juin 1939
            

                NOUVELLES  DE
 
             RADIO  NORMANDIE


Voici les derniers potins concernant les programmes et les personnalités de Radio Normandy


Cette semaine, nous vous proposons de faire connaissance avec une autre personnalité de l'I.B.C. à l'origine des programmes de Radio Normandie. Il s'agit de Bruce Anderson, directeur des reportages spéciaux et commentateur sportif hors pair. "Andy", comme l'appellent ses amis, est entré à la radio par le biais d'un emploi de rédacteur dans une agence, dans son Australie natale.
En 1936, il arrive à Londres et rejoint la division des programmes de l'IBC. En 1937, il est de retour en Australie en tant que superviseur de la production pour le Macquarie Broadcasting Network. Il revient à Londres l'année dernière, et depuis lors, est responsable de la forte augmentation d'émissions sportives de Radio Normandie.
Il édite la Rizla Sports Review, diffusée le dimanche à 9h45, le magazine hebdomadaire Cyclists' le samedi à 14h15, et il présente Geoffrey Gilbey - journaliste de course bien connu - le mercredi à 7h15, pour la revue des compétitions de la semaine. Pendant la saison de football, il est co-rédacteur en chef du "Football Formbook".



(...)




ILS ONT AIMÉ LONDRES !

Ed et Don, les populaires cow-boys chanteurs de Radio Normandie, parlaient encore de leur week-end londonien lorsque nous les avons vus récemment dans les studios de Radio Normandie à Caudebec. Ils ne tarissent pas d'éloges sur l'hospitalité anglaise. Ces "boys" prennent beaucoup de plaisir à lire le courrier de leurs fans et ils font tout pour essayer de répondre aux nombreuses demandes qu'ils reçoivent. D'ailleurs, leurs horaires de diffusion varient d'une semaine à l'autre, il est donc toujours utile de vérifier le programme pour savoir à quel moment ils sont à l'antenne.



(...)




PROGRAMME COSMOPOLITE
Roy Plomley nous rappelait l'autre jour que quatorze nationalités différentes figuraient comme artistes invités dans les spectacles Bourjois "Soirée à Paris" qu'il produisait. Il s'agissait d'anglais, d'américains, de danois, de roumains, d'italiens, de français, d'autrichiens, d'indochinois, de martiniquais, de russes, de belges, de hollandais, de mexicains et d'écossais.

LA DIFFUSION AMÉLIORE LA TECHNIQUE

Les chefs d'orchestre de l'ARMéE DU SALUT trouvent que la conduite d'un orchestre à la radio est beaucoup plus exigeante que pour d'autres occasions. Une attention stricte au tempo est particulièrement nécessaire. Un chroniqueur d'hebdomadaire prédit que les groupes qui auront la chance d'être diffusés sur Radio Normandie amélioreront grandement leur technique.




(...)



"Micro ouvert"


Ci-dessous un reportage photos de Radio Pictorial sur l'équipe
de Radio Normandie résidente à Caudebec-en-Caux

(légendes en français juste après)

               
VISITE  DE  RADIO  NORMANDIE


Venez visiter avec nous les studios normands et rencontrez les hommes et les femmes
qui travaillent sans relâche pour mettre en place ces programmes fascinants
que vous entendez chaque jour sur cette station populaire

 

 

Photo 1 : Rencontrez pour la première fois David J. Davies (à droite), annonceur résident en chef, et Godfrey Holloway, le plus récent annonceur de Radio Normandie que l'on trouve toujours à proximité d'un microphone
 
Photo 2 : Clifford Sandall, technicien de maintenance à Caudebec, attend un signal d'avertissement pour lui faire savoir que le programme qu'il contrôle est prêt à passer à l'antenne
 
Photo 3 : Ian Newman, annonceur de Radio Normandy, s'apprête à mettre en place le programme suivant

Photo 4 : Ed et Don, les cow-boys chanteurs, et Ralph Hurcombe, photographiés lors de l'une de leurs fréquentes émissions

Photo 5 : Constance Raifaud qui fait une dernière vérification des programmes avant de les mener au studio pour répétition, donne un sourire particulier aux lecteurs de "Radio Pictorial"

Photo 6 : Albert Berthelot, chauffeur normand, chargé de l'intendance, accueille un invité de marque à Dieppe (à l'arrivée du ferry), avec l'une des voitures de la station.

Photo 7 : George R. Busby directeur d'antenne, avec son chien de berger belge Zulu, pose pour notre caméraman



Précisions : pendant une émission anglaise, l'"annonceur" est chargé de l'enchaînement des programmes (enregistrés préalablement à Londres sur disques 78 t). Ses annonces inter-programmes - en direct - doivent être réduites au minimum. Ce n'est donc pas comparable avec la fonction d'animateur telle que nous la concevons aujourd'hui.
Sur le sujet, lire quelques explications dans les "Lettres de David (Ian) Newman".
(ndw)

 



Quelques vedettes entendues dans les émissions anglaises           |            
Some stars heard on English broadcasts








Ed et Don, the Swinging Cowboys


 

 



Radio Pictorial  (16 juin 1939)



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                                                                                               16 juin 1939

 
                       NOUVELLES  DE 

               RADIO  NORMANDIE


                 Voici les derniers potins sur les programmes
                      et les personnalités de Radio Normandie


PHILIP SLESSOR, ancien animateur et producteur indépendant, a rejoint la division des programmes de l'International Broadcasting Co. en tant que producteur.

Sa voix est déjà bien connue des auditeurs de Radio Normandy grâce à ses émissions comme maître de cérémonie à Horlicks Picture House.
Philip raconte une bonne histoire contre lui-même. Lors de sa première nomination en tant que reporter dans un quotidien national, il a été remplacé durant quinze jours par un collègue de Glasgow. L'Écossais était taciturne. Pendant une semaine, ses collègues londoniens n'ont pas réussi à lui arracher un mot, puis il a dit : "J'ai téléphoné à Glasgow aujourd'hui et on m'a dit que ce Slessor faisait un terrible gâchis". Il retomba dans le silence. Lorsque Philip revint à Londres, il fut salué comme "Yon Slessor" ("Yon" = là-bas) - et ce nom lui resta fidèle tout au long de sa collaboration avec le journal.

<  Légende photo : Philip Slessor a rejoint l'International Broadcasting Co en tant que producteur.



ELLE JOUAIT SUR UNE BROUETTE

Je me demande combien de personnes savent que Peggy Desmond, la pianiste au doigté foudroyant du "Potted Show", a joué un jour sur un piano monté sur une brouette à Piccadilly ? Une baisse de régime dans les concerts qui a provoqué ce recul temporaire dans la carrière de Peggy.

Il faut beaucoup de courage pour poursuivre une carrière après un tel revers, mais peu de temps après, elle était sur la voie de la célébrité dans les "Fol-de-Rols" de Greatrix Newman.
Peggy a commencé à jouer du piano très jeune. À l'âge de treize ans, elle allait à l'école le matin et était pianiste remplaçante dans un cinéma l'après-midi !


INTERVIEWER DES GARDIENS DE ZOO


WILFRID THOMAS, animateur de Radio Normandy bien connu de Teaser Time, (L'heure taquine) est le nouvel animateur de Stork Radio Parade. Ce talentueux Australien a été un protégé de Dame Nellie Melba (célèbre chanteuse d'opéra). Il chante encore beaucoup, comme le savent les auditeurs réguliers de Radio Normandy. C'est d'ailleurs dans Stork Radio Parade que Wilfrid a fait sa première émission en tant que chanteur sur Radio Normandie. Wilfrid faisait remarquer l'autre jour combien il est facile d'interviewer les gardiens de zoo au micro. Ils sont tellement habitués à répondre aux questions des visiteurs que lorsqu'il les fait participer à son émission Écoutez le zoo, il n'a même pas besoin de script tant ils discutent naturellement avec lui et sont prêts à répondre. Récemment, un perroquet de 85 ans ne s'est pas montré aussi aimable. Wilfrid le faisait chanter et parler dans le micro quand soudain il s'est mis en colère comme Donald Duck et a attaqué l'instrument avec son bec et ses griffes, jurant d'une manière très inconvenante pour quelqu'un de son âge. Wilfrid s'en est sorti avec un revers de pantalon déchiré !


UN COMPOSITEUR PRÉSENTE UN PROGRAMME DE SA PROPRE MUSIQUE

ROBERT W. KETELBEY, célèbre compositeur, dont deux de ses œuvres - "In a Monastery Garden" et "In a Persian Market" - sont pratiquement universellement connues, sera présenté aux auditeurs par Benjie McNabb dans la salle de concert de Radio Normandy le lundi 19 juin à 10 h 45.

                                                                           "Micro Ouvert"

GRAND RÔLE

PRODUCTEUR : Je vais vous confier le rôle du frère de l'actrice principale".
ACTEUR DéBUTANT : C'est génial !
PRODUCTEUR : Oui. Tu meurs quelques années avant le début de la pièce.

 



Radio Pictorial  (30 juin 1939)



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Wilfrid Thomas, Benjie McNabb, Miss Jean Melville (pianiste) et Tom Ronald




  Entrons dans le pays

Tous les lundis à 17h, Radio Normandie diffuse un magazine radio destiné aux ruraux et aux citadins
amoureux de la campagne. Déjà des centaines d'auditeurs ont contribué à « L'heure de la maison
de campagne » et, entre autres, un expert en jardinage ; gardes-chasse, cochers, naturalistes,
apiculteurs, archers viennent aussi au micro pour parler de leur métier.


 

 



Radio Pictorial  (14 juillet 1939)



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          Radio Pictorial                                                     14 juillet 1939


 
                    NOUVELLES  DE 

            RADIO  NORMANDIE


Voici les derniers potins sur les programmes et les personnalités de Radio Normandie

AGITEZ UNE JAMBE !
Eh bien, nous supposons que comme nous tous, vous avez sauté du lit ces beaux matins et allumé le 274 mètres pour écouter la voix agréable d'Eric Egan prendre la leçon de fitness quotidienne à la radio de 7h à 7h15.
Après le quart d'heure de lundi, nous devons admettre que nous nous sommes sentis un peu raides - mardi, peut-être encore un peu raides - mais mercredi, nous nous sommes bien habitués et nos muscles se sont habitués à l'effort.
Ce n'est pas que les exercices d'Eric Egan soient difficiles - vous pouvez le constater par vous-même en consultant le tableau des émissions de fitness du matin, publié dans ce numéro de RADIO PICTORIAL à la page 20 - ils conviennent à tous les âges.
(voir article ci-dessous)
Nous, les écrivains, comme beaucoup d'entre vous, ne faisons pas beaucoup d'exercice à part marteler une machine à écrire - nous ne semblions pas avoir beaucoup d'intérêt à commencer à essayer de rester en forme - mais Eric Egan nous a encouragés par sa croyance saine en des exercices simples et nous sommes heureux maintenant d'avoir fait l'essai.

KENNETH LING PARLE
Les auditeurs qui ont écouté les émissions Country Home Hour le lundi à 17 heures ont dû reconnaître un vieil ami en la personne de Kenneth Ling qui donne des conférences hebdomadaires sur le jardin et le potager.
Philip Slessor et lui présentent ce sujet d'une manière très intéressante. Ils se promènent dans le jardin et Philip Slessor pose à l'expert toutes les questions que le visiteur du jardin aime poser. Ils examinent les fleurs, discutent des variétés, expliquent le travail de la semaine et aident généralement les auditeurs à tirer le meilleur parti de leur parcelle de terre.
Des centaines de personnes écrivent à Kenneth Ling pour lui demander conseil. Il y répondait l'autre jour lorsque nous l'avons vu et nous a dit combien il appréciait son travail à l'émission Country Home Hour. Il est une véritable encyclopédie du jardinage et connaît toutes les réponses, d'Achille à Zinnia.
L'hiver dernier, Bruce Anderson, Harold Palmer et lui-même se réunissaient au micro tous les jeudis pour discuter des perspectives des matchs du samedi. D'ailleurs, nous apprenons que cette rubrique reprendra à la fin du mois d'août.
Puisque nous parlons de la Country Home Hour, cette lettre que l'I.B.C. a reçue d'un auditeur vous donnera une idée de ce que l'on pense de ce programme.
"J'ai récemment écouté l'émission Country Home Hour depuis mon lit de malade. C'est la première fois que j'ai l'occasion d'écouter ce programme et je tiens à vous exprimer ma gratitude pour avoir fourni le meilleur divertissement radiophonique que j'ai jamais eu le privilège d'entendre".
"On m'a dit que ma maladie était très grave et votre émission a été la seule à capter toute mon attention. J'ai été particulièrement intéressé par les sujets concernant la volaille. J'élève quelques volailles pour la production d'œufs à des fins privées, mais je suis assez novice dans ce domaine..."

UNE OFFRE ALLÉCHANTE REFUSÉE
Leo Bailet, de Radio Mediterranée
(ndw : autre radio affiliée à l'IBC), "la fille du sud ensoleillé", a reçu récemment une offre très alléchante pour se lancer dans le cinéma. Les auditeurs de la station seront heureux d'être rassurés sur le fait qu'elle reste fidèle à son public radio toujours plus nombreux.
Le Sud de la France, grâce à son climat merveilleux, son air pur et sa lumière éclatante, devient rapidement un second Hollywood. Les producteurs n'ont pas tardé à découvrir la belle voix microphonique de Léo, mais elle ne pouvait pas être tentée de quitter le travail qu'elle aime tant.

DE DRÔLES D'AMIS À L'ANTENNE
Tous les samedis à partir de 15h50, Normandie consacre désormais dix minutes à l'actualité des Odd fellows.
"Bonne écoute", "Micro ouvert".

 

 


                                           Extrait du Radio Pictorial du 14 juillet 1939


Tous les matins de la semaine à 7 heures depuis Radio Normandie Eric Egan anime ses cours « Garder la forme ». Dans cet article écrit spécialement pour "Radio Pictorial", il vous explique à quel point ces cours sont importants pour vous - et sur les deux pages suivantes, vous verrez un tableau complet et des images montrant exactement quels sont les exercices et comment les faire.

Every weekday morning at 7 o'clock from Radio Normandy Eric Egan conducts his "keep fit" classes. Il this article written specially for "Radio Pictorial", he tells you how important these classes are to you - and on the next two pages you will see full chart and pictures showing exactly what the exercises are and how to do them



                                                                                                     ( Click twice to enlarge )

                              



Tableau des exercices  " Keep Fit "


 ( Click twice to enlarge )



Article intégral à retrouver ici  :   https://worldradiohistory.com/UK/Radio-Pictorial/Radio-Pictorial-1939-07-14-S-OCR.pdf

 
 



Radio Pictorial  (21 juillet 1939)



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Radio Pictorial                                                             21 juillet 1939       


 
                    NOUVELLES  DE 

            RADIO  NORMANDIE


Voici les derniers potins sur les programmes et les personnalités de Radio Normandie (celles qui résident à Caudebec-en-Caux)

Cette semaine, nous avons confié la rédaction de cette chronique à quelqu’un que vous connaissez bien, Godfrey Holloway, un annonceur
(présentateur) résident de Radio Normandie. “à Micro ouvert” a récemment adressé ses compliments aux “gars” de la station (cf au 7.04.1939) et a suggéré que l’un d’eux écrive et dise aux auditeurs et lecteurs de RADIO PICTORIAL de quelle manière ils “passent leur temps libre” là-bas (à Caudebec-en-Caux). Voici la réponse de Godfrey Holloway.
 
"Beaucoup de gens pensent que vivre dans un pays étranger donne le sentiment d’être exilé, mais je peux vous assurer que ce n’est pas le cas. C’est tout un spectacle quotidien de voir un speaker siroter un apéritif avec quelques célébrités locales, tandis qu’un autre décide d'aller faire une virée à Rouen ou Paris avec d’autres connaissances.

Pour ce qui est de notre propre vie, nous avons tous nos petites particularités. L’un des principaux intérêts de notre chef-annonceur, David Davies, en ce moment, c’est un véhicule coupé très élégant, fini dans une belle nuance de gris métallique avec des roues vertes. On s’attend à ce que la voiture soit vue à intervalles assez fréquents pendant les mois d’été à Deauville et à Dieppe.
On pourrait en dire plus à ce sujet, mais David rougit très facilement.

L’ingénieur du son, Clifford Sandall, l’homme qui a constaté que nous nous arrêtions jamais de travailler, a le don de disparaître totalement durant ses jours de congé. Nous supposons qu’il aime se promener et si c’est le cas, il ne pourrait trouver meilleur endroit pour se livrer à son passe-temps favori. Clifford collectionne les cravates et les pull-overs. Il sait également vous recommander l'adresse d'un bon restaurant.

Beaucoup de choses ont été dites et écrites au sujet des “Cowboys chantant”
(Don et Ed Sullivan)
mais nous sommes tout à fait certains que peu de gens savent qu’Ed, l’aîné, a récemment adopté la pêche comme loisir. Peut-être avec moins de succès qu’il avait espéré.
Récemment, il a failli nous rejoindre en débarquant d’un petit navire en provenance de Cardiff qui se dirigeait vers Rouen !

D’un autre côté, Don a une ligne différente. Son passe-temps est la sculpture de cannes de randonnées. Ces cannes que Don présente aux belles dames de Caudebec.

Ian Newman avec sa voix douce (sûrement pas pour masquer une colère), peut être aperçu généralement le samedi matin sur le marché de Caudebec. Il possède un œil averti pour choisir une bonne carotte et sait juste à quel moment un oignon sera mûr.

Ralph Hurcombe, le jeune Canadien de Hamilton, en Ontario, a récemment été vu revêtu d'une chemise d’été qui a presque causé un raz-de-marée sur la rivière (la Seine). Ses premiers efforts en photographie sont une grande source d’amusement.

Maurice Griffith qui vient de nous rejoindre, disparaît de temps en temps avec ses tubes de peinture et quelques pinceaux.

Jack Bevierre, qui parle l’anglais avec un accent français et le français avec l'accent anglais, bien qu’étant lui-même français, avec la jeune anglaise Valentine Kay, sont responsables ensemble de la discothèque .”

                                                                                                                                                                                                    GODFREY H
OLLOWAY
 



Exemples d'émissions proposées pour les auditeurs britanniques
de Radio Normandie au 21 juillet 1939


Examples of proposed programmes for UK listeners
from Radio Normandy to July 21, 1939







 
 



Radio Pictorial  (11 août 1939)


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Wilfrid Thomas - Radio Normandy   Wilfrid Thomas, "annonceur" sur Radio Normandy
                     
                      He came from "Down Under"
*
                             (Il est venu d'Australie)

*Le terme Down Under (« en bas, en dessous ») est une expression anglaise utilisée pour désigner l'Australie et la Nouvelle-Zélande

WILFRID THOMAS a fait ses débuts à la radio australienne. C'est l'un de nos présentateurs les plus polyvalents, que l'on entend régulièrement sur Radio Normandy dans les émissions bien connues telles que "Teaser Time", "Listen to the Zoo", avec le Dr Julian Huxley, "Listen After Lunch" et "Stork Radio Parade". Il fait maintenant partie du personnel de l'International Broadcasting Company.

NB : Wilfrid Thomas ne faisait pas partie des "annonceurs" présents sur place à Fécamp ou Caudebec.

 

Wilfrid Thomas - Radio Normandy



Radio Pictorial  (11 août 1939) - suite


Les coulisses de l'émission "Teaser Time" (Le moment taquin) enregistrée
dans les studios de l'IBC à Londres et diffusée le dimanche après-midi.


L'émission est présentée par Wilfrid Thomas. Deux équipes s'affrontent.
Elles sont composées de cinq comédiennes face à cinq comédiens


 

 



Radio Pictorial  (18 août 1939)


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LATE-NIGHT TRANSMISSION  by Maurice Griffith

(la traduction française suit l'article)


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Traduction du reportage précédent de Maurice Griffith - 18 août 1939

TRANSMISSIONS NOCTURNES

Radio Pictorial - 18 août 1939


Maurice Griffith


l'un des présentateurs britanniques résidant à Caudebec-en-Caux
révèle les émotions qu'il éprouve lorsqu'il est de service pour les émissions de fin de nuit dans cet article amusant de vérité et de fantaisie.

      Caudebec-en-Caux où sont situés les studios de Radio Normandie

Il est 23 h 00, retour de promenade à travers les collines entourant Caudebec, par les forêts de hêtres et de sapins qui s’accrochent aux falaises escarpées surplombant la Seine. La lune brille, l’air est parfumé du foin fraîchement fauché ; la senteur insistante du chèvrefeuille flotte doucement dans l’air. Une traînée de nuage blanc comme une aile de cygne entoure la constellation d’Andromède.

Entre les collines, on aperçoit un treillis effilé comme un fantastique squelette lumineux - le pylône de l’émetteur de Radio Normandie à Louvetot. J’arrive au bas de la route à double épingle à cheveux dans la ville plongée dans l’obscurité, à part une ou deux fenêtres encore éclairées. Voilà une autre tour étincelante, la flèche de l’église Notre-Dame, faite de pierre au lieu d’acier. Étrange cette ressemblance, bien que construits à cinq cents ans d’intervalle ! Les ondes radios et le son des cloches - le lièvre et la tortue ! A travers la ville, comme mes pas résonnent sur les pavés ! Une, deux, une, deux, et l’écho de l’autre côté de la place qui répond.
“Little Sir Echo, comment allez-vous?”
(chanson de Bing Crosby - 1939) Dans une heure, tiens, je vais passer ce refrain-là. Comme la rivière (la Sainte-Gertrude qui traverse Caudebec) est impétueuse ce soir. Elle se rue sous le petit pont et se précipite entre les maisons en surplomb.

Nous sommes arrivés. Grilles en fer forgé, surmontées de l’arche aux lettres dorées “Radio Normandie”... “Crunch, crunch” sur le gravier, fait trop de bruit et réveille tout le monde. Tant pis, marchons sur la pelouse malgré l’interdiction “Défense de marcher sur les pelouses”. Il n’y a personne pour m’en empêcher à cette heure de la nuit. Les platanes qui mènent aux studios, ressemblent à des plantes tropicales dans la pénombre. A leurs pieds, des géraniums sont les seuls points de couleur rouge sang dans cet environnement d’onyx et d’argent.

Ouverture de la porte, allumage des lumières, encore aveuglé d’être resté dans la semi obscurité depuis si longtemps. Interrupteurs et toujours plus d’interrupteurs. Les disques vont tourner comme les roues de la roulette sous les puissantes lumières vertes qui pendent au-dessus du panneau de contrôle.

Voici l’émission française qui se termine pendant que le récepteur de contrôle se réchauffe. Vérifications des horloges ; celle de notre salle de commande avance de sept secondes ; ne pas oublier que si un navire utilise notre signal horaire pour vérifier sa position, cela peut faire toute la différence entre sécurité et catastrophe.

Vérification des disques et des instructions de diffusion - il faut que tout soit prêt. Encore douze minutes et demie pour une cigarette avant de prendre le relais. J’ouvre les fenêtres qui donnent sur les pelouses, la terrasse et la pergola de roses. J’éteins les lumières, sinon les moustiques vont rentrer. La Seine est comme un miroir. Le bac est amarré pour la nuit, avec une lumière blanche à la tête du mât. Il y a un pétrolier qui remonte sur Rouen, bas sur l’eau, une lumière rouge visible. Chug, chug fait le puissant moteur Diesel pour affronter le courant. Des reflets brisés, une vague apparaît à la proue en forme de chevron, la même figure que les canards en vol. Descendant vers l’aval, s’approche un cargo norvégien, les cales vides, coque haute sur l’eau, il se déplace rapidement en direction de la mer, ses hélices battent la surface de l’eau dans une abondante écume blanche ! C’est maintenant l’arrivée d’un cargo irlandais, originaire de Limerick qui laisse échapper de ses cheminées un panache de fumée noire. Je me demande quel temps ils ont eu au large de Land’s End.

Il est 23 h 54 - retour à la salle de contrôle.

La porte est verrouillée au cas où quelqu’un entrerait à l’instant où le microphone est ouvert. Les fenêtres sont refermées à cause des papillons de nuit, des klaxons et des sirènes de navires. Le haut-parleur est éteint, les écouteurs branchés. Le script
(le déroulé des instructions à suivre) est en place devant moi, le carillon (xylophone) est prêt. Il reste une minute et demie. Je me demande s’ils seront à l’heure, les transmissions françaises ont encore trente secondes :
“Et maintenant mes chers auditeurs, il est minuit...
Le cœur bat un peu plus vite. Prenons une profonde respiration. Lumière rouge allumée, le micro est déjà ouvert.
... Bonne nuit !” disent les Français. Voilà, attendez cinq secondes qu’ils basculent sur les studios anglais. C’est à nous.
Ding, dong. ding, dong !
“C’est Radio Normandie, longueur d’onde ...
Il est minuit passé de quelques secondes et nous sommes le...”

Indicatif d’ouverture, annonce d’accueil... montée d’un air de danse. La suite du programme est prête. Je reviens dans une minute.

Malgré toutes les précautions que j’ai prises, il y a un papillon ! Il a dû dormir pendant la journée, caché sous un rebord quelque part. Belle chose de dentelle blanche, j’espère qu’il ne tombera pas sur le disque. Je me demande ce qui se passerait si c’était le cas. Pas le temps de se demander, fondu enchaîné avec le prochain morceau, lumière rouge, micro “live”, deuxième annonce commerciale.

Dehors, l’aile du cygne s’est envolée vers le nord par delà les collines, et une masse noire prend forme dans le ciel au-dessus de la Seine. L’air est devenu lourd. Un éclair au loin illumine les nuages pendant une fraction de seconde. Les arbres retiennent leur souffle. Là-haut, à l’émetteur, les techniciens maudissent l’électricité statique : “Encore un orage, comme si nous n’en avions pas eu assez dernièrement ! S’il se rapproche autant que la dernière fois, nous pourrions être obligés de cesser d’émettre”.

Dernière annonce commerciale ; indicatif d’identification
(jingle Radio Normandy) ; lequel est shunté avant de faire retentir le gong du signal horaire. “Il est exactement 00 h 30. Vous travaillez tard ? N’oubliez pas que le thé vous ravive, Radio Normandy aussi.” A nouveau l’indicatif, les “Cloches de Normandie”, puis “Musique de danse...” Deux foxtrots et une valse.

Maintenant, je peux me détendre à nouveau ; j’enlève le casque pendant dix minutes.
Haut-parleur ouvert...
“Et ils ont nagé, et ils ont nagé, partout sur le barrage”.
(chanson des Andrews Sisters - Three Little Fishes - 1939) Des petits poissons chanceux, par une nuit comme celle-ci !

L’atmosphère orageuse rend l’air étouffant. Papillons de nuit ou pas, je dois prendre un peu l’air. J’ouvre la porte. Quelle pluie ! Comme sous les tropiques, et je ne savais même pas que cela avait commencé. Je n’ai rien entendu avec les écouteurs. Avec en plus, la foudre...

Quatrième disque. Maudits insectes ; il y a un moustique maintenant et toute une colonie de moucherons. Je serai sûrement couvert de plaques rouges et de démangeaisons dans la matinée.

Dernier enregistrement ; nous sommes légèrement en retard, alors je shunte.
“Et maintenant, l’émission de l’International Broadcasting Company s'achève...”

Prenez le temps, allez-y doucement, cela signifie quelque chose et pas seulement des mots.
“À ceux d’entre vous qui sont de quart à bord des navires sur toutes les mers..."
Trois jours pour venir de Limerick avec un cargo - et une fraction de seconde seulement pour ma voix !
“À ceux d’entre vous qui se lèvent... les policiers...”

Même celui qui m’a arrêté parce que je n’avais pas de feu arrière sur la bretelle de Kingston (à Londres), un chic type, je n’en ai jamais entendu parler.
“Automobilistes...”

Un couple dans un coupé revenant d’une soirée dansante ; elle dit : “Il est presque 1 h 00, c’est le moment où Normandy va s’arrêter.”
“Aux boulangers et aux travailleurs de la presse...”

Ai-je déjà connu un boulanger? Je ne crois pas, à part Heinrich de Salzbourg, mais il ne parle pas anglais, à moins qu’il ne l’ait appris depuis.
“Aux jeunes mamans qui s’occupent de leurs petits chéris...”

Peut-être qu’elles ne les appellent pas “chéris” à cette heure de la nuit.
“Officiers et hommes de la Royal Navy...”

Je me demande où se trouve Lofty maintenant.
( Qui est Lofty ? Un officier de marine en particulier ? ) Probablement à mi-chemin de la Chine. Je devrais lui écrire. Les correspondances se raréfient.

“Bonne nuit et faîtes de beaux rêves.”
 

 

Le château de Radio Normandie et la Seine en direction du Havre
Radio Normandie Castle and the Seine towards Le Havre
 

 



Radio Pictorial  (1er septembre 1939)


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                                                                                                   1er septembre 1939

                 NOUVELLES  DE
 
              RADIO  NORMANDIE


                      Voici les derniers potins concernant les programmes
                                 et les personnalités de Radio Normandie


En regardant le tableau d'affichage du Studio pour le dimanche 3 septembre, nous nous souvenons de vous parler de “Le moment taquin” de ce jour. Il s'agit d'une émission très spéciale. Wilfrid Thomas va se faire rencontrer des vedettes du théâtre du West End. Il s'agit d'un concours de culture générale entre la troupe de l'amusante « Gate Revue » et celle de la tragique pièce américaine « Des souris et des hommes ».

Miss Herrnione Baddek dirige l'équipe de la « Gate Revue » et John Mills celle de sa troupe en face d’elle. Surtout si vous avez vu les spectacles, il sera amusant d'entendre les stars de la satire et du burlesque de l'Ambassador, et la bande de cow-boys et de clochards de l'Apollo vaciller sous le feu des questions de Wilfrid. J'espère d'ailleurs que Niall McGinnis, qui joue le demi-sorcier géant dans « Des souris et des hommes », sera plus brillant en studio que le personnage qu'il incarne sur scène. Wilfrid Thomas nous a donné un petit aperçu du genre de questions qu'il posera à ces dix éminents acteurs de théâtre.
Voici le genre de questions - « Qu'est-ce qu'une mine de charbon ?» « Beaucoup de roses sont nées pour rougir sans qu'on les voie » - qui a écrit cela ? « Si vous aviez un casque, le mangeriez-vous, le porteriez-vous sur votre tête ou iriez-vous en mer avec ? « Donnez un autre nom au métal Mercure ». Je pense que nous écouterons tous, le dimanche à 14h30 et que nous nous mesurerons aux vedettes du West End.

C'est d'Amérique qu'est venu un célèbre homme de radio, Ralph Lyndon, connu sous le nom de « Song Selector » (sélectionneur de chansons).
Canadien de naissance, il ressemble beaucoup à Bing Crosby, bien qu'il soit plus grand de quelques centimètres. Ralph a gagné le titre de « Song Selector » parce qu'il s'est donné pour mission de découvrir des chansons inconnues d'auteurs inconnus. Des milliers de chansons ont été entendues pour la première fois par le public grâce à sa voix et à son piano. Tandis qu'il se produit sur les scènes de Grande-Bretagne avec ses mélodies fraîchement découvertes, Ralph Lyndon travaille d'arrache-pied à la préparation d'une nouvelle série d'émissions qui vous parviendront sur la longueur d'onde de Radio Normandie. Nous vous donnerons plus tard un résumé complet. Dans quelques semaines, la « Chanson » sera parmi nous. N'oubliez pas cela, vous qui aimez que des auteurs inconnus aient une chance d'être entendus - et surtout si vous avez un flair personnel pour l'écriture de chansons. Ralph Lyndon voudra vous entendre.

Nulle part au monde vous ne trouverez autant de façons différentes de parler dans un espace aussi restreint que dans nos propres îles. Une vraie fille du Lancashire semble étrangère à la femme d'un fermier du Somerset, et un Cockney londonien et un berger des Highlands peuvent se comprendre aussi bien qu'un Mexicain et un Japonais. Lundi, c'est-à-dire le 4 septembre, vous entendrez toutes ces voix différentes sur Radio Normandie.
M. Whitworth, directeur de la British Drama League, a préparé un exposé sur ces dialectes et il a apporté un ensemble spécial d'enregistrements réalisés par des Britanniques ordinaires dans différentes parties du Royaume. Cette conférence sera l'un des éléments de l'émission « Country Home Hour » diffusée à 17 heures cet après-midi-là.

A tous les auditeurs qui nous ont écrit pour nous dire qu'ils pensaient avoir entendu la voix de David Davies de Radio Normandie, sur les ondes de Radio Méditerranée il y a quelque temps - la réponse est « Oui, vous l'avez entendue ». David était en vacances dans le Sud ensoleillé, mais lorsqu'un homme de son expérience d'annonceur s'approche d'un microphone, il est perdu. David n'a pas pu résister à l'occasion d'une sortie de busman et il a persuadé Leo Bailet, la « Fille du Sud ensoleillé », de le laisser faire un peu plus d'annonces.

Bonne écoute,  « Micro ouvert »    
 (Traduction par Deepl)
 

 


Radio Pictorial   (8 septembre 1939)



Ceci est le tout dernier numéro de "Radio Pictorial". L'hebdomadaire disparaît le 8 septembre 1939.
C'est aussi ce jour où Radio Normandie émet pour la dernière fois en anglais à 1.00 du matin

This is the very last issue of "Radio Pictorial". The weekly that disappeared on September 8, 1939.
It is also the same day that Radio Normandie broadcasts for the last time in English at 1:00 a.m.





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                                                                                   8 septembre 1939

                    
  NOUVELLES  DE 

              RADIO  NORMANDIE


                            Voici les derniers Gossip sur les programmes
                                    et personnalités de Radio Normandie


Combien de conseils de santé vraiment judicieux peuvent être donnés quotidiennement en cinq minutes sur les ondes de Radio Normandie.
Ces petites conférences sont particulièrement intéressantes, non seulement parce qu'elles abordent les dizaines de problèmes de santé qui concernent tout le monde, mais aussi parce qu'elles sont présentées d'une façon claire et amicale par une autorité évidente.
De nombreux auditeurs nous ont demandé,"Qui est ce mystérieux docteur ?" Malheureusement,nous ne pouvons pas vous le dire, mais nous pouvons vous éclairer. Il s'agit d'un célèbre praticien australien aujourd'hui à la retraite, très réputé dans son pays et en Nouvelle-Zélande. Il a été conférencier officiel en matière de santé pour au moins quarante-deux stations de radio en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande, le médecin a étudié tout au long de sa vie la toxémie, ou l'empoisonnement du système sanguin, à laquelle il attribue la majorité de nos affections courantes.
Ces "Entretiens de cinq minutes" sont parrainés par la source minérale Juno-Junipar tous les matins sur Radio Normandie et ils valent la peine d'être écoutés. Les horaires sont les suivants : Lundi, mardi et vendredi à 10h30 ; mercredi à 7h45 ; jeudi et samedi à 9h15.

En voyageant récemment de Newhaven à Dieppe, nous avons eu le plaisir d'être en compagnie de Godfrey Holloway. Godfrey, comme vous le savez, fait partie de l'équipe d'annonceurs résidents de Radio Normandie à Caudebec - il revenait de ses vacances en Angleterre, et son retour ne le préoccupait pas du tout.
"Nous sommes une bande de joyeux lurons à la station"
, explique-t-il. "Je suis impatient de vous revoir".
Dans le même esprit, Ralph Hurcombe, autre annonceur de la station, nous envoie une note et nous fait part de ses impressions. Le jeune canadien forme une bonne équipe avec Ed et Don, les "Cowboys chanteurs" :
"Godfrey Holloway est revenu de vacances frais comme une marguerite"
, écrit-il. "Pendant trois mois, il jouera du micro comme d'habitude pour les auditeurs de Normandie". Les lecteurs de RADIO PICTORIAL ont sans doute remarqué l'article de Godfrey sur les activités du personnel ici à Caudebec. Permettez-moi de braquer les projecteurs sur lui aussi impitoyablement qu'il l'a fait sur nous.
Il a de nombreux passe-temps à l'exception de la photographie. On l'a souvent vu prendre des photos, mais personne n'en voit jamais le résultat. Un mètre de pellicules non développées a été
retrouvé près des studios, des photos qu'il avaient prises lors d'une journée de congé.
On savait que c'étaient les siennes. Nous lui avons expliqué qu'il devait les développer si nous voulions voir quelque chose !"

ÉCOUTEZ DIMANCHE POUR . . .
EDDIE HAPGOOD, capitaine de l'Angleterre et du Club Arsenal, sera interviewé au micro dimanche à 9h45. C’est l'un des footballeurs britanniques le plus populaire et c’est un événement pour Harold Palmer qui présente aujourd'hui l'émission Rizla Revue des Sports.
D'ailleurs, les fans de football et les amateurs de football sont bien servis ces jours-ci sur Radio Normandie avec Kenneth Ling et un confrère qui prodiguent d'utiles conseils pour garder la forme, le vendredi à 7h45 et 17h45 le même jour. L'émission de résultats Stop Press Football passe le samedi entre 17h30 et 18h.

L'HEURE DE LA LA CAMPAGNE SERA DIFFUSÉE DEUX FOIS PAR SEMAINE
En raison de l'immense popularité de l'émission de Radio Normandie, “L'heure de la campagne”, la division des programmes de l'I.B.C. a programmé cette série le samedi à 14 heures à partir du 16 septembre. Cela s'ajoute aux diffusions du lundi de l'émission de 17 heures à 17 heures 30.
Ces émissions reconnaissent sans aucun doute ce que le pays doit à ses compatriotes ruraux qui font un excellent travail de pédagogie pour enseigner au citadin ce que représente la vie à la campagne.


"Bonne écoute."   « Micro ouvert »

 

 


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