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Page des témoignages
/
testimonial pages |
Les livres
sur Radio-Normandie /
The books
Publications dont au moins un chapitre évoque "Radio Normandie"
Publications with
at least one chapter about "Radio Normandie"
Classement chronologique par année d'édition /
Chronological classification
by year of publication |
1930
Brochure
(16 pages)
éditée par le Radio-Club de
Fécamp
( EF8IC - Radio Fécamp & Radio Normandie )
Brochure
16 pages
dating from 25.10.1930
- Imp. L. Durand & Fils - Fécamp
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Brochures éditées par la Société "Emissions
Radio Normandie"
1932
Brochure de
18
pages -
éditée en 1932
Brochure
18 pages
dating from 1932
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Remerciements à Daniel Lefebvre pour le scan de cette brochure
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1934
Brochure de
16
pages -
éditée en 1934
(émetteur et studios à Fécamp)
Brochure
16 pages
dating from 1934
|
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1938
Brochure de
28
pages - éditée en
1938
(éditée en vue de l'inauguration de l'émetteur de Louvetot et
les studios à Caudebec-en-Caux)
Brochure
28 pages dating
from 1938
(transmitter inauguration of
Louvetot and studios for
Caudebec-en-Caux)
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1975
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Independent
Radio
L'histoire de la radio commerciale
au Royaume Uni par Mike Baron 1975 - Terence Dalton Limited
Telling the story of commercial radio in the United
Kingdom. Beginning with the early days of broadcasting with the
British Broadcasting Company and then covering early commercial
broadcasts to the UK from the continent, the book moves through the
pirate era to the then newly arrived independence local radio (ILR)
stations arriving around the time of publication.
Raconter l'histoire de la radio commerciale au Royaume-Uni.
Commençant par les premiers jours de diffusion avec la British
Broadcasting Company, puis couvrant les premières émissions
commerciales vers le Royaume-Uni depuis le continent, le livre
traverse l'ère des pirates jusqu'aux nouvelles stations de radio
locales indépendantes (ILR) arrivées au moment de sa publication.
le chapitre sur Radio
Normandie - PDF (english - français) |
1977
« Radios
privées, radios pirates »
par Frank Ténot - Eds Denoël
1977
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«
En 1926, Fernand
Legrand, propriétaire de la Bénédictine construit une station de
radio-amateur (indicatif F8IC) à Fécamp. Après des essais à très
faible puissance (15 watts)un émetteur de 150 watts est installé
dans le salon de Fernand Legrand
»
(...)
>
lire la suite
(< ce livre étant épuisé, cliquez
pour lire le chapitre consacré à Radio Normandie)
Here is
an english translation of the chapter on Radio Normandie |
1980
« Histoire de la radio en France » par René Duval
- Eds Moreau 1980
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«
Fernand
Le Grand, héritier de la Bénédictine, est assurément l’un des plus anciens
amateurs de T.S.F. quand apparaît la
radiophonie. Lorsqu’il préparait son doctorat en droit, avant la première guerre mondiale, il
fréquentait assidûment le laboratoire d’édouard
Branly installé dans les locaux de l’Institut catholique de Paris. »
(...)
>
lire la suite
(< ce livre étant épuisé,
cliquez pour lire le chapitre consacré à Radio Normandie)
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
"Fernand Le Grand,
heir to the Benedictine monastery, was certainly one of the earliest
Wireless enthusiasts when radio first appeared. When he was preparing his doctorate in law, before the First World
War, he was a regular visitor to Edouard Branly's laboratory at the
Institut Catholique de Paris".
Here is
an english translation of the chapter on Radio Normandie
|
jeanine |
1982
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LOUVETOT
ma commune en pays de Caux
( my
City in the Country of Caux )
par Jeanine
Lebaillif
Edité par le parc naturel
régional de Brotonne (1982)
Published by the
regional natural park of Brotonne (1982)
|
Voici le chapitre consacré
au
Centre émetteur de
radio à Louvetot
L’origine
Fernand
Le Grand, petit-fils d’Alexandre Le Grand, fondateur de la célèbre
Bénédictine de Fécamp, créa le radio-club de Fécamp en 1924. Il
devint ensuite Radio-Normandie. L’installation encombrait la
propriété de Fernand Le Grand : « Vincelli la Grandière ». Le
président de Radio-Normandie obtint l’autorisation en 1935 de
transférer ses installations au château de Caudebec en Caux. Cette
superbe demeure, près de la Seine, reçut l’aménagement des studios,
accueillit les vedettes qui animaient Radio-Normandie. Mais ces
studios ne suffisaient pas, il fallait leur adjoindre un centre
émetteur. Louvetot fut choisi comme étant l’un des sites les plus
élevés de la région cauchoise. Fernand Le Grand y acheta un terrain
de 3 hectares, situé sur la route Yvetot-Caudebec et fit construire
les bâtiments nécessaires à Radio-Normandie.
Les travaux
La
première pierre fut posée le 30 novembre 1935. L’ensemble en
briques, pierres et colombage, couvert de tuiles rouges avait, à
l’origine, une assez belle allure et restait dans le style de
construction régionale. Le pylône, de 170 mètres*
de hauteur, avait la forme d’un losange allongé et svelte.
L’émetteur de Louvetot était relié à Caudebec par un câble de 6 km
passant à travers la forêt de Maulévrier. |
This
is the chapter dedicated to the Radio transmitter center in Louvetot
The origin
Fernand Le Grand, grandson of Alexandre Le Grand, founder of the
famous Bénédictine de Fécamp, created the Fécamp radio club in
1924. It then became Radio-Normandie. The installation cluttered
the property of Fernand Le Grand: "Vincelli la Grandière". The
president of Radio-Normandie obtained authorization in 1935 to
transfer his facilities to the Château de Caudebec en Caux. This
superb residence, near the Seine, received the development of
the studios, welcomed the stars who animated Radio-Normandie.
But these studios were not enough, it was necessary to add a
transmitting center to them. Louvetot was chosen as one of the
highest sites in the Cauchoise region. Fernand Le Grand bought 3
hectares of land there, located on the Yvetot-Caudebec road and
had the buildings necessary for Radio-Normandie built.
The
works
The first stone was laid on November 30, 1935. The brick, stone
and half-timbered complex, covered with red tiles, originally
looked quite nice and remained in the regional building style.
The pylon, 170 meters* high, had the shape of an elongated and slender diamond. The
Louvetot transmitter was linked to Caudebec by a 6 km cable
passing through the forest of Maulévrier.
|
*
Le
1er pylône en 1937
(H : 154 m -
avec possibilité d'extension télescopique de +/— 20 m
supplémentaires selon la longueur d'onde)
*
The first pylon in 1937 (H: 154 m -
with the possibility of telescopic extension of +/- 20 m additional
depending on the wavelength used)
|
La triste destinée de Radio-Normandie
Le tout
fut achevé en 1937. Radio-Normandie emménagea en 1938 et la mise en
service eut lieu le 12 décembre la même année. L’inauguration, le 4
juin 1939, fut grandiose et de caractère champêtre.
Malheureusement, quelques mois plus tard, la guerre éclatait. L’Etat,
d’abord, puis l’armée allemande réquisitionnèrent le centre émetteur
de Louvetot. On badigeonna la façade des bâtiments en guise de
camouflage. Le pylône attirait les avions et le bâtiment principal
porte encore les blessures des obus et des balles. En 1943, vers une
heure du matin, un avion allemand heurta le pylône et alla s’abattre
dans un champ du Vieux-Louvetot. Le pylône fut écourté mais tint
bon. A la fin de la guerre, avant de quitter les lieux, les
allemands le firent tomber.
Il fut
reconstruit en 1949 mais avec seulement 120 m de hauteur et tout
droit. Il pesait 40 tonnes.
Les
émissions reprirent en relais de Paris jusqu’au 30 septembre 1974 à
22 heures. Mais le centre émetteur perdit d’abord sa voix puis il
perdit son pylône qui s’abattit le 27 janvier 1977 à 10 heures du
matin. |
The sad
destiny of Radio-Normandie
Everything was completed in 1937. Radio-Normandie moved in in
1938 and the commissioning took place on December 12 of the same
year. The inauguration, on June 4, 1939, was grandiose and rural
in character.
Unfortunately, a few months later, war broke out. First the
State, then the German army requisitioned the transmitting
center of Louvetot. The facades of the buildings were painted as
camouflage. The pylon attracted planes and the main building
still bears the wounds of shells and bullets. In 1943, around
one o'clock in the morning, a German plane hit the pylon and
went down in a field in Vieux-Louvetot. The pylon was cut short
but held firm. At the end of the war, before leaving the place,
the Germans knocked him down.
It was rebuilt in 1949 but only 120 m high and straight. It
weighed 40 tons.
Broadcasts resumed in relay from Paris until September 30, 1974
at 10 p.m. But the transmitting center first lost its voice and
then it lost its pylon which fell on January 27, 1977 at 10 am.
|
Démolition du second pylône en 1977
- Demolition of the second pylon in 1977 |
Avec sa
disparition, Louvetot perdit son originalité et son point de repère.
De jour, on l’apercevait de loin ; de nuit, ses lumières rouges et
blanches semblaient une double rangée de perles.
(...)
Jeanine Lebaillif
|
With his disappearance, Louvetot
lost his originality and his point of reference. By day it could
be seen from afar; at night, its red and white lights looked
like a double row of pearls.
(...)
Jeanine Lebaillif
|
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1983
Broadcasting and Society 1918-1939
par Mark Pegg
https://www.routledge.com/Broadcasting-and-Society-1918-1939/Pegg/p/book/9781032641546
|
Broadcasting and Society (1983) explore le pouvoir de la radio en
tant que moyen de communication instantanée et de divertissement. Il
s'agit d'un examen détaillé et critique des changements sociaux
apportés par la radio au cours des années cruciales et formatrices
entre 1918 et 1939 - si la radiodiffusion a réussi à mieux informer
les gens, à présenter des intérêts plus larges et à influencer le
comportement social.
Broadcasting and Society (1983) examines the power of radio
broadcasting as a medium of instant communication and entertainment.
It is a detailed and critical examination of the social changes
brought about by radio broadcasting in the crucial and formative
stages between 1918 and 1939 – whether broadcasting was successful
in keeping people better informed, in introducing wider interests,
and its influence on social behaviour.
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Paragraphe où Radio Normandie est mentionnée
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Paragraph mentioning Radio Normandie |
Résultats de
sondage d’écoute
des radios commerciales en
Grande-Bretagne dans les années 30
(Broadcasting and Society - Mark Pegg)
Comme aux États-Unis, la principale motivation des organismes de
radiodiffusion commerciale est d'attirer des revenus publicitaires.
Pour vendre du temps d’antenne à des tarifs élevés et susciter
l'intérêt commercial, il est essentiel de déterminer quelles sont
les heures de grande écoute. L'influence américaine s'est fortement
imposée sur le marché britannique. Parmi les entreprises engagées
dans les sondages d'opinion figurent Gallup et Crossley aux
États-Unis. Ils sont d’abord employés par les deux rivaux européens
diffusant vers la Grande-Bretagne Radio Luxembourg et Radio
Normandie. (...) La station de l'International Broadcasting Company,
Radio Normandie, a collecté des informations sur l'audience dès
1935. Comme preuve, le propriétaire de l'IBC, le capitaine Plugge,
cite cette enquête à l'appui de son cas. À cette époque, il dispose
d’une équipe de douze personnes qui effectuent des appels personnels
dans tout le pays. L'enquête porte sur 8 800 foyers dont 79 %
disposent d'un poste : 62 % d’entre eux déclarent écouter l’IBC,
sans toutefois préciser de détails. Plugge présente les choses de
manière trompeuse. Son argument selon lequel les plus grandes
concentrations d'auditeurs se trouvent dans le sud et sur la côte
sud, où la proximité de l'émetteur rend l'écoute facile, omet le
fait que dans le nord, où la réception est mauvaise, voire
inexistante, il n'y a pratiquement aucun auditeur d'IBC.
En 1938, Radio Normandie commande un sondage à Crossley Incorporated.
Cela produit des preuves d’une plus grande valeur. Les résultats
sont analysés par jour et par heure. En semaine, 64 % des auditeurs
avant 11h30 écoutent les stations commerciales, même si l'audience
ne représente à l'époque que 30 % du nombre total d’auditeurs. À 17
heures, 44 % des postes sont en service, dont 36 % seulement
écoutent les stations étrangères. C’est le dimanche que se déroulent
les écoutes à grande échelle comme l’a montré le Variety Listening
Barometer. Le matin, 52 % des postes sont utilisés, dont 82,1 %
écoutent des chaînes étrangères. Après 12 heures, 66 % des postes
sont davantage utilisés et avant 18 heures, 70,3 % écoutent des
émissions commerciales. Cela confirme les recherches de la BBC.
L'enquête conclut que la concentration pour Radio Normandie se situe
à Londres et dans les Home Counties ; Radio Luxembourg dispose d'un
émetteur plus puissant et d'une zone de réception beaucoup plus
large. En semaine, ces deux stations ont des niveaux d'écoute à peu
près équivalents. Normandie a le plus d'auditeurs, mais le dimanche,
Luxembourg a de loin la plus grande audience de Grande-Bretagne. La
nécessité de vendre du temps d'antenne publicitaire signifie que le
temps d'écoute est toujours plus important pour les stations
commerciales que pour la BBC. C’est donc à leur avantage qu'il
existe une grave imperfection dans l’offre de service de la BBC qui
s’explique par la restriction de ses heures de diffusion.
Avant 1939, les émissions de la BBC ne démarrent pas avant 10h30
donnant ainsi aux stations commerciales et autres stations
étrangères une diffusion gratuite tôt le matin. Les week-ends sont
le principal point noir. Le dimanche, beaucoup de limites sont
imposées à la BBC, notamment l’interdiction par les agences de
presse, de diffuser des résumés d’information. De plus, il y a la
restriction auto-imposée pour éviter tout conflit avec les services
religieux. Pendant ces nombreuses heures de non-concurrence, les
sociétés de radiodiffusion commerciales réalisent que ces
limitations leur offrent une excellente opportunité de fournir un
service au moment où les gens en mesure d'écouter n'ont pas accès
aux émissions de la BBC. (...) |
Results of commercial radio audience
surveys in Great Britain in the 1930s
(Broadcasting and Society - Mark Pegg)
As in the United States, the main motivation for commercial
broadcasters was to attract advertising revenue. In order to sell
airtime at high rates and generate commercial interest, it is
essential to identify prime time. American influence has been very
strong in the UK market. Among the companies involved in opinion
polling are Gallup and Crossley in the United States. They were
first employed by the two European rivals broadcasting to the UK,
Radio Luxembourg and Radio Normandie. (...) The International
Broadcasting Company's station, Radio Normandie, collected audience
data as early as 1935. As evidence, the owner of the IBC, Captain
Plugge, cited this survey in support of his case. At the time, he
had a team of twelve people making personal calls all over the
country. The survey covered 8,800 households, 79% of which had a
radio: 62% of them said they listened to the IBC, although they
didn't give any details. Plugge's presentation is misleading. His
argument that the greatest concentrations of listeners are in the
south and on the south coast, where proximity to the transmitter
makes it easy to listen, overlooks the fact that in the north, where
reception is poor or even non-existent, there are very few
listeners.
In 1938, Radio Normandie commissioned a survey from Crossley
Incorporated. This produced more valuable evidence. The results are
analysed by day and time. On weekdays, 64% of listeners before 11.30
a.m. listened to commercial stations, even though the audience
represented only 30% of the total number of listeners at the time.
At 5 p.m., 44% of stations are in service, with only 36% listening
to foreign stations. The Variety Listening Barometer shows that
Sunday is the day for large-scale listening. In the morning, 52% of
sets are in use, 82.1% of which listen to foreign channels. After
12pm, 66% of sets are used more and before 6pm, 70.3% listen to
commercial programmes. This confirms the BBC's research. The survey
concludes that the concentration for Radio Normandie is in London
and the Home Counties; Radio Luxembourg has a more powerful
transmitter and a much wider reception area. On weekdays, these two
stations have roughly equivalent listening levels. Normandy has the
most listeners, but on Sundays, Luxembourg has by far the largest
audience in Britain. The need to sell advertising time means that
commercial stations always get more listening time than the BBC. It
is to their advantage, therefore, that there is a serious
imperfection in the BBC's service offer, which is explained by the
restriction of its broadcasting hours.
Before 1939, BBC broadcasts did not start before 10.30am, giving
commercial and other foreign stations free early morning
broadcasting. Weekends were the main problem. On Sundays, many
restrictions were imposed on the BBC, including a ban on news
agencies broadcasting news summaries. In addition, there is the
self-imposed restriction to avoid any conflict with religious
services. During these many hours of non-competition, commercial
broadcasters realise that these limitations offer them an excellent
opportunity to provide a service at a time when people who are able
to listen do not have access to BBC broadcasts. (...) |
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1984
Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie !
Une
brochure de Jean Lemaître
(Editions Durand - Fécamp)
éditée par l'Association "Les Amis du Vieux Fécamp"
Cliquer
sur la
brochure
|
ATTENTION
A LA CONFUSION !
Dans
sa brochure
page 9, Jean Lemaître confond allègrement les deux
sigles : "BBC" (British
Broadcasting Corporation),
la radio publique,
avec "IBC" (International
Broadcasting Company) la société
privée chargée des émissions anglaises de Radio Normandie, ce
qui n'est évidemment pas la même chose !
La grande rivale, la BBC organisme étatique officiel
jouissant de son
monopole de radiodiffusion, était opposée aux thèses de la radio commerciale et s'interdisait toute forme de publicité sur ses ondes.
Bien évidemment en 1931, il n'y eut aucun contrat de partenariat passé entre
elle et la Société des Émissions Radio Normandie !
Pour quelles raisons y aurait-il eu un tel accord ???
La similitude des deux sigles
BBC et
IBC n'était d'ailleurs
nullement une coïncidence mais était voulue par le Capitaine L.
Plugge directeur de l'IBC, désirant leurrer
- au début tout au
moins - les publicitaires britanniques timorés qui croyaient s'adresser à un
organisme officiel de radiodiffusion, pour acheter du temps
d'antenne.
jcd |
Cette brochure "Ici Radio Normandie" a fait l'objet d'un article
promotionnel dans l'hebdo "Le Courrier Cauchois"
(en 1984)
|
1985
Historical Journal of
Film, Radio and Television, VoL 5, No. 1, 1985
"Radio
Normandie and the IBC Challenge to the BBC Monopoly"
by DONALD R. BROWNE, The University of Minnesota
lien / link >
radionormandie_and_the_IBC_Challenge
<
Text in english
|
1992
“SELLING THE
SIXTIES” par Robert Chapman
Vendre les
années 60 : Les pirates et la musique pop Radio
Édition en Anglais de Robert Chapman
lien / link >
https://monoskop.org/images/6/65/Chapman_Robert_Selling_the_Sixties_The_Pirates_and_Pop_Music_Radio.pdf
|
(extraits en français)
uniquement
les 2 paragraphes où l’auteur évoque Radio Normandie
Le modèle commercial de promotion
Leonard Plugge, ancien ingénieur-conseil du métro de Londres et plus
tard député conservateur des villes de Medway, n'était manifestement
pas accablé par les préoccupations intellectuelles de la BBC au
cours de ses années de formation. En 1931, il conclut un accord de
parrainage avec la société néerlandaise Philips qui développe les
autoradios Philco, et Essex Motors (qui fait partie du groupe
General Motors), dans le cadre duquel il doit faire des
démonstrations pratiques de l'efficacité des autoradios lors de ses
déplacements en Europe. A Fécamp en Normandie, il lance un service
en anglais sur l'une des petites radios commerciales qui viennent de
commencer à émettre en France. Sans surprise, parmi les premiers
annonceurs figurent Dunlop et Philco. Leonard Plugge est un
entrepreneur avisé qui voit dans ces nouvelles radios, un potentiel
de maximisation des profits. Ce qui commence par un accord
réciproque visant à vendre de nouvelles technologies à un nouveau
marché a rapidement prospéré avec la création de l'International
Broadcasters Club (IBC), un cartel commercial chargé de l'achat et
de la vente de temps de sponsoring sur Radio Normandie et sur les
autres stations commerciales émergentes, comme le Poste Parisien,
Radios Lyon et Toulouse. Le quasi-monopole de vente de l'IBC est
considérablement renforcé en 1934 lorsqu'elle devient également
responsable de la vente d’espaces publicitaires sur la nouvelle
Radio Luxembourg.
Les premières critiques de Luxembourg et de Normandie portent sur
leur amateurisme, (comparé au professionnalisme de la BBC) et
l'irrégularité de leurs émissions, tandis que les tenants de la
haute morale indiquent qu'il y a quelque chose de désagréable, si ce
n'est à propos de la publicité sur les ondes en soi, du moins à
propos d’une sorte de palliatifs de mauvaise qualité promus. En
1934, 90 entreprises font de la publicité pour leurs produits sur
les stations commerciales ; Radio Luxembourg représente 71 % de
toutes les publicités, Normandie 17 %. En 1936, Philco, qui détient
une part significative dans le développement de la radio commerciale
européenne et américaine, commence à doter Radio Luxembourg du
système d'enregistrement Philips-Miller, le son enregistré sur film.
Ce système, précurseur de l'enregistrement sur bande magnétique, est
de loin plus avancé que tout ce que la BBC utilise à l'époque. Il
est également utilisé par J. Walter Thompson, la plus grande agence
de publicité au monde, pionnière du sponsoring radio. Luxembourg
réalise ainsi la compatibilité des systèmes technologiques avec ses
partenaires commerciaux dans ses trois premières années d’existence.
En 1936, l'approche cavalière de Leonard Plugge n'est plus à la mode
et, avec l’imminence d'installations de radiodiffusion plus
puissantes, Radio Luxembourg se lance dans son propre
expansionnisme. Après avoir remporté un procès coûteux, intenté par
Plugge pour rupture de contrat, les dirigeants luxembourgeois
rompent tout lien avec l'IBC. En 1937, les entreprises donnent pour
instruction à leurs agences de faire de la publicité sur Radio
Luxembourg, menaçant d’exporter leurs comptes lucratifs ailleurs si
les agences ne s’y conforment pas. Cadbury et Reckitts ont tous deux
adopté cette stratégie promotionnelle par l’intermédiaire de leur
média britannique, le London Press Exchange. D’autres contrats
lucratifs en provenance des États-Unis suivent bientôt, avec Ford
Motors, Colgate Palmolive contribuant à façonner à la fois le
divertissement radiophonique et le consumérisme de masse avec les
capitaux américains. Des sociétés britanniques telles que Rowntree,
Stork et McDougall deviennent également des noms familiers au
Luxembourg et en Normandie. En plus d'avoir subi des pressions de la
part des annonceurs au cours des années 1930, les stations
commerciales constatent que l'Association des propriétaires de
journaux n'est pas plus complaisante avec elles qu'elle ne l'a été
envers la BBC. Le comité Sykes de 1923 comprend des représentants du
NPA (association des éditeurs chargée de la distribution des
journaux) et condamne sans surprise l'utilisation de la publicité
pour financer la BBC, craignant qu'une telle méthode de financement
n'entraîne une concurrence avec les journaux pour leurs revenus
publicitaires. Avec l'arrivée de nouveaux concurrents étrangers, la
NPA refuse de distribuer tout journal faisant la promotion ou
publiant les grilles de programmes des stations commerciales. Les
publications favorables à la cause commerciale, comme le Sunday
Referee, sont effectivement évincées par un tel abus de pouvoir.
Alors qu'il entretient de bonnes relations avec Radios Paris,
Normandie et Luxembourg, offrant même à ses propres annonceurs des
espaces sur les stations commerciales, le Sunday Referee triple sa
diffusion, mais dans les deux ans qui suivent l’ultimatum du NPA, il
fusionne avec le Sunday Chronicle.
L'intervention politique et économique directe joue un rôle majeur
dans le développement du secteur commercial. Dans les années 1930,
ni Radio Toulouse ni Radio Lyon ne peuvent rivaliser avec les succès
comparatifs de Radio Normandie et de Radio Luxembourg. Toutes deux
sont entravées par l'incapacité de négocier des heures de
transmission en journée avec la Grande-Bretagne (Ndw : pas de
propagation le jour). Même avec la force d'un cartel commercial,
l'autre filiale de l'IBC, Radio Paris découvre qu'une fréquence en
ondes longues, un puissant émetteur de 60 kw et une diffusion
illimitée pendant la journée ne sont pas suffisants pour supporter
l'arrivée d'un nouveau concurrent en raison d'une obligation imposée
par la loi envers son public local. Radio Paris est repris par le
gouvernement français en avril 1933, et les programmes sponsorisés
prennent fin en novembre. Les Pays-Bas ont déjà interdit le
parrainage en 1930 ; la Belgique suit en 1932. Ailleurs en Europe,
l'Autriche, le Danemark, la Hongrie et la Yougoslavie n'autorisent
pas la publicité sur leurs radios. Au printemps 1939, seules les
stations luxembourgeoises et quelques stations françaises diffusent
de la publicité (...).
La programmation
Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les radios
luxembourgeoises et normandes représentent entre 50 et 80 % de
l'écoute du dimanche aux heures de grande écoute au Royaume-Uni. En
1938, les divertissements légers représentent plus d'un tiers de
leur temps de programmation. La musique de danse, les variétés et
les revues ne représentent que 10 % de la production de la BBC, et
parmi cette maigre proportion, seules les formes de musique les plus
inoffensives sont jouées, la BBC privilégiant les styles
continentaux plutôt que la musique de danse. Le jazz est souvent
traité avec un mépris raciste à peine dissimulé. En 1935, le terme «
hot jazz » est interdit ; la BBC décide qu'il doit plutôt être
appelé jazz « brillant » ou « swing ». Le chant « Scat » est
totalement interdit. En 1938, la BBC diffuse son tout premier
concert de danse un dimanche, et au moment où le couvre-feu culturel
de John Reith (directeur général de la BBC) le jour du sabbat est
levé, Radio Luxembourg rapporte que son audience a considérablement
diminué. Le style de diffusion sobre et formel institué au cours des
années où John Reith dirige, avec ses annonceurs en smoking, ses
sermons et son Shakespeare le dimanche, pour « donner aux gens un
peu plus que ce qu'ils veulent», reflète un héritage puissant, un
héritage culturel qui est crucial pour une compréhension plus large
du fonctionnement de la BBC et la façon dont il a initialement
abordé l’offre de divertissement léger. L’austérité et le leadership
moral qui a caractérisé les premières années de la BBC n'était pas
simplement le caprice d'un homme qui a connu une éducation
presbytérienne stricte et qui maintenant est responsable d'un
système de radiodiffusion publique. Ces traits sont inscrit dans les
valeurs qui imprègnent la plupart des systèmes éducatifs de la
société. Concernant son attitude envers la culture populaire, on a
beaucoup parlé de l'antipathie initiale de la BBC à l'égard de la «
musique de danse » (laquelle en ces années 1920 et 1930 est synonyme
de jazz), comme si ce dédain est propre à la BBC seule. Mais elle ne
crée pas de précédent lorsque bon nombre de ses personnalités de
premier plan condamnent « les plaisanteries, les chants et le tapage
des groupes de jazz». Elle n'est qu'à l'avant-garde d'une campagne
qui fait appel à d'éminents chefs d'orchestre symphonique, chefs
d'orchestre militaires et autres puristes et esthètes pour leur
soutien. La question est également entachée de colonialisme et porte
des hypothèses sous-jacentes sur les mérites relatifs des traditions
européennes et afro-caribéennes. Même la haine légendaire de Reith
pour l'« Américanisation » n'est que le reflet d'une préoccupation
plus large au sein du monde culturel.
La promotion d'une hiérarchie culturelle, accompagnée de notions
d'évaluation critique, est évidente dans le style de diffusion de la
BBC et, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les contrôleurs de
programmes refusent fermement d'adhérer au populisme de leurs
concurrents commerciaux. Étant la première ligne de contact entre le
public et la BBC, les annonceurs sont des ambassadeurs, des
fonctionnaires de la BBC et il leur est strictement interdit de
développer leur propre personnalité à l'antenne. Leur style est
formel, les programmes sont scénarisés et fortement édités. Les
résultats sont souvent censurés. L'improvisation est tout simplement
inadmissible ; Selon la doctrine de la BBC, la spontanéité est
synonyme de frivolité et d'irresponsabilité. Pendant ce temps, sur
les stations commerciales, des lieux sont fantasmés, des orchestres
radiophoniques « inventés». Les annonceurs développent une «
personnalité » et sont bavards et informels. Ils enchaînent les
enregistrements, donnant ainsi aux programmes un semblant de
continuité. De tels dispositifs sont écartés au début de la BBC ;
même l'idée de « répartir » les programmes sous forme de «séries»
quotidiennes ou même hebdomadaires, est rigoureusement découragée.
L'écoute est un art raffiné selon les décideurs de la BBC, et chaque
élément est censé avoir sa propre valeur, indépendamment de ce qui
le précède ou le suit. L'esquisse des procédures formelles de style
de programmation décrites ci-dessus suggère que les stations
commerciales sont plus en phase avec le public qui les écoute que ne
l'est la BBC. (...)
La campagne publicitaire d'avant-guerre la plus célèbre de Radio
Luxembourg pour Ovaltine, présente des sketches interprétés par un
groupe d'enfants comédiens de la classe moyenne supérieure au
langage impeccable et un présentateur dont le ton est impossible à
distinguer de celui diffusé sur la BBC.
Les animateurs des radios commerciales, bien qu’indéniablement
aimables et de style amical, sont subordonnés aux diktats du
commerce. Comme aux États-Unis, les annonceurs ont tendance à
parrainer des émissions entières plutôt que des créneaux
individuels ; celles-ci durent de 15 minutes à une heure, et les
articles de consommation sont annoncés aux moments de la journée
jugés les plus susceptibles de maximiser les ventes. Le sponsor de
l'émission matinale de Radio Normandie est par exemple un fabricant
de céréales pour petit-déjeuner. Même si, contrairement à son
homologue de la BBC, l'annonceur en tant que vendeur est autorisé à
développer sa personnalité, le sentiment de fraternité qu'il cultive
est fermement contextualisé par le sponsor dont il donne du temps
d'antenne aux produits. La plupart des annonceurs se conforment aux
contraintes qui leur sont imposées. En effet, l’obéissance
collective et l’autorégulation sont devenues les caractéristiques
des procédures normatives des radios commerciales. C'est simplement
la bureaucratie de la BBC qui est un anathème pour les éléments les
plus non-conformistes parmi les annonceurs des stations
commerciales. Au cours des années 1940-1941, la BBC commence à
s'approprier les techniques et l'expertise de la radio commerciale,
en modelant son programme des Forces britanniques sur le successeur
de Radio Normandie, Radio Internationale (Fécamp) qui a continué à
émettre après le déclenchement de la guerre pour divertir le corps
expéditionnaire britannique dans le nord de la France. Ce service
financé par le gouvernement britannique, diffuse de nombreux
programmes produits par l'agence J. Walter Thompson, autrefois
réputée pour son implication dans le secteur commercial. Pour la
première fois, du personnel ayant une expérience préalable dans la
radio commerciale et les agences de publicité est recruté et une
américanisation notable s'est brièvement glissée dans les programmes
de la BBC. (...)
|
Only the
2 paragraphs where the author mentions Radio Normandie
The commercial model of
promotion
Somebody clearly not burdened by the highbrow concerns of the BBC in
its formative years was Leonard Plugge, a former consulting engineer
on the London Underground, and later Conservative MP for the Medway
towns. In 1931 he had arranged a sponsorship deal with the Dutch
company Philips, which was developing Philco car radios, and Essex
Motors (part of the General Motors group), in which he was to give
practical demonstrations of car radio efficiency while driving round
Europe. At Fécamp in Normandy he initiated an English service on one
of the small commercial radio stations which had just started
broadcasting in France. Among the first advertisers, not
surprisingly, were Dunlop and Philco. Leonard Plugge was a shrewd
entrepreneur, who saw in the new facility of radio the potential for
profit maximization. What began with a reciprocal deal to sell new
technology to a new market rapidly prospered, with the setting up of
the International Broadcasters’ Club (IBC), a commercial cartel
responsible for the buying and selling of sponsorship time on Radio
Normandie, and on the other newly emerging commercial stations, such
as Poste Parisien, Lyon, and Toulouse. The IBC’s virtual monopoly of
sales was considerably strengthened in 1934 when it became
responsible for selling advertising space on the newly formed Radio
Luxembourg too.
Early criticism of Luxembourg and Normandie focused on their
amateurism, (relative of course to the BBC’s notion of
professionalism), and the irregularity of their broadcasts, while
takers of the moral high ground indicated that there was something
distasteful, if not about advertising on the wireless per se, then
about the kind of shoddy palliatives being promoted. By 1934, 90
companies were advertisingtheir goods on the commercial stations;
Luxembourg accounted for 71 % of all advertisements, Normandie 17 %.
In 1936 Philco, who held a significantly high profile in the
development of both European and American commercial radio, began
providing Radio Luxembourg with the Philips–Miller system of
recording sound on to film. This system, the forerunner of magnetic
tape recording, was far more advanced than anything the BBC was
using at the time. It was also being utilized by J. Walter Thompson,
the largest advertising agency in the world, and a pioneer of radio
sponsorship. Luxembourgthus achieved compatibility of technological
systems with its commercial allies within three years of coming on
air. By 1936 Leonard Plugge’s cavalier approach was out of favour
and with the potential looming for more powerful broadcasting
facilities Luxembourg embarked upon a little expansionism of its own.
After winning a costly court case, instigated by Plugge for breach
of contract, Luxembourg’s directors successfully severed all
connection with the IBC. By 1937 companies were actually instructing
their agencies to advertise on Radio Luxembourg, threatening to take
their lucrative accounts elsewhere if the agencies did not comply.
Both Cadbury and Reckitts adopted this flexing of promotional muscle
through their British outlet, the London Press Exchange. Other
lucrative contracts from the USA soon followed, with Ford Motors,
Colgate, and Palmolive helping to shape both radio entertainment and
mass market consumerism with American capital. British firms such as
Rowntree, Stork, and McDougall also became familiar names on
Luxembourg and Normandie. As well as experiencing pressures from
advertisers during the 1930s the commercial stations found the
Newspaper Proprietors’ Association was no kinder to them than it had
been to the BBC. The Sykes Committee of 1923 had included
representation from the NPA (Chairman Viscount Burnham) and not
surprisingly condemned the use of advertising to finance the BBC,
fearing that such a method of funding would mean competition with
the newspapers for advertising revenue. Withthe advent of the new
foreign competitors the NPA refused to distribute any paper which
promoted or published the programme schedules of the commercial
stations. Smaller publications who were sympathetic to the
commercial cause, such as the Sunday Referee, were effectively
squeezed out of existence by such power wielding. While it had
enjoyed good relations with Radios Paris, Normandie, and Luxembourg,
even offering its own advertisers space on the commercial stations,
the Sunday Referee had trebled its circulation, but within two years
of the NPA ultimatum it had been merged into the larger Sunday
Chronicle.
Direct political and economic intervention played a major part in
shaping the development of the commercial sector. In the 1930s
neither Radio Toulouse nor Radio Lyon was able to match the
comparative success of Normandie and Luxembourg. Both were hampered
by a failure to negotiate daytime transmitting hours to Britain for
their popular music services. Even with the strength of a commercial
cartel the other IBC affiliate Poste Parisien found that a long wave
frequency, a powerful 60 kw transmitter, and unlimited day-time
broadcasting were not enough to survive because of a legislated
prior commitment to its home audience. Parisien was taken over by
the French government in April 1933, and sponsored programmes were
ended in November. The Dutch had already banned sponsorship in 1930;
Belgium followed in 1932. Elsewhere in Europe, Austria, Denmark,
Hungary, and Yugoslavia permitted no advertising on their radio
networks. There was a limited amount on Spanish radio and on Athlone
(later Radio Eireann) but by the spring of 1939 only Luxembourg and
a few French stations were broadcasting advertisements. Listeners,
it seems, could enjoy occasional respite from the BBC’s preached
litany of high culture, but these examples underline the extent to
which strict legislation and regulation determined the evolution of
commercial radio in Europe. In addition to generating revenue the
commercial sector, like the state sector, had to generate its own
notions of prestige. It did so by nurturing an image of populist
underdog. While the BBC promoted the Reithian triumvirate of
‘Educate, Inform, Entertain’ the commercial stations interpreted
listeners’ desires in quite a different way, acknowledging public
taste, and constructing their audience around the promotion of
consumer populism. While courting such appeal in the prewar years
Radios Luxembourg and Normandie ran regional talent shows and soap
operas, aspects of popular culture largely shunned by the BBC.
Luxembourg had also indicatedin its original broadcasting
manifestothat time would be allocated to ‘interludes’ of
speech-based programming. These interludes were to have featured
debates and discussions in a far less instructive and formal manner
than that adopted by the BBC, but as there was not a sufficient
response from advertisers to justify programmes of this kind the
idea never came to fruition, and instead listeners were offered
canned laughter on band shows, accompanied by a heavily scripted
gushing bonhomie, already familiar to American audiences, and
similar to the approach which the BBC was later to adopt as part of
its genuflection towards populism.
Programming
Before the outbreak of the Second World War Radios Luxembourg and
Normandie accounted for anywhere between 50 and 80 % of peak time
listening in the UK on Sundays. In 1938, despite the fact that light
entertainment was given over a third of its programming time, dance
music, variety, and revue provided a mere 10% of the BBC’s output,
and among this meagre ration only the most innocuous forms of music
were played, the BBC favouring continental styles over dance band
music. Jazz was often treated with barely concealed racist contempt
by the BBC. In 1935 the term ‘hot jazz’ was forbidden; the BBC
decided it should be called ‘bright’ or ‘swing’ jazz instead. ‘Scat’
singing was banned outright. In 1938 the BBC broadcast its first
ever dance band concert on a Sunday, and the moment Reith’s cultural
curfew on the sabbath was lifted Radio Luxembourg reported that its
own audiences dropped significantly. The sober and formal
broadcasting style which developed during the years when John Reith
was Director-General of the BBC, with its dinner jacket-wearing
announcers, sermons and Shakespeare on Sundays, and ‘giving the
people a little more than what they want’, reflected a powerful
heritage, a cultural inheritance which is crucial to a wider
understanding of the functioning of the Corporation and the way it
initially approached light entertainment provision. The sobriety and
moral leadership which characterized the early years of the BBC were
not merely the whim of one man who had experienced a strict
Presbyterian upbringing and now just happened to be in charge of a
public broadcasting system. These traits were enshrined in the
values which permeated most of the dominant educative institutions
of society. Concerning its attitude towards popular culture, for
instance, much has been made of the BBC’s initial antipathy towards
‘dance music’ (which in the 1920s and 1930s was synonymous with
jazz), as if such disdain was particular to the BBC alone. But the
Corporation was not setting a precedent when many of its leading
figures condemned ‘wisecrack, song, and the blare of the jazz band
as next to worthless. It was merely at the forefront of a campaign
which could also call upon prominent symphony orchestra conductors,
military bandleaders, and other like-minded purists and aesthetes
for support. The issue was also tainted with colonialism and carried
underlying assumptions about the relative merits of the European and
AfroCaribbean traditions. Even Reith’s legendary loathing of
‘Americanization’ was only a reflection of wider concern within the
cultural establishment about the predicted erosion of refined
European culture by vulgar commercialism.
The promotion of a cultural hierarchy with its accompanying notions
of critical evaluation, was apparent in the BBC’s broadcasting
style, and up until the Second World War programme controllers
steadfastly refused to embrace the populism of their commercial
competitors. Being the first line of contact between audience and
Corporation, announcers were ambassadors, public servants for the
BBC, and were strictly forbidden to develop on-air personalities of
their own. Their style was formal, programmes were scripted and
heavily edited, and output was often censored. Improvisation was
simply inadmissible; according to BBC doctrine spontaneity was
synonymous with frivolity and irresponsibility. Meanwhile on the
commercial stations locations were fantasized, radio orchestras ‘invented’.
Announcers developed ‘persona’, and were chatty and informal. They
also linked records, thus giving programmes some semblance of
continuity. Such contrivances were shunned during the early days of
the BBC; even the idea of ‘slotting’ programmes into daily or even
weekly ‘series’ form was rigorously discouraged at first. Listening
was a refined art according to the BBC’s decision makers, and each
item was supposed to stand on its own merits regardless of what
preceded or followed it. The thumbnail sketch of the formal
procedures of programming style outlined above suggest that the
commercial stations were more in tune with the listening audience
than the BBC was. In fact the context in which the commercial
stations’ programme ethos developed was no less duty bound. The
broadcasting style was certainly more risqué, but its contrived use
of the vernacular and the commonplace was as artificial in its way
as the BBC’s Received Pronunciation. Nor were the commercial
stations free of plummy accents and the well-rounded vowel.
Radio Luxembourg’s most famous prewar advertising campaign, for
Ovaltine, featured sketches performed by a group of impeccably
spoken uppermiddle-class child actors, and a presenter whose clipped
tones were indistinguishable from those aired on the BBC.
Commercial radio announcers, although undeniably amiable and chummy
in style, were, unless they displayed creative initiatives above and
beyond the call of duty, basically administrators, subordinate to
the dictates of commerce. As in the USA, advertisers initially
tended to sponsor whole shows rather than single slots; these ranged
from 15 minutes to one hour in length, and the consumer items
endorsed were advertised at times of day deemed most likely to
maximize sales. The sponsor of Radio Normandie’s early morning
programme, for example, was a manufacturer of breakfast cereal.
Although, unlike his BBC counterpart, the announcer as salesman was
allowed to develop a personality, the sense of fraternity he
cultivated was firmly contextualized by the sponsor whose products
he was giving airtime to. The repertory acting and sales backgrounds
of many who went into commercial broadcasting would have prepared
them for the formality of speaking well-rehearsed lines scripted by
others. Many were jobbing actors, ‘resting’ between parts, and were
ideally suited to the ‘jack of all trades’ aspect of their
promotional role. Most announcers willingly complied with the
constraints that were applied to them. Indeed collective obedience
and self-regulation became hallmarks of commercial radio’s normative
procedures very early on, and the majority willingly adopted notions
of responsibility every bit as restrictive and duty bound as those
codes of behaviour nurtured by state regulation. It was merely BBC
bureaucracy that was anathema to the more maverick element among
announcers on the commercial stations. During 1940–1 the BBC began
to appropriate the techniques and expertise of commercial radio,
modelling its Forces Programme upon Radio Normandie’s successor,
Radio Internationale, which had continued broadcasting after the
outbreak of war to entertain the British Expeditionary Force in
northern France. This service, financed by the British government,
ran many programmes produced by the J. Walter Thompson agency,
previously noted for its involvement with the commercial sector. For
the first time staff with previous experience in commercial radio
and advertising agencies were recruited and a noticeable
Americanization briefly crept into BBC programmes. (...) |
1994-2008
Histoire Générale de
la Radio et Télévision en France
par Christian Brochand
(édité par La Documentation
française)
En 3 tomes :
Tome 1 : 1921 - 1944
* Tome 2 : 1944 - 1974 Tome 3 : 1974 - 2000
œuvre
de référence pour l'histoire de la radio/télévision
*
C'est évidemment le Tome 1 où l'on
parle de Radio Normandie qui retiendra notre attention :
L'intérêt pour les médias s'accompagna durant de trop
longues années d'une injustifiable ignorance de leur
histoire. Il fallut donc attendre l'ouvrage magistral de
Christian Brochand pour qu'enfin chercheurs,
journalistes, politiques, professionnels disposent d'une
histoire exhaustive de la radio et de la télévision
française. Les risques étaient pourtant nombreux, à la
mesure de cette ambitieuse entreprise. Mais l'auteur a
su les endiguer pour nous proposer un ouvrage qui
satisfera, sans nul doute possible, le curieux comme
l'homme averti.
Stéphane Olivesi -
La Revue des Revues et des Livres |
uniquement les chapitres "radio-normandie"
en
pdf (text in french)
1996
Hier, le
Havre
(tome
1)
Extrait du livre de Jean Legoy
(Edition de l'Estuaire -
1996)
Le chapitre : Les Débuts de la Radio
au Havre
< en pdf (text in french)
2000
|
Juste avant la parution de
son livre en 2008, Keith Wallis avait écrit un article dans le magazine
"Best of
British" de février 2000...
Les
premières émissions en
anglais
depuis le continent
Note : rappelons qu'en
Grande Bretagne, la publicité est interdite à la BBC et les radios
commerciales n'ont été autorisées qu'en 1973.
Dans les années 30, pour contourner la loi, il suffisait aux publicitaires
britanniques de louer du temps d'antenne sur les stations commerciales du
continent entendues au Royaume Uni (Radio Luxembourg, Radio Normandie, Radio
Toulouse...) :
"Beaucoup de stations européennes dans les années 30 avaient leurs programmes patronnés par l'International Broadcasting Company (IBC) de Londres. L'IBC était la création du Capitaine L. Plugge qui avait gagné ce grade dans la RAF. Son premier succès avec l'IBC a été Radio Fécamp qui a démarré ses programmes en anglais le 6 septembre 1931. Le premier présentateur était William Evelyn Kingwell, caissier d'une succursale de la National Provincial Bank au Havre. Il se rendit en motocyclette à Fécamp pour passer des disques le dimanche soir de 22 h 30 à 1 h du matin. Trois mois plus tard, c'est devenu Radio Normandy avec Maxy Stanniford et Stephen Williams, d'abord le samedi et dimanche puis finalement chaque jour de la semaine à partir d'avril 1933.
Radio Paris existait depuis 1931 et poursuivait ses programmes en anglais jusqu'au moment où les français en eurent assez d'eux à la fin de 1933. Le Poste Parisien pris la relève jusqu'en 1939. Le directeur des programmes anglais sur Radio Paris, Stephen Williams partit pour Luxembourg à la fin de 1933. L'IBC ne fournissait pas officiellement de programmes à Radio Luxembourg, car la station était engagée avec sa régie publicitaire "Radio Publicity" à Londres, mais ceci est une autre histoire. Une Radio Luxembourg tout à fait différente a vu le jour après la guerre jusqu'à sa fermeture définitive en décembre 1991.
Radio Toulouse démarra en octobre 1931 avec comme présentateur W. Brown-Constable. Tom Ronald le remplaça en 1933 jusqu'à la suspension des émissions en anglais au mois de juillet de cette même année. Ces émissions ont repris un peu plus tard en octobre 1937. On dit qu'Henry Hall était mêlé à ce démarrage.
En ce qui concerne les autres stations, il y en avait beaucoup. Radio Côte d'Azur à Juan-les-Pins démarra en avril 1934 devenant Radio Mediterranée en avril 1937. Ljubliana, Athlone, Union Radio Madrid, San Sebastian, Barcelona, Valencia et Rome, toutes ont mené des émissions en anglais de temps en temps. L'Espagne possédait en outre deux stations sur ondes courtes à Aranjuez et Madrid EAQ. Naturellement, toutes ont fermé à la déclaration de la guerre.
Radio Normandy a continué pendant un moment sous le nom de Radio International pour divertir les troupes(*).
Radio Normandy avait inauguré son nouveau centre émetteur à Louvetot en 1938 en grande cérémonie, avec de nouveaux studios à Caudebec-en-Caux. Malheureusement la guerre était déclarée l'année suivante et les Allemands prirent possession des installations. Le château de Louvetot survécut, ce qui n'est pas le cas de Radio Normandy, comme des antennes. Mais c'est une église qui a racheté les installations.
Plusieurs célébrités ont démarré leurs carrières dans ces stations, Roy Plomley, Bob Danvers-Walker (la voix de Pathé News pendant la guerre sur les films d'actualité !), Tom Ronald, Philipp Slessor et Jack Hargreaves pour n'en nommer que cinq. En 1939, l'International Broadcasting Company doit s'arrêter mais elle ouvre à nouveau après la guerre en tant que studios d'enregistrements très renommés. Le Capitain L. Plugge a perdu beaucoup de son investissement (!) dans l'aventure excepté le faible revenu qu'il percevait en tant que député au Parlement britannique. Il avait été élu député conservateur de Colchester en 1935.
L'histoire complète de ces stations de radio des années 30 est racontée dans la biographie que j'ai écrite sur le Capitaine L. Plugge intitulée "And the world listened"
("Et le monde a écouté")**
que je publierai... si un éditeur se dévoue ! Une annexe donnent toutes les dates et autres détails sur toutes les stations de l'IBC."
Keith Wallis, Surbiton, Surrey
(*) Contrairement à ce que Keith Wallis pense, Radio International, entendue sur l'émetteur de Fécamp, n'avait aucun
lien avec la Société des émissions Radio Normandie qui avait suspendu
toutes ses activités depuis le 7 septembre 1939, rappelons-le.
L'émetteur de Fécamp était devenu la propriété de la SIT (Société Informations et Transmissions) de Max Brusset,
homme trouble et opportuniste en cheville avec l'IBC. Celui-ci pour se venger de son
ex-"patron" Fernand Le Grand (qui l'avait "viré" à la suite de diverses
trahisons), envisageait de déménager le poste émetteur à Epône près de Paris
pour concurrencer Radio Normandie. (Lire à ce sujet
"L'histoire de la radio en France"
de René Duval )
(**) Le livre "And the World listened" promis par Keith
Wallis est finalement paru en février 2008. Voir le paragraphe 2008
LECTEURS FRANçAIS
:
Pour en savoir plus sur RADIO INTERNATIONAL FECAMP, descendre dans cette
page jusqu'à 'OEM 142' - décembre 2005 : "Radio International, un poste
éphémère"
|
Just before the publication of his book in 2008, Keith
Wallis had written an article in the magazine "Best of British"
in February 2000...
The first
broadcasts in
English from the continent
Note: remember that in Great Britain, advertising is prohibited on the
BBC and commercial radio stations were not authorized until 1973. In the
1930s, to circumvent the law, British advertisers simply had to rent
time to antenna on commercial stations on the continent heard in the
United Kingdom (Radio Luxembourg, Radio Normandie, Radio Toulouse...):
"Many European stations in the 1930s had their programs sponsored by
the International Broadcasting Company (IBC) of London. The IBC was the
creation of Captain L. Plugge who had earned that rank in the RAF. His
first success with the 'IBC was Radio Fécamp which started its English
programs on September 6, 1931. The first presenter was William Evelyn
Kingwell, a cashier at a branch of the National Provincial Bank in Le
Havre, who rode a motorcycle to Fécamp to play records Sunday evenings
from 10:30 p.m. to 1 a.m. Three months later, it became Radio Normandy
with Maxy Stanniford and Stephen Williams, first Saturday and Sunday and
then finally every weekday from April 1933.
Radio Paris had existed since 1931 and continued its programs in English
until the French had had enough of them at the end of 1933. Le Poste
Parisien took over until 1939. The director of English programs on Radio
Paris, Stephen Williams left for Luxembourg at the end of 1933. The IBC
did not officially supply programs to Radio Luxembourg, as the station
was engaged with its "Radio Publicity" advertising company in London,
but that is another story. A completely different Radio Luxembourg came
into existence after the war until its final closure in December 1991.
Radio Toulouse started in October 1931 with W. Brown-Constable as
presenter. Tom Ronald replaced him in 1933 until English broadcasts were
suspended in July of that year. These broadcasts resumed a little later
in October 1937. Henry Hall is said to have been involved in this
start-up.
As for other stations, there were plenty of them. Radio Côte d'Azur in
Juan-les-Pins started in April 1934 becoming Radio Mediterranée in April
1937. Ljubliana, Athlone, Union Radio Madrid, San Sebastian, Barcelona,
Valencia and Rome all carried out English broadcasts from time to time
. Spain also had two short wave stations in Aranjuez and Madrid EAQ.
Naturally, all of them closed on the declaration of war.
Radio Normandy continued for a while as Radio International to entertain
the troops (*). Radio Normandy had inaugurated its new transmitter
center in Louvetot in 1938 with great ceremony, with new studios in
Caudebec-en-Caux. Unfortunately war was declared the following year and
the Germans took possession of the installations. The castle of Louvetot
survived, which is not the case of Radio Normandy, like antennas. But it
was a church that bought the facilities.
Several celebrities started their careers at these stations, Roy Plomley,
Bob Danvers-Walker (the voice of Pathé News during the war on newsreels!),
Tom Ronald, Philipp Slessor and Jack Hargreaves to name just five. In
1939, the International Broadcasting Company must stop but it opens
again after the war as very famous recording studios. Captain L. Plugge
lost much of his investment (!) in the adventure except for the low
income he received as a member of the British Parliament. He had been
elected Conservative MP for Colchester in 1935.
The full story of these 1930s radio stations is told in the biography I
wrote about Captain L. Plugge entitled "And the world listened"** which I will publish ... if a publisher devotes himself! An appendix
gives full dates and other details of all IBC stations."
Keith Wallis, Surbiton, Surrey
(*) Contrary to what Keith
Wallis thinks, Radio International, heard on the Fécamp transmitter, had
no connection with the Société des Emissions Radio Normandie which had
suspended all its activities since September 7, 1939, let us remember.
The Fécamp transmitter had become the property of the SIT (Information
and Transmission Company) of Max Brusset, a troubled and opportunistic
man in close contact with the IBC. The latter, to take revenge on his
ex-"boss" Fernand Le Grand (who had "fired" him following various
betrayals), planned to move the transmitter station to Epône near Paris
to compete with Radio Normandie.
(**) The book "And the World listened" promised by Keith Wallis was
finally published in February 2008. See the 2008 paragraph |
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2002
|
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A Concise
History of British Radio
par Sean Street -
2002 - Kelly Publications
Sean Street, broadcaster, poet
and historian, is Professor of Radio in the Bournemouth Media School
at Bournemouth University, the first person to hold such a post in
this country. Issued as a companion volume to Tony Currie's A
CONCISE HISTORY OF BRITISH TELEVISION this informative and
entertaining book is a completely original publication.
To quote
from Piers Plowright's Preface it is: "a coherent and dramatic sweep
from the first scientifically-based attempts to send sound messages
over distance to the rich and sometimes rude complexity of 21st
century digital broadcasting...The style is crisp, clear and often
witty." Perhaps uniquely in a study of radio history this excellent
book recognises the importance of the various commercial radio
stations, pre-war as well as post-war, balanced against those of the
BBC |
"Une
histoire concise de la radio britannique" par Sean Street - 2002 -
Kelly Publications
Livre en anglais
Sean Street, radiodiffuseur, poète et historien, est professeur de
radio à la Bournemouth Media School de l'université de Bournemouth,
la première personne à occuper un tel poste dans ce pays. Publié en
complément de A CONCISE HISTORY OF BRITISH TELEVISION de Tony Currie,
ce livre informatif et divertissant est une publication totalement
originale.
Pour citer la préface de Piers Plowright, il s'agit : "Un inventaire
cohérent et spectaculaire depuis les premières tentatives
scientifiques d'envoyer des messages sonores à distance jusqu'à la
complexité riche et parfois grossière de la radiodiffusion numérique
du XXIe siècle... Le style est vif, clair et souvent spirituel. Cet
excellent ouvrage est peut-être le seul à reconnaître l'importance
des diverses stations de radio commerciales, d'avant-guerre et
d'après-guerre, par rapport à celles de la BBC.
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2003 |
Radio Normandy
the station that shook the BBC
Radio Normandie la station qui a fait
trembler
la BBC
by Eric Westman
(with
grateful
acknowledgements to M. J-P Durand-Chédru of Fécamp)
Un article de
6 pages paru dans le
British Vintage Wireless
Society BVWS Bulletin 28-1 (Spring 2003)
https://www.bvws.org.uk/publications/bulletins/pdf/BVWS_Bulletin_28_1.pdf |
The first two pages /
Les deux premières pages...
>
BVWS pdf - (english
pages)
> pages
traduites en français
(recomposées
à l'identique au format pdf) |
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2006 |
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Crossing the
Ether
par Sean Street -
2006 -
Indiana University Press
Tout laisse croire que
le monopole de la BBC n'a jamais été sérieusement remis en cause
avant l'avènement d'ITV en 1955. "Crossing the Ether" contredit ce
point de vue et raconte le premier défi de la radio commerciale
auquel le monopole du service public a été confronté durant les
années 1930 à 1939. La radio en Grande-Bretagne était un champ de
bataille entre les stations continentales, dirigées par des intérêts
commerciaux britanniques ou américains, et la BBC assaillie par ses
principes paternalistes et sabbataires.
Histories
of British broadcasting suggest that the BBC monopoly was never
seriously challenged until the coming of ITV in 1955. "Crossing the
Ether" counters this view, telling the story of commercial radio's
first challenge to the Public Service monopoly between 1930 and
1939. In the telling, this account provides substantial primary
evidence that radio in Britain during the 1930s was a battleground
between continental-based stations, run by British and American
commercial interests, and the BBC, beset by paternalistic and
sabbatarian principles.
>
le texte français
(seuls les 2 chapitres sur Radio Normandie)
> Text pdf
(english) - Pages Radio Normandy > 265 and 321
|
|
2008
|
Lenny
Plugge créa l'IBC - L'International Broadcasting Company
- en 1930. Le siège de la compagnie était situé au 11
Hallam Street dans le centre de Londres à quelques
mètres des studios de la BBC.
En contournant
le monopole de la BBC qui interdisait toute forme de
publicité sur les ondes, L. Plugge a contribué au
développement de la radio commerciale au Royaume Uni, en
utilisant les stations basées sur le continent européen,
Radio Paris, le Poste Parisien et surtout
Radio
Normandie. La réussite de ses activités radiophoniques
a
fait sa fortune. En revanche, sa vie personnelle a été
nettement moins brillante.
Ce livre raconte sa vie complète : ses voyages
d'affaires à travers l'Europe des années 20 dans des
voitures équipées d'énormes postes radiotéléphone et
antennes-cadres, le développement de l'IBC, dix années
de politicien en tant que membre du Parlement, un
mariage raté et des tragédies familiales à la fin de sa
vie.
On y retrouve les noms de personnages célèbres qu'il a
croisés : Jacqueline Bouvier (la future Jacky Kennedy), Lady
Docker, Annigoni, Sarah Churchill, Noel Coward, Hugh
Gaitskill, Mick Jagger (Rolling Stones), April Ashley et
Michael X. |
|
Lenny
Plugge founded the IBC - the International Broadcasting
Company - in 1930. The company's headquarters were
located at 11 Hallam Street in central London, a few
yards from the BBC studios.
By circumventing the BBC's monopoly against advertising
on the airwaves, L. Plugge contributed to the
development of commercial radio in the UK, using
stations based on the European continent, Radio Paris,
Le Poste Parisien and especially
Radio Normandie.
The success of his radio activities made his fortune.
His personal life, however, was far less successful.
This book tells the full story of his life: his business
trips across Europe in the 1920s in cars equipped with
huge radiotelephone sets and antenna frames, the
development of the IBC, ten years as a politician and
Member of Parliament, a failed marriage and family
tragedies at the end of his life.
It includes the names of famous people he crossed paths
with: Jacqueline Bouvier (the future Jacky Kennedy),
Lady Docker, Annigoni, Sarah Churchill, Noel Coward,
Hugh Gaitskill, Mick Jagger (Rolling Stones), April
Ashley and Michael X. |
|
|
Un merveilleux livre
de 215 pages abondamment illustré. Editeur : Kelly Books
(jan. 2008)
A wonderful 215-page book,
lavishly illustrated.
Publisher: Kelly Books
(Jan. 2008)
Quelques extraits
du livre (english) >
https://books.google.fr/books?id=S_0u7WQUw2IC&pg=PA71&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false
Critique du livre
/ Book review |
Critique du livre
par Malcolm Baird parue dans le British Vintage Wireless Society
Bulletin , été 2008.
L'IBC contre la
BBC - Et le monde écoutait : la biographie
du capitaine Leonard F. Plugge
par Keith Wallis -
Kelly
Publications, Tiverton, Devon.
Ce livre n'est pas très technique mais néanmoins, il contribue de
manière significative à l'histoire de la radio britannique. Leonard
Frank Plugge (1889 – 1981), connu de ses amis sous le nom de Lenny,
est surtout connu comme un innovateur, mais l'histoire de sa vie
confirme le dicton de Shakespeare dans As You Like It : "Un homme à
son époque joue plusieurs rôles". Ceux-ci comprenaient un inventeur,
une figure militaire imposante, un homme à femmes, un voyageur
international sophistiqué, un homme du peuple et un hôte social dans
la société "excitante" de Londres dans les années 1960.
Keith Wallis retrace ces différents aspects de personnalité à
travers la longue vie de son sujet dans une biographie
compréhensible. Les images du livre
transmettent la saveur des premières émissions et peuvent sembler
légèrement absurdes à l'œil moderne cynique. Sur une photo, Plugge
est dans un studio à Nuremberg vêtu d'un costume à carreaux de "baggy
plus fours" (pantalon bouffant) et il prend une pose solennelle
devant un microphone en forme de corne de conception antique ; sur
d'autres images, un voyage à travers l'Europe dans une voiture
équipée d'une radio est présenté comme une grande aventure. C'était
l'époque jeune et innocente de la radio.
Plugge avait une formation d'ingénieur, mais c'était en génie civil
et non en génie électrique. Sa première rencontre avec la radio eut
lieu en 1922 lorsqu'on lui montra un récepteur fait maison, et ce
fut le coup de foudre. Il a vu le potentiel du nouveau média et il a
été intrigué par les opportunités pour les auditeurs britanniques de
capter des stations "étrangères". Il a également rencontré mon père
JL Baird (*) qui luttait pour développer un média encore plus récent, la
télévision. Plugge et Baird étaient des âmes sœurs en ce sens qu'ils
n'appréciaient pas l'attitude prédominante des autorités à l'égard
du contrôle de la radiodiffusion. Les milieux établis craignaient
que la radio ne tombe entre les mains de sociétés commerciales et
conduisent à la "vulgarité". John Reith, le premier
directeur général de la BBC, était un farouche opposant à tout ce
qui pouvait être considéré de loin comme vulgaire. On se
demande ce que Reith aurait pu penser des programmes actuels de la BBC
s'il avait vécu aujourd'hui.
Plugge estimait que le monopole de la BBC sur la radiodiffusion
devait être brisé et il avait la volonté et la solution de faire
quelque chose à ce sujet. La radio diffusée sur ondes moyennes avait
une portée de plusieurs centaines de kilomètres. En 1931, Plugge
avait commencé à émettre en anglais à partir d'un émetteur de
fortune à Fécamp sur la côte nord de la France, avec une puissance
de 500 watts. En 2 ans, la puissance est passée à 20 kilowatts et la
station est devenue connue sous le nom de Radio Normandie. Un
article intéressant sur son histoire, par Eric Westman, est paru
dans le numéro du printemps 2003 du B.V.W.S Bulletin. La société de
contrôle de Plugge, l'International Broadcasting Company (IBC) avait
son siège social à Londres à Portland Place, à deux pas de sa
rivale, la BBC
Le livre relate la vie de Plugge à travers ses moments forts au milieu
des années 1930, qui ont vu son mariage avec la belle Ann Muckleston,
son élection au Parlement et l'achat d'un yacht à moteur de luxe
appelé Lenny Ann. Il a assisté au couronnement du roi George VI dans
"l'uniforme complet d'un lieutenant d'aviation de la RAF, une coiffe
busby-like, etc..." Un portrait de lui dans cette splendide
tenue a été accroché au siège social de l'IBC
Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les choses
n'ont jamais été tout à fait les mêmes. Radio Normandie a cessé
d'émettre en septembre 1939, le Lenny Ann a été coulé au large de
Cannes par les Allemands, la femme et le jeune fils de Plugge,
Frank, sont partis en sécurité aux États-Unis. Plugge avait espéré
que son expertise en radiodiffusion aurait pu être utile à l'effort
de guerre, mais cela ne semble jamais s'être produit. Selon Keith
Wallis, la seule tâche que Winston Churchill a confié à Plugge a été
de prononcer un discours de bienvenue au Général de Gaulle, puisque Plugge était le seul député à parler un français parfait. Plugge et
John Logie Baird ont renouvelé leurs contacts informels pendant les
années de guerre. En 1925 –30, Baird avait montré que la télévision
pouvait servir à détecter des objets par la réflexion des ondes
radio (radar) et cela a peut-être été discuté entre eux. Baird
voulait également parler aux politiciens du succès de ses recherches
indépendantes sur la télévision couleur et stéréoscopique, tandis
que Plugge aimait toujours être mêlé à quelque chose de
nouveau. Les deux hommes attendaient avec impatience la suppression
éventuelle du monopole de la BBC sur la radiodiffusion britannique,
mais Baird ne l'aura jamais vécu de son vivant.
Plugge a perdu son siège parlementaire après la victoire écrasante
des travaillistes en 1945 et les années d'après-guerre n'ont pas été
tendres pour lui. C'était un homme charmant et généreux qui a
continué à divertir somptueusement jusqu'aux années soixante. Il a
finalement reçu une compensation de guerre pour la destruction du Lenny Ann, mais ses affaires
ont périclité et il s'est
séparé de sa femme. Dans les années 1970, ses enfants jumeaux, Gale
et Greville, sont morts violemment (dans un cas un meurtre, dans
l'autre un accident de voiture). Plugge est décédé à Los Angeles à
l'âge de 91 ans, laissant environ 1100 ₤. Le Times lui a
édité une
nécrologie respectueuse et son nom est inscrit dans le Dictionary of
National Biography. Ce livre est la première biographie complète de
Leonard Frank Plugge qui ajoute de la couleur et un regard nouveau
à l'histoire du plus grand pionnier de la radiodiffusion
indépendante de Grande-Bretagne.
Le livre peut être commandé directement auprès de l'éditeur sur www.kellybooks.net
Malcom Baird
(*) Le père de
Malcom Baird est John
Logie Baird, pionnier de la télévision |
Book review by Malcolm Baird to appear in the British Vintage Wireless Society
Bulletin, Summer 2008.
The I.B.C. versus
the B.B.C. - And the World Listened: the Biography
of Captain Leonard F. Plugge
by Keith Wallis -
Kelly
Publications, Tiverton, Devon.
This book is not highly technical but nevertheless, it contributes
significantly to the history of British radio. Leonard Frank Plugge
(1889–1981), known to his friends as Lenny, is mainly remembered as
an innovator but his life story bears out Shakespeare's dictum from
As You Like It; "one man in his time plays many parts." These
included inventor, imposing military figure, ladies' man,
sophisticated international traveler, man of the people and social
host in the swinging society of London in the 1960s.
Keith Wallis traces these parts through his subject's long life in
an excellent, readable biography. The book's pictures convey the
flavour of early broadcasting and they can seem slightly absurd to
the cynical modern eye. In one picture, Plugge is in a studio at
Nuremburg wearing a checked suit of baggy plus fours and he strikes
a solemn pose in front of a horn-shaped microphone of antique
design; in other pictures a trip across Europe in a radio-equipped
car is shown as a high adventure. These were the young and innocent
days of radio.
Plugge had an engineering background but it was in civil engineering
and not electrical engineering. His first encounter with radio came
in 1922 when he was shown a home-made receiver, and it was love at
first sight. He saw the potential of the new medium and he was
intrigued by the opportunities for British listeners to tune in to "foreign"
stations. He also met my father J.L. Baird (*) who was struggling to
develop an even newer medium, television. Plugge and Baird were
kindred spirits in that they resented the prevalent high-minded
official attitude on the control of broadcasting. Established
circles were afraid that it might fall into the hands of commercial
companies which might lead to "vulgarity". John Reith, the first
Director General of the B.B.C., was a staunch opponent of anything
which could remotely be considered vulgar. The mind boggles at what
Reith might have thought of modern B.B.C. programmes if he had lived
today.
Plugge felt that the B.B.C.monopoly on broadcasting should be broken
and he had the drive and the imagination to do something about it.
Broadcast radio on medium waves had a range of several hundred miles
and by 1931 Plugge had started broadcasting in English from a
makeshift transmitter at Fécamp on the northern coast of France, on
a power of 500 watts. Within 2 years the power had increased to 20
kilowatts and the station became known as Radio Normandy. An
interesting article on its history, by Eric Westman, appeared in the
spring 2003 issue of the B.V.W.S. Bulletin. Plugge's controlling
company, the International Broadcasting Company (I.B.C.) had its
head office in London at Portland Place, just a stone's throw from
its rival, the B.B.C.
The book follows Plugge's life through its high points in the
mid-1930s which saw his marriage to the beautiful Ann Muckleston,
his election to Parliament, and the purchase of a luxury motor yacht
which was called the Lenny Ann. He attended the Coronation of King
George VI in "the full dress uniform of an RAF Flight Lieutenant,
busby-like headdress and all... ." A portrait of him in this
splendid attire was hung in the head office of the I.B.C.
After the outbreak of World War II, things were never quite the same.
Radio Normandy stopped broadcasting in September 1939, the Lenny Ann
was sunk off Cannes by the Germans, and Plugge's wife and young son
Frank left for the safety of the United States. Plugge had hoped
that his expertise in broadcasting could have been of use to the war
effort, but this never seems to have happened. According to Keith
Wallis, the only task that Winston Churchill assigned to Plugge was
to deliver a speech of welcome to General de Gaulle, since Plugge
was the only M.P. to speak perfect French. Plugge and John Logie
Baird renewed their informal contacts in the war years. In 1925–30
Baird had shown that television could be used to detect objects by
reflected radio waves (radar) and this may have been discussed
between them. Baird also wanted to tell politicians about the
success of his independent research on colour and stereoscopic
television, while Plugge always liked to be in at the start of
something new. Both men looked forward to the eventual removal of
the B.B.C.'s monopoly of British broadcasting, but Baird never lived
to see it.
Plugge lost his parliamentary seat in the Labour landslide of 1945
and the postwar years were not kind to him. He was a charming and
generous man who continued to entertain lavishly as late as the
swinging sixties. He eventually received war compensation for the
destruction of the Lenny Ann, but his business affairs fell into
disorder and he separated from his wife. In the 1970s, his twin
children, Gale and Greville, died violently (in one case murder, in
the other case a car accident). Plugge died in Los Angeles at the
age of 91, leaving about ₤1100. The Times gave him a respectful
obituary and he has been included in the Dictionary of National
Biography. This book is the first full biography of Leonard Frank
Plugge and it adds colour and fresh insight to the story of
Britain's greatest independent broadcasting pioneer.
The book can be ordered direct from the publisher at
www.kellybooks.net, post free in the U.K.
Malcolm Baird
(*) Malcom
Baird's father is television pioneer John Logie Baird |
2009 |
ESSAI PUBLIé PAR SEAN
STREET EN 2009
cliquer sur le lien
:
>
La
radio commerciale britannique d'avant-guerre et la BBC
Conférences sur les études radiophoniques
Université de York,
Toronto - Juillet 2009
Dans cet
article - comme dans certains de mes autres écrits, j'ai essayé
d'attirer l'attention sur ce que je pense être une partie négligée
de l'histoire de la radiodiffusion britannique. L'importance de la
BBC dans cette histoire est indéniable et vaste ; je suggère
néanmoins qu'une plus grande reconnaissance de la contribution de la
radio populaire du secteur indépendant, motivée par un impératif
commercial depuis les premiers jours, est un aspect important
jusqu'à présent sous-évalué de cette histoire. |
ESSAY PUBLISHED BY SEAN STREET IN 2009
click on the
link :
>
Pre-War UK Commercial Radio and the BBC
Radio Studies Conferences York University,
Toronto - July 2009
In this paper –
as in some of my other writings, I’ve tried to draw attention to
what I feel is a neglected part of British Broadcasting History. The
BBC’s significance in that history is undeniable and vast; it is
nevertheless my suggestion that greater acknowledgement of the
contribution of independent sector populist radio driven by a
commercial imperative from the earliest days of UK radio is also an
important, and thus far somewhat undervalued aspect of that history.
http://eprints.bournemouth.ac.uk/14739/1/PreWar_Commercial_Radio_and_the_BBC.pdf |
2014
|
“L’illustre inconnu” de Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)
“The Illustrious Unknown” by Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)
|
Comment les auditeurs normands appréciaient les émissions
anglaises
de Radio Normandie ? |
How Norman listeners appreciated English broadcasts
from Radio Normandie? |
Radio Normandie émettait en français pendant la journée
jusqu’au soir, puis en anglais une bonne partie de la
nuit. Le dimanche, les programmes anglais occupaient la
majeure partie de la journée.
La publicité anglaise n'était pas négligeable mais
provoquait le mécontentement tant du gouvernement
anglais que des auditeurs français. Le premier était
mécontent de ce que la publicité, interdite sur ses
ondes, lui était imposée par des postes étrangers dont
Radio Normandie.
L'abondance de programmes anglais provoquait quelques
frustrations chez certains auditeurs normands
réfractaires à la langue de Shakespeare !
A ce sujet, voici
un extrait tiré du livre de Jennifer Richard
"L'Illustre inconnu" publié aux Editions Robert
Laffont en 2014 :
(...)
Enfin, le soir, au souper, nous écoutions l’émission de
Tante Francine et Oncle Roland, puis le journal de
Rouen. Simone et sa mère s'asseyaient ensuite au coin du
feu. Le tricot était maintenant rythmé par le programme
de variétés. Bien plus qu'un accessoire de confort
moderne, la radio constituait pour moi une présence
inestimable. Le ronflement permanent qui en émanait
m'arrachait un peu à ma solitude. En effet,
contrairement aux paroles prononcées à tort et à travers
par les autres, et dont je n'étais que le témoin, les
mots de la radio m'étaient destinés. A I'instar de
l’écran de cinéma, c'est à moi que le poste s'adressait.
Pas uniquement à moi, bien sûr, mais cela n'importait
pas puisqu'enfin, on me parlait. J'étais un auditeur
parmi d'autres, mais j'étais là, et personne ne pouvait
me retirer cela.
La radio, qui allégeait l’humeur de la Mère Colin depuis
le matin et nous la rendait supportable, émettait tout
de même une fausse note à vingt-et-une heures en
semaine, et dès l'après-midi le week-end. (débuts
des émissions en langue anglaise)
« Et voilà, ils recommencent ! se lamentait-elle.
Ils ne peuvent pas s'empêcher, hein ! On n'est plus
chez nous, ma parole ! »
Et sa grosse silhouette se dandinait jusqu'à sa
chambre, dont elle fermait la porte en râlant. Ce qui la
désespérait à ce point, c'était le passage de relais de
Radio Normandie aux Anglais. En effet, la publicité
venait d'être
(était)interdite à la radio en Grande-Bretagne,
et le directeur de l'lnternational Broadcasting Company
avait passé un accord avec le directeur de Radio
Normandie pour diffuser des programmes vers l’Angleterre
à partir de l'émetteur français.
Ce partage du temps d'antenne me ravissait. J'aimais me
dire que nous entendions les mêmes choses, de part et
d'autre de la Manche.
Chanté en anglais : « Radio
Normandie, vous appelle...
Radio
Normandie arrive...
Ici Radio
Normandie, qui diffuse
sur sa
nouvelle longueur d'onde
de deux cent
soixante quatorze mètres ! »
Tous les soirs, la prise d'antenne par les Anglais me
replongeait dans mes souvenirs. Je repensais à la
guerre. J'avais l'impression de me rapprocher de mes
camarades tombés dans la Somme (1916). Car ils en
avaient bavé, eux aussi, emmenés par des officiers tout
aussi aveugles que les nôtres.
Je parlais de déterminisme, un peu plus haut. En voici
encore une manifestation ! Car ce partage d'antenne eut
une influence majeure sur le cours de ma vie. J'y
reviendrai. A force d'entendre Radio Normandy, je
décidai d'apprendre I'anglais. A l'aide d'un manuel,
d'un dictionnaire, et à force d'écouter les programmes
après vingt-et-une heures, je pus rapidement comprendre
la plupart des propos. Une nouvelle dimension s'ouvrait
à moi ! Je pouvais désormais retenir et fredonner les
chansons anglaises et américaines, et prenais un malin
plaisir à les chanter à l'oreille de la Mère Colin qui
ne supportait pas de se sentir le dindon de la farce.
« Félix, arrêtez cela ! protestait-elle. C'est
très désagréable ! Et de toute façon, à quoi peut bien
servir de parler étranger ? »
Mais le jour où j'entonnai "You Brought a New Kind of
Love"
(Vous avez
apporté un nouveau type d'amour) de Maurice Chevalier, qu'elle avait entendu sans
parvenir à le retenir, elle me supplia de lui traduire
les paroles.
« Ah, certainement pas, Thérèse ! Voici mon
dictionnaire, vous y trouverez tout ce dont vous avez
besoin ! »
Simone s'amusait de nos querelles. Elle restait à
l’écart, de plus en plus pensive et mystérieuse. (...)
Extrait de
“L’illustre inconnu” de Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014) |
Radio Normandie broadcast in French during the day until
the evening, then in English for most of the night. On
Sundays, English programs took up most of the day.
English advertising was not negligible, but it provoked
discontent among both the English government and French
listeners. The English government was unhappy that
advertising, which was banned on its airwaves, was being
imposed on it by foreign stations, including Radio
Normandie. The abundance of English programs caused some
frustration among some Norman listeners resistant to the
language of Shakespeare!
On this subject, here is an excerpt from Jennifer
Richard's book "The Illustrious Unknown"
published by Editions Robert Laffont in 2014:
(...) Finally, at
suppertime, we listened to Aunt Francine and Uncle
Roland's programme, and then the Rouen newspaper. Simone
and her mother would then sit by the fire. Knitting was
now punctuated by the variety programme. Much more than
a modern convenience, the radio was an invaluable
presence for me. The constant hum of the radio brought
me out of my solitude. In fact, unlike the words spoken
indiscriminately by others, of which I was only a
witness, the words on the radio were intended for me.
Like the cinema screen, the radio was addressed to me.
Not to me alone, of course, but that didn't matter
because at last I was being spoken to. I was just
another listener, but I was there, and no one could take
that away from me.
The radio, which had
lightened Mother Colin's mood since the morning and made
it bearable for us, still emitted a false note at eleven
o'clock on weekdays, and from the afternoon on weekends.
(beginning of English-language broadcasts)
"There they go again!" she lamented. They just
can't help themselves, can they ? This isn't our home
any more, my word !"
And her fat figure waddled off to her room, where she
shut the door and grumbled. What really made her despair
was the fact that Radio Normandie had been handed over
to the English. Advertising had just been banned on
British radio, and the director of the International
Broadcasting Company had made an agreement with the
director of Radio Normandie to broadcast programmes to
England from the French transmitter.
I was delighted with
this sharing of airtime. I liked to think that we were
hearing the same things from both sides of the Channel.
« Radio Normandy, calling you...
Radio
Normandy coming through...
This is radio
Normandy, broadcasting
on its new
wavelength
of two
hundred and seventy four meters ! »
Every evening, when the British took over the airwaves,
I was plunged back into my memories. I thought back to
the war. I felt like I was getting closer to my comrades
who fell on the Somme (1916). They too had suffered, led
by officers just as blind as ours.
I mentioned determinism a little earlier. Here's another
example! Because this sharing of airtime had a major
influence on the course of my life. I'll come back to
that later. By dint of listening to Radio Normandy, I
decided to learn English. With the help of a manual and
a dictionary, and by listening to the programmes after
nine in the evening, I was soon able to understand most
of what was being said. A whole new dimension opened up
to me! I could now memorise and hum English and American
songs, and took great pleasure in singing them in the
ear of Mother Colin, who couldn't bear to feel like the
butt of the joke.
"Félix, stop that!" she protested. "It's very
unpleasant! And anyway, what's the point of speaking
foreign?"
But the day I sang Maurice Chevalier's "You Brought a
New Kind of Love", which she had heard but couldn't
remember, she begged me to translate the words for her.
"Ah, certainly not, Thérèse! Here's my dictionary,
you'll find everything you need!"
Simone was amused by our quarrels. She stayed away, more
and more pensive and mysterious. (...)
Excerpt
from “The Illustrious Unknown” by Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014) |
|
2016
|
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Tape's rolling, Take One !
( La bande tourne, première prise ! )
Une vie
d'enregistrements par Adrian Kerridge
Adrian Kerridge a fait partie
de l'industrie du disque britannique au cours des 50 dernières
années. Son approche révolutionnaire et souvent directe au sein de
l'industrie de la musique l'a placé au centre du monde de
l'enregistrement. En tant que propriétaire des éminents studios
Lansdowne - lieu de naissance des Dave Clark Five, et foyer de
nombreux artistes connus, il a été témoin des changements
technologiques d'une industrie en transition de la bande analogique
au multipiste en passant par l'enregistrement et le montage
numériques dans les années 80 et au-delà.
Ce livre retrace son parcours
personnel et professionnel depuis la Grande-Bretagne en temps de
guerre jusqu'aux années 1960.
seulement
le chapitre sur
l'IBC et Radio Normandie
en
pdf - français /
english
|
2019
|
|
Last Train to Hilversum
Charlie
Connelly
A journey in
search of the magic of radio
Un voyage à la
recherche de la magie de la radio
Malgré l'influence omniprésente de la télévision, la radio fait
partie intégrante de notre vie : nous nous réveillons au son de nos
radios-réveils. A bien des égards, nos vies peuvent être mesurées en
kilohertz.
Pourtant, la radio évolue. Le nombre d'auditeurs numériques a
dépassé le nombre d'auditeurs analogiques, ce qui signifie que la
pop et l'époque où l'on tombait sur quelque chose par hasard
touchent à leur fin. Il n'y aura bientôt plus de cadran à tourner,
plus d'espaces pour les bruits parasites, les bips mystérieux et les
voix faibles et lointaines. Le mystère aura disparu.
Alors que le monde de l'écoute analogique s'estompe, Charlie
Connelly fait le point sur l'histoire de la radio et la place
qu'elle occupe dans nos vies. Il explore les génies, les fous et les
charlatans qui nous ont amenés là aujourd'hui, et se souvient des
voix, des personnalités et des programmes qui ont contribué à former
ce que nous sommes en tant qu'individus et en tant que nation. Il
visite les lieux clés de l'histoire de la radio*
et se penche sur le rôle vital qu'elle a joué au cours du siècle
dernier, tant au niveau national que local.
* Rencontre à Fécamp entre le Captain Plugge et M. Le Grand
|
Un extrait du livre
Le Café des Colonnes à
Fécamp,
là où tout a commencé
par Charlie Connelly
(...)
Avant d’être une banque, l'immeuble de la place Charles de
Gaulle était une institution bien connue de Fécamp, le Café
des Colonnes qui tirait son nom de la façade de l'immeuble,
dans laquelle étaient encastrées six colonnes de style
classique récupérées dans une église locale détruite pendant
la Révolution française. Avant, la place Charles de Gaulle
s’appelait Place Thiers, du nom de l'homme d'État Adolphe
Thiers, premier président de la 3e République. Plugge était
arrivé par le ferry de Dieppe, avec l’intention de se rendre
à Deauville. Le soleil prend son temps pour dissiper la
brume matinale, ce qui rend la matinée fraîche, et lorsqu'il
atteint le port de pêche animé de Fécamp, Plugge est prêt
pour une tasse de quelque chose de chaud. Repérant le Café
des Colonnes en entrant sur la Place Thiers, il s'arrête à
l'extérieur et s'installe confortablement sur une banquette
à une petite table près de la fenêtre. Plugge était déjà
passé par Fécamp mais ne s'était jamais arrêté. Lorsque le
propriétaire s'approche de lui, plongeant ses mains dans la
poche de son tablier pour y chercher un bloc-notes et un
crayon, Plugge regarde la place animée et lui demande des
informations sur la ville.
"Du poisson salé, principalement", lui répond-il. Fécamp est
le port le plus actif de France pour la morue, pêchée
jusqu'à la pointe du Groenland, apprend Plugge, la flotte de
pêche au long cours étant généralement absente six mois par
an. Il y a aussi la distillerie de la Bénédictine à
proximité, où un homme nommé Alexandre Legrand a fait
revivre une vieille recette de liqueur autrefois produite
par les moines de l'abbaye local et est devenu très riche.
Il prend la commande de Plugge, se tourne vers la cuisine,
puis s'arrête. "Oh, et nous avons une station de radio ici,
dit-il. Radio Fecamp".
A ces mots,
Plugge détourne la tête de la place et regarde directement
le propriétaire du café. "Ah oui" ? dit-il. "Oui, en effet.
Elle émet le soir, depuis l'hôtel particulier des Legrand.
C'est très populaire ici". Il désigne la place avec son
crayon. "J'ai un ami là-bas qui est cordonnier et il y a
quelques semaines, Monsieur Legrand l'a mentionné dans une
émission et il a été submergé de nouvelles commandes par la
suite".
En quelques minutes, Plugge frappe à la porte de la
résidence Legrand, une villa élaborée de trois étages en
face de la distillerie, et se présente à Fernand Legrand,
l'homme à l'origine de Radio Fecamp. Legrand, un passionné de
radio de longue date, connaît bien Plugge et son travail de
réputation. Il le fait entrer avec beaucoup d'enthousiasme.
Legrand possède une licence de radio depuis 1926 et est
depuis lors président du radio-club local. Ce qui excite le
plus Plugge, c'est que Legrand a installé deux mâts radio
sur les falaises à quelques centaines de mètres de là, ce
qui lui donne une portée de diffusion capable de desservir
les grandes villes du Havre, de Rouen et de Dieppe - et,
réalise Plugge, probablement la Grande-Bretagne. Avant même
que Legrand ne lui ait montré son matériel d'émission -
derrière le piano à queue de l'autre côté de la pièce -
Plugge a conclu un accord selon lequel il achèterait du
temps d'antenne sur la station de Legrand à raison de 200
francs de l’heure, dès le dimanche suivant, lorsque la
BBC diffuserait son habituel et morne programme de sabbat de
musique classique entrecoupé de monologues soporifiques sur
des questions d'ordre moral.
En retournant à sa voiture, Plugge salue le propriétaire du
Café des Colonnes alors qu'il s'installe sur le siège du
conducteur, puis prend la direction du Havre, à la recherche
de la banque anglaise de la ville, car il désire acheter des
disques de gramophone et pour cette raison, doit retirer de l'argent. Il est servi par un Anglais de 32 ans, William Evelyn
Kingwell, dont le père, inspecteur de banque, a encouragé
son fils aîné à faire carrière dans la banque dès son plus
jeune âge et qui gravit régulièrement les échelons de la
Lloyd's. La seule fois où il s'était éloigné de la banque,
lors de la Première Guerre mondiale, il avait été renvoyé
chez lui après avoir été gazé et avait retrouvé la quiétude
du secteur bancaire après sa guérison. Kingwell était au
Havre en détachement de Londres et aimait toujours discuter
avec les Britanniques qui passaient la porte. Plugge est
naturellement animé par son nouveau projet et en parle à
Kingwell, lui demandant s'il connaîtrait des Anglais dans la
région qui seraient prêts à se rendre à la résidence Legrand
à Fécamp tous les dimanches soirs pour passer des disques de
gramophone à la radio.
Kingwell pense à des gens qu'il connaît et qui pourraient
faire l'affaire. Puis il pense à sa ronde monotone de
crédits, de débits, de découverts et d'hypothèques, à son
trajet à pied entre son logement et son lieu de travail,
portant son parapluie et sa mallette bien enroulés, plaçant
son chapeau melon sur le même crochet du porte-chapeaux tous
les matins et l'enlevant tous les soirs, comme il l'avait
fait chaque jour depuis qu'il avait quitté l'école et
rejoint la succursale Stroud Green de la Lloyd's, exactement
la moitié de sa vie auparavant. Bien qu'il soit satisfait de
son détachement en France, la succursale du Havre n'est en
fait pas différente de n'importe quelle succursale en
Angleterre. Les mêmes chapeaux melon, les mêmes parapluies,
les mêmes comptoirs, les mêmes systèmes de classement. Il
regarde Plugge, voit l'animation et l'excitation qui
l'animent, réfléchit un moment, respire et dit qu'il
aimerait bien essayer lui-même, si le capitaine Plugge n'y
voyait pas d'inconvénient.
Le capitaine Plugge ne s'en formalisa le moins du monde.
Après s'être assuré des services de son présentateur, il a
investi son argent, passé une heure à acheter à peu près
tous les disques de gramophone existants au Havre, a remis
la boîte de gomme-laque à Kingwell à la banque, griffonné
quelques notes indiquant ce qu'il avait en tête, lui a
dessiné un plan où trouver la maison de Legrand à Fécamp, a
tapé sur l'épaule de Kingwell, lui souhaita bonne chance,
leva son chapeau et sortit par la porte avec un bruissement
de son imperméable dans
un vent de renouveau. (...)
Extrait du
livre : "Le dernier train pour Hilversum"
de Charlie Connelly
|
The Café des
Colonnes
in Fécamp, where it all began
by Charlie Connelly
(...) Before it was a bank the building on Place Charles de Gaulle
was a well-known Fecamp institution called the Café des Colonnes. It
took its name from the building's frontage, into which were built
six classical-style columns salvaged from a local church destroyed
during the French Revolution. Before it was the Place Charles de
Gaulle the square was the Place Thiers, named after the statesman
Adolphe Thiers, first President of the 3rd Republic.
Plugge had arrived by the early ferry to Dieppe, heading for
Deauville. The sun was taking its time in burning off the morning
mist making it a chilly morning, and by the time he reached the busy
fishing port of Fecamp Plugge was ready for a cup of something hot.
Spotting the Café des Colonnes on driving into the Place Thiers he
pulled up outside and eased into a banquette seat at a small table
by the window. Plugge had passed through Fecamp before but never
stopped, and when the owner wandered over to him, plunging his hands
into the pocket of his apron for pad and pencil, Plugge looked out
at the busy square and asked him about the town.
Salted fish, mainly, came the reply. Fecamp was France's busiest
port for cod, caught as far away as the tip of Greenland, Plugge
learned, with the long-range fleet usually gone for six months of
the year. There was also the Benedictine distillery nearby, where a
man named Alexandre Legrand had revived an old recipe for a liqueur
that had once been produced by the monks of the local abbey and made
himself a very rich man as a result. He took Plugge's order, turned
towards the kitchen and then paused. “Oh, and we have a radio
transmitting station here”, he said. “Radio Fecamp”.
Plugge turned his head away from the square and looked straight at
the cafe owner. “Oh yes?” he said.
“Yes indeed. It broadcasts in the evening, from the Legrand mansion.
It's very popular here.” He indicated the square with his pencil. “I
have a friend over there who is a shoemaker and a couple of weeks
ago Monsieur Legrand mentioned him in a broadcast and he was swamped
with new orders afterwards.”
Within minutes Plugge was knocking at the door of the Legrand
residence, an elaborate three-storey villa opposite the distillery,
and introducing himself to Fernand Legrand, the man behind Radio
Fecamp. Legrand, a wireless enthusiast of long standing, was well
aware of Plugge and his work and ushered him inside with
considerable excitement.
Legrand had had a wireless licence since 1926 and had been president
of the local radio club ever since. What excited Plugge the most was
that Legrand had set up two radio masts on the cliffs a couple of
hundred yards away, which gave him a broadcast reach capable of
servicing the major towns of Le Havre, Rouen and Dieppe - and,
Plugge realised, probably Britain. Before Legrand had even shown
Plugge his transmitting equipment - behind the grand piano on the
other side of the room - Plugge had struck a deal by which he would
buy airtime on Legrand's station at a rate of 200 francs per hour,
starting the following Sunday when the BBC would be putting out its
regular dreary Sabbath fare of classical music interspersed with
po-faced monologues on matters of moral import.
Returning to his car Plugge waved at the owner of the Café des
Colonnes as he hopped into the driver's seat, pointed the vehicle
towards Le Havre and went in search of the town's English bank, for
he had gramophone records to buy and needed to withdraw some cash to
do it. He was served by a 32-year-old Englishman named William
Evelyn Kingwell, a man whose bank inspector father had encouraged a
career in banking for his eldest son from an early age and who was
working his way steadily up the career ladder at Lloyd's. The one
time he'd been away from banking, fighting in the First World War,
he'd been invalided home after being gassed and returned to the
safety and security of the banking industry once he'd recovered.
Kingwell was in Le Havre on secondment from London and always
enjoyed talking to the Brits who came through the door. Plugge was
understandably animated about his new project and told Kingwell all
about it, asking if he knew of any Englishmen in the area who might
be willing to go to the Legrand residence in Fecamp every Sunday
night and play gramophone records over the ether.
Kingwell thought about people he knew who might fit the bill. Then
he thought about his constant round of credits and debits,
overdrafts and mortgages, the walk to work from his lodgings
carrying his tightly furled umbrella and briefcase, placing his
bowler hat on the same hook of the hat stand every morning and
taking it off again every evening, just as he'd done every day since
he left school and joined the Stroud Green branch of Lloyd's exactly
half his lifetime ago. While he'd been pleased about his secondment
to France the Le Havre branch was in effect no different to any
branch in England. The same bowler hats, the same umbrellas, the
same counters, the same filing systems. He looked back at Plugge,
saw the animation and excitement in his expression, thought for a
moment, took a breath and said he'd rather like to give it a go
himself, if Captain Plugge didn't mind.
Captain Plugge didn't mind in the slightest. Having secured his
presenter, he trousered his cash, spent an hour buying just about
every gramophone record in Le Havre, delivered the box of shellac
back to Kingwell at the bank, scribbled down a few notes as to what
he had in mind, drew a map of how to find Legrand's house in Fécamp,
clapped Kingwell on the shoulder, wished him luck, raised his hat
and swept out through the door with a swish of his raincoat in a
breeze of new purpose. (...)
Extract from
the book "Last Train to Hilversum" : A journey in search of
the magic of radio by Charlie Connelly
Encore quelques extraits du livre
(en anglais)
A few more extracts from the book
(in English)
|
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2020
|
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RADIO BROADCASTING
Une
histoire des ondes radios par Gordon Bathgate (2020)
Des voix venues d’Europe
Les Disques Decca avaient sponsorisé
une émission sur Radio Paris avec des annonceurs français et anglais
qui donnait le détail des disques diffusés...
seulement
le chapitre sur Radio Normandie
en
pdf - français /
english
|
|
Pub pour l'un des premiers électrophones ou "tourne-disques"
|
presse
|
|
+
Page des témoignages
/
testimonial pages |
La revue de presse /
Press Revue
(près de 420 articles
collectés et classés
par ordre chronologique de parution)
Les derniers
témoins, pionniers de cette aventure fantastique ne sont plus là. Il
ne subsiste rien - côté français - des émissions de
Radio
Normandie
(disques, enregistrements...). Toutefois la lecture des journaux des
années 30 nous apprend énormément sur les relations parfois
"tumultueuses" qu'entretenait
Radio Normandie
avec les autorités et la presse écrite. Elle dévoile, comme vous le
constaterez, la forte personnalité de M. Fernand Le Grand, son directeur-fondateur.
Plus de 400 articles de presse collectés nous permettent de
reconstituer un soupçon d'ambiance qui régnait autour de cette
grande station de radio méconnue et si injustement oubliée de nos
jours en pays de Caux et notamment à Fécamp, il faut le
déplorer, où aucune référence au glorieux passé fécampois de
Radio Normandie
n'apparaît sur les sites web municipaux consacrés au tourisme et au
patrimoine local...
(nearly
420 press cuttings collected and classified in
chronological order of publication)
The last witnesses, pioneers of this fantastic adventure are no
longer there. Nothing remains - on the French side - of the
Radio Normandie
broadcasts (discs, recordings, etc.). However, reading the
newspapers of the 1930s teaches us a great deal about the sometimes
"tumultuous" relations that
Radio Normandie maintained with the authorities
and the
written press and reveals, as you will see, the strong personality
of Mr. Fernand Le Grand, its director-founder. More than 400
press articles collected allow us to reconstruct a hint of the
atmosphere which reigned around this great little-known radio
station and so unjustly forgotten nowadays in the Caux region and in
particular in Fécamp, it must be deplored, where no reference to the
glorious Fécamp past of Radio Normandie does not appear on municipal
websites devoted to tourism and local heritage... |
Accès
direct par années -
Direct access by years
:
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
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1931
-
1932
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1933
-
1934
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1935
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1936
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1937
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1938
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1939
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1940
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1941
-
1942 à 1945
-
1946
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1947
-
1948 et +
1923 à 1927
1923 : création
du radio-club de Fécamp
Journal de Fécamp (2 juin 1925)
1926 : l'émetteur
EF8IC, installé dans la villa Vincelli-la-Grandière, fonctionne
l'hiver avec quelques watts en téléphonie et en télégraphie
(longueur d'onde : 200 m). Il
est entendu partout en Europe et jusqu'en Amérique
1926: the EF8IC transmitter, installed in the Vincelli-la-Grandière
villa, operates in winter with a few watts for telephony and
telegraphy (wavelength: 200 m). It is heard everywhere in Europe and
even in America
L'Excelsior - Paris
(21 mars 1926)
Une
seconde "Radio
Normandie"... à Caen !
A propos de ce poste privé de Caen
Radio Normandie / Radio-Nord-Ouest
Une première
Radio-Normandie
Caen a aussi sa radio privée. Un poste créé par un fabricant
de TSF local mais que l’administration des PTT empêchera de
se développer. Fin 1924, des essais ont lieu sur 332 m
depuis 37, rue Saint-Manvieux, près des locaux de la
Fabrique normande d’appareils de TSF. La station prend le
nom d’émissions radio normandes. Mais quelques semaines plus
tard, patatras ! Mi-janvier, le grand concert de gala qui
devait marquer le retour sur les ondes des émissions radio
normandes annoncé pour le 19 janvier est annulé « par la
suite d’une interdiction faite par l’administration des
PTT » fait savoir la Fabrique normande d’appareils de TSF.
Les émissions reprennent
toutefois mais irrégulièrement et prennent le nom de
Radio-Normandie (rien à voir avec celle qui se développera
plus tard à Fécamp).
En
avril 26 les émissions sont suspendues faute d’argent. Un
appel avait été lancé pour que les auditeurs se regroupe en
une amicale des Emissions Radio Normandie afin d’aider aux
frais d’entretien du poste et au paiement des artiste. Mais
sans grand succès. Le poste caennais ambitionne alors de
monter une station de 500 W avec antenne sur pylônes de 30
mètres de hauteur et d’avoir un orchestre attitré à la
station. Il projette de donner des concerts trois fois par
semaine, de diffuser des conférences, des cours, des
informations, des causeries agricoles et ménagères, souligne
le Comité d’organisation des Emissions Radio Normandie dont
l’adresse est 59, rue Saint-Martin à Caen. La nouvelle
station sera complètement indépendante de l’ancienne
Fabrique normande d’appareils de TSF qui a changé de
propriétaire et est maintenant dénommée « Le Radio
Normand ».
Le poste privé de Caen reprend ses émission en le 17
décembre 1926 à 21 heures avec 500 watts. Pour ce retour sur
les ondes, un grand concert de gala est diffusé avec les
artistes de la région, l'orchestre de la station sous la
direction de M. Brousse. Mais une fois de plus, faute de
moyen, la station vivote puis disparaît.
La station devient Radio-Nord-Ouest
En 1929, une nouvelle équipe monte un nouveau projet. Le
lundi 20 octobre 1930 à 19 h 15, le nouveau poste qui a pris
le nom de Radio-Nord-Ouest fait ses premiers pas sur 329 m.
Il diffuse trois jours par semaine, lundi, mercredi et
vendredi, de 12 h à 14 h des nouvelles locales et des
disques et de 19 h 15 à 22 h un concert. Cette nouvelle
aventure tourne court quelques temps plus tard par
l'intervention de la police.
Direction le tribunal
Le 9 mars 1931, Maurice de Rangot, 34 ans, constructeur
d'appareil de TSF, comparaît à la barre du tribunal
correctionnel de Caen "pour avoir dans le courant d'octobre
dernier utilisé un poste émetteur servant à la
radiodiffusion et ce sans autorisation". Son avocat, Me
Delahaye, plaide qu’il s’agit de la poursuite des émissions
débutées en 1924 mais interrompues deux ans. Il écope d’une
peine symbolique de 16 francs d’amende. Le matériel n’est
pas restitué.
Sources :
https://www.radiotsf.fr/radio-nord-ouest-le-poste-prive-de-caen/
https://www.radiorennes.net/les-autres-postes-de-louest.html |
(à
suivre
au 26.12.1926)
Fécamp le 17 novembre 1926 : abandon
du statut de poste radio-amateur pour devenir "Radio Fecamp"
avec 50
watts de puissance. Premières émissions de Radio Fécamp. Longueur d'onde : 200 m
Fécamp on November 17, 1926: abandonment of the status of amateur
station to become "Radio Fecamp" with 50 watts of power. First broadcasts of Radio Fécamp. Wavelength:
200m
L'Excelsior - Paris
(26 décembre 1926)
L'autre "Radio
Normandie" à Caen - suite
Cette "Radio Normandie" de Caen - non autorisée - est
réapparue bien plus tard sous l'appellation "Radio Nord-Ouest"
(cf l'art. de The Wireless World plus loin au 8.10.30),
vu qu'entre-temps en 1928,
la radio de Fécamp avait repris à son compte le nom de "Radio Normandie".
1928
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
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1932
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1933
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1934
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1935
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1936
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1937
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1938
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1939
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1940
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1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1928
|
La Parole libre TSF (23 juin
1928)
7 juillet 1928 : émissions
le samedi soir - appel à la publicité - Le nom de la station devient "Radio Normandie" Changement de longueur d'onde : 212
m
July 7, 1928: broadcasts on Saturday evenings - call for advertising
- the name of the station becomes "Radio Normandie" - Change in wavelength: 212 m
|
Le Prolétaire Normand (17 août 1928)
FECAMP
More savings
Poor Fernand le Grand, president of Radio Normandie, in Fécamp, was
in the mash. The municipality granted him a grant of 1,000 francs. What a shame !
1.000 francs
(1928)
= 680 € or £ 640 (2023)
|
L'Ami du Peuple
(25 novembre 1928)
Une simple photo pour illustrer un article d'intérêt général
sur la
radio dans ce journal
|
Journal de Fécamp (décembre 1928)
|
Journal de Fécamp (décembre 1928)
« En 1926, l'émetteur 8 IC fonctionne une bonne
partie de l'hiver en téléphonie, avec quelques watts
seulement. En télégraphie, il est entendu dans toute
l'Europe et jusqu'en Amérique, à Washington.. Le
jeudi 18 novembre 1926, 8 IC abandonne son caractère
de poste particulier et prend le nom de "Radio
Fécamp". Avec les ressources du Club, venant
s'ajouter aux sommes offertes par Fernand Le Grand,
de nouveaux changements sont apportés et la
puissance poussée à 50 watts en phonie.
Les artistes régionaux prêtent très aimablement leur
concours et rivalisent de talent pour donner aux
émissions de Radio-Fécamp un intérêt véritable. Les
techniciens amateurs, parmi lesquels René Legros,
vice-président, et son fils Pierre Legros,
perfectionnent la modulation et, en 1927, les
résultats dépassent toutes les
espérances. Radio-Fécamp est parfaitement entendu,
non seulement à Fécamp et dans la région, mais au
Havre et à Dieppe. Les émissions ont lieu le samedi
de 20 h 30 à 22 heures (le jeudi à partir de février
1928). Les frais d'émission devenant de plus en plus
lourds, le Radio-Club ne peut faire face à ses
dépenses avec les cotisations de ses sociétaires :
un appel à la publicité est donc décidé. »
Journal
de Fécamp, décembre 1928 |
|
Journal de Fécamp (décembre 1928)
- article
reconstitué
« La station Radio Fécamp est installée dans la
propriété de Fernand Le Grand, président du
Radio-Club de Fécamp et de sa Région.
Un mât de 30 mètres supporte l'antenne d'un côté ;
de l'autre un mât de cinq mètres est placé sur le
toit de la Villa Vincelli-la-Grandière, située au
125 de la rue Théagène-Boufart.
L'émetteur (carte ci-contre) se trouve dans une
salle vitrée située approximativement vers le milieu
de l'antenne.
L'auditorium (carte ci-dessous) occupe une pièce
voisine, qui n'est autre que le luxueux salon de
Vincelli-la-Grandière, d'une superficie de cent
mètres carrés, dont le sol est recouvert d'épais
tapis, les murs revêtus de damas et ornés
d'imposantes sculptures ; aucun écho ne peut donc se
produire et l'acoustique est parfaite. »
Journal
de Fécamp, décembre 1928
|
|
|
1929
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
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1931
-
1932
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1933
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1934
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1935
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1936
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1937
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1938
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1939
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1940
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1941
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1942 à 1945
-
1946
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1947
-
1948 et +
1929
Une pub de 1929
16 février 1929 : un décret
gouvernemental reconnaît enfin
les droits de l'émetteur de
Fécamp
Journal Officiel (16 février 1929)
|
L'Intransigeant (25 février 1929)
|
Radio Magazine (5 mai 1929)
|
cliquer sur l'image pour agrandir
Radio Magazine (5 mai 1929)
HUMOUR
The cat in the loudspeaker
- It's curious what you can take with a 5 lamps. I had to catch
China !...
|
Le Journal de Fécamp (25-26 mai
1929)
(document transmis par Daniel Lefebvre)
|
Radio Magazine (2 juin 1929)
|
L'Ami du Peuple (9 juin 1929)
|
Radio Magazine (30 juin 1929)
Transfert de la station sur les hauteurs
de Fécamp
|
1929 : installation
de 2 antennes de 30 mètres sur la colline (sente de la
Fromagerie) à 300 mètres de Vincelli
1929: installation of 2 antennas of 30 meters on the hill
(sente de la Fromagerie) 328 yards from Vincelli
Journal de Fécamp (10 et 11 août 1929)
-
article reconstitué
Les
émissions Radio-Normandie
Au mois de juillet 1928, les présidents de sept
radios-clubs (Bolbec, Dieppe, Frileuse, Sanvic,
Bléville, Le Havre et Fécamp) fondent la Fédération
des Radios-Clubs de Haute-Normandie. Radio-Fécamp
devenant ainsi le porte-parole des sociétés de
T.S.F. normandes, prend le nom de Radio-Normandie.
En 1929, les émissions ont lieu trois fois par
semaine : le mardi, le jeudi et le samedi de 20 h 30
jusqu'à 22 heures.
« Profitant de la période des vacances, la station
Radio-Normandie procède à la remise en état de son
matériel. L'antenne placée au sommet de la colline
(dans le haut de la sente de la Fromagerie) a
maintenant un rayonnement beaucoup plus grand. Les
pylônes ont une hauteur de 28 mètres. (carte
ci-contre).
Les appareils qui se trouvaient placés en différents
points du domicile de Fernand Le Grand sont
rassemblés dans un même local situé sous l'antenne,
au milieu des dépendances de sa propriété. La
longueur d'onde est portée à 220 mètres en accord
avec le plan international de Prague.
Au début de l'émission et durant les silences,
l'onde porteuse est occupée par une petite musique
jouant : "C'est une gamine charmante..." et en fin
d'émission, la "Marseillaise" est remplacée par
l'air régional "Ma Normandie".
Pour la remise au point complète de la modulation,
les premières émissions seront composées uniquement
de musique enregistrée, mais bientôt les auditeurs
normands pourront à nouveau entendre leurs artistes
favoris. »
Journal
de Fécamp des 10 et 11 août 1929 |
|
L'Echo de Paris (18
octobre 1929)
|
Radio Magazine (1er décembre 1929)
Radio Normandie
va retransmettre Radio Toulouse
!
|
1930
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1930
Dès le début de 1930,
le sigle "T.S.F." acronyme de "Télégraphie/Téléphonie Sans Fil"
disparaît peu à peu et est remplacé par le mot "Radio"...
From the beginning of 1930, the acronym "T.S.F." acronym for "Wireless
Telegraphy/Telephony" gradually disappears and is replaced by the word "Radio"...
Radio Magazine (9 février 1930)
|
cliquer sur l'image pour agrandir
Radio
Magazine
|
Radio Magazine (23 février 1930)
|
Radio Magazine (6 avril 1930)
|
Mars 1930 : quatre jours d'émission par semaine : lundi,
mercredi, jeudi et vendredi
5 avril 1930
: autorisation
d'utiliser les lignes téléphoniques pour relier les studios
des radios-clubs à l'émetteur et inauguration du premier relais téléphonique
donné depuis l'Hôtel de la Poste en présence
de Georges Bureau, député et Gustave Couturier, maire de Fécamp
March 1930: four days of broadcast per week: Monday, Wednesday,
Thursday and Friday
April 5, 1930: authorization to use telephone lines to connect radio
club studios at the transmitter and inauguration of the first telephone relay
given from the Hôtel de la Poste in the presence of Georges Bureau, deputy and Gustave Couturier,
mayor of Fécamp
|
Georges Bureau
Gustave Couturier
Député de la Seine-Inférieure
Maire de Fécamp
|
Inauguration du premier relais
téléphonique
Radio Magazine (4 mai 1930)
|
Radio Magazine (11 mai 1930)
|
Radio Magazine (18 mai 1930)
|
Radio Magazine (25 mai 1930)
|
30 mai 1930 : l'Association
des Auditeurs de Radio Normandie est fondée
May 30, 1930: The Association of Radio
Normandy Listeners is founded
Radio Magazine (8 juin 1930)
( Le paragraphe concernant Radio Normandie est en
rouge
)
|
cliquer sur l'image pour agrandir |
L'Ami du Peuple (29 juin 1930)
26 septembre
1930 : ouverture
d'un auditorium à l'Hôtel Frascati au Havre
en présence de
Léon Meyer, maire du Havre >
September 26, 1930: opening of an auditorium
at the Hotel Frascati
in Le Havre
in the presence of Léon Meyer, mayor of Le Havre > |
Radio Magazine (28 septembre 1930)
|
Le Petit Havre (6 octobre 1930)
|
The Wireless World
(8 octobre 1930)
L' "autre" Radio Normandie à Caen
|
Le Monde de la TSF
8 octobre 1930
ESSAIS DEPUIS LA NORMANDIE
Des tests avec un nouvel émetteur de diffusion de 600 watts
de puissance d'antenne se déroulent quotidiennement à Caen
(Normandie), généralement le matin entre 11h et 1h, sur une
longueur d'onde de 329 mètres. Les auditeurs britanniques
sont invités à envoyer des rapports d'écoute à Emissions
Radio Nord Ouest, poste de Caen, 59, rue St-Martin, Caen
France.
o o o o |
Cf art du 21.03.1926 :
Radio Nord-Ouest (ou Radio Caen ?)... Normalement cette
radio de Caen avait envisagé de s'appeler "Radio
Normandie"
mais la station de Fécamp l'a devancée...
See press article of
03.21.1926: Radio Nord-Ouest (or Radio Caen?)... Normally this Caen
radio should have been called "Radio Normandie" but the Fécamp station
beat it...
Radio Magazine (26 octobre 1930)
|
Le Petit Havre (27 octobre 1930)
|
Radio Magazine (5 novembre 1930)
Le
retour
de Costes et Bellonte au Havre
>
Maurice Bellonte et Dieudonné Costes après leur traversée
de
l'Atlantique à bord de leur "Point d'interrogation"
http://aviation-le-havre.over-blog.com/article-costes-et-bellonte-il-y-a-80-ans-56523873.html
Depuis le 1er
novembre 1930, l'article nous apprend que les
émissions de Radio Normandie cessent un soir par semaine
afin de permettre aux auditeurs fécampois de pouvoir écouter
en toute quiétude d'autres radios lointaines sans subir les
interférences ou le fond sonore de Radio Normandie audible
en arrière plan. |
|
Radio Magazine (23 novembre 1930)
|
Radio Magazine (30 novembre 1930)
|
Radio Magazine (7 décembre 1930)
|
Le Petit Havre (13 décembre 1930)
|
Radio Magazine (14 décembre 1930)
|
Radio Magazine (21 décembre 1930)
|
Radio Magazine (28 décembre 1930)
|
Radio Magazine (28 décembre 1930)
|
Radio Magazine (28 décembre 1930)
|
1931
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1931
Radio Magazine (4 janvier 1931)
Radio Magazine (11 janvier 1931)
|
La Parole Libre TSF (11 janvier 1931)
NB :
certains auditeurs du poste de Caen semblaient l'ignorer mais
Radio Normandie (Fécamp) avait bénéficié d'une autorisation
d'émettre le
18 février 1929,
grâce au soutien actif du député Georges Bureau |
Le Petit Havre - (21 janvier 1931)
|
La Liberté (24 janvier 1931)
Transfert de l'émetteur à Mirville (près de Bréauté) ?
|
Le Petit Havre - (30 janvier
1931)
|
Radio Magazine (1er février 1931)
Un haut-parleur "col de cygne" :
et ce n'est pas encore de
la Hi-Fi ! |
L'Action Française (7 février 1931)
Caen : à propos de Radio
Nord-Ouest
(anciennement "Radio Normandie", cf art. Excelsior au
21.03.1926)
Pour plus
d'informations sur Radio Nord-Ouest, voir ce lien :
https://www.radiotsf.fr/radio-nord-ouest-le-poste-prive-de-caen/ |
Radio Magazine (8 février 1931)
|
Radio Magazine (15 février 1931)
|
L'Intransigeant (3 mars 1931)
Trois émetteurs en
Seine-Inférieure... Tant qu'on y est !
(la Seine-Inférieure devenue par la suite la
Seine-Maritime)
Sujet à suivre le 3 mai 1931 ! |
Radio Magazine (15 mars 1931)
Jehan Le Povremoyne, journaliste
mais aussi "speaker" de Radio-Normandie
Jehan Le Povremoyne
|
Radio Magazine (5 avril 1931)
Sport ou... musique ?
|
|
Le Casino
Marie-Christine - Le Havre
La Salle
Franklin - Le Havre |
Du sport ou de
la musique ? Depuis
le temps, les auditeurs ont fait leur choix.
:-( |
Radio Magazine (19 avril 1931)
|
|
Le navire
hôpital Sainte Jeanne d'Arc |
|
Radio Magazine (3 mai 1931)
On envisage
de construire un nouvel émetteur
de Radio
Normandie
à Bréauté-Beuzeville
(25
km du Havre)
|
Radio Magazine (10 mai 1931)
|
Le Progrès de la Somme (11 mai 1931)
étrange
tout de même, malgré une voie ferrée existante pouvant joindre Longueau
à Fécamp,
les cheminots ont préféré
faire le voyage... en autocar ! |
Radio Magazine (17 mai 1931)
|
Radio Magazine (24 mai 1931)
Les
Fêtes Jeanne d'Arc : le 5ème centenaire
|
(affiche du 5è
centenaire : Juliette Billard)
|
Radio Magazine (31 mai 1931)
|
Juin 1931 : deux émissions quotidiennes, l'une à midi
commençant par le carillon de la Bénédictine et la puissante sirène de son usine annonçant la fin du
travail, l'autre le soir à partir de 20 heures
June 1931: two daily broadcasts, one at noon beginning with the
carillon of the Bénédictine and the powerful siren of his factory announcing the end of work,
the other in the evening from 8 p.m.
Journal de Rouen (1er juin 1931)
A propos des Fêtes de Jeanne d'Arc à Rouen...
|
Radio Magazine (7 juin 1931) |
|
Radio Magazine (14 juin 1931)
|
Le Petit Havre - (24 juin 1931)
Une Jaguar participante |
26 juin 1931 : inauguration à Rouen du nouvel auditorium
(studio) de Radio-Normandie
June 26, 1931: inauguration in Rouen of the new auditorium (studio)
of Radio-Normandie
Le Journal de Rouen (26 juin 1931)
Un auditorium de
Radio-Normandie inauguré à Rouen
L'auditorium se situe
dans l'aile droite de l'Hôtel de Ville de Rouen
|
^ |
Le Prolétaire Normand (26 juin 1931)
Les "sans-filistes" de Fécamp ne
sont pas dans une situation heureuse.
Déplacement de l'émetteur de Radio-Normandie à Bréauté ?
|
Rouen Gazette (27 juin 1931)
|
Le 29 juin 1931 : test d'émission à 1 h 00 du matin sur 246 m avec
500 W en langue anglaise
June 29, 1931: transmission test at 1:00 a.m. on 246 m with 500 W in
English language
|
La Parole Libre TSF (5 juillet 1931)
Pour
info : 1 348 kc = 223 m ; 1 327 kc = 226 m
; 1 377 kc = 218 m
|
Le Petit Havre (30 août 1931)
Un
bourdonnement derrière les émissions de Radio-Normandie !
|
Rouen Gazette (19 septembre 1931)
|
6.09.1931 - Changement de longueur d'onde : 246 m
11 octobre
1931 : première
diffusion sur Radio Normandie d'un programme en anglais
préparé
à Londres par l'International Broadcasting Company,
pendant les pauses des émissions en français. Puissance : 8
kW
22 novembre 1931 :
Sur Radio Normandie première émission en anglais parrainée :
Philco Slumber Hour
6.09.1931 - Wavelength change: 246 m
October 11, 1931: first broadcast on Radio Normandie of a program in
English prepared in London by the International Broadcasting Company, during breaks in French
broadcasts. Power: 8kW
November 22, 1931: On Radio Normandie, first sponsored program in
English: Philco Slumber Hour
|
Le Petit Havre (23 novembre 1931)
|
La Parole Libre TSF (6 décembre 1931)
|
The Wireless World
(9 décembre 1931)
|
1932
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1932
La Parole Libre TSF (10 janvier 1932)
(Radio Normandie est citée dans la seconde colonne de
l'article)
|
31 janvier 1932 :
Radio Normandie augmente le nombre d’heures d'émissions en
anglais : neuf heures le dimanche (de 18 h jusqu’à 3 h du matin), et
deux heures les autres jours de la semaine (de 23 h jusqu’à 1 h du matin). Ce n’est qu’un
début. En 1934, par exemple, elle émettra en anglais pendant dix heures le dimanche
(10h-12h., 14h-18h.30, 21h.30-1h.) et quatre heures les autres jours de la semaine
(11h.30-12h., 16h.30-18h, 23h.-1h.).
1er février 1932 : la
hauteur des pylônes entourant la station est portée à 50 mètres
8
février 1932 : crise
grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le Grand
soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas craint de
louer des heures d'antenne à un parti politique de droite. L'affaire
fait scandale et la section rouennaise de l'association des
auditeurs démissionne en bloc en expliquant :"Le conseil
considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de la section,
un but de décentralisation artistique et d'information régionale,
qu'il s'est interdit en complet accord avec M. Le Grand, toute
incursion dans le domaine politique, s'étonnant que M. Le Grand ait
cru devoir s'écarter de cette règle en mettant son poste à
disposition d'un parti politique en vue de la propagande électorale,
et ce, au lendemain du jour où il vient de recevoir une subvention
de 25 000 francs du conseil général, estime dans ces conditions
qu'il ne peut continuer sa collaboration et décide, à l'unanimité,
de démissionner..." La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre en
cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance
"usurpée". (source L'histoire
de la radio par René Duval)
Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière, cf au 8
avril 1932... |
January 31, 1932: Radio Normandie increases the number of hours of
broadcasts in English: nine hours on Sunday (from 6 p.m. until 3 a.m.), and two hours on
other days of the week (from 11 p.m. until 1 a.m.). It's only a
beginning. In 1934, for example, it will broadcast in English for
ten hours on Sundays (10 a.m.-12 p.m., 2 p.m.-6.30 p.m., 9.30 p.m.-1
a.m.) and four hours the other days of the week (11.30 a.m.-12
p.m.). , 4.30 p.m.-6 p.m., 11 p.m.-1 a.m.).
February 1, 1932: the height of the pylons surrounding the station
is increased to 50 meters
February 8, 1932 : A serious crisis in the station's history,
founder Fernand Le Grand, anxious to increase the station's
resources, was not afraid to rent airtime to a right-wing political
party. The affair caused a scandal and the Rouen section of the
association of listeners resigned en bloc, explaining: "The council
considering that it was proposed when the section was founded, a
goal of artistic decentralization and regional information , that,
in full agreement with Mr. Le Grand, he refrained from any incursion
into the political sphere, being surprised that Mr. Le Grand thought
he should deviate from this rule by making his post available to a
political party with a view to electoral propaganda, and this, the
day after it had just received a subsidy of 25,000 francs from the
general council, considered under these conditions that it could not
continue its collaboration and decided, unanimously , to resign..." The ensuing controversy in the regional press will question the
station's English broadcasts as well as its "usurped" power. (source
The History of Radio by René Duval)
Fernand Le Grand is forced to backtrack, see April 8, 1932...
|
Le Populaire (3 février 1932)
De la propagande
politique sur Radio Fécamp
|
La Parole Libre TSF (14 février 1932)
( Le paragraphe sur Radio
Normandie est en
rouge
)
cf déclaration de Henri de France le 4 décembre 1938 dans
"Le Haut-Parleur"
|
La Parole Libre TSF (14 février 1932)
Qu'entend-on
à la radio en Angleterre ? |
Le Petit Havre - (15 février
1932)
|
L'Echo de Paris (19 février 1932)
Une "causerie"
qui va faire scandale !
|
C’est dans l’histoire de Radio Normandie, l’époque d’une crise
grave. Fernand Le Grand, toujours soucieux d’augmenter les
ressources de sa station, n’a pas craint de louer des heures
d’antenne au Centre de propagande des Républicains
nationaux, fondé par Henri de Kérillis
(cf l'article
"Ecoute-moi" du 1er sept 1934), actif homme politique de droite,
d’autant mieux que cette organisation défend des idées que
le président de Radio Normandie, à titre personnel, est tout
prêt à partager. L’affaire fait scandale et le comité de la
section rouennaise de l’Association des auditeurs de Radio
Normandie démissionne en bloc, le 8 février 1932 (...)
suite dans le livre de René
Duval |
Rouen Gazette (20 février 1932)
|
La Parole Libre TSF (21 février 1932)
Après la radio, la
télévision débarque à Fécamp
|
|
Henri de France réalise en 1931 deux liaisons de télévision,
la première entre Fécamp et le Havre,
et la seconde entre Toulouse et Le Havre.
En février 1932, il effectue une retransmission de
personnages en buste avec l'émetteur de Radio Normandie. Les
images sont reçues à plus de 100 km
de Fécamp.
exemple de TV mécanique 60 lignes avec disque
de Nipkow 22" |
Le Prolétaire Normand
(26 février 1932)
|
Journal du Neubourg
(2 mars 1932)
Sectarisme, intolérance, polémique
d'une "certaine" presse...
Aucune suite à "cette affaire" ne semble avoir été publiée dans les
numéros suivants du Journal du Neubourg à propos de Radio-Normandie |
Le Populaire (9 mars 1932)
|
La Parole Libre TSF (20 mars 1932)
Pour info : du 30.01.1932 au 4.06.1932, Radio
Normandie émet sur 246 m (1220 kHz) avec une puissance de
10 kW !
|
Après
la démission de la section rouennaise de l'association des
auditeurs, suite à la décision de Fernand Le Grand de louer du temps
d'antenne à un parti politique
(cf à la date du 8 février 1932), la presse régionale va mettre en
cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance
"usurpée". (source L'histoire
de la radio par René Duval)
8
avril 1932 :
Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond : "...
Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil
d'administration a décidé d'interdire les émissions politiques...
Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la possibilité à
tout le monde de faire ces émissions. Nos auditeurs sont contre ce
genre de causerie. Radio Normandie désirant éviter à tout prix la
discorde entre ses auditeurs a trouvé sage d'interdire toute
politique au micro. Dans ces conditions, la manière de voir
différente qui nous avait un moment séparés n'existe plus... Nous
osons espérer qu'il nous sera possible comme dans le passé, de
collaborer étroitement et de continuer depuis notre auditorium de
Rouen, les retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium
rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du jeudi
sur la station normande. (source L'histoire
de la radio par René Duval)
After the resignation of the Rouen section of the association of
listeners, following the decision of Fernand Le Grand to rent
broadcasting time to a political party (cf on the date of February
8, 1932), the regional press will put in cause the station's English
broadcasts as well as its "spoofed" power. (source The History of
Radio by René Duval)
April 8, 1932 : Fernand Le Grand was forced to back down and replied:
"... I am happy to let you know that our board of directors has
decided to ban political broadcasts... Radio Normandie thought it
was doing the right thing by giving the possibility everyone to make
these broadcasts. Our listeners are against this kind of talk. Radio
Normandie, wishing at all costs to avoid discord between its
listeners, has found it wise to prohibit all politics on the
microphone. Under these conditions, the different way of seeing
which had separated us for a moment no longer exists... We dare to
hope that it will be possible for us, as in the past, to collaborate
closely and to continue from our auditorium in Rouen, the
retransmissions which it will be up to you to organise. .." The following week, after two months of abstention, the Rouen
auditorium installed at the Hôtel de Ville resumed its Thursday
broadcasts on the Normandy station. (source The History of
Radio by René Duval)
|
Le Journal de Rouen (9 avril 1932)
|
La Parole Libre TSF (17 avril 1932)
|
The Wireless World
(20 avril 1932)
|
La Parole Libre TSF (24 avril 1932)
|
La Parole Libre TSF (1er mai 1932)
|
Le Prolétaire
Normand (13 mai 1932)
|
L'Ouest-Eclair (16 mai 1932)
L'Ouest-Eclair fait allusion au monument du Général Ferrié
érigé sur le Champ de Mars à Paris. Gustave Ferrié (1868-1932) a été un pionnier de la radio. Un
peu oublié, le général est pourtant celui à qui l'on doit encore la présence de la Tour Eiffel
aujourd'hui, grâce à la TSF.
|
La Parole Libre TSF (22 mai 1932)
|
L'Ami du Peuple (29 mai 1932)
|
5.06.1932 - Changement de
longueur d'onde : 223 m - 1 345 kHz - 10 kW
Le service de publicité du Journal de Fécamp vient de mettre au
point un accord avec la station par lequel les petites annonces quotidiennes paraissant dans le
journal pourront être radiodiffusées le même jour
5.06.1932 - Wavelength change: 223 m - 1,345 kHz - 10 kW
The Journal de Fécamp advertising department has just finalized an
agreement with the station whereby the daily classified advertisements appearing in the
newspaper may be broadcast on the same day
Une visite à Radio
Normandie - article paru dans le Haut-Parleur (12 juin 1932)
cliquer sur l'image pour agrandir
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|
The Wireless World (5 août 1932)
Tante Francine à l'honneur dans The Wireless World
Une voix populaire.
Mlle Francine Lemaître, la jeune "annonceuse" (présentatrice)
de Radio-Normandie (Fécamp), qui est bien connue des auditeurs
anglais. |
Le Journal de Fécamp (9 août 1932)
(document transmis par Daniel Lefebvre)
|
L'Intransigeant
(14 août 1932)
Mademoiselle Francine,
c'est notre "Miss Radiolette" !
|
La Parole Libre TSF
(21 août 1932)
Les émissions
publicitaires à destination du
Royaume Uni
embarrassent le Ministère des Affaires Etrangères français
|
Le Petit Journal (22 août 1932)
|
The Wireless World
(16 septembre 1932)
|
|
La Parole Libre TSF
(9 octobre 1932)
Radio-Normandie,
station régionale ou radio étrangère ?
(doc. transmis par
Thierry Vignaud) :
|
Le Populaire
(12 octobre 1932)
Encore un journal
qui a - lui aussi - une dent
contre Radio Normandie !
|
La Parole Libre TSF
(16 octobre 1932)
|
La Parole Libre TSF
(23 octobre 1932)
La
"guéguerre" entre "La Parole Libre TSF" et Radio
Normandie !
|
La Parole libre TSF (30 octobre 1932)
|
La Parole Libre
TSF (6
novembre 1932)
L'indiscipline
de Radio Normandie fera-t-elle école ?
|
La Parole libre TSF (4 décembre
1932)
|
Le Prolétaire Normand - Bulletin du
Parti Communiste Havrais (16 décembre 1932)
Précisions : à ce moment, Radio Normandie
n'était autorisée qu'avec 500 W de puissance,
puissance évidemment insuffisante pour atteindre
l'Angleterre ;-))
|
The Wireless World
(23 décembre 1932)
Bien évidemment, ce projet de passer à 60 kW n'a jamais
vu le jour.
|
1933
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1933
1er janvier 1933 Rapports et délibérations du Conseil Général du Calvados
A
propos du refus de l'administration des PTT d'accorder
les
circuits téléphoniques
nécessaires aux transmissions
extérieures de Radio Normandie
1er janvier 1933
Extrait des Procès-verbaux de délibérations du Conseil
Général de l'Orne
Toujours à
propos du refus de l'administration des PTT
d'accorder les
circuits téléphoniques
nécessaires
aux transmissions extérieures de Radio Normandie
|
Le Prolétaire Normand (13
janvier 1933)
|
La Parole Libre (12 février 1933)
|
|
L'Antenne (12 février 1933)
|
La Parole libre TSF (5 mars 1933)
Voir aussi article "Ecoutez-moi" du 7 juillet 1934 |
La Parole libre TSF (12 mars 1933)
|
(voir aussi au 7 juin 1933) |
Le même article repris "copié et collé" dans...
Le Midi Socialiste (18 mars
1933)
(voir aussi au 7 juin 1933) |
2.04.1933 -
Changement de longueur d'onde : 226 m - 1 327 kHz - 20 kW
Avril 1933
: construction de 2 pylônes de 100 et 113 mètres à la place
des mâts existants Les émissions en anglais totalisent maintenant 6 h 30 en
semaine et 12 h le dimanche
2.04.1933 - Wavelength change: 226 m - 1,327 kHz - 20 kW
April 1933: construction of 2 pylons of 100 and 113 meters in place
of the existing masts English shows now total 6:30 a.m. on weekdays and 12 p.m. on Sundays
La Parole libre TSF (2 avril 1933)
|
La Parole libre TSF (16 avril 1933)
( Le paragraphe sur Radio Normandie est en
rouge
)
|
L'Ami du Peuple (22 avril 1933)
|
Le Temps (22 avril 1933)
Le carillon de la
cathédrale de Rouen
- photo
Paris-Normandie |
La Parole libre TSF (23 avril 1933)
NB : Rappelons que M. Laurent Eynac est le Ministre des PTT
Plus loin, dans le même journal...
|
Choisir - (30
avril 1933)
|
Mai 1933 : campagne de
dénigrement anti-Radio-Normandie orchestrée
par une certaine
presse (La Parole Libre TSF, Le Populaire, etc...)
May 1933: anti-Radio-Normandie
smear campaign orchestrated by a certain press (La Parole Libre TSF, Le Populaire, etc.)
Carnet de la semaine (1er mai 1933)
|
La Parole libre TSF (7 mai 1933)
"La Parole Libre TSF"
avait-elle des comptes à régler avec M. Le Grand ???
Les 16 kilowatts de puissance
semblent durs à avaler !
(A propos des tarifs de publicités - cf
documents
ci-dessous)
Tarifs 1933 de
publicité sur Radio Normandie (programmes français) régie par
Publicis
(doc. transmis par
Thierry Vignaud) :
Equivalence : 100 Francs en
1933 = 77,62 euros en 2022
Compte tenu de l'érosion monétaire due
à l'inflation, le pouvoir d'achat de
100 Francs
en 1933 est donc le
même que celui de
77,62 Euros
en 2022.
|
La Parole libre TSF (14 mai 1933)
|
La Parole libre TSF (21 mai 1933)
La campagne de
dénigrement anti-Radio-Normandie continue...
cliquer pour agrandir
( calomnies,
jalousie... on comprend
pourquoi M. Le Grand ne portait pas dans son cœur le
journal "La Parole Libre" ! )
|
La Parole libre TSF (28 mai 1933)
... toujours le 28 mai 1933
|
Le Populaire (7 juin 1933)
Chaude ambiance à Fécamp au pied des nouvelles antennes !!!
Les deux pylônes de 100 et 113 mètres remplaçant les deux
anciens mâts devenus insuffisants, accroissent la portée de
l'émetteur
|
En
1933 , au moment de la construction de la
nouvelle antenne
Tante Francine à
l'assaut du nouveau pylône,
va gagner son pari
L'odyssée
incroyable mais vraie, Francine va
parier qu'elle
ferait l'ascension du
plus haut pylône, celui de 113 mètres (celui de droite). >
Le pari fut tenu et l'ascension faite. Tous les journaux
ont publié la photo
- excellente publicité pour la station - de l'escalade des
80 premiers mètres déjà érigés du nouveau pylône, bravant le vertige.
(< journal inconnu - publié en 1933 )
In
1933, at the time of the construction of the new antenna,
Aunt Francine (French announcer of Radio Normandie) to the assault of the new pylon, go win his
bet. The incredible but true odyssey, Francine will bet that
she would climb the highest pylon, that of 113 meters
(right). This bet was held and the ascent made. All
Newspapers published the photo (left) - excellent publicity
for the station - climbing of the first 80 meters
already erected of the new pylon, braving the vertigo.
|
6 juillet 1933
: les PTT coupent les lignes téléphoniques en réponse à la
puissance d'émission trop élevée et non respectée de Radio-Normandie et ordonnent
un retour à... 700 watts !
(en même temps, les autres stations françaises,
quant à elles, dépassent
largement le kilowatt ???)
July 6, 1933: PTT cut telephone lines in response to transmit
power too high and not respected by Radio-Normandie and order a return
to... 700 watts!
(at the same time, the other French stations greatly exceed the
kilowatt ???)
|
Le Carnet de la Semaine (1er août 1933)
|
The Wireless World
(25 août 1933)
Est-ce la fin pour Radio Normandie ?
Is this
the end for Radio Normandie?
Fécamp à 700 Watts
RADIO NORMANDIE va prochainement réduire sa puissance à 700
watts sur ordre de l'autorité de l'Etat. Depuis 1928, date à laquelle la
station a commencé à devenir célèbre, il y a eu des augmentations de puissance successives et la
puissance officielle actuelle est de 10 kW.
(max 17 kW ?)
Fecamp at 700 Watts
RADIO NORMANDIE will soon reduce its power to 700 watts on order of state authority. Since 1928, when the station first became famous,
there have been had successive power increases and the current official power is 10
kW. (max 17kW?)
|
Le Monde Hebdomadaire d'Informations
littéraires (26 août 1933)
|
cliquer sur l'image pour agrandir
La Parole libre TSF (22 octobre 1933)
|
Novembre 1933 : le radio-club de Fécamp fête son dixième
anniversaire
November 1933: the Fécamp radio club celebrates its tenth
anniversary
The Wireless World (10
novembre 1933)
|
Journal de Berck (12 novembre 1933)
|
La Parole libre TSF (12 novembre 1933)
|
The Wireless World
(29 novembre 1933)
Détails du programme offert aux
auditeurs anglais entre 11.00 et 2.00 avec chaque titre de disque annoncé
(sauf en français avant
11.00, de
12.00 à 15.30 et de 18.00 à 22.00)
|
La Parole libre TSF (3 décembre 1933)
|
Le Progrès de la Somme (14 décembre 1933)
|
The Sphere (16 décembre 1933)
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clic to enlarge
|
Aux écoutes (16 décembre 1933)
Le Petit Parisien (18 décembre 1933)
The Wireless World
(22 décembre 1933)
26 décembre 1933 :
un décret
stipule que les radios françaises devront se conformer aux dispositions de la Convention européenne de
Lucerne
December 26, 1933: a decree stipulates that French radio stations
must comply with the provisions of the European Convention of Lucerne
La Parole libre TSF (31 décembre 1933)
( Le paragraphe sur Radio
Normandie est en
rouge
)
Pour
info : Paul Marchandeau
était
le ministre du
budget et des finances (du 26.11.1933 au 30.01.1934)
|
1934
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1934
|
Le Populaire (3 janvier 1934)
On l'a compris, M. Campargue n'aimait pas
Radio Normandie, comme on peut le lire dans nos coupures de
presse. Pour lui, 500 W de puissance semblaient suffisants. A peine de quoi couvrir la ville
de Fécamp... Pourquoi un tel ostracisme ?
Pour info, Radio Toulouse fonctionne avec 60 kilowatts. Radio Paris
émet avec 75 kW et le Poste Parisien : 80 kW !!! |
La Parole libre TSF (7 janvier 1934)
|
Le 7 janvier 1934
|
Bec et Ongles - Journal
satyrique (13 janvier 1934)
|
Le Progrès de la Somme (14 janvier 1934)
19.01.1934 :
Premier numéro de Radio Pictorial, qui donne le détail des
programmes en anglais de Radio Normandie
19.01.1934: First issue of Radio Pictorial, which gives details of
Radio Normandie's English programs
|
Radio Pictorial (première parution le 19 janvier 1934)
Radio Pictorial a commencé à paraître le 19 janvier 1934. Ce journal
publié par l'International Broadcasting Company (IBC) était
spécifiquement présenté comme un magazine populiste. L'IBC avait
créé ce journal en réponse à l'interdiction faite aux journaux par
le gouvernement, d'imprimer les programmes des stations de radio
commerciales, sous la pression de la BBC qui tentait de protéger son
monopole de la concurrence des stations de radio européennes. Avec
l'arrivée de la guerre et la disparition des programmes dont il
faisait la publicité, le magazine a cessé de paraître, la dernière
édition datant du 8 sept 1939.
<
cliquez
sur le magazine
Radio Pictorial (first
publication on January 19, 1934)
Radio Pictorial began circulation in 19 january 1934. This journal
published by the International Broadcasting Company (IBC) was
specifically pitched as a populist magazin. The IBC had established
the journal in response to a government ban on newspapers printing
the listings of commercial radio stations under pressure from the
BBC which was trying to protect its monopoly from the competition of
entrepreneurs buying airtime from European radio stations and
selling it to advertisers. With the coming of war and ending of the
programs it publicized, the magazine also ended its life, with the
final edition appearing on 8 sept 1939. |
|
21.01.1934 - Changement de
longueur d'onde : 200 m (?) - 1 500 kHz - 20 kW
01.21.1934 - Wavelength change: 200 m (?) - 1,500 kHz - 20 kW
L'Antenne (21 janvier 1934)
Journal de Berck et Environs (21 janvier 1934)
L'Ouest-Eclair
(24 janvier 1934)
4.02.1934 - Changement de longueur d'onde : 206 m
- 1 456 kHz - 20 kW
4.02.1934 -
Change in wavelength: 206 m - 1,456 kHz - 20 kW
|
Choisir - (25
février 1934)
|
Candide (1er mars 1934)
|
Le Canard Enchaîné (15 mars 1934)
|
Ecoutez-moi (14 avril 1934)
|
8 mai 1934
Rapports et délibérations du Conseil Général de l'Eure
A propos
du refus de l'administration des PTT d'accorder les circuits
téléphoniques
nécessaires aux transmissions extérieures de Radio Normandie
Séance du 8 mai 1934
|
Choisir - (3 juin 1934)
|
Ecoutez-moi (7 juillet 1934)
|
Cette polissonnerie "potache" est déjà ancienne, nous l'avions
déjà racontée.
Voir l'article de
"La Parole Libre" à la date
du 5 mars 1933 |
Radio Pictorial (20 juillet 1934)
Le Radio Pictorial du 20 juillet 1934 avec la photo
de Margaret Rawlings, actrice britannique.
Cette semaine, page 8 et 9, l'hebdomadaire nous offre une visite
dans les studios de Fécamp
Cliquer sur la page
pour agrandir /
Click to enlarge
Cliquez ici pour lire cette double page
>
recomposée en français
!
|
L'hebdomadaire
publiait les grilles de programmes anglais proposés par les
émetteurs
affiliés dont ceux de Radio Normandy évidemment.
Lien pour consulter les anciens numéros du Radio Pictorial :
https://worldradiohistory.com/Radio_Pictorial.htm
Radio Pictorial (31 août 1934)
cliquez sur le magazine
La première page de Radio Pictorial le 31.08.1934,
montre ici l'actrice sino-américaine Anna May Wong, très
célèbre à cette époque, au milieu d'une carte des émetteurs
continentaux utilisés par l'IBC.
|
Comme la BBC
dans ses premières années, l'IBC (International Broadcasting
Company) rencontre beaucoup de suspicion et d’hostilité de
la part de la presse britannique. La Newspaper Proprietors
Association considère les stations "étrangères" émettant en
anglais comme une menace pour ses propres revenus
publicitaires et refuse de les faire connaître et de publier
leurs programmes.
Une exception à cette interdiction est le Sunday Referee, un
journal sportif très apprécié qui est devenu le journal
familial du dimanche. Valentine Smith dirige le journal. Il
a été le directeur de la circulation et de la publicité du
Daily Mail. Le journal a diffusé plusieurs émissions sur les
chaînes européennes et présentait régulièrement des détails
de ses programmes dans ses pages. Rien que pour cette
raison, il avait triplé ses ventes.
L’Association des propriétaires de journaux a refusé au
Sunday Referee l’accès à ses infrastructures de transport et
de distribution. La distribution à l’échelle nationale est
une entreprise trop importante pour qu’un seul journal
puisse s’y lancer sans aide et il a finalement été forcé de
se retirer complètement de la partie radio.
Comme les stations de l'IBC ne peuvent faire publier leurs
programmes dans les journaux, elles ont lancé leur propre
magazine. Radio Pictorial en 1934.
https://worldradiohistory.com/Radio_Pictorial.htm
Cette publication est
beaucoup moins formelle que le Radio Times, son équivalent
étouffant de la BBC. Radio Pictorial contient des images de
personnalités de la radio et des articles de potins sur les
programmes. C’est l’équivalent des années 30 des magazines
de showbiz d’aujourd’hui.
Peut-être que les tactiques agressives de l’Association des
propriétaires de journaux envers l'IBC et ses partisans ont
été encouragées à l'échelon supérieur. En effet, le
gouvernement britannique est ouvertement hostile aux
stations continentales. Il encourage la BBC à boycotter tout
artiste ou présentateur qui ont travaillé sur une station
continentale. Il semble que le gouvernement tient à
supprimer tout moyen de communication de masse sur lequel il
n’a aucun contrôle. En 1936, un comité examinant tous les
aspects de la radio déclare que la radiodiffusion
commerciale étrangère doit être boycottée et découragée par
tous les moyens disponibles.
Extrait de "Radio Broadcasting - A History of the Airwaves"
by Gordon Bathgate · 2020 |
Radio Pictorial (31 août 1934)
|
Ecoutez-moi (1er septembre 1934)
"Radio Normandie est virtuellement morte..."
|
cliquer sur l'image pour agrandir
|
Le Jour (3 septembre
1934)
22 septembre 1934 : inauguration de la "Maison de la Radio",
rue de Boulogne, Fécamp (cf chapitre "Photos Fécamp")
September 22, 1934: inauguration of the "Maison de la Radio", rue
de Boulogne, Fécamp (see chapter "Photos Fécamp")
|
Ecoutez-moi (15 septembre 1934)
La pub et les bonnes manières
|
Journal de Fécamp (24 septembre 1934)
La Maison de Radio Normandie
Située au carrefour des rues de Boulogne et Georges Cuvier,
elle est inaugurée le 22 septembre 1934.
« Tout d'abord introduits dans le premier studio - le studio
rouge - les visiteurs peuvent admirer la savante combinaison
de la table de distribution, au centre de laquelle le
speaker de service, ayant à portée de la main toutes les
commandes nécessaires, assure l'émission suivant le
programme arrêté par avance.
C'est lui qui fait passer ainsi de l'auditorium aux machines
et appareils d'émission situés sur la falaise, la parole, le
chant, l'information ou la musique enregistrée, que
l'antenne diffusera enfin à des milliers de kilomètres.
Le studio bleu, ou grand auditorium, est long de 16 mètres
et éclairé par de larges baies vitrées. Son acoustique et
son aménagement ont été judicieusement étudiés. Il peut
recevoir une nombreuse assemblée et abriter commodément un
important orchestre. Il est sobrement meublé, invite au
silence, mais comme le reste de la maison, possède une note
d'élégance qui flatte.
A
l'entrée, se trouve le piano - instrument indispensable et
conçu suivant la technique requise - et au trois quarts
environ de la distance en allant vers le fond de la salle,
le microphone ultrasensible, sans lequel nulle audition ne
pourrait avoir lieu. »
Journal de Fécamp du 24 septembre 1934 |
|
La Journée
industrielle (26 septembre 1934)
|
Ecoutez-moi (29 septembre 1934)
|
Rouen Gazette (29
septembre 1934)
|
Le Républicain Normand (7 octobre 1934)
|
L'Ouest Eclair (9 octobre 1934)
|
Rouen Gazette (13 octobre 1934)
|
Ecoutez-moi (13 octobre 1934)
Causeries religieuses sur Radio Normandie !
|
L'Action Française (10
novembre 1934)
Extrait de
la rubrique "La vie radiophonique"
Contrairement aux autres
stations privées, une certaine presse a du mal à digérer les
"kilowatts" de Fécamp !!!
Jalousie ?
Le Républicain Normand (16 novembre 1934)
Le Républicain Normand (18
novembre 1934)
RADIO
NORMANDIE EST IGNORéE à ROUEN,
TIENS DONC ???
Le "Républicain Normand" fait une nouvelle fois, preuve
d'ironie
et à travers le papier du pseudo-journaliste "Redan", feint d'ignorer qu'il
existe
déjà une radio en Normandie... et qui est même audible à
Rouen !
Pour info, nous avons laissé la grille entière de programmes
proposés à l'écoute. L'absence de Radio Normandie dans la sélection est
flagrante. La haine du journal est tenace...
Et il remet ça :
Le
Républicain Normand (25 novembre 1934)
|
1935
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1935
L'Auto (6 janvier 1935)
L'Auto (12 janvier 1935)
|
Rouen Gazette (9 février 1935)
Le Républicain Normand (10
février 1935)
|
Comoedia - Le Quotidien
français du Cinéma (11 février
1935)
|
Rouen Gazette (16
février 1935)
Quelle imprudence, M. Dorly directeur du Théâtre Français à Rouen
a simplement oublié qu'il y avait aussi des auditeurs anglais à l'écoute...
Précisions : le Théâtre Français à Rouen était une salle de
spectacle Place du Vieux Marché à Rouen, détruite en 1944. Pendant plus d'un siècle, il était
spécialisé dans les spectacles d'opérette et les revues. M. Pierre Dorly en a été le directeur
Le Théâtre Français à Rouen |
Rouen Gazette (2 mars 1935)
"Dans le joli théâtre bleu de la Ville d'Yvetot"...
NB : Pierre Varenne était un
romancier, journaliste et librettiste français
|
Le Journal du Neubourg et
de l'Arrondissement de Louviers - (6
mars 1935)
|
Choisir - (17
mars 1935)
|
Rouen Gazette- (23 mars 1935)
|
Le Républicain Normand
(24 mars
1935)
Le Républicain Normand
(31 mars
1935)
|
Aux écoutes (6 avril
1935)
Le Républicain Normand
(7 avril
1935)
14.04.1935 - Changement de
longueur d'onde : 269,5 m - 1 113 kHz - 25 kW
Le Républicain Normand
(14 avril
1935)
(suite du 7.04.1935)
Le Républicain Normand
(21 avril
1935)
(suite)
The Wireless World
(26 avril 1935)
Le Républicain Normand
(28 avril
1935)
(suite du 21.04.1935)
World Radio
(3 mai 1935)
Comment les
britanniques reconnaissent Radio Normandie ?
How do the British recognize Radio Normandy ?
|
Rouen Gazette
(4 mai 1935)
( Le signataire de l'article
Gustave Milet a été journaliste également sur Radio Normandie )
Bach et Laverne, duo
comique des années 30
Le Républicain Normand
(5 mai
1935)
Bien
sûr le
Républicain Normand ne publiait jamais les programmes de Radio
Normandie mais était toujours prompt à calomnier la station normande
Rouen Gazette
(18 mai 1935)
Le Républicain Normand
(26 mai
1935)
Le Républicain Normand
(7 juillet
1935)
Le Républicain Normand
(14 juillet
1935)
Et de nouveau le 14 juillet 1935, c'est la fête !
Le Républicain Normand
(14 juillet
1935)
Le Républicain Normand
(21 juillet
1935)
Un titre d'article,
comme d'habitude tout en finesse...
|
La "une" du "Sans-filiste de
Normandie" du 4.08.1935 édité par l'Association des Auditeurs de
Radio Normandie
Photo : Germaine Féraldy (1894-1946) était une chanteuse d'opérette
(soprano)
|
Journal Officiel (10
août 1935)
Autorisation du transfert de l'émetteur de Fécamp à
Caudebec-en-Caux accordée
par Georges Mandel, Ministre des Postes
|
Le Jour (20 août 1935)
|
Journal de Fécamp (20
août
1935)
Extrait d'un entretien accordé par Fernand Le Grand au
Journal de Fécamp
De Fécamp à
Louvetot
Le 7 août 1935,
Georges Mandel, Ministre des PTT, signe le décret
permettant le transfert de la station à Louvetot, à
six kilomètres au nord de Caudebec-en-Caux.
« Le matériel se trouvant à Fécamp sera déménagé
de ses bâtiments trop étroits. L'emplacement nouveau
permettra de couvrir d'une façon beaucoup plus
satisfaisante qu'actuellement les principaux centres
de notre province. Actuellement à Fécamp, c'est par
fils aériens que la modulation nous parvient, et par
tempêtes et orages, certaines retransmissions sont
très difficiles. Cet inconvénient n'existera
plus car un câble souterrain de six kilomètres nous
réunira à Caudebec-en-Caux aux câbles souterrains à
longue distance Paris-Rouen-Le Havre. » |
|
Le Temps (21
août
1935)
|
Rouen Gazette (24
août
1935)
|
L'Ami du Peuple (24
août
1935)
Autorisation de
transfert de la station vers Caudebec-en-Caux
|
L'Humanité (29 août 1935)
|
Bulletin Mensuel des
Postes et Télégraphes - Ministère des Postes (1er septembre 1935)
|
Le Populaire (11 septembre
1935)
|
LA RéPUBLIQUE
La République (12 septembre
1935)
|
LE MéMORIAL
Le Mémorial de la Loire et
de la Haute-Loire (13 septembre
1935)
|
LE MIDI
SOCIALISTE
(13 septembre
1935)
|
L'Antenne - (15
septembre 1935)
|
Choisir - (15
septembre 1935)
|
LE
PETIT BLEU
Le Petit Bleu de Paris - Journal économique (19
septembre
1935)
|
L'Ami du Peuple (21
septembre
1935)
|
The Wireless World
(27 septembre 1935)
|
Le Républicain Normand (6
octobre
1935)
Inélégance et
médisance, là nous avons affaire à un pseudo "journaliste"
très spirituel ! |
L'Action Française (2 novembre
1935)
|
L'Echo de Paris (29 novembre
1935)
|
L'Ouest-Eclair (29 novembre
1935)
|
Bulletin de
l'Association des Auditeurs - Radio Liberté (novembre 1935)
|
L'Ami du Peuple (30 novembre
1935)
|
L'Auto (30 novembre
1935)
|
Le Journal de Rouen (1er décembre
1935)
|
Le Journal de Rouen (1er décembre
1935)
Nouveau centre émetteur de Louvetot :
pose de la première pierre le 30 novembre 1935
|
Seule une des deux
tourelles de la maquette sera conservée dans le projet
final
Le 30/11/1935 : pose de la première pierre du futur centre émetteur
de Louvetot
(20 km au sud de Fécamp - 50 km à l'ouest de Rouen) en présence de
Marcel Pellenc, inspecteur
général de la radiodiffusion, représentant Georges Mandel, ministre des PTT.
A droite : Monsieur Le Grand. Au fond, la route Yvetot - Caudebec
(déjà) bien encombrée. Mais ici, ce ne sont que les voitures officielles
des invités
cf
les autres
photos au chapitre "Louvetot"
|
Le Matin
(1er décembre 1935)
|
L'Oeuvre
(1er décembre 1935)
|
Le Journal
(1er décembre 1935)
|
L'Echo de Paris
(1er décembre 1935)
|
Le Figaro
(1er décembre 1935)
|
La Journée Industrielle
(3 décembre 1935)
|
L'Intransigeant
(3 décembre 1935)
|
Comoedia (6 décembre 1935)
|
L'Auto-Vélo (7
décembre 1935)
|
L'Action française (7
décembre 1935)
|
Rouen Gazette (7
décembre 1935)
|
Choisir - (8
décembre 1935)
|
Le Populaire (11 décembre 1935)
|
Rouen Gazette
(22 décembre
1935)
< La chanteuse Andrée Vavon
|
Le Républicain Normand
(22 décembre
1935)
|
1936
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1936
Le Progrès de la Somme
(25 janvier 1936)
|
Le Républicain Normand (2 février 1936)
|
Pub "Savon Cadum" -
Paris-Soir (4 mars 1936)
|
|
Le Républicain Normand (5 avril 1936)
|
Radio News (Mai 1936)
Les visages de notre
célèbre couple d'animateurs désormais
mondialement connus grâce à "Radio News"
Légende de l'article : Présentateurs de
Radio-Normandie Francine Lemaître et Roland Violette, les présentateurs dont les
voix sont souvent entendues par ceux qui règlent leur poste sur cette fameuse radio française
|
Le Républicain Normand (30 mai 1936)
Le Républicain Normand (6 juin 1936)
|
Rouen Gazette (4 juillet 1936)
Les paragraphes "Radio-Normandie" sont surlignés
en rouge
|
Paris-Soir (4 août 1936)
|
Le Républicain Normand - organe politique et économique
(8 août 1936)
Gros
titre en page Une, est-ce une
question lancée au hasard ou une supposition gratuite ? Car nous
n'avons vu aucun article en
pages intérieures donner la réponse ! étrange...
L'Humanité (17 août 1936)
Le Républicain Normand - organe politique et économique
(22 août 1936)
Le Républicain Normand - organe politique et économique
(29 août 1936)
Le Républicain Normand - organe politique et économique
(3 novembre 1936)
ça y est,
le Républicain Normand
se
déchaîne de nouveau...
|
|
Le Journal de Rouen (5 novembre
1936)
|
Rouen Gazette (7 novembre
1936)
|
L'Humanité (9 novembre
1936)
|
Journal de Rouen (11 novembre
1936)
|
Le Prolétaire Normand (13
novembre 1936)
|
|
Le Républicain Normand (14 novembre
1936)
Le Républicain Normand (28 novembre
1936)
Commentaires : Y a-t-il eu une suite à
cette affaire ? ou s'agit-il encore d'un pétard mouillé lancé par le
Républicain Normand ? |
L'Ouest-Eclair - Rennes - (28 novembre
1936)
La page "TSF Tribune" : écoutez aujourd'hui...
(cliquez sur l'image, les programmes de Radio Normandie
sont publiés en 4è colonne)
+
cliquer sur l'image pour agrandir
Le Bulletin de Radio Liberté - (11
décembre
1936)
La section havraise de l'Association
"Radio Liberté" réclame l'établissement en Normandie... d'un relais de poste d'Etat !!!
(Patience, leur souhait sera exaucé... dès 1946 !)
Le Petit Havre (15 décembre
1936)
Le Bulletin de Radio Liberté - (18 décembre
1936)
Association d'auditeurs "Radio-Liberté"
Un peu d'humour
recueilli dans le Radio Pictorial (22 décembre
1936)
"Avec ce récepteur,
vous pouvez capter n’importe quelle station de radio que vous voulez sans aucune interférence, monsieur".
"Je vois que vous n’êtes pas marié, jeune homme".
1937
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1937
Humour anglais (Radio Pictorial 1937)
Le Prolétaire Normand (15 janvier 1937)
The New York International Herald Tribune -
Paris - (31 janvier 1937)
"La nouvelle station de Radio-Normandie à Louvetot, entre Rouen et
le Havre, est désormais pratiquement achevée. Elle est complétée par des studios neufs et modernisés au château de
Caudebec à Caudebec-en-Caux, dont Radio Normandie a fait l'acquisition l'an dernier exprès à cet
effet."
The Wireless World (19
février 1937)
Beaucoup
plus de programmes
patronnés
(sponsorisés)
Les principaux studios seront à
Caudebec-en-Caux, mais les (anciens) studios de Fécamp seront encore utilisés pour certains programmes
L'Action Française (6
mars 1937)
Le
Républicain Normand (13 mars 1937)
(suite des
articles du 3.11.1936 et 14.11.1936)
La Dépêche
Corse (19 avril 1937)
Journal de Normandie (19 avril 1937)
L'Humanité (9 avril 1937)
Le Petit Havre (19
avril 1937)
Le Progrès de la Somme (19
mai 1937)
La Mayenne (6
juin 1937)
La Mayenne (12
juin 1937)
The Wireless World (18
juin 1937)
Le
Républicain Normand (25 juin 1937)
Le
Petit Havre (25 juin 1937)
Le
Républicain Normand (2 juillet 1937)
12 juillet 1937 : Sur Radio Normandie, début de
Laugh and grow
fit (Joe Murgatroyd et sa femme « Poppet »).
L'Express de
Mulhouse (1er septembre 1937)
Une soirée alsacienne sur Radio Normandie
|
Rouen Gazette (17
septembre 1937)
|
The Wireless World (24
septembre 1937)
|
Le
nouvel émetteur de la célèbre Radio Normandie est situé à Louvetot,
près de l'embouchure de la Seine, à une trentaine de kilomètres du
premier émetteur de Fécamp. La nouvelle station est complètement
moderne à tous égards et, comme le montre la photographie, utilise
une antenne anti-fading. Les bâtiments de la station ont été conçus
en respect de ce que l'on appelle localement "le style normand".
L'autorisation de mise en service de l'émetteur n'a pas encore été
accordée par le gouvernement français. M. Le Grand, propriétaire de la station, est déjà bien connu dans la
région ; son grand-père avait relancé la distillation de la célèbre
liqueur Bénédictine. |
Regards (2 décembre 1937)
|
Radio Pictorial
hebdomadaire (3 décembre 1937)
Encart
publicitaire pour l'émission matinale de Joe Murgatroyd, "le gars du
Yorkshire !"
|
Juvenal pamphlétaire
hebdomadaire (11 décembre 1937)
|
Publicités 1937 à Rouen
|
1938
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1938
Publicité parue dans "Vu"
- (1938)
"Vu" magazine photographique, est un hebdomadaire
français d'information illustré qui parut du 21.03.1928 au 5.06.1940
Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir
d'achat de ce récepteur de 1 450,00 Anciens francs en 1938 est donc le même que celui de
759,60 Euros (4 982 F) en 2017 ou encore
£
652,41
The Wireless
World
- (6 janvier 1938)
Le gouvernement anglais
met-il la pression
sur la France :
une loi "anti
Radio-Normandie" en préparation ?
Traduction :
The Wireless World
( 6.01.1938 )
éMETTEURS RENéGATS
La position
en France |
Malgré des discussions incessantes à Bruxelles de la
Convention Internationale de Radiodiffusion (le bureau de
régulation des émetteurs, à propos des longueurs d'ondes
utilisées par les postes Radio-Normandie,
Radio-Mediterrannée et Radio 37 (Paris), la situation reste
inchangée. Radio-Normandie (15 kW) qui opère sur la longueur
d'onde de Moravska-Ostrava de 269,5 mètres, sentira une
secousse lorsque le nouvel émetteur à haute puissance de
Prague 2 à Melnik commencera à rayonner sur cette fréquence
le 15 janvier 1938. Moravska-Ostrava quant à elle, reprend
l'ancienne longueur d'ondes de Prague 2 sur 249,2 mètres. Pendant presque deux ans, Radio Mediterranée a utilisé la
longueur d'onde de 235,1 mètres allouée à la Bulgarie et la
Norvège, tandis que Radio 37 continue d'utiliser depuis
octobre 1937, la longueur d'onde de Bucarest, ce qui a causé
des protestations de la Roumanie.
Limiter la puissance
Un plus grand nombre de postes utilisent des fréquences qui ne
leur ont pas été allouées par le plan de Lucerne de
répartition des longueurs d'onde. En conséquence, ils ne
peuvent se plaindre car ils ne sont pas signataires du plan.
Cependant, ce n'est pas le cas avec les trois stations
mentionnées ci-dessus. Pour la France, le seul signataire
est le Ministre des Postes et Telegraphes responsable pour
les accords internationaux de tous les postes français. Un correspondant du "Times" rapporte que le
gouvernement français présentera bientôt une loi interdisant
les postes privés émettant en langue anglaise, qui dépasse
une certaine puissance, ou qui utilise une longueur d'onde
non reconnue par la convention de la
radiodiffusion internationale. Cette action concertée est le
résultat de rencontres entre le gouvernement britannique et
français contre la création par les propriétaires de
Radio-Normandie de la nouvelle station émettrice de 100 kW à
Louvetot, à mi-chemin entre Rouen et Le Havre.
Ce poste qui
n'est cependant pas encore en fonctionnement, a été décrit
dans "The Wireless World", il y a quelques
mois. |
|
|
Presse Publicité (7 janvier 1938)
|
Le Républicain Normand (13 janvier 1938)
Comme vous
le savez, le "Républicain Normand" n'appréciait pas beaucoup M. Le Grand et Radio Normandie !
Jalousies ? Vengeance ?
|
14 janvier 1938
Bulletin de l'Association d'auditeurs de TSF "Radio Liberté"
De quelle "liberté"
parle-t-on pour
Radio Normandie ?
cliquer sur l'image pour agrandir |
Rouen Gazette (14 janvier 1938)
Suite de la chronique précédente...
Rouen Gazette (21 janvier 1938)
|
La Liberté (25 février 1938)
|
Campagne de pub groupée
avec Publicis en 1938
|
Dans
son livre "Histoire de la radio des années trente" (INA),
Cécile Méadel écrit : "Une station peu importante (tiens
!) comme Radio Normandie parvint à se créer une rente
en exploitant l'interdiction de la publicité de pays
limitrophes. La publicité en langue étrangère, en
particulier anglaise, n'était pas négligeable et elle
provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais
que des auditeurs français. Le premier était mécontent de ce
que la publicité, interdite sur les ondes, lui était imposée
par des postes étrangers.
En outre, à l'occasion de la lutte qu'elle mène contre les
émissions radiophoniques de publicité, la BBC a constaté
que, depuis le début de l'année, il sort d'Angleterre
environ 2 000 £ par semaine payées à des postes émetteurs
étrangers.(1) Les auditeurs français de leur côté n'approuvaient pas ces
publicités d'autant plus qu'elles "déteignaient" sur
l'ensemble du programme, au mieux bilingue, au pire en
anglais seulement. Le pourcentage d'émissions en langue
anglaise était important sur des stations comme Radio
Normandie (près de 70 % des recettes publicitaires en 1938)
ou sur Radio Lyon, faible mais présent sur le Poste Parisien
(près de 10 % des recettes publicitaires), inexistant pour
d'autres".
(1) Selon "L'Humanité" des 11 et 18 mai 1936, "Le Populaire"
des 20 et 25 mai 1936... |
|
17.03.1938 - Changement de
longueur d'onde : 212,6 m - 1 411 kHz - 20 kW
17.03.1938 - Wavelength change: 212.6 m - 1,411 kHz - 20 kW
The Wireless
World - (17 mars 1938)
|
CHANGEMENT DE LONGUEUR D'onde
POUR RADIO NORMANDIE |
Comme s'y attendaient les
auditeurs qui avaient remarqué l'interférence affectant les
émissions de Radio Normandie depuis la mise en service de
la nouvelle station surpuissante de Prague sur la même longueur
d'onde, Radio Normandie a donc changé sa fréquence. Elle est
maintenant entendue sur 212,6 mètres (1 411 kc/s), une longueur
d'onde malgré tout déjà attribuée par le Plan de Lucerne à la
Roumanie et au Portugal pour leurs services intérieurs.
|
20 mars : Début de
Radio Normandy Calling, avec Roy Plomley.
|
Le Petit Havre - (27 avril
1938)
|
The Wireless World (19
mai 1938)
|
Le Petit Havre - (31 mai 1938)
|
The Wireless
World - (9 juin 1938)
|
Rouen
Gazette - (22 juillet 1938)
Joe Murgatroyd et Poppet (pas si blonde que
ça !) |
Revue des usagers de la route - (1er septembre 1938)
|
Presse-Publicité
-
Journal technique de toute la presse - (7 septembre 1938)
Les publicités qu'on entend à la radio
+ un encart promotionnel
pour Radio Normandie : "le poste le plus gai !"
|
Petite annonce parue dans
Paris-Soir du 10 septembre 1938
La section anglaise embauche...
|
Presse-Publicité
-
Journal technique de toute la presse - (21
septembre 1938)
|
Le Sans-filiste de Normandie (16 octobre 1938)
Organe hebdomadaire de l'Association des Auditeurs de
Radio-Normandie
La une de l'hebdomadaire. Photo de l'Assemblée générale du 18
septembre 1938*,
on devine quelques membres éminents de la station avec au premier rang : M. Fernand Le
Grand (9e à partir de la gauche), sauf erreur Mme Francine Lemaître la
dame au bouquet (?) (11e) et M. Roland Violette
(13e)
* C'était bien un dimanche... Il pleuvait !
|
The Wireless World (10
novembre 1938)
Radio Normandie Tests The new Radio Normandie transmitter at Louvetot
has been making
daylight tests on 274 metres |
(le nouvel émetteur de Radio Normandie à Louvetot a procédé à des
essais d'émission sur 274 m - 25 kW)
NB :
en attendant, les programmes normaux de Radio Normandie sont
toujours émis depuis Fécamp sur 212,6 m avec 15 kW de puissance
|
Rouen Gazette (11 novembre 1938)
|
Le Progrès de la Somme (14 novembre 1938)
|
Le Haut-Parleur (4 décembre 1938)
Article
extrait d'un numéro spécial consacré à la télévision
|
|
Henri de France à qui la télévision de notre
pays doit tant, lui consacre tous ses efforts depuis 1928. Le voici
dans son laboratoire devant un analyseur 38-48 lignes en 1930 |
Pub "MONSAVON" pour le "Crochet
radiophonique" du 5 décembre 1938
12.12.1938 - Changement de longueur d'onde : 274 m
(Louvetot) - 1 095 kHz - 25 kW
L'Humanité (13
décembre 1938)
Le Journal de Rouen (13
décembre 1938)
12 décembre 1938 : les
émissions cessent depuis Fécamp sur 212,6 m et reprennent sur 274 m
depuis Louvetot de 6 h 30 jusqu'à 1 h du matin.
Les programmes
proviennent du château de Caudebec.
La station de Radio Normandie comprend le château de
Caudebec contenant différents bureaux, studios et l'émetteur de Louvetot.
The Wireless World (22
décembre 1938) -
Pour info : article publié à la page 560 de la revue
Traduction :
RADIO NORMANDIE
(22.12.1938)
Le nouvel émetteur de Louvetot est en fonctionnement
|
Les difficultés d'octroi de licence (autorisations
d'émettre) qui ont empêché
le fonctionnement du nouvel
émetteur
de Radio Normandie depuis l'achèvement
des travaux l'année
dernière, ont heureusement été surmontées.
L'émetteur
de 20 kW* de la station a été mis en service avec
un changement de longueur
d'onde de 212,6 à 274 mètres, la
semaine dernière.
Situé à Louvetot, près de l'embouchure de
la Seine, l'émetteur est d'une
conception moderne largement
démentie par l'apparence des bâtiments
vus de l'extérieur,
lesquels, comme on le voit sur la photo, s'inspirent
du
style normand. L'antenne anti-fading devrait améliorer la
réception
des émissions de la station dans les zones
jusqu'alors mal desservies.
Les studios sont situés à
Caudebec, non loin de l'émetteur.
Le nouvel émetteur de Louvetot de Radio Normandie est logé
de manière
assez incongrue dans un bâtiment
de style normand. Les rapports
de réceptions seront
appréciés par l'International Broadcasting Company
à son siège social de Londres.
* 25 kW,
plutôt ? |
Le Progrès de la Somme
(29 décembre 1938)
|
1939
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1939
|
EXTRAIT D'UN BULLETIN DE L'INSTITUT
CATHOLIQUE PARU EN 1939
Radio-Normandie
Les nouvelles installations du poste Radio-Normandie ont été inaugurées
le 4 juin 1939 à Caudebec-en-Caux et à Louvetot. Plusieurs ministres étaient présents ou représentés à cette cérémonie
d'un caractère national à laquelle assistaient également les sénateurs
et députés de la Seine-lnférieure et des départements voisins, le Préfet
de Rouen, le Général commandant le Corps d'Armée. Fait inattendu pour
plusieurs, l'Institut Catholique fut associé à toutes les fêtes de la
journée. Radio-Normandie est en effet un poste privé dont le propriétaire, M.
FERNAND LE GRAND, est un de nos anciens étudiants.
Source: gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris, 2013-8665
« CHRONIQUE DE
L'INSTITUT CATHOLIQUE »
C'est au laboratoire de M. BRANLY qu'il avoue lui-même avoir pris le
microbe de la T.S.F. dont il n'a jamais pu se défaire depuis. Par un
sentiment de fidélité et de gratitude qui lui fait le plus grand
honneur, M. LE GRAND avait voulu faire hommage à sa vieille « Catho » d'une part de son succès. Le Cardinal BAUDRILLART, regrettant beaucoup de ne pouvoir s'y rendre
lui-même, avait prié Mgr BRESSOLLES de le représenter. Ce fut pour Mgr le VICE-DIRECTEUR l'occasion de faire applaudir
l'enseignement supérieur libre. Après avoir remercié et félicité M. LE
GRAND, Mgr BRESSOLLES ajouta :
« En ce moment où souffle de droite et de gauche un vent de
totalitarisme, vous nous montrez, Monsieur, ce que peut la liberté aux
mains de ceux qui en sont dignes.
« A l'origine de la belle réalisation que nous fêtons aujourd'hui que
voyons-nous ?
« Une Université libre ayant à sa tête un prince de l'Eglise qui est en
même temps un grand Français, le Cardinal BAUDRILLART ; un professeur de
cette Université, Edouard BRANLY, dotant l'humanité d'une découverte
prodigieuse et qui modifie profondément notre condition ; un étudiant
formé dans cette Université aux disciplines juridiques et économiques et
utilisant cette formation pour mettre en œuvre, sur le plan industriel,
la découverte du savant physicien, et cela encore par son initiative
indépendante et libre. « Admirable enchaînement de causes et qui aboutit à doter notre pays
d'une station radiophonique d'une rare perfection technique, à accroître
la puissance française. « Permettez-moi, Messieurs, de vous lire en finissant une phrase que
prononçait il y a longtemps, en 1876, le Cardinal GUIBERT, alors
archevêque de Paris, à l'inauguration des cours de l'Université
catholique. « Son discours plein de sagesse et d'une modération très bienveillante à
l'égard des personnes et des institutions m'apparaît aujourd'hui
prophétique :
« Nous n'aspirons pas, disait-il, à détruire ce qui se fait sans
nous ou hors de nous. Mais nous espérons, par l'usage honorable de notre
liberté, imprimer au mouvement intellectuel de notre pays une salutaire
impulsion et servir par là les intérêts de la Science, de la Foi
chrétienne et de la Patrie. Il me semble que nous sommes en droit de
dire aujourd'hui que cette espérance n'a pas été trompée. »
Il est à noter que les personnages officiels s'associèrent très
généreusement aux applaudissements prolongés qui saluèrent ces paroles.
Publié en 1939 -
Source : gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris |
Le Progrès de la Somme (8
janvier 1939)
|
Le Petit Havre - (22 janvier
1939)
|
The Wireless World (26
janvier 1939)
La puissance de champ de Radio Normandie. L'un des ingénieurs règle
le mesureur de champ Marconi-Ekco dans la camionnette d'essai de réception de l'International
Broadcasting Company, qui surveille la zone de réception de la nouvelle station de 20 kW de Radio Normandie à
Louvetot.
(The Wireless World - 2.03.1939) |
L'Humanité ( février 1939)
|
Journal de Rouen (13
février 1939)
cliquer 2 X sur l'image pour
l'agrandir
cliquer 2 X sur l'image pour agrandir |
La Journée Industrielle (14 février 1939)
|
Le Républicain normand (10
mars 1939)
NB : "Gringoire" dont
il est fait mention au début de l'article, était un hebdo
pamphlétaire, politique et
littéraire de droite de l'entre-deux-guerres.
********
Rappelons que "Le Républicain Normand" était opposé à la radio
privée et se refusait de publier les programmes de Radio Normandie. Par contre, il éditait
"sans vergogne" celles du
Poste Parisien, Radio Cité, Radio Toulouse et Radio Luxembourg !
Ne cherchez pas la
logique...
|
|
Le Petit Havre (19 avril 1939)
|
Regards (20 avril 1939)
|
cliquer sur l'image pour agrandir
|
|
L'Appel au Peuple des Charentes (29 avril 1939)
|
Candide - Grand Hebdomadaire Parisien et Littéraire - (3 mai 1939)
Comment diminuer le rayonnement
de Radio Normandie vers l'Est et le Sud-Est à partir d'une antenne... omni-directionnelle ??? |
Journal de Rouen (9 mai 1939)
|
Le Petit Havre (9 mai 1939)
|
La Journée Industrielle (11
mai 1939)
|
Journal de Rouen (15
mai 1939)
|
L'Ouest-Eclair (26 mai 1939)
|
Le Progrès de la Somme (31 mai 1939)
|
Le Petit Havre (2 juin 1939)
Plein
de discours en perspective...
Philippe
Geluck
|
La Journée Industrielle (3
juin 1939)
|
L'Industriel de Louviers (3 juin 1939)
|
Le Petit Havre (4 juin
1939)
|
Journal de Rouen (4
juin 1939)
Veille de l'inauguration
|
L'Auto (5 juin 1939)
|
Le Journal de Rouen - (5 juin 1939)
Inauguration du centre émetteur de Louvetot le
dimanche 4
juin 1939
|
cliquer sur l'image pour agrandir
Le Journal des débats politiques et littéraires (5 juin 1939)
La Dépêche de Toulouse (5 juin 1939)
Le Figaro (5 juin 1939)
Excelsior (5 juin 1939)
L'Intransigeant (5 juin 1939)
Courrier de Saône-et-Loire (5 juin 1939)
L'Oeuvre (5 juin 1939)
Le Populaire (5 juin 1939)
Le Petit Journal (5 juin 1939)
L'Ouest-Eclair (5 juin 1939)
|
|
M. Louis
de Chappedelaine
Ministre de la Marine du 10 avril 1938
au 13 septembre 1939 (Gouvernement
d'Edouard Daladier) |
|
Le Petit Havre (5 juin 1939)
|
Le Petit Havre (6 juin 1939)
|
La Gazette de Biarritz-Bayonne (6 juin 1939)
La Croix (6 juin 1939)
Le Temps (6 juin 1939)
|
Journal de Berck (11 juin 1939)
|
Choisir - (11 juin 1939)
|
Le Petit Havre - (14 juin 1939)
|
Le Progrès de la Somme (14 juin
1939)
|
Le 17 juin 1939
"L'Illustration" publie
un reportage
"La naissance et l'Histoire de Radio Normandie"
à l'occasion de l'inauguration du centre émetteur de Louvetot
|
Zoom sur
les deux pages pour élargir >
page 1
page
2 |
Zoom sur
les deux pages pour élargir >
page 1
page
2
|
Choisir - (18 juin 1939)
|
Le Pèlerin - n° 3247 - (18 juin 1939)
|
La Croix du Nord - (20 juin 1939)
|
RADIO PICTORIAL
Radio Pictorial (23 juin
1939)
cliquez sur le
magazine
|
The Wireless World (13
juillet 1939)
|
Ouest-Eclair
- (11 août 1939)
cliquer sur l'image pour agrandir |
|
Dimanche 3 septembre 1939 :
le décret tombe comme un couperet, Radio Normandie est la seule
des 12 stations privées en France à être
réquisitionnée pour les
besoins de la Défense Nationale
(???)
La date de réquisition est fixée vendredi 8 septembre 1939
Lundi 4
septembre 1939 : la seconde guerre mondiale commence
|
-
Jeudi
7 septembre 1939 : dernière journée d'émission
dans l'existence
de Radio Normandie depuis Louvetot
-
Thursday, September 7, 1939: last day of broadcasting in the
existence of Radio Normandie since Louvetot
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- Le magazine "Radio Pictorial"
qui donnait le détail des programmes de Radio Normandie en anglais
paraît pour la dernière fois le 8 septembre 1939. Bien évidemment
les programmes annoncés pour le 10 au 16 septembre 1939 ne seront
jamais diffusés.
- The magazine "Radio Pictorial" which gave details of Radio
Normandie's programs in English appeared for the last time on
September 8, 1939. Obviously the programs announced for September 10
to 16, 1939 will never be broadcast.
click to open the magazine
|
7
septembre 1939
Conducteur du jeudi 7 septembre 1939
Dernière journée d'émission de Radio Normandie depuis Louvetot et
Caudebec
(en bleu : émissions anglaises)
- - - - - - - - -
|
heure française
6
h. 30 : Après « Les vieux pommiers de Normandie », réveil en
musique militaire. 6 h. 50 : Revue de la presse régionale du « Journal de Rouen ».
7 h. 00 : Culture physique. 7 h. 15 : La
route est belle. Météo. 7
h. 30 : Musique militaire. 8 h. 00 : Musique diverse. 8 h. 15 : Ciné-magazine.
8 h. 30 : Revue de la presse parisienne depuis le studio de « ParisSoir ». 8 h. 40 : L'astrologue de « Radio-Normandie » vous parle.
8 h. 45 : Musique anglaise. 9 h. 00 : Variétés. 9 h. 15 : Conseils pour bien
vous porter. 9 h. 20 : Aux sons des banjos. 9 h. 30 : Harold Ramsay à l'orgue. 9 h. 45 : Teddy Randall et son orchestre.
10 h. 00 : Retransmission depuis la basilique de Lisieux d'une
audition de musique religieuse. 11 h. 00 : Enregistrement avec Ninon Vallin et Georges Thil. 11 h. 30 : Extraits d'opérettes. 12 h. 00 : Concert des auditeurs de R.N. 12 h. 30 : Journal parlé organisé et réalisé par «Paris-Soir». 13 h. 00 : Matinée enfantine.
14 h. 00 : Disques demandés par les auditeurs. 14 h. 15 : Les aventures de Mr Keen, détective. 14 h. 30 : Concert par l'orchestre de l'Armée du Salut. 15 h. 00 : Roman de l'obscure épouse d'une célébrité. 15 h. 15 : Roman de Stella Dallas. 15 h. 30 : ED et DON, les fameux cow-boys, dans leur répertoire. 15 h. 45 : Le miroir musical. 16 h. 00 : Vedettes du micro, avec Wilfrid Thomas. 16 h. 15 : Cantiques anglais. 16 h. 30 : La musique des étoiles. 16 h. 45 : Le roman de Marmaduke, par Brown et Mathilde. 17 h. 00 : Les aventures d'un reporter du crime. 17 h. 15 : Le tour du monde, avec Sandy Powell. 17 h. 20 : Les aventures de Vic Samson. 17 h. 45 : Les courses de lévriers.
18 h. 01 : Cours du marché de la Villette. 18 h. 05 : Retransmission depuis Lisieux d'un concert de musique
religieuse. 18 h. 50 : La minute du « Journal de Rouen ». 19 h. 00 : Enregistrement de Jean Tranchant et Max Gilbert. 19 h. 45 : Bach et Henri Laverne. 19 h. 55 : Journal parlé réalisé par «Paris Soir ». 20 h. 10 : Concert des auditeurs de R.N. Variétés. 21 h. 00 : « Les contes d'Hoffmann », d'Offenbach. Retransmission
depuis le casino de Fécamp.
24 h. 00 : Variétés. 0 h. 30 : Musique de danse anglaise. 1 h. 00 : Clôture de la
station.
|
Le dernier programme anglais /
The last English programme edited by the RADIO PICTORIAL
|
"Radio Normandie avait fonctionné ce jour-là pendant dix-huit
heures et trente minutes, mais c'était pour la dernière fois. Sa
voix s'était tue, car la guerre était là. Jamais plus les auditeurs
français et étrangers si sympathiquement attachés à ses programmes,
porteurs de joie dans leurs foyers, ne l'entendraient. Ces
programmes disparaîtraient à tout jamais des périodiques qui
prêtaient si aimablement leurs colonnes, tels le Haut-Parleur,
Mon Programme,
l'hebdomadaire belge "Les
Charmes du Foyer",
et la semaine allemande Funk
Stunde,
etc, et les quotidiens de grande presse qui avaient consacré à RN
tant d'articles élogieux. Le décret du 3 septembre 1939
réquisitionnant la station était tombé comme un couperet implacable.
Le poste d'émission devenait un relais de la chaîne d'état. Le
fondateur devait décéder en 1953. Avec sa persévérance habituelle,
il poursuivait toujours son rêve inachevé avec l'espérance au cœur
de pouvoir le reprendre un jour.
Hélas ! Nous n'entendrons plus, chaque jour que Dieu fait, sortir
des maisons ou s'égrenant au fond de quelque village, les airs qui
nous étaient si chers : Les
vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis ou Bon
anniversaire. "Cela nous manque",
m'a-t-on dit parfois, mais nous pouvons, nous aussi, rêver, comme
l'homme à qui nous devions ces douces heures du passé et qui nous
faisaient marcher comme en "un rêve étoilé".
Extrait du livre
"Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie" de M. Jean Lemaître -
Président des Amis du Vieux Fécamp Eds L Durand 1984. |
Radio Normandie, seul
parmi les 12 postes privés français, est réquisitionné pour les
besoins de la défense nationale. Pourtant Fernand Le Grand a rendu responsable Max Brusset
(un ex-administrateur qu'il a récemment congédié) de la réquisition
de son poste. Il le dit avec véhémence, au cours d’une réunion de la
fédération des postes privés,
le 12 septembre 1939
( source Livre de René Duval )
|
Radio
Normandie est forcée au silence depuis le
8
septembre 1939,
étonnamment la presse met
énormément de temps
(7 semaines ! )
à réagir :
Le Journal de Rouen (
1er novembre 1939 )
Le Progrès de la Somme (4 novembre 1939)
|
1940
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
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1936
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1937
-
1938
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1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1940
|
Fin septembre 1939
jusqu'au mercredi 3 janvier 1940 : rachat par la S.I.T (Société
Informations et Transmissions) de l'émetteur de Fécamp inutilisé
depuis la mise en route de Louvetot, par un ex-administrateur
dissident de RN (Max Brusset).
Reprise des émissions en anglais et diverses langues depuis
l'émetteur de Fécamp toujours opérationnel, sur 212,6 m sous
le nom "Radio International". Les émissions organisées par l'IBC
consistent en programmes enregistrés sans mention des annonceurs
publicitaires. Le slogan de la radio est "la station de derrière les
lignes ennemies". Les émissions ont lieu de 7 à 18 h.
End of September 1939 until Wednesday January 3, 1940: takeover by
the S.I.T (Information and Transmissions Company) of the Fécamp
transmitter unused since the start of Louvetot, by a former
dissident administrator of RN (Max Brusset).
Resumption of programs in English and various languages from the
Fécamp transmitter still operational, on 212.6 m under the name
"Radio International". The programs organized by the IBC consist of
recorded programs without mention of the advertisers. The radio's
slogan is "the station behind enemy lines". Shows are from 7 a.m. to
6 p.m.
cf
la page spéciale >
RADIO
INTERNATIONAL FECAMP
|
Mercredi 3 janvier 1940, les forces militaires françaises exigent l'arrêt
de l'émetteur de Fécamp
Vendredi 12 janvier 1940, les émissions tchécoslovaques et
autrichiennes
(Radio International Fecamp)
en partance des anciens locaux de Radio-Normandie venant d'être
arrêtées pour des raisons militaires, le professeur Milan Janota et
le docteur Robert Bauer remercient la ville de Fécamp pour
l'inoubliable accueil qui a été réservé aux membres de leur équipe.
source : livre "Fécamp 1939-1945" de M. Lemaître et J.P. Dubosq -
Eds L. Durand Fécamp
Wednesday, January 3, 1940, French military forces demand the
shutdown of the Fécamp transmitter
Friday, January 12, 1940, the Czechoslovak and Austrian broadcasts
(Radio International Fecamp) departing from the former
premises of Radio-Normandie which had just been stopped for military
reasons, Professor Milan Janota and Doctor Robert Bauer thank the
town of Fécamp for the unforgettable welcome that was given to the
members of their team. source: book "Fécamp 1939-1945" by M. Lemaître and J.P. Dubosq - Eds
L. Durand Fécamp
|
L'Auto (26 février 1940)
|
Des
conséquences douloureuses pour le personnel de la Société des Emissions Radio-Normandie consécutives
à la réquisition de son émetteur et la fin d'exploitation de la radio
La « demoiselle L... » chef speaker
à Radio Normandie ? Qui cela peut-il bien être ???
Dans les mêmes
circonstances, voir la
lettre
reçue par M. Jean Lenormand, technicien-dieseliste à Radio
Normandie
|
Lundi 10 juin 1940 - 18
heures : à Fécamp, avant l'arrivée des Allemands, destruction
du poste de Radio Normandie. Les troupes
françaises sabordent l'émetteur et coupent les câbles de départ vers
les antennes. Les deux pylônes désormais inutiles sont néanmoins
sauvegardés
cf les photos de guerre au chapitre :
radio-normandie.htm#guerre
Mardi 11 juin 1940 : les
Allemands envahissent Fécamp, investissent l'ancienne "Maison de la Radio"
rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur"
Monday, June 10, 1940 - 6 p.m.: in Fécamp, before the arrival of the
Germans, destruction of the Radio Normandie station. The French
troops scuttled the transmitter and cut the starting cables to the
antennas. The two now useless pylons are nevertheless saved
see the war photos in the chapter:
radio-normandie.htm#guerre
Tuesday, June 11, 1940: the Germans invade Fécamp, take over the
former "Maison de la Radio" rue de Boulogne and set up their
"Standortkommandantur"
there.
|
Le Petit Havre (2 octobre 1940)
Radio
Normandie n'émet plus mais les artistes sont encore présents
|
Jeudi 7 novembre
1940 - à Fécamp, pendant une très forte tempête à 2 h 15 du matin, le pylône
Ouest de l'ancien émetteur de Radio Normandie se tord sur sa base comme pris de convulsions puis s'effondre
dans les jardins jouxtant l'orphelinat Saint-Michel, dans un fracas
épouvantable de ferraille, arrachant de terre son énorme assise en
béton.
Thursday, November 7, 1940 - Fécamp: during a very strong storm at
2:15 a.m., the West pylon twists on its base as if seized with
convulsions then collapses in the gardens adjoining the Saint-Michel
orphanage, in a terrible crash of scrap metal, ripping its huge
concrete base out of the ground.
|
1941
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
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1934
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1935
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1936
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1937
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1938
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1940
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1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1941
Début 1941 :
Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le giron de
la Propaganda Abteilung et rediffuse Radio Paris
(station pro-nazie)
Early 1941: Louvetot occupied by German troops passes into the fold
of the Propaganda Abteilung and rebroadcasts Radio Paris (pro-Nazi station)
|
The Wireless World (septembre 1941)
|
1942
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
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1934
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1935
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1936
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1937
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1938
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1939
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1940
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1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1942 à 1945
|
Journal de Rouen (10 juillet 1943)
Petite
annonce trouvée par hasard en parcourant la presse...
On ne peut habiter plus près !
POUR INFO : Un "tènement",
c'est un ensemble de propriétés qui se
tiennent ;
une réunion en une seule main
de plusieurs
immeubles contigus (bâtiments ou
terrains) Ex. acquérir un tènement de maisons.
(selon
Vocabulaire
juridique,
dir. Gérard Cornu, Puf).
|
Vendredi 12 novembre 1943 : dynamitage du pylône Est de Fécamp par les
Allemands (repère possible pour l'aviation alliée). Le pylône
Ouest s'était effondré le 7 novembre 1940 suite à une violente
tempête. Cet événement
marque la fin de la "période radio" à Fécamp.
Friday, November 12, 1943: dynamiting of the eastern pylon of Fécamp
by the Germans (possible landmark for the Allied aviation). The West
pylon had collapsed on November 7, 1940 following a violent storm.
This event marks the end of the "radio period" in Fécamp.
|
Le Petit Marocain (10 juillet 1944)
|
Le 11 août
1944 (?)
: un avion s'écrase à Louvetot...
Les horreurs de la guerre lues dans la presse locale
August 11, 1944
(?) : a plane crashes in Louvetot... The horrors of the war read
in the local press
Article paru dans
la presse locale (journal non précisé, "Normandie" peut-être ?) |
SEINE-INFERIEURE :
L'antenne de Radio Normandie a bien mérité de la Patrie
Le 11
août 1944, vers minuit, un gros bi-moteur allemand qui
revenait d'un raid sur l'Angleterre, toucha le pylône. La
violence du choc le désempara et il alla s'écraser dans une
cour de ferme, enflammant le dos des vaches et les arbres.
Les membres de l'équipage furent carbonisés et leurs restes
ont nourrit les porcs. L'ennemi qui occupait la station
pensait qu'il s'agissait d'un avion anglais mais à leur
joie, succéda la stupeur quand ils virent que c'était un
avion allemand.
|
SEINE-INFERIEURE :
Radio Normandy antenna has well deserved
of the Fatherland
On August 11, 1944, around midnight, a large German
twin-engine, returning from a raid on England, touched the
pylon. The violence of the shock overwhelmed him and he
crashed into a farmyard, setting the backs of the cows and
the trees on fire. The crew members were charred and their
remains fed the pigs. The enemy who occupied the station
thought that it was an English plane but to their joy,
followed the amazement when they saw that it was a German
plane. |
|
Le 13 août 1944 : la RAF attaque le site émetteur de Louvetot avec
trois bombardements
et huit mitraillages avec 800 points d'impact.
Le 28
août 1944 : les Allemands incendient le bâtiment et abattent le pylône de Louvetot
avant de se replier
August
13, 1944: the RAF attacked the Louvetot transmitter site with three
bombings
and eight strafes with 800 points of impact.
August 28, 1944: the Germans set fire to the building and
knocked down the Louvetot pylon before withdrawing
|
France Libre (?? - 1944)
|
1er septembre
1944
>
Tous les journaux ayant paru en France
pendant l'occupation allemande sont désormais interdits. Le "Journal de Rouen"
fait l'objet de cette mesure. Il cesse
de paraître et est remplacé le 1er septembre 1944 par
"Normandie" qui deviendra par la suite "Paris-Normandie"
All newspapers published in France during the German occupation were
banned. The "Journal de Rouen" was included in this ban. It ceased
publication and was replaced on 1 September 1944 by "Normandie", which later became "Paris-Normandie". |
Normandie (24 novembre 1944)
|
Journal Officiel (1er décembre 1944)
Réquisition
par l'état des locaux
et installations
des postes d'émissions radiophoniques sur le territoire français
State requisition of premises and installations radio
broadcasting stations on French territory
|
Janvier 1945 : arrivée à Louvetot
d'un émetteur américain de 5 kW. Il émettra sur 215,4 m (1393 kHz)
et devrait avoir une portée de 150 km.
January 1945: an American 5 kW transmitter arrives in Louvetot. It
will transmit on 215.4 m (1393 kHz) and should have a range of 150
km.
(aucun détail technique disponible sur ce matériel)
Février 1945,
M. Fernand LEGRAND est inculpé d'"Intelligence avec l'ennemi". Il
est incarcéré mais sera innocenté l'année suivante. Entre-temps l'état
a saisi ses biens et les installations de Louvetot sont confisquées.
Néanmoins, on reconstruit le bâtiment de l'émetteur et un nouveau
pylône est érigé.
February 1945, Fernand LEGRAND is charged with "Intelligence with
the enemy". He was incarcerated but cleared the following year. In
the meantime, the French state had seized his property and the
Louvetot installations were confiscated. Nevertheless, the
transmitter building was rebuilt and a new tower erected.
- - - - - - - - - - -
Le 23 mars 1945 - Le monopole de la radiodiffusion
est instauré en France !
L'année 1945
ne représente pas la liberté retrouvée en ce qui concerne les ondes
françaises car un monopole de Radiodiffusion est instauré. L’état s'auto-proclame
seul propriétaire des ondes et à ce titre, est le seul à "s'autoriser"
l'usage des télécommunications audiovisuelles sur le territoire
français. Le glas sonne donc pour toutes les radios privées d'avant
guerre, anéantissant bien des espoirs.
March 23, 1945 - The broadcasting monopoly is established in France!
The year 1945 does not represent the freedom regained with regard to
the French airwaves because a broadcasting monopoly is established.
The State proclaims itself the sole owner of the airwaves and as
such is the only one to authorize the use of audiovisual
telecommunications on French territory. The death knell therefore
rings for all private pre-war radio stations, destroying many hopes.
- - - - - - - - - - -
Mai
45,
l'émetteur de Louvetot est remis en activité et relaie le Programme
National sur 312 m avec une puissance de 2 kw. Le 31 août 1945, la
longueur d'ondes passe à 335,2 m et la puissance passe à 5 kw.
May 45, the Louvetot transmitter is back in operation, relaying the
National Program on 312 m with a power of 2 kw. During the summer,
the wavelength is increased to 335.2 m and the power to 5 kw.
|
Normandie (20 juin 1945)
|
Normandie (22 juin 1945)
Il s'agit d'un mât
d'antenne provisoire de 65 mètres, en attendant le pylône définitif
This is a temporary
65-metre antenna mast, pending the final tower. |
L'Avenir Normand - (30 août 1945)
|
L'Avenir Normand - Hebdomadaire régional du Parti Communiste
Français - (6 septembre 1945)
Reconstruction de l'émetteur de
Louvetot
(sous la tutelle de l'Etat)
Louvetot n'est devenu qu'un simple
"relais" des programmes "National" et "Parisien" (en
provenance de Paris)
The Louvetot transmitter has become a
mere "relay" for the "National" and "Parisien" programmes (from
Paris).
|
Normandie (17 septembre 1945)
Bien évidemment, il n'existe
aucun lien entre cette
"nouvelle" Radio Normandie qui utilise les installations
de Louvetot dans le cadre du monopole d'Etat de la radiodiffusion,
avec la radio privée d'avant 1940
Of course, there is no link
between this "new" Radio Normandie, which uses the facilities at
Louvetot as part of the state broadcasting monopoly, and the private radio of the
pre-1940 period
|
1946
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1946
|
Journal Officiel
- (1er février 1946)
Réquisition
officielle des postes privés de radiodiffusion
Official requisitioning of private broadcasting stations
|
Paris-Presse - L'Intransigeant
(30 juin 1946)
Cousin Bécasse : brebis galeuse ?
Cousin
Bécasse (french announcer on Radio
Normandie)
: black sheep?
( He is accused of
embezzling funds from the Secours National's "propaganda and
fundraising" department )
|
Confusion
malencontreuse du journal "Paris-Presse" :
André Bécasse était le "Cousin André" sur Radio
Normandie et non l' "Oncle Roland". Aucun lien évidemment avec
Roland Violette, le véritable "Oncle Roland", totalement innocent et étranger à
l'affaire !
Unfortunate
confusion in the "Paris-Presse" newspaper:
André Bécasse was "Cousin André" on Radio Normandie and not "Uncle
Roland". There was obviously no link with Roland Violette, the real "Uncle
Roland", who was totally innocent and had nothing to do with the affair!
|
Normandie (2 juillet 1946)
|
Combat (9 juillet 1946)
Oncle
Roland victime d'une regrettable méprise
Uncle Roland
victim of an unfortunate misunderstanding
|
L'Avenir Normand - journal
régional (15
novembre 1946)
Campagne pour les élections législatives à
Rouen
|
photo : une
triode d'émission RCA 5671 puissance de sortie : 30 kW
photo DR
|
Cet
article nous permet d'apprendre qu'un auditorium (studio) existait
(numéro ?) rue Bouquet à Rouen (quartier près de la gare SNCF Rive Droite).
Pour
l'anecdote, précisons que Mme Lucie
Guérin
fut réélue députée à l’Assemblée nationale,
dans la première
circonscription de Rouen, le 10 novembre 1946.
|
L'Avenir Normand - journal
régional (16
novembre 1946)
|
1947
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
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1935
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1936
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1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1947
|
|
Normandie (11 janvier 1947)
L’affaire Bécasse ou le trafic de décorations à Rouen en 1947
La France d’après-guerre, si elle est toute à la
reconstruction, est aussi en quête de héros, de
restauration même d’une certaine virginité après des
années de collaboration. Chacun se dit gaulliste de la
première heure, résistant...
(André Bécasse était la voix du "Cousin André" de Radio
Normandie)
The Bécasse affair or trafficking in decorations in Rouen in
1947
Post-war France was in the throes of reconstruction,
but it was also in search of heroes, of restoring a certain
virginity after years of collaboration. Everyone claimed to be an early
Gaullist, a member of the Resistance...
(André Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio
Normandie)
Cette affaire a fait l'objet d'un
article rétrospectif de Paris-Normandie le 19.06.2019 reproduit
partiellement ci-dessous : |
"Bécasse était la voix du "Cousin André" de Radio Normandie",
détaille Paris-Normandie le 11 janvier 1947. Le trafic a commencé à
la Libération quand le chroniqueur radio a "une idée géniale" :
vendre des décorations pour financer sa collecte. Problème : le coût
de ces décorations faites "au noir" était gonflé auprès de
l'association d'entraide, la différence passant dans la poche du
prévenu. Croix de Lorraine, etc...
(PN)
"Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio Normandie (french
team)," detailed Paris-Normandie on 11 January 1947. The racket began at the Liberation when the radio commentator had "a
brilliant idea": sell decorations to finance his collection. The
problem was that the cost of the decorations made "under the table"
was inflated by the aid association, with the difference going into
the defendant's pocket. Cross of Lorraine, etc... (PN)
|
|
|
Normandie
(27 février 1947)
Le paysage hertzien français en 1947 :
L'émetteur de Louvetot
relaie le Programme parisien (P.P.)
|
Normandie
(28 février 1947)
Il n'y a pas que Paris... Décrochages régionaux à Louvetot
|
L'Avenir Normand - journal
régional (28 février 1947)
... voilà qui
promet des débats passionnants !
|
Est-il possible de
recréer "Radio Normandie" dans le cadre du monopole ?
Is it possible to recreate "Radio Normandie" within the framework of
the monopoly?
La Liberté Normande (11
mars 1947)
(document transmis par
Daniel Lefebvre)
|
1948
1923 à 1927 -
1928
-
1929 -
1930
-
1931
-
1932
-
1933
-
1934
-
1935
-
1936
-
1937
-
1938
-
1939
-
1940
-
1941
-
1942 à 1945
-
1946
-
1947
-
1948 et +
1948
et plus...
L'Avenir Normand (3 janvier 1948)
Changement de longueur d'onde de 215,4 m à 224 m et passage à 20 kW
avec un nouvel émetteur
France Soir (27 février 1948)
L'Avenir Normand (13 mai 1949)
Paris Presse (16 juin 1951)
Pour les élections législatives du 17
juin 1951...
|
VERS une REPRISE PROCHAINE DES émissions
de RADIO NORMANDIE DEPUIS L'EMETTEUR DE LOUVETOT ? |
C'est ce que l'on a pressenti à la lecture du "Journal
Officiel" du 7 mars 1952
Document transmis par Thierry Vignaud
Après la guerre de 1939-1945, les installations de Radio
Normandie, comme d'autres stations privées françaises, ont été
réquisitionnées par l'Etat pour relayer les programmes
nationaux. Un instant, on a cru qu'une levée de la réquisition
(voir extrait du Journal Officiel du
7 mars 1952 ci-dessous)
conduirait à la reprise des émissions de la station normande telles
qu'elles existaient avant-guerre. Mais c'était bon de rêver...
That's what we thought when we read the "Journal Officiel"
of 7 March 1952.
Document sent by Thierry Vignaud
After the 1939-1945 war, Radio Normandie's
facilities,
like those of other private French
stations, were requisitioned by
the State to
relay national
programmes. For a moment, we thought that lifting the requisition (see extract from the Journal Officiel of
7 March 1952 below)
would lead to the resumption of the Normandy station's pre-war broadcasts. But it was good to dream...
|
Combat (9 mars 1952)
|
|
La Semaine
Radiophonique n° 12 (23 mars 1952)
Document transmis par
Daniel Felhendler
|
6 octobre 1953 : décès de M. Fernand Le Grand, à l'âge de 57 ans
October 6, 1953: death of Mr. Fernand Le Grand, at the age of 57
|
Les Amis de Flaubert
Bulletin n° 14 - 1er janvier 1959
Suppression des décrochages régionaux à Louvetot
Les émissions "A
l'écoute de la Normandie" diffusées en décrochage de France Inter
sur l'émetteur de Louvetot ont été supprimées définitivement au cours des années 60,
vraisemblablement pour insuffisance d'audience
|
30 septembre 1974
: Télédiffusion de France décide de suspendre le relais en
ondes moyennes de France Culture et d'arrêter l'exploitation de
l'émetteur de Louvetot
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
September 30, 1974: Télédiffusion de France
decides to suspend
the
medium wave
relay of France Culture
and to stop
the
operation of
the
Louvetot
transmitter
|
Le Courrier Cauchois (11 décembre 1976)
(article transmis par Daniel Lefebvre)
|
Début 1977 : le
pylône de 120 mètres est abattu et les installations sont livrées
aux ferrailleurs.
Considéré comme équipement "hautement stratégique",
la destruction de l'émetteur est
la condition imposée aux
propriétaires par l'État pour autoriser la vente de leur domaine à
un tiers.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Beginning of 1977:
the 120
meter
pylon
is
demolished
and
the
installations are delivered to
the
scrap dealers.
Considered "highly
strategic"
equipment,
the destruction of
the
transmitter
is
the
condition imposed
on
owners by
the State to
authorize
the sale of
their
domain to a
third
party.
|
photo Jeanine Lebaillif
photo DR
D'autres photos et infos supplémentaires
à voir sur la page "Autres
radios"
|
assemblaye |
L'Assemblaye Seine-Magazine (juillet-août 1979)
"Radio Normandie
: toute une histoire !"
par Roger
Anglument
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|
L'Assemblaye Seine-Magazine
(septembre - octobre 1979)
Comment une
radio libre en 1935, RADIO NORMANDIE, peut
devenir
en 1979 un exemple
pour les partisans de la fin du monopole
sur l'information radiophonique
ou "la parole un
jour rendue aux régions"
par Richard Plumet
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|
L'Assemblaye (novembre 1980)
RADIO NORMANDIE des années 30
par Roger
Anglument
cliquer sur l'image pour agrandir
(merci à Pierre D. pour ce document) |
A propos de la première
photo de l'article ci-dessus, représentant Madame Soudry, nous avons
reçu ce message :
-------- Message original
-------- Sujet: Demande de renseignements Date : Tue, 3 Jun 2014 09:34:16 +0200 De : David B.
Bonjour,
En me "baladant" sur internet à la recherche
de souvenirs, je suis tombé
sur votre page concernant Radio Normandie.
Le petit garçon sur la photo, c'est moi et la dame derrière le comptoir
et qui raconte une anecdote est, ou plutôt était ma Grand-Mère. C'est un souvenir qui m'a ému profondément et j'aurais voulu savoir si
il était possible de se procurer cette photo (avec une meilleure résolution si possible).
Je vous remercie énormément d'avance de votre réponse.
Cordialement David
----------------------------------
Bonjour David,
Avec émotion également, nous répondons à votre demande mais sans la
satisfaire totalement car nous ne possédons pas l'original de cette
photo. Elle est extraite d'un article du magazine cauchois "L'Assembleye"
n° 11 de nov/déc 1980 qui a disparu aujourd'hui.
Nous avons scanné la page de l'article et tiré à part la photo en
meilleure résolution mais hélas ça ne reste qu'une photo de journal.
(...) Nous imaginons quelle est votre émotion en revoyant cette photo et à
l'occasion, nous vous remercions d'avoir prêté attention à notre site.
Cordialement JC Dumenil ( p/
radio.normandie@free.fr
)
|
|
Paris-Normandie (20 décembre 1980)
1ère page du livret de 12
cartes postales - photos
en sépia, édité par France
Radio Club
Inutile de republier ces
photos car elles sont à retrouver (en meilleure qualité ! ) tout au long de la
Page 1 :
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1 - Vincelli-la-Grandière (extérieur)
2 - Vincelli-la-Grandière (intérieur)
3 - La Maison de la Radio, rue de Boulogne Fécamp
4 - Le studio 1 ou studio rouge (avec les deux horloges de part et
d'autre du panneau de contrôle)
5 - Le studio bleu (grande salle avec un piano et le micro trépied)
6 - Le studio 2 ou studio gris (avec micro et platines disques)
7 - Studio sonore (avec les deux lecteurs de films 35 mm)
8 - Le car de Radio Normandie stationné rue Georges Cuvier
9 - Vue générale de la station (les 2 pylônes de 100 et 133 m sur les hauteurs de
Fécamp)
10 - Le bâtiment des machines - le chalet (Sente de la Fromagerie)
11 - L'ancêtre F81C (Premier émetteur de Radio Fécamp)
12 - Tante Francine et Oncle Roland (Francine Lemaître et Roland
Violette) |
Allons-nous vers
un Musée de la Radio à Fécamp ?
Exposition préparatoire au 60e anniversaire de Radio
Fécamp
(18.11.1926)
au
Théâtre de Fécamp du 22 juillet au 31 août 1983
Affichette transmise par Daniel
Lefebvre
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guardian
The Guardian (2 août 1983)
Martin Wainwright s'entretient avec les survivants de Radio Normandy,
la station de radio, laquelle il y a 50 ans, a défié Lord Reith
(Gouverneur de la BBC) depuis un minuscule studio de l'autre côté de la Manche
(click to enlarge)
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La traduction française de cet article du Guardian
(attention
: 7 pages) est disponible >
ICI
(pdf)
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Le Courrier Cauchois (date : fin 1984 ?)
La brochure de Jean
Lemaître est disponible plus haut, à notre chapitre "
Livres
"
>>> Adresse web de l'Association
des Amis du Vieux Fécamp :
https://www.vieux-fecamp.fr/articles/accueil.html |
Le Progrès de Fécamp (27
février 1993)
cliquer sur l'image pour agrandir
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Le Courrier Cauchois
(photocopie du 6 août 1994) |
David
(Ian) Newman speaker anglais
de Radio Normandie
revient en Normandie :
David (Ian)
Newman, English speaker
of Radio Normandie returns to Normandy:
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( Photocopie de l'article transmise par
David Newman )
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English translation
5 aug 1994
CAUDEBEC
Having worked for «Radio Normandie» in Caudebec-en-Caux in 1938, M. D.F. NEWMAN remains passionate about the «pearl of the Seine»
We could have titled this
article «Mr. Newman in love with Caudebec-en-Caux since 1938». It
was this Londoner whom we met the other Saturday and who told us: «Your city has changed a lot. I worked here as an English announcer
at Radio Normandie from 1938 until October 1939, the declaration of
war forcing me to return to England».
Indeed, radio advertising being
prohibited in England, it was emitted from Radio Normandie installed
in Fécamp then in Caudebec-en-Caux, in the Hôtel de Caumont which
became the town hall of the capital of Val de Seine. «I was very young then, continues Mr. Newman, it was my first job
and it allowed me to perfect my French». «He had and still has a very beautiful voice,» says Mrs.
Newman, who was then a young girl from Le Havre who was very happy
to be able to meet him with mutual friends.
«Of course, the declaration of war upset all our plans, continues
Mrs. Newman. I remember it perfectly well. In particular one evening
in September 1939, I found myself there, on the terrace of the café
which was where the parking lot of the town hall is now, a few
meters from the bend at a right angle in the street which went
towards the foot of the coast of Saint-Arnoult; there were notables
from the city and a veterinarian who explained that the horses had
to be in very good condition to be mobilized so that you (you French
people) could win the war as quickly as possible».
After we explain to Mr. and Mrs. Newman how Caudebec-en-Caux had
burned down, the former announcer tells us about his journey as a
veteran as an officer in the English Navy. Thus, in 1944, embarked
aboard a torpedo launcher, he was off the Belgian coast ensuring
that German ships did not come to disturb the Normandy landings.
The war ended, demobilized, it was with his wife that he continued
to travel since he became attached to the English Foreign Affairs.
Which, in particular, led him to work in Spain, Poland and many
other countries. «Nevertheless, he says, I always remembered the
good old days spent in your pretty little town».
«Today, what do you think of this new Caudebec-en-Caux?», we
ask him. The answer is clear: «I miss your old town. It was a
wonder both more secret and more active. Today, there is no more
activity on the port. And why not have replanted this beautiful line
of trees on the quay? It was a great place to walk.»
By contrast, today, Mr. and Mrs. Newman find City Hall Park quite
pleasant. «It is a good thing to have removed the wall which
separated it from the road to Villequier. We would like to find a
«pied-à-terre» between Villequier and here», concludes Mr.
Newman and Madame adds: «He remains passionate about your
charming little town».
Interview by A.G.S. (Le Courrier Cauchois
of 6.08.1994)
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Comment étaient diffusés les programmes de Radio Normandie ? Les orchestres étaient-ils présents
en
studio ? Les émissions
étaient-elles diffusées en direct ou bien enregistrées ?
Les réponses sont ici :
Les
Lettres de David Newman
How were Radio Normandie programs broadcast since Fecamp or Caudebec-en-Caux ?
Were the orchestras really all present in the studio ? Were the shows aired live or recorded ?
Some answers are here :
The
David Newman Letters |
Le Courrier Cauchois (23 août 1997)
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970913
Le Courrier Cauchois
L'hebdomadaire a consacré deux numéros à
Radio Normandie
The weekly devoted two issues to Radio Normandie
1ère
partie (parue
le 13
septembre 1997)
A
suivre, pour la seconde partie
> rdv au 20 septembre 1997
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Liberté Dimanche (14 septembre 1997)
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Le Courrier Cauchois
(Suite du
dossier commencé le 13.09.97)
2ème
partie (parue
le 20
septembre 1997)
Commentaire : aucun détail supplémentaire n'a été donné par le
Courrier Cauchois sur
ce mystérieux correspondant ? Nous aurions au moins aimé prendre
connaissance de son
courrier.
Sans doute s'agissait-il de notre ami David (Ian) Newman ?
Comment:
no further details were given by the Courrier Cauchois about this mysterious correspondent? We would at least have liked to
have seen his letter.
Perhaps it was our friend David (Ian) Newman?
(cf autre
article plus haut au 6.08.1994)
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Le Courrier Cauchois (18 octobre 1997)
Fernand
Le Grand's daughters discover the exhibition on their father's radio
station, Radio Normandie, at the Musée du pays de Caux.
Constant Lecœur créateur du musée du Pays de Caux s'apprête
à recevoir les trois filles de Fernand Le Grand venues
découvrir l'exposition consacrée à la grande aventure de
leur père qui s'est malheureusement achevée à la déclaration
de la guerre 39-45. La grande épopée de Radio Fécamp puis de
Radio Normandie a incité cette famille à venir découvrir
cette exposition et à apporter quelques anecdotes et
souvenirs à Constant Lecœur. L'accueil fut chaleureux et
tout de suite devant les panneaux de l'exposition et les
récepteurs exposés, les souvenirs sont revenus de la part
d'Agnès, l'aînée, accompagnée de ses deux sœurs, Brigitte et
Claude. En quelques mots, Constant Lecœur évoqua
l'exposition qu'il avait souhaité mettre en place : "Quand
j'étais jeune, j'éprouvais un intérêt pour cette radio et
l'expo que j'ai montée, je l'ai intitulée : "De Radio Fécamp
à Radio Normandie, une belle aventure !"
Agnès la fille aînée, a offert des documents au musée de
Constant LECŒUR
Agnès se rappelle qu'il y avait une activité débordante à
Fécamp dons la maison familiale. Les premières émissions ont
lieu dans la cave, mais bien vite l'activité déborde dans
les autres pièces de la maison. "Je
me souviens de papa "digonnant" ses appareils" explique
Agnès. " Il voulait que ce soit une radio familiale et
populaire. Je me souviens qu'il était allé à Locarno pour
que l'on nous donne une longueur d'onde. Après la guerre
cette longueur d'ondes a été donnée à Radio Luxembourg. Mais
Papa a eu beaucoup de soucis avec sa radio. il n'a jamais
voulu faire de politique, ni y mêler la religion. Je ne suis
pas sûre que Papa s'y connaissait très bien dans la radio
mais il était passionné. Avec Henri de France, il a
participé aux premiers essais entre Fécamp et Le Havre de la
télévision. C'étaient des ombres qui venaient et
repartaient. Pour Papa la réquisition de son poste en 1939
l'a bien perturbé : il en était presque devenu fou!"
Les
trois sœurs se rappellent que leur mère était aussi très
dévouée car il y avait beaucoup de monde dons le salon, les
hôtes qu'il fallait accueillir. (1)
Agnès a apporté quelques documents qu'elle a offerts à
Constant Lecœur pour qu'il les expose. Celui-ci a annoncé
que l'exposition serait maintenue dans l'avenir pour
rappeler l'œuvre de Fernand Le Grand.
(1) Marcel Bleustein Blanchet, le futur directeur de Radio Cité est
venu voir Fernand Le Grand, qui le reçut ce jour-là dans sa
salle à manger à l'heure du déjeuner. Les appareils du
directeur propriétaire étaient posés sur la table entre les
assiettes et les plats, ce qui lui permettait d'assurer ses
émissions entre deux bouchées ! |
Translation
Constant Lecœur, creator of the Pays de Caux museum, is getting
ready to welcome Fernand Le Grand's three daughters, who have come
to see the exhibition devoted to their father's great adventure,
which unfortunately came to an end when war broke out in 39-45. The
great saga of Radio Fécamp and then Radio Normandie prompted the
family to come and see the exhibition and share a few anecdotes and
memories with Constant Lecœur. It was a warm welcome, and as they
looked at the exhibition panels and the receivers on display,
memories came flooding back from Agnès, the eldest, accompanied by
her two sisters, Brigitte and Claude. In a few words, Constant
Lecœur spoke about the exhibition he wanted to set up: "When I was
young, I was interested in this radio station and the exhibition I
put together was entitled: "From Radio Fécamp to Radio Normandie, a
great adventure!
Agnès remembers that there was a lot of activity in the family home
in Fécamp. The first broadcasts took place in the cellar, but soon
the activity spilled over into the other rooms of the house. "I
remember Dad digitising his equipment," explains Agnès. "He wanted
it to be a popular family radio station. I remember he went to
Locarno to get us a wavelength. After the war this wavelength was
given to Radio Luxembourg. But Dad had a lot of problems with his
radio station. He never wanted to get involved in politics or
religion. I'm not sure Dad knew much about radio, but he was
passionate about it. With Henri de France, he took part in the first
television trials between Fécamp and Le Havre. These were shadows
that came and went. As far as Dad was concerned, the requisitioning
of his television set in 1939 really upset him: it almost drove him
mad! The three sisters remember that their mother was also very devoted,
because there were a lot of people in the living room, guests who
had to be welcomed. (1) Agnès brought a few documents that she offered to Constant Lecœur to
display. He announced that the exhibition would continue in the
future, as a reminder of the work of Fernand Le Grand.
(1) Marcel Bleustein Blanchet, the future director of Radio Cité
(pre-war radio in Paris),
came to see Fernand Le Grand, who received him that day in his
dining room at lunchtime. The director-owner's equipment was placed
on the table between the plates and dishes, allowing him to
broadcast between mouthfuls of food! |
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Magazine "France" - hiver 1997
les woodland
La traduction française suit l'article |
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Traduction française
Qui se souvient du flibustier de la
radio qui a fait des vagues sur...
la
Manche
par Les Woodland
Qu'est-il
arrivé au Capitaine Plugge ? Personne dans le Kent ne se souvient de lui. Il
était pourtant député de la région dans les années
20.
Même la section locale du parti conservateur de
Chatham n'a même pas daigné répondre à ma lettre
d'enquête à son sujet. Et pourtant, je parierais
qu'il y a quelque part en Normandie, dans la ville
de Fécamp, une ou deux personnes qui s'en rappellent
encore. Le terme de boucanier ne pouvait pas mieux
convenir. Le Capitaine Leonard Frank Plugge a mis la
BBC à genoux. Plugge accroc de la TSF, voyageait
dans une limousine équipée du tout premier autoradio
de l'époque en Grande-Bretagne. Le haut-parleur en
forme d'abat-jour était suspendu dans l'habitacle,
en guise de plafonnier. Des compartiments en acier,
soudés au chassis, supportaient des lampes toutes
rougeoyantes. Lorsqu'en 1927, Plugge fit découvrir
son matériel aux Londoniens dans Oxford Street, les
magistrats de Bow Street le condamnèrent à Une £ivre
d'amende pour obstruction et entrave à la
circulation.
Plugge était aussi l'un des premiers hommes
impliqués dans la radio commerciale. Comme il ne
pouvait exercer cette activité en Angleterre - seule
la BBC était autorisée - il décide en 1925, de louer
l'émetteur de la Tour Eiffel. L'émission n'obtint
pas un grand succès car seulement trois personnes
écrivirent pour dire qu'elles avaient entendu le
programme. Ceci néanmoins donna quelques idées à
Plugge. Cinq années plus tard, il loua une tranche
d'une demi-heure, le dimanche soir sur Radio
Toulouse et cette fois, 1 500 lettres arrivèrent peu
après. Ses ambitions grossirent.
Un jour, se rendant à
Deauville en vacances, il s'arrête à Fécamp, au Café
des Colonnes, Place Thiers. Devant un verre, il
discute avec le patron, un certain Monsieur Savoie.
Ils parlent de la liqueur Bénédictine
fabriquée dans la cité et de la façon dont les
pêcheurs approvisionnent la nation en morue salée.
Puis ils en viennent à parler de la radio locale et
de propositions d'extension. L'intérêt de Plugge de
se rendre à Deauville commence à décroître quand
Monsieur Savoie lui parle du jeune directeur de la
distillerie, Fernand Le Grand qui possède un
émetteur derrière le piano dans son salon et qu'il
diffuse des émissions radiophoniques chaque soir en
direction des communes environnantes. Le cerveau de
Plugge ne fait qu'un tour. Il offre à Le Grand un
bien meilleur équipement en lui proposant en
contrepartie, d'émettre des programmes en anglais.
Le nouveau matériel installé dans une grange à foin,
est hissé par une échelle. Mais l'un des
phonographes tombe au sol pendant l'installation, ce
qui endommage sérieusement son bras de lecture. Dans
le même temps, le panneau de contrôle
(peut-on parler de table de mixage ?)
perd quant à lui, quelques
boutons de commande. L'endroit est chaud et sans
air, la porte est fermée et les murs sont recouverts
de tentures pour éliminer le bruit de la circulation
à l'extérieur. "Le
lieu le plus épouvantable qui soit" dit
Bob Danvers-Walker, arrivé d'Australie juste après
les débuts de la station. Un ancien aumônier
militaire Max Staniforth fraîchement embauché à la
suite d'une offre d'emploi parue dans le Daily Mail,
tient l'antenne à partir de minuit, lorsque les
Français ont terminé leurs propres programmes : "C'est
une révélation pour moi", confesse
Staniford, "Quelle
audience pouvions-nous avoir la nuit? Il n'y a pas
que les invalides dans les hôpitaux qui écoutent, il
y a des soldats, des marins, du personnel navigant
aérien, des veilleurs de nuit et toutes sortes de
gens."
Mais, tout le monde n'est pas autant
enthousiaste. La BBC condamne Plugge pour sa
conduite scandaleuse. Et voici une lettre de
plaintes : "Dimanche dernier, j'étais en train de
régler mon
récepteur sur la station de
Daventry (BBC) pour
suivre le beau concert de Bach, lorsque par
inadvertance, mon indicateur est allé trop loin et
j'ai été choqué d'entendre de la musique de danse
syncopée (du
jazz ?). Ne
pourrait-on pas le dimanche, rendre plus difficile
la réception de cette musique profane diffusée par
les postes étrangers qui causent des interférences
?... "
L'intégrité
du dimanche britannique était cruciale à la BBC.
Tout au long de la journée, le programme se
poursuivait comme si le roi était mort. C'était très
austère. Les Britanniques en avaient assez et
voulaient s'amuser. Radio Normandy avait compris le
besoin et était présente 18 heures par jour. La
puissance passa de 10 à 20 kW. Les Français étaient
privés de leur station locale mais celle-ci était
devenue si puissante dans une langue qu'ils ne
comprenaient pas, qu'elle noyait les autres stations
sur des kilomètres à la ronde. L’écoute d'aussi loin
que la frontière écossaise n'était jamais un
problème et parfois était même possible jusqu'en
Islande. Vous pouviez l'entendre en Nouvelle
Zélande, lorsque le temps le permettait. "Nous
avons inventé ce qui n'avait jamais existé
auparavant" dit
Staniforth, nous
avons créé l'IBC, l'International
Broadcasting Company, les music-halls et les choses comme ça. J'aurais
pu dire : maintenant nous allons partir dans
un autre studio, écouter le programme de
music-hall..."
Les techniciens sortaient des studios pour aller
enregistrer de vrais music-halls. Une fois, ils ont
diffusé une bande du Crazy Gang de Blackpool
plusieurs jours après que le lieu du spectacle eût
été détruit par un incendie ! Sir Thomas Beecham a
dirigé le London Symphony Orchestra pour les
"Pilules Beecham"
(contre la toux). D'autres firmes ont
parrainé les grands noms du moment : Tommy Trinder,
Arthur Askey, Les Deux
Leslies,
Tessie O'Shea...
Plugge a construit un nouveau studio en bas de la
côte à Caudebec-en-Caux (en 1938). Bob
Danvers-Walker nous a rejoints, comme l'a fait
également Roy Plomley, l'homme qui a inventé le
label "Desert Island
Discs".
L'administration postale a refusé à Plugge la
fourniture de lignes téléphoniques spécialisées pour
transmettre ses programmes de Londres en France, ce
qui obligeait de passer en fraude des disques 78
tours/min enregistrés (les enregistrements sur cire
étaient trop courts et imparfaits et
l'enregistrement sur bande magnétique n'existait pas
encore). On craignait également que les Douanes se
mettent du côté de la BBC et confisquent les
enregistrements.
Mais Plugge était
aussi obstiné que son nom le suggérait. Il a
acheté des caméras de cinéma sonores Western
Electric et a utilisé uniquement la piste
sonore des films pour enregistrer les
orchestres. La qualité a dupé beaucoup de monde
et finalement, la BBC a admis, à sa grande
déception, qu'elle était dépassée. La musique, à
peine outrageante, même pour les standards des
années 30, était bien là et ce qui est le plus
important, était présente le dimanche. Les
chiffres d'écoute de la BBC étaient largement
distancés le week-end. Se sachant battu, Lord
Reith le gouverneur, fondateur de la BBC
démissionna.
Plugge, pendant ce temps, voyait toujours plus
grand. Ses idées l'ont rendu riche, et l'IBC,
depuis son petit bureau de dactylo, s'est
développée. Avec près de 180 employés, ses
bureaux de Londres s'élevant sur cinq étages
font maintenant partie de l'immeuble de la BBC (même quartier de Portland Place - Londres) L'unité de production de l'IBC a fabriqué 5 000
programmes entre 1935 et 1939. Plugge a-t-il été
impliqué dans la nouvelle Radio Luxembourg après
guerre ? Et qui sait, ce qui aurait pu se passer
si la guerre n'avait pas eu lieu ?
Roy
Plomley est
resté en Normandie jusqu'à ce que les troupes
allemandes entrent dans Fécamp. Il s'est échappé
par la plage. La Royal Air Force a bombardé les
émetteurs [Louvetot] ... et la station de radio née à la
suite d'une conversation au Café des Colonnes,
s'est définitivement tue.
L'IBC existe encore. Elle réalise des annonces
publicitaires pour les radios commerciales. Ses
studios à Londres ont accueilli Jimi Hendrix
lors de l'enregistrement de son tout premier
album. Plugge est devenu député de la région de
Chatham. Son slogan était à cette occasion "Plugge
in for Chatham"
[to
plug in = brancher].
Mais quand son nom est apparu sur BBC Radio Kent
à l'occasion d'un reportage documentaire sur le
personnage, personne ici n'avait entendu parler
de lui parmi les auditeurs, excepté un homme
possédant quelques souvenirs. La maison luxueuse
de Plugge dans Lowndes Square a servi de lieu de
tournage pour "Performance", un film noir
où apparaît Mick Jagger... L'immeuble de Radio
Normandy à Fécamp est aujourd'hui une maison
privée où les visiteurs ne sont pas admis.
Le Capitaine
Plugge est mort probablement, mais mes
recherches à travers le "Who was who"
(la version nécrologique du "Who's
who")
n'ont rien révélé sur le Britannique qui a
dominé les ondes.
Peut-être, y
a-t-il quelque part un vieil homme qui
rabâche à son arrière, arrière petit-fils,
qu'un jour, il a "délogé" le fondateur de la
BBC.
Les
Woodland
(traduit du magazine britannique “FRANCE”
hiver 1997)
NB : Le Capitaine Plugge est
en fait décédé en Californie où il s’était retiré,
en 1981
|
|
M. Fernand Le Grand fondateur de Radio Normandie |
Le Captain Leonard F. Plugge qui a
organisé les émissions anglaises de 1931 à 1939 |
|
1er janvier 1999
Précis analytique des
travaux de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen
"La langue française et les médias"
Extrait du discours de réception prononcé le 8 novembre 1997
par Gabriel de Broglie en qualité de membre associé de l'Académie
(...)
<
Jacqueline Alexandre en 1973 à Télé-Normandie
(...)
Texte in-extenso :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9735878m/f1.item.r=radio%20f%C3%A9camp
|
OEM n°
117/118/119 - Le magazine des radios libres (mars à sept. 2000)
"A la recherche des ondes perdues - Le premier pirate IBC"
Dossier en 3 parties sur Radio Normandie et l'International Broadcasting Company
(IBC)
(c)
https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm
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OEM n° 117 (8 pages)
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OEM n° 118 (8 pages)
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OEM n° 119 (6 pages)
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https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm |
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Le Progrès de Fécamp - Samedi 18 octobre 2003
|
|
Offshore Echos
Magazine - (janvier 2004)
OEM,
le
magazine de la radio libre était de passage à la Villa Vincelli
Retour vers le...
passé !
Où se cachent
nos fantômes
? |
Ce week-end d’octobre 2003, dans le
Progrès de Fécamp
- cf art.
ci-dessus 18.10.2003 - outre une demi-page de rétrospective sur l’ancienne Radio Normandie, un article annonce une exposition de cartes postales anciennes sur la ville, le port de pêche, etc, durant une quinzaine de jours, dans la Villa Vincelli. L’intérêt est de taille car l’évocation du nom de Radio Normandie est devenue tellement rare de nos jours. En effet, bien
peu de fécampois se souviennent de l’histoire de leur ville et ignorent que le mot “Fécamp” était autant renommé que “Droitwich”, “Luxembourg” ou bien “Daventry”, il y a plus de soixante ans. On parlait de Fécamp jusqu’à Boston et même au Japon, selon la légende. Hélas, de nos jours, même le site officiel de la ville, sur internet, ignore cette référence au passé.
Toujours en quête de documents et de photos inédites d’émetteurs rétros, je suis donc allé dans cette fameuse villa, un endroit mythique, transformé aujourd'hui en galerie d'exposition, d'où étaient parties les premières émissions lorsqu’il s’agissait encore de la demeure de Monsieur Le Grand (1).
Cette maison de style normand du XIXe siècle, est située dans la même rue, face au Palais de la Bénédictine. Derrière, au fond du jardinet, une dépendance en briques rejoint la rue Georges Cuvier. Je crois reconnaître l’ancienne
maison d'où partaient les émissions anglaises de Radio Normandie (de 1931 à 1938).
L’intérieur de la villa correspond bien à ce que j’imaginais : on change vraiment d’époque. Le décor devient Renaissance du fait sans doute de la proximité du Palais Bénédictine
construit dans le même style. Des réceptions mondaines se déroulaient jadis dans ces salons au parquet verni,
aux murs de lambris avec moulures sculptées, un plafond très haut, décoré en “caissons” comme dans les châteaux, des lustres imposants... Je m’approche de la cheminée massive ornée d’une salamandre, emblème de François
1er. La cheminée est celle que l’on voit sur les gravures et devant laquelle les speakers et musiciens se tenaient rassemblés
autour du micro.
Mais la plupart des visiteurs aujourd'hui ne sont pas là pour admirer les meubles. Parmi les cartes postales proposées à leurs regards sur les panneaux d’exposition,
des vues classiques de Fécamp du début de siècle dernier montrent les rues, le port de pêche et les chalutiers déchargeant la morue... Dans une alcôve enfin, une dizaine de photos en
liaison avec la radio sont présentées.
(les mêmes que les nôtres - ndw). Aucune vue inédite
donc. Dans la pièce contiguë, quelques vieux récepteurs, un phonographe et son énorme pavillon sont
présentés. Ils appartiennent à un club de... cibistes (!) fécampois, organisateurs semble-t-il de l’exposition.
Au moment de repartir, je me présente aux personnes de l’accueil. Je les informe de l’existence de notre site
internet sur Radio Normandie et que nous sommes à la recherche de tout ce qui concerne le passé
"radiophonique" de cette maison durant cette période. Bien que reconnaissant ignorer l’historique des lieux, la personne note aimablement mes coordonnées et promet de demander au(x) responsable(s) de l’expo de me rappeler. Pas de nouvelles évidemment...
A ce moment, j'ai eu l'étrange impression d'être considéré comme un “Hibernatus”
venant de débarquer d'une autre époque devant des gens stupéfiés qui ignorent tout ce qui s'est passé ici. C'est dingue. Peut-être la nuit dans le grand salon, seuls
des fantômes rôdent ici avec leurs micros, leurs gramophones et se souviennent !!! Mais là, ne comptez pas sur moi pour y retourner les interroger !
JC. Dumenil
(p/ www.offshoreechos.fr
)
(1) M. Fernand Le Grand, outre sa passion pour la TSF, était le PDG de la Distillerie Bénédictine, à l’époque l’une des plus
importantes sociétés de Fécamp.
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OEM n° 142 - Le magazine des radios libres (décembre 2005)
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Le Progrès de Fécamp (18 novembre 2006)
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80ansLe Courrier Cauchois (18
novembre 2006)
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6 décembre 2007
https://www.generation-nt.com/reponses/emetteur-en-om-entraide-2586171.html
Au hasard du net, nous sommes tombés sur ce forum très
intéressant "d'amateurs de radio enthousiastes" dont nous
reproduisons ci-dessous quelques échanges où l'on parle évidemment de Radio
Normandie :
F4MBZ
06/12/2007 à 23.06
(...) 1602 kHz a été pendant de nombreuses années la fréquence de
Radio Normandie.
Cordialement Jean-Jacques F4MBZ
F1TAY
07/12/2007 à 17:15
Bonjour, A ma connaissance Radio Normandie émettait sur 269,5 mètres soit
sauf erreur 1113 kHz. C'est en tout cas ce qui est indiqué, par exemple et au hasard, dans le numéro du 3 avril 1936 de
l'hebdomadaire "Mon Programme". Il est même indiqué la
puissance 5 kW. Daniel
F4MBZ
07/12/2007 à 17:46
Salut Daniel, Tu parles de Radio Normandie (Haute-Normandie, studio à Fécamp de
mémoire). La fréquence (1602) indiquée était, il y a longtemps, la
fréquence de Radio Basse-Normandie (dixit les papiers officiels
reçus par F4CMC). Si tu veux je te donnerai les références précises. Bien cordialement Jean-Jacques F4MBZ
Pierre CHABOT
07/12/2007 à 20:06
"f4mbz" a écrit :
"1602 kHz a été pendant de nombreuses années la fréquence de
Radio Normandie"
Il doit y avoir une erreur quelque part. Je me permets de rappeler
que jusqu'à la Conférence internationale de Copenhague 1948 (effet
en 1951), la bande allouée à la radiodiffusion ne montait pas
au-delà de 1500 kHz. Quelques pirates émettaient peut-être jusqu'à
1520 kHz, mais guère plus, les récepteurs grand public ne montant
pas plus haut en ondes moyennes. Je me souviens d'ailleurs des
soucis des auditeurs de la Côte d'Azur en 1951, lorsque Nice-La
Brague a quitté les 253 mètres pour 193 mètres (1554 kHz). Il leur a
fallu passer chez le marchand de radios de leur quartier pour qu'il
donne un petit coup de tournevis.
Pierre CHABOT
Thierry VIGNAUD
07/12/2007 à 21:16
Si je me réfère à la revue
"Antennes" de TDF, (du temps où
elle avait un véritable intérêt), donc dans son numéro 65 de mars
1982 un article a été consacré à Radio Normandie. On y signale que
la station a utilisé, avec 100 W, la longueur d'ondes de 212 mètres
(1415 kHz) à ses débuts. La convention de Lucerne (1933) lui assignait par contre 200 m (1500
kHz). La station est autorisée à utiliser 206 m (1456 kHz par le
gouvernement français), à titre provisoire, qui durera jusqu'à la
fin de Radio Normandie.
Thierry VIGNAUD Emetteurs radio et TV :
http://pagesperso-orange.fr/tvignaud
Pierre CHABOT
08/12/2007 à 00:42
Selon différentes sources (sites consacrés à cette radio qu'on peut
facilement trouver sur le net), cette station a eu une histoire très
compliquée, rusant avec les autorités pour exister et finir par
s'imposer en trichant parfois sur sa véritable puissance d'émission.
Née à Fécamp en 1926 (avec 20 watts !), elle augmentera sa puissance
à 100 W, 1 kW, 8 kW, 16 kW dans les années 28-35 (tout en déclarant
ne pas dépasser les 700 W autorisés par le ministère des PTT !).
Elle a diffusé des émissions en anglais, alors que la publicité
était interdite sur les ondes de Grande-Bretagne. Elle fut donc
pendant plusieurs années pour les anglais un "poste périphérique".
Elle était très écoutée en Angleterre, tout au moins dans les
régions côtières (et la nuit beaucoup plus loin). Cela changeait les
Anglais du style solennel de la BBC.
En 1935, l'émetteur de Fécamp fut abandonné pour une nouvelle
implantation moderne à Louvetot (Seine Maritime) à égale distance du
Havre et de Rouen avec une puissance qui atteindra 60 kW.
(rumeur ? Cette puissance n'a jamais
été confirmée - Ndw) Elle faisait désormais partie des "grandes stations privées" de
l'époque.
Pour les longueurs d'ondes, on s'y perd un peu : des journaux
anglais mentionnent 269,5 m puis 274 m. Mais René Duval dans son "Histoire de la Radio en France", note les fréquences
successives suivantes depuis les débuts de la station: 200 m, 212 m,
233 mètres... Sur un vieux récepteur de 1937, elle paraît figurer
sur 206 m. (la longueur d'ondes de 200 m attribuée en 1933 ne semble
pas avoir été utilisée; dans le plan de Lucerne, c'était une
fréquence commune internationale qui ne pouvait convenir aux
ambitions de la station). Elle cessera ses émissions le 7 septembre
1939.
Après la guerre, l'émetteur de Louvetot, reconstruit, relaiera avec
une puissance de 20 kW la chaîne nationale (ou parisienne ?) de la
RDF; il diffusait aussi le soir des émissions en anglais du service
étranger. Il fera partie de réseaux synchronisés à partir de 1951.
L'émetteur a été fermé en 1974, démonté et ses éléments vendus à des
ferrailleurs.
Pour les curieux, je signale qu'une station "Radio Caen" a existé
aussi, de façon éphémère, d'abord en 1924, puis en 1931. Elle a eu
moins de chance que Radio Normandie puisque ses installations ont
été saisies par la police.
Pierre CHABOT
NdW : pour plus de clarté sur les longueurs
d'ondes / fréquences utilisées par Radio Normandie, consultez notre
chapitre
"Où
trouvait-on Radio-Normandie sur le cadran ?" |
OEM n° 153 - "Le Magazine des Radios libres" - (septembre 2008)
Voici le lien pour lire >
Les
Lettres de David Newman,
speaker de Radio Normandy
suite
|
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Article avec un § sur Radio Normandie paru dans le Courrier Cauchois (12
décembre 2008)
cliquer sur l'image pour agrandir
|
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Le Courrier Cauchois (26 décembre
2008)
cliquer sur l'image pour agrandir
|
|
Le Courrier Cauchois (2 janvier
2009)
cliquer sur l'image pour agrandir
|
Paris-Normandie (20 mai 2009) |
|
cliquer pour agrandir
OEM n° 156 - Le magazine des radios libres (juin 2009)
HOMMAGE A DAVID (IAN) NEWMAN, speaker sur Radio Normandy
Sur l'antenne, David s'appelait
"Ian" Newman car il y avait déjà un second "David" parmi le personnel de l'IBC |
|
Le Courrier Cauchois (17 septembre 2010)
|
A l'occasion de ces Journées du Patrimoine
du 18 et 19
septembre 2010
Visite de
l'ancien centre émetteur de Radio Normandie à Louvetot (Normandie)
et les studios à Caudebec-en-Caux
Découvrez
les photos de Louvetot et
Caudebec-en-Caux
cliquer sur le cachet
Offshore Echos Magazine n° 162 (décembre 2010)
NB : retrouvez les photos de
notre visite >
patrimoine
|
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Le Courrier Cauchois (20 septembre 2014)
cliquer sur l'image pour agrandir
|
19 septembre 2014 |
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Le Courrier Cauchois (-- octobre 2014)
Les Britanniques à Fécamp sur les
traces de Radio Normandie
|
Paris-Normandie (17 octobre 2014)
(Transcription de l'article)
Les Britanniques
tournent à Fécamp
un documentaire sur Radio Normandie |
Depuis une dizaine d’années, la seconde chaîne TV de la BBC diffuse «
Coast », une série hebdomadaire traitant du patrimoine économique,
écologique ou historique des côtes anglaises. La chaîne vient de
franchir le Channel pour s’intéresser à l’aventure de Radio Normandie
qui a fait les beaux jours des auditeurs britanniques dans les années
trente. L’équipe a donc posé ses caméras durant deux jours au palais
Bénédictine, symbole fort de l’aventure d’avant la Seconde Guerre
mondiale.
La présentatrice de l'émission Tessa Dunlop a traversé le "Channel" pour
comprendre comment un port de pêche normand, (de mauvaise augure !), a pu
donner naissance à la première radio commerciale britannique dans les
années 1930 qui a menacé le monopole de la BBC dès sa création en étant
même contesté au Parlement.
Comment les opérateurs de Radio Normandie ont-ils pu produire un signal
aussi puissant - et qui était le charismatique cerveau derrière cette
opération ?
The British came to film in Fecamp
a documentary on Radio Normandy
For
ten years, the second BBC TV channel has been broadcasting “Coast”,
a weekly series dealing with the economic, ecological and historical
heritage of the English coasts. The channel has just crossed the
Channel to take an interest in the adventure of Radio Normandie
which made the heyday of British listeners in the 1930s. The team
therefore set up its cameras for two days at the Benedictine Palace,
a strong symbol of adventure before the Second World War.
Tessa Dunlop crosses the channel to France to find out how an
inauspicious fishing village in Normandy gave rise to British commercial
radio in the 1930s. It threatened the early BBC's monopoly and its
existence was even challenged in Parliament.
But how did its operators manage so powerful a signal - and who was the
charismatic brains behind the operation? |
L’équipe TV s’est déplacée sur le front de mer avec une Packard Roadster
1928,
la même que possèdait le Capitaine Plugge lorsqu'il est arrivé à fécamp
(photo
BBC)
The TV crew moved to the waterfront with a Packard Roadster 1928,
The same one that Captain Plugge had when he arrived in Fecamp
(BBC photo) |
|
Ambiance "années
30" sur
la jetée de Fécamp, Tessa Dunlop a été fort remarquée au volant de sa
"Packard"
Ambiance "Years 30" on the jetty of Fecamp, Tessa Dunlop was strongly observed at the steering wheel of her "Packard"
|
|
Photos BBC |
En ce temps-là, la
législation anglaise interdisait toute radio commerciale. Seule la
British Broadcasting Corporation (BBC) jouissait du monopole des ondes.
C’était sans compter sur Leonard Plugge, passionné de radio,
d’automobiles et de voyages. En cherchant sur la côte française des
stations d’où il pourrait émettre légalement, il rencontre Fernand Le
Grand, le propriétaire et petit-fils du fondateur de la distillerie
Bénédictine. Celui-ci possède Radio Fécamp autorisée à émettre. Les deux
hommes font affaire et créent Radio Normandie. « Ce fut un succès
populaire immédiat en Angleterre, confie Rosemary Baker, assistante
de production. Les auditeurs adoraient. Ils écoutaient d’autres
émissions que les programmes ennuyeux de la BBC, d’autres musiques que
les chants d’église. Les chanteurs français et anglais de l’époque
avaient droit d’antenne. Les humoristes, les comédiens s’exprimaient
librement. Du coup, les annonceurs étaient nombreux. »
At that time, English legislation prohibited commercial
radio. Only the British Broadcasting Corporation (BBC) enjoyed the
monopoly of the airwaves. It was without counting on Leonard Plugge,
passionate of radio, automobiles and travel. In searching on the French
coast some stations from which he could legally broadcast, he met
Fernand Le Grand, the owner and grandson of the founder of the
Benedictine distillery. The latter has Radio Fécamp authorized to
broadcast. The two men do business and create Radio Normandie. "It
was an instant popular success in England," says Rosemary Baker,
production assistant. The listeners worshiped. They were listening to
other programs than the boring programs of the BBC, other music than
church songs. The French and English singers of the time had right of
antenna. The humorists, the comedians, spoke freely. As a result, there
were many advertisers." |
Terrasse ensoleillée pour le tournage de 'Coast' au palais Bénédictine
Pour visionner
la video de BBC 2 (TV), rendez-vous au chapitre suivant >
"Coast"
To watch the
BBC 2 (TV) video, go to our next chapter >
"Coast"
|
Sujet :
A propos des
Journées du Patrimoine - Samedi 17 et dimanche 18 septembre 2022 |
Manoir
de Bellevue Ancien Centre Emetteur de
Radio Normandie - Louvetot (76)
Journées du
Patrimoine les 17 & 18 septembre 2022
L'ancien centre émetteur de Radio Normandie a été construit en 1935
sur un parc de 3 ha. Ce manoir d'inspiration anglaise a été détruit
et
incendié pendant la seconde guerre mondiale. Il a été reconstruit,
clin d'œil à son passé : il abrite de nouveau un centre d'émission
radio. |
17/09/2022 - Un message extrait du courrier des
lecteurs du site
http://radiosolaris.free.fr/radio-solaris23.htm
Sur les traces de la
légendaire "Radio Normandie" !
Ah
! Ces Journées annuelles du Patrimoine ! On a déjà eu l'occasion de faire le pèlerinage
en
2010
sur le lieu d'où émettait Radio Normandie à Louvetot, puis dans la foulée au château de
Caudebec, là où se trouvaient les studios de la
radio pendant quelques mois, du 12 décembre 1938 au 8 septembre 1939. A cette occasion, j'avais
pris quelques photos que l'on retrouve ici :
http://radio.normandie.free.fr/patrimoine.htm
A Louvetot, passer sous le porche en voiture et
entrer dans le parc était un privilège ! Toutefois,
sans surprise il n'y a plus grand chose ici qui rappelle le
passé de la célèbre radio d'avant guerre. Tout est
maintenant dédié à la religion puisque ces lieux
abritent désormais depuis 1977 une église
évangélique protestante ! Dans le bâtiment principal
dénommé "Philadelphia" (Amour des frères), seul le
rez-de-chaussée est visitable, les étages du
bâtiment principal (salle de l'émetteur) sont
reconvertis en appartements pour les adeptes. La
grande salle d'accueil en bas est une salle de
séjour avec des chaises et des tables couvertes pour
l'occasion d'objets artisanaux et de pâtisseries
confectionnés par les membres de la "communauté". C'est aussi le lieu de culte où les
croyants se rassemblent pour prier et échanger autour de
textes de la Bible. Il y avait pas mal de monde ce
dimanche-là (visiteurs, amis, adeptes et curieux comme
nous). Évidemment tout est orienté vers la religion,
d'ailleurs des écriteaux affichés au mur un peu partout
proclament des paroles "évangéliques". Par chance,
personne n'a tenté de nous enrôler...
Sinon, il y avait quelques panneaux-grilles d'expositions
sur lesquels j'ai tout de suite reconnu nos propres
pages internet, les photos et les textes sur "Radio Normandie". ( L'imprimante-couleur a dû chauffer ! )
Après tout, tant mieux, si cela peut donner un peu de
notoriété à notre site web.
C'étaient d'ailleurs les seules références visibles
de l'ancienne Radio
Normandie, l'argument d'appel et l'objet principal de cette
"Journée Portes ouvertes". Hélas aucun objet (des lampes,
un vestige comme
une quelconque pièce technique d'émetteur...)
n'était présenté.
Dans l'aile droite du bâtiment, il y a une librairie
où des ouvrages liturgiques sont à consulter et à
vendre. Cependant, encore une fois, on n'a rien trouvé sur le passé de
l'ancienne radio, les ondes spirituelles ont
remplacé les ondes électromagnétiques ! Enfin, pas
complètement car ces lieux accueillent également un relais de
Phare FM, la radio chrétienne évangélique pour la région et si on le voulait, on
pouvait aller visiter le studio d'émission par petits
groupes. Nous, on a préféré ressortir et déambuler dans
le parc...
Sur le parvis, il y a toujours le bassin
en demi-cercle, de
refroidissement de l'émetteur où l'on aperçoit
aujourd'hui quelques poissons rouges. Je ne pense pas qu'à la
belle époque, il y en avait, sinon ça aurait senti
la friture du côté de l'émetteur !
Les crosses de ciment qui soutenaient le feeder
(câble coaxial reliant l'émetteur au premier étage jusqu'à la base de
l'antenne d'émission) n'existent plus. Seules deux
d'entre elles ont été judicieusement conservées et
sont érigées aux coins nord et sud du terrain le
long de la route Yvetot-Caudebec. A la place du
pylône, c'est désormais un bouquet d'arbres qui se
dresse près d'un autel au milieu de la pelouse,
sûrement destiné à la célébration de messes en
extérieur. A l'endroit où les haubans (câbles de
maintien du pylône) étaient fixés au sol, subsistent
des plots de béton. Quant au bâtiment des machines
au fond à gauche, c'est devenu un débarras. Par les
portes-fenêtres, on distingue un tracteur entreposé et des
outils de jardinage. A la limite du terrain côté
sud, un autre bassin d'eaux de pluie devait
vraisemblablement servir
au refroidissement des moteurs diesel des
générateurs électriques ? Rien de plus à dire. Pour
celui qui ignore l'historique de ces lieux
mythiques, et contrairement à nous, passionnés de
radio, il n'éprouvera logiquement pas un grand intérêt
émotionnel, à part le plaisir de pouvoir se promener
librement dans les allées.
Au-dessus du porche de
l'entrée, l'écusson "Emissions Radio Normandie"
gravé sur la clé de voûte est le dernier symbole
encore visible qui rappelle l'histoire de cette
propriété.
Tout de même, il faut reconnaître que tout ici est devenu vétuste et que
ça ne roule pas sur l'or ! Beaucoup de travaux
de réfection seraient nécessaires, de peinture notamment sur les
boiseries des habitations à l'entrée.
Malheureusement le faste des années 1935 est bien
loin. Après les bombardements, la reconstruction
après-guerre a été succincte, les ornements
architecturaux sur le toit n'ont pas été
reconstruits et le clocheton de façade
du bâtiment principal n'a pas retrouvé sa superbe
avec son toit pointu !
(cf les photos
sur le site)
- - - - - - - - - - - -
A l'Hôtel de Ville de Caudebec, on a pu pénétrer
seulement dans le bureau du maire. C'est la
pièce d'accueil des visiteurs que l'on reconnaît
sur l'une des photos couleurs de la
brochure
d'inauguration de Radio Normandie 1938 (même
parquet, même cheminée), seul le mobilier a changé.
Hélas, le reste de la mairie n'était pas ouvert au
public. Quant au parc derrière le "château", au
moment de notre visite, c'était devenu un parking et
les studios anglais (démolis après-guerre) ont
laissé place au Musée de la Marine. Là encore, plus rien
ne rappelle la radio et le passé prestigieux de ces
lieux.
En me relisant, je ne sais pas si finalement mon
laïus, vous aura donné
l'envie d'aller faire un tour en ces lieux ce
week-end ou à la prochaine occasion ! Mais bon, il y a toujours
ce côté nostalgique de la radio qui reste présent.
Imaginons ce que serait devenue cette station de Radio Normandie dans
le "Paysage audiovisuel" actuel, s'il n'y avait
eu, de 1939 à 1945, la folie destructrice des va-t-en-guerre
psychopathes où éternellement chacun le sait, ne subsiste que
des perdants.
(jcd)
Daniel
Lefebvre > Merci
Jean-Claude pour ton retour sur
Radio Normandie. J'ai apprécié ton
reportage sur la visite de 2010 à
Louvetot et Caudebec. Il
faut dire que je n'y suis jamais
retourné depuis le jour où, à la fin
des années 70, nous y étions allés à
l'occasion d'un meeting de France
Radio Club. Effectivement, on sent
l'emprise religieuse sur le site !
- - - - - - - - - - - - - -
Voir aussi ce lien :
https://actu.fr/normandie/_76/en-seine-maritime-la-mysterieuse-eglise-evangelique-du-buisson-ardent-de-louvetot_486367.html
|
|
Paris-Normandie - Edition pays de Caux (26 mars 2023)
(transcription de l'article - version
"web")
À Louvetot, quand la puissante Radio-Normandie
émettait depuis le manoir de Bellevue |
Avant la Seconde
Guerre mondiale, Radio-Normandie émettait depuis Louvetot, en plein
cœur du pays de Caux. Un média de référence à l’époque.
|
Le pylône de
Louvetot à la fin des années 50. Ce n'est pas l'antenne initiale,
elle a été dynamitée par les Allemands lors de la débâcle (Photo DR)
NdW :
petite erreur dans la légende, contrairement à ce qu'affirme Paris-Normandie,
cette photo date plutôt de 1938. Le pylône (en losange) de 154
mètres représenté est ici la toute première antenne utilisée par la
radio qui sera détruite par l'armée allemande en août 1944. Un nouveau pylône de
seulement 120
mètres sera reconstruit dans les années 50 et lui-même abattu en
janvier 1977. |
Qui se souvient de
Radio-Normandie ? Qui a entendu les émissions de Tante Francine ?
Pas grand monde a priori. La radio a connu son heure de gloire dans
les années 20 et 30, et a cessé d’émettre avec l’occupation
allemande. Le dernier grand pylône d’une hauteur de 120 m de Radio-Normandie, à Louvetot, a été démoli en janvier 1977. On
l’apercevait de très loin, y compris la nuit avec ses doubles
lumières, rouges et blanches.
L’ancien centre émetteur avait été construit en 1935 dans l’enceinte
du manoir de Bellevue. Les studios se trouvaient d’abord à Fécamp
et, dès 1938, dans l’actuelle mairie de Caudebec-en-Caux. Sur ce
point haut du pays de Caux, l’antenne permettait d’arroser une vaste
zone de diffusion du nord de la France, y compris Paris, et
l’Angleterre. |
Les studios de
Radio Normandie étaient implantés dans l'actuelle mairie de
Caudebec-en-Caux, ils n'ont été utilisés que peu de temps du 12
décembre 1938 au 7 septembre 1939 (Photo DR) |
Rivale de la
BBC anglaise
L’aventure de la
radio avait commencé quelques années plus tôt, dans les années 1920,
du côté de Fécamp, sous la conduite de Fernand Le Grand, le patron
de la Bénédictine.
Très vite, Radio-Normandie, média commercial avec sa publicité,
devient l’une des radios les plus écoutées de France, avec ses
vedettes : les animateurs Tante Francine et Oncle Roland, les grands
journalistes Jehan Le Povremoyne – qui fera carrière par la suite à Paris-Normandie –
et William Beaufils. Avec certaines de ses émissions en anglais, on
dit à l’époque qu’elle concurrence même la grande BBC. |
Fernand Le Grand
(1895-1953) fondateur de Radio Normandie
Les voix de Radio
Normandie : Tante Francine et Oncle Roland
Jehan Le
Pôvremoyne journaliste à Radio Normandie avant 1939 puis à
Paris-Normandie après guerre (Photo DR) |
La radio, c’est du direct. Dotée d’un car de reportage et de studios
caudebecquais reliés à l’émetteur louvetotais par un câble de 6 km,
Radio-Normandie reçoit ainsi les artistes de l’époque, les
collégiens de Ray
Ventura ou
le duo comique Bach et Laverne. |
Le camion de
reportage de Radio Normandie
Un des studios de
Caudebec, aujourd'hui bureau du maire de Rives-en-Seine (Photo DR)
Enregistrement
d'une émission à Caudebec, Oncle Roland à la technique (Photo DR) |
Tout s’arrête avec l’occupation allemande. L’émetteur est
réquisitionné par les services de la propagande nazie et devient un
émetteur de Radio-Paris. En 1945, à la Libération, le monopole de
radiodiffusion est instauré. Radio-Normandie est nationalisée, sans
indemnisation pour Fernand Le Grand, son fondateur et principal
financeur. Les installations de Louvetot relaient alors des
programmes nationaux de Paris-Inter, puis France Inter et France
Culture jusqu’en 1974. |
Le bâtiment en
2023 avec sa petite antenne émettrice de Phare FM |
Aujourd’hui, Phare FM
Devenu propriété
en 1977 de l’association cultuelle de l’église évangélique
protestante le
Buisson Ardent, le manoir de Bellevue est à présent un lieu de
culte. Il abrite le siège de la maison d’édition Ménor,
ainsi qu’un studio radio. Depuis 1980, une antenne aux dimensions
modestes émet les émissions de Radio
Fraternité, qui a intégré le réseau franco-belgo-suisse en 2007 Phare
FM (94.9 Mhz) avec des décrochages locaux. |
Le même reportage (mais version
"papier") |
|
FIN
(provisoire)
DE LA REVUE DE
PRESSE
La liste d'articles relatifs à Radio Normandie n'est
pas exhaustive,
il y a certainement d'autres témoignages
à publier, notamment
les articles parus dans la presse
locale haut-normande de l'époque "Le Journal de Fécamp", "L'Abeille
Cauchoise"... Sous-entendu : nous sollicitons évidemment les archives personnelles de nos
lecteurs-visiteurs ! (jcd)
radio.normandie@free.fr
|
videos
|
|
+
Page des témoignages
/
testimonial pages |
Vidéos |
1
Video de FR3
Normandie "Télé Pomme"
Chronique consacrée à
"Radio Normandie", extraite de l'émission "Télé-Pomme" diffusée
sur FR3 Normandie
en 2003 et retransmise depuis les salons de la villa Vincelli à
Fécamp.
Présentation : Richard Plumet et Christophe Guyomard
Avec la participation de l'association France Radio Club :
https://www.offshoreechos.fr
Chronicle devoted to
"Radio Normandy", extracted from the TV broadcast "Télé-Pomme" (FR3
- Regional TV Normandie)
in 2003 from the salons of the Villa Vincelli in Fécamp.
© FR3 tv 2003
4' 27
|
POUR LIRE
LA VIDEO, Cliquer dans le cadre
/ click in the frame
http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.flv
Pour revoir les vues web aperçues dans l'émission >
https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm
|
2
Video de BBC 2
TV "Coast"
L'émission TV
"Coast"
consacrée à
"Radio Normandy" a été diffusée
le 23.07.2015
sur BBC Two (TV)
"Coast" dedicated to "Radio Normandy" was broadcast on BBC Two on
23/07/2015
© BBC
VIDEO< en anglais
(traduction en français du script en dessous)
11' 45 |
Pour ce nouvel épisode de
Coast, intitulé « Inventions », BBC Two a fait appel à un éminent
historien de radio, Sean Street, interviewé par Tessa Dunlop,
journaliste TV, spécialiste de l’histoire moderne et auteur. Installés
notamment sur des terrasses du palais Bénédictine, devant un verre de la
précieuse liqueur, ils ont évoqué pour leurs téléspectateurs ce pan
d’épopée radiophonique, sous la direction de la réalisatrice Sophie
Harris et sous l’œil du cameraman Dan Davis.
For
this new episode of Coast, titled "Inventions," BBC Two called on a
prominent radio historian, Sean Street, interviewed by Tessa Dunlop, a
TV journalist, a modern history specialist and author. Set up on the
terraces of the Benedictine palace, in front of a glass of precious
liquor, they evoked for their viewers this piece of radio epic, under
the direction of the director Sophie Harris and under the eye of the
cameraman Dan Davis. |
POUR LIRE
LA VIDEO, Cliquer dans le cadre
/ click in the frame
http://radio.normandie.free.fr\images\coast.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\coast.flv
Traduction française
ci-dessous
|
Script de l'émission
En France, la mer bordant les côtes normandes de Fécamp
a créé d'excellentes conditions à la
radio commerciale pour concurrencer le monopole de la
radiodiffusion en Grande-Bretagne. Tess (présentatrice de
l'émission) a traversé la Manche pour découvrir pourquoi ici une
lumineuse idée a ouvert le monde du divertissement au public
britannique.
FOND MUSICAL : "La Mer" de Charles Trenet
Tess : "Fécamp. C'est charmant ! C'est chic. Mais il y a beaucoup plus
intéressant à découvrir sur cette station balnéaire distinguée que
n'offre le regard. Je suis venue ici étudier pourquoi cet endroit
minuscule, célèbre pour sa morue, son hareng et sa liqueur Bénédictine,
était le lieu de naissance de la première station de radio commerciale
de Grande-Bretagne".
Dans les années 1920, la radiodiffusion était strictement réglementée.
Tess : "Le seul radiodiffuseur autorisé sur les ondes était la BBC.
Ce monopole n'offrait aux auditeurs que deux choix - écouter "Tantine"
ou éteindre le poste".
("Tantine" nom affectueux donné à la BBC par les
Britanniques)
La British Broadcasting Corporation a été fondée dans les années
20, sous Lord Reith (PDG de la BBC). C'était une entreprise guindée. Ce fils de pasteur
presbytérien ne voulait que des programmes sérieux et de haute tenue
morale. Peu de personnes approuvaient, mais n'avaient pas le choix.
Cependant un
homme était à la recherche d'une solution pour contester tout cela.
Durant l'été 1931, ce touriste anglais visite la côte (normande) dans une
extravagante voiture décapotable et s'arrête pour admirer la vue.
Tess : "Son nom était Capitaine Leonard Frank Plugge. Son grand
désir était de créer une radio commerciale en Grande-Bretagne".
Mais le capitaine Plugge ne pouvait pas mettre en place une station sur
le sol britannique pour rivaliser la BBC sans enfreindre la loi. Il
avait cruellement besoin d'une échappatoire.
Tess : "Je veux savoir pourquoi il l'a trouvée à Fecamp".
Premier arrêt, Palais de la Bénédictine où je vais rencontrer le
professeur Sean Street. C'est ici dans cette ville que Plugge a
rencontré le directeur de la distillerie Bénédictine qui possédait
également la station de radio locale - Fernand Legrand. Sans doute
ont-ils discuté de leur enthousiasme mutuel autour d'un verre de
liqueur ?
Tess : "Plugge découvre que Legrand éprouve un grand intérêt pour la radio,
mais comment faire en sorte que cela devienne possible d'émettre de
France vers la Grande-Bretagne?"
Sean Street : "Eh bien, je pense que l'une des choses que Plugge
réalise très vite, c'est qu'il y a des moments où l'émetteur s'arrête".
Tess : "En d'autres termes, lorsque les Français ne l'utilise pas..."
Sean : "Lorsque les transmissions françaises ferment à minuit, Plugge
peut utiliser Radio Fécamp. Plus tard, l'émetteur devenu Radio Normandie
va diffuser pour la région prospère du Sud de l'Angleterre".
Tess : "Donc, cela commence littéralement - un homme avec une caisse
de disques au milieu de la nuit à partir d'un pays étranger?"
Sean : "Absolument, c'est aussi simple que cela".
Tess : "A ce stade alors, c'est à peine une menace pour la BBC?"
Sean : "Vous n'y aurez même pas songé si vous relisez les mémos de la
BBC à l'époque, c'est considéré comme "Eh bien, pourquoi devrions-nous nous
inquiéter pour ça?" Vous savez, je pense que Reith a déclaré réellement
"Pourquoi devrions-nous être préoccupés par ce sujet? Ce n'est rien du
tout". Tout cela allait changer, bien sûr".
Legrand émettait depuis sa maison familiale, et c'est ici que le
Capitaine Plugge a fondé la Société International Broadcasting
pompeusement nommée. Le 11 octobre 1931, l'IBC effectuait sa première
émission en anglais, en concurrence directe avec la BBC.
Jingle:
"Ici Radio Normandie, émettant sur sa nouvelle longueur
d'onde de 274 mètres".
FOND MUSICAL D'EPOQUE
Plugge avait trouvé la faille dont il avait besoin.
"... Présentes personnalités, personnelles, émissions intimes avec
les grandes vedettes d'aujourd'hui..."
Ces premières émissions ont été réalisées en utilisant un petit
émetteur. Alors comment Plugge a-t-il réussi à toucher les auditeurs
situés à 150 km en Angleterre ? Son arme secrète était la Manche. Notre
entreprenant et ingénieux homme de radio savait que l'eau salée permettrait au signal de
Radio Normandie de se propager beaucoup plus loin.
Tess : "Alors, comme vous pouvez le voir, installer sa station de
radio ici à Fécamp signifiait qu'il augmentait considérablement sa zone
d'écoute, la portée de ses émissions et était capable d'atteindre
les auditeurs d'Eastbourne et d'Hastings".
Mais même cela ne suffisait pas à l'ambitieux Plugge.
Tess : "Plugge a commandé des émetteurs de plus en plus puissants. En
1935,
il a construit un émetteur de 20 kilowatts avec un énorme mât d'antenne
de 170 mètres de haut qui est devenu un point de repère local ici en
Normandie".* * à Louvetot.
A présent, Plugge atteignait le public d'aussi loin que le nord de
l'Angleterre, provoquant un véritable émoi dans le monde feutré de la
radiodiffusion britannique.
Tess : "Grâce à la mer et au puissant émetteur de Plugge, Radio
Normandie a inondé la Grande-Bretagne. Mais qu'est-ce qu'elle diffusait
comme programmes?"
Sean Street a retrouvé d'anciennes grilles de programmes qui révèlent toutes
les différences qui existaient entre Radio Normandie et la BBC.
Sean Street :
"Voici une page du Radio Times de Novembre 1934.
Bien. Cela montre la politique très stricte imposée le dimanche dont Reith
était un vif partisan. Voici, par exemple, à 17 h 15, quelques conseils pour la vie
quotidienne, puis un bref service religieux. D'ailleurs tout était à
forte tendance religieuse. Il ne devait y avoir aucun divertissement.
Comparez cela avec le programme de l'IBC proposé sur Radio Normandie.
Vous avez, par exemple, des airs de tangos ici..."
Tess :
"Mm, un "big band" de musique militaire".
Sean : "Vous avez de l'astrologie le dimanche, des compte rendus
de matches de football... Voilà ce qui passait le dimanche".
Tess : "Oh, et des trucs pas très nets".
Sean : "Et le concert de Wincarnis, maintenant c'est de
l'alcool. Ainsi, vous aviez l'astrologie, l'alcool et les jeux
chaque dimanche. Non seulement tout cela est du divertissement, mais
ça ne casse pas les trois règles primordiales que Reith interdisait
le dimanche à la BBC".
Tess : "La BBC estimait qu'elle avait raison et elle voulait
imposer ses vues de programmation à la nation entière".
Sean :
"Dans l'un des guides de programmes de la BBC, Reith a effectivement déclaré
:"La BBC pense donner beaucoup plus que ce
que l'auditoire ne croit".
Extrait sonore :
"Et maintenant, voici le refrain qui annonce une
série de divertissements à venir. Comment
allons-nous faire ? Hé, hé...
Plugge a été le pionnier d'une nouvelle façon de faire de la radio.
... Quoi de mieux pour débuter la journée que la gaieté communicative de
"Browning et Star"? Nous ne serons pas heureux tant que vous-mêmes, ne
le soyez à votre tour !"
Tess : "Radio Normandie vibrait avec la chanson, la sophistication
et le style. Le divertissement pour tous frappait les ondes britanniques pour
la première fois le dimanche. La radio était inondée de délices
sonores".
Ses résultats ont influencé toute une nouvelle génération d'auditeurs et
le monde des medias. Roy Plomley, connu plus tard à la BBC avec son
émission classique Desert Island Discs, a eu sa première
expérience avec Radio Normandie.
Voix de Roy Plomley : "Bonjour tout le monde, c'est Roy Plomley. Je l'espère vous passez un week-end heureux et
j'espère que les programmes
que vous entendez sur Radio Normandie contribuent à votre bonheur".
Mais tout n'était pas misé sur les programmes. Plugge a donné son nom à
l'art de vendre (placer) des produits commerciaux. Pour lui, la radio était une
machine à sous. Il voulait savoir ce que son poste pourrait vendre.
Tess : "Une crème pour le visage ! Pour prouver aux annonceurs que les auditeurs
représentaient un véritable marché, Plugge et un ami ont découvert la recette
d'une crème pour le visage, et en a fait une large publicité sur la radio".
Publicité : "Restez jeune et belle. C'est de votre devoir d'être
belle... -
Voici une annonce très intéressante pour tout le monde, surtout pour nos
auditrices. "Renus Crème" adoucit, nourrit et embellit la peau. Et pendant la journée,
elle constitue une base idéale pour la poudre et
le rouge à lèvres. - ... Si vous voulez être aimée, etc... "
Oui, ça
s'est littéralement envolé des rayons.. Plugge avait
engagé un industriel chimiste pour satisfaire la demande.
Tess :
"Plugge avait prouvé que non seulement Radio Normandie
avait un
public, mais elle pouvait aussi vendre des produits".
Le dimanche, avec son mélange enivrant de divertissement et de publicité,
il semble que
les émissions de Radio Normandie capturaient 80 % du public
britannique. Le fils de Leonard Plugge, Frank, se souvient de l'émoi
qu'elles provoquaient.
Tess : "Votre père a causé à la BBC un véritable casse-tête, je crois".
Frank Plugge : "Oui, certaines voix au Parlement ont demandé la
fermeture de cette station de radio".
Tess : "Oh oui, donc le 20 juillet 1933. Est-ce que la BBC
règlemente elle-même les ondes... Une action pour fermer Fécamp ?"
Frank : "Mon père m'a dit que certains députés ont laissé entendre
qu'il devrait être arrêté et envoyé en prison pour ce qu'il faisait.
Bien sûr, il ne faisait rien d'illégal du tout".
Tess :
"Et par conséquent ?"
Frank : "Eh bien, c'était à la BBC de changer, n'est-ce pas?
Plutôt que Lord Reith persiste à interdire la musique de
danse le dimanche, ils n'avaient qu'à coup sûr, faire le ménage eux-mêmes".
Jingle : "Et maintenant l'émission de la Société Internationale
de Radiodiffusion touche à sa fin...
En 1939, la guerre éclate et l'aventure radiophonique du
capitaine Plugge va se terminer. Depuis cet emplacement judicieux en
bord de mer et grâce au pouvoir des ondes, il avait créé le
divertissement à la radio pour longtemps.
... Radio Normandie vous appelle...
Tess : "D'une ville côtière de mauvais augure en France, un homme
inventif a transformé le son de la radio en Grande-Bretagne pour toujours".
... Vous
savez, cela veut dire pour Radio Normandie, beaucoup de
plaisir pour tous !... Bonne nuit, faîtes des rêves heureux".
© BBC
|
Coast Transcription
(for our English speaking Friends
In France, the waters
off Normandy at Fecamp created the right conditions for commercial radio
to challenge the broadcasting establishment in Britain. Tess has crossed
the Channel to discover why it was here that a bright idea opened up a
world of entertainment for British audiences.
MUSIC : “La Mer” by Charles Trenet
Tess : “Fecamp. C'est charmant ! C'est chic. But there's more to this
genteel seaside resort than meets the eye. I've come here to investigate
why this tiny place, famous for cod, herring and Benedictine liqueur,
was home to Britain's first commercial radio station”.
In the 1920s, broadcasting
was tightly regulated.
Tess : “The only broadcaster permitted on the airwaves was the BBC.
This one-station monopoly gave listeners two options - tune-in to Auntie
or switch off”.
The British Broadcasting
Corporation was set-up in the '20s, under Lord Reith. It was a staid
affair. This son of a Presbyterian minister believed programmes should
be morally uplifting. Not everyone agreed, but there was little
alternative. One man was looking for the chance to challenge all that.
In the summer of 1931, an Englishman touring the coast in an extravagant
open-topped car stopped to admire the view.
Tess :
“His name was Captain Leonard Frank Plugge, and his grand plan
was to transmit commercial radio to Britain”.
But Captain Plugge
couldn't set up a station to rival the BBC on British soil without
breaking the law. He badly needed a loophole.
Tess : “I want to know why he found it in Fecamp”.
First stop, Palais de
Benedictine, where I'm meeting Professor Sean Street. It was here Plugge
met the director of the town's Benedictine distillery, who also owned
the local radio station - Fernand Legrand. No doubt they discussed their
mutual enthusiasm over a glass of the liqueur.
Tess : “Plugge discovers Legrand has this radio interest, but how
does it sort of become a reality to broadcast from France to Britain?”
Sean Street : “Well, I
think one of the things that Plugge very quickly realises is that there
is some downtime on a transmitter”.
Tess : “In other words, when the French aren't using it...”
Sean : “When the French transmissions close down at midnight, Plugge
can use the Radio Fecamp, later the Radio Normandy transmitter, to
broadcast into the prosperous South of England".
Tess :
“So, this literally starts - man with a box of records in the
middle of the night from a foreign country?”
Sean : “Absolutely, as simple as that”.
Tess : “At that stage, then, hardly a threat to the BBC?”
Sean : “You wouldn't have thought so, and if you look at the memos of
the BBC at that time, it's seen as, "Well, why should "we be concerned
about this?" You know, I think Reith actually says, "Why would we be
concerned about this? It's of no big deal at all." That was to change,
of course”.
Legrand broadcast from his
family home, and it was here Captain Plugge set up the grandly named
International Broadcasting Company. On the 11th October, 1931, the IBC
made its first broadcast in English, in direct competition with the BBC.
Jingle : “This is Radio Normandy, broadcasting on its new wavelength
of 274 metres”.
OLD-TIMEY MUSIC
Plugge had found the
loophole he needed.
“... Presents personal
personalities, intimate broadcasts by the great stars of our time...”
These early broadcasts
were made using a small transmitter. So, just how did Plugge manage to
reach audiences 70 miles away in England? His secret weapon was the
English Channel. Our ingenious radio buff realised its salt water would
allow Radio Normandy's signal to travel much further.
Tess :
“So, you can see, locating his radio station here in Fecamp
meant he vastly increased the range or the reach of his transmission and
was able to hit listeners in Eastbourne and Hastings”.
But even that wasn't
enough for ambitious Plugge.
Tess: "Plugge ordered more and
more powerful transmitters. In 1935 he built a 20 kilowatt
transmitter with a huge antenna mast 170 meters high which has
become a local landmark here in Normandy".
By now, Plugge was
reaching audiences as far away as the North of England, causing a real
stir in the sober world of British broadcasting.
Tess :
“Thanks to the sea and Plugge's powerful transmitter, Radio
Normandy flooded into Britain. But what was it broadcasting?”
Sean's found some old
radio schedules that reveal just what was so different about Radio
Normandy compared to the BBC.
Sean Street : “This is a page of the Radio Times from November, 1934.
Right. And it shows this very strict Sunday policy that Reith was very
keen on. Here for example, 5.15, Hints for Daily Living, A Short
Religious Service - all very strongly religious. Not entertainment, it
mustn't be entertainment. Compare that with the IBC programme schedule
from Radio Normandy. You have, for example, tangos here”.
Tess : “Mm, military big band music”.
Sean :
“You have astrology on a Sunday, soccer pools broadcast...
This is gambling on a Sunday”.
Tess : “Oh, very dodgy stuff”.
Sean : “And Wincarnis Concert, now that's alcohol. So, you've got
astrology, alcohol and gambling on a Sunday. Not only is it
entertainment, but it's breaking all the three rules that Reith would
have said were the cardinal parts of what Sunday broadcasting should be
on the BBC”.
Tess : “The BBC felt they owned the schedule, they wanted to set the
tone for the nation”.
Sean : “There's a famous line in one of the BBC handbooks from around
this time in which Reith himself actually says, "The BBC believes in
giving its audience something slightly better than it thinks it wants”.
Sound : “And now here's a signature tune that will be a prelude to a
whole 'heap of future entertainment'. How we doing? Hey, hey...
Plugge was pioneering a
new way of making radio.
...What better start to
the day could you have than the infectious 'cheerfulness of Browning and
Star?' We won't be happy But we won't be happy. Till we make you happy
too!”
Tess : “Radio Normandy sizzled with song, sophistication and style.
Light entertainment was hitting the British airwaves for the first time
on a Sunday. The radio was awash with sonic delights”.
His exploits influenced a
whole new generation of listeners and broadcasters. Roy Plomley, known
later for the BBC classic Desert Island Discs, got his first break on
Radio Normandy.
Extract Roy Plomley : “Hello, everybody, this is Roy Plomley speaking.
I hope you're spending a happy weekend and that the programmes you're
hearing from Radio Normandy are contributing to your happiness”.
But it wasn't all about
programmes. Plugge gave his name to the art of PLUGGING commercial
products. For him, radio was a money-maker. He wanted to know what his
station could sell.
Tess : “Face cream. To prove to advertisers that listeners were a
genuine market, Plugge and a friend found a recipe for some face cream,
mixed it up and advertised it by making some grand claims on the radio”.
Commercial : “Keep young and beautiful It's your duty to be beautiful... Here is a very
interesting announcement for everyone, more especially for our lady
listeners. Renus Cream softens, nourishes and beautifies the skin, while
during the day it forms a perfect foundation for powder and rouge. ... If you want to be
loved, if you're wise Exercise all that fat off...”
It flew off the shelves.
Plugge had to employ an industrial chemist to meet demand.
Tess :
“Plugge had proved that not only did Radio Normandy have an
audience, but it could also sell products”.
With its heady mix of
entertainment and advertising, Radio Normandy's Sunday broadcasts
apparently captured 80% of the British audience. Leonard Plugge's son,
Frank, remembers the uproar.
Tess : “Your father caused the BBC a real headache, I gather”.
Frank Plugge : “Yes, questions were being asked in Parliament to
close this radio station down”.
Tess : “Oh, yes, so 20th, July 1933. Does the BBC rule the waves?...
A move to close Fecamp”.
Frank : “My father told me that some MPs were suggesting that he
should be arrested and sent to prison for what he was doing. Of course,
he wasn't doing anything illegal at all”.
Tess : “What comes of this?”
Frank : “Well, the BBC
had to change, didn't they? Rather than Lord Reith continuing with his
ban on all dance music on a Sunday, they jolly well had to start doing
it themselves”.
Jingle : “And now the International Broadcasting Company's
'transmission is drawing to a close...
In 1939, the outbreak of
war brought Captain Plugge's radio adventures to an end. But by using an
inspired seaside location and the power of the waves, he'd ensured
entertainment was here to stay.
... Radio Normandy
Calling you...”
Tess : “From an inauspicious coastal town in France, an inventive man
changed the sound of radio in Britain forever”.
...You know it stands for Radio Normandy coming through, a lot of
enjoyment for all!... Good night and happy dreams”.
© BBC
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Paul Le Grand et Frank Plugge brandissent l’emblème de l’union de leurs
illustres ascendants
(photo BBC)
ndw : il s'agit du support en haut duquel était suspendu le micro
de Radio Normandie, dont un exemplaire est retrouvé ci-dessous sur cette
photo de Francine Lemaître en 1932 (photo Wireless magazine)
Paul Le Grand and Frank Plugge brandishing the emblem of the union of their illustrious ascendants
(photo BBC)
ndw: this is the support at the top of which was suspended the microphone of Radio Normandy,
found below on this view with Francine Lemaître in 1932
(photo Wireless Magazine)
|
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Retour en 2014 : « Frank Plugge, fils de
Leonard, nous a rejoints. Il nous a confié de nombreux documents sur
cette période, des archives photographiques, des livres, des journaux,
des écrits. Nous avons aussi filmé une scène d’ambiance sur le front de
mer à bord d’une Packard roadster de 1928, la même qu’avait son père.
Paul Le Grand, petit-fils de Fernand, était également présent. » Une
rencontre émouvante faisant ressurgir, quatre-vingts ans plus tard,
celle de deux hommes hors du commun qui ont marqué l’histoire de la
radio commerciale.
Back in 2014 :
"Frank Plugge, son of Leonard, joined us. He has
entrusted us with numerous documents on this period, photographic
archives, books, newspapers and writings. We also filmed a scene on the
seafront aboard a Packard roadster of 1928, the same as his father had.
Paul Le Grand, grandson of Fernand, was also present". An emotional
encounter resurfacing, eighty years later, that of two unusual men who
marked the history of commercial radio. |
plugge
Une
émission du 30.08.2014 de BBC Radio 4
pour ceux qui
comprennent l'anglais /
For our
english friends visitors,
Une émission de la BBC Radio 4 sur l'entrepreneur excentrique, le
Capitaine Leonard Plugge
dont la station de radio a marqué la Grande-Bretagne dans les années
1930 :
|
Notes complémentaires
au sujet de l'émission (à écouter § ci-dessus)
L'Entrepreneur excentrique
Archive BBC Radio 4
"Ici Radio Normandie !",
le choeur des Belles de Normandie chantent l'indicatif de la station ;
Roy Plomley (animateur) présente les artistes sur la scène de l'Alhambra
de Bradford, puis c'est une autre heure de mélodie enregistrée -
parrainée par un
médicament breveté - qui commence sur l'antenne de la radio commerciale.
Dans les années 1930, Radio Normandie était souvent plus populaire que
la majestueuse BBC.
L'homme derrière tout cela se faisait appeler le
Capitaine Leonard Plugge.
Dans
ce programme, Dominic Sandbrook raconte l'histoire de cet homme
intelligent, entreprenant et subversif. Député
conservateur, fervent européen et technicien-inventeur doué et
passionné, Plugge créé sa chaîne de radios commerciales avec succès en
France et bien au-delà pour contester et concurrencer le monopole de la
radio de Sir John Reith (Gouverneur de la BBC) avec de la musique et des
spectacles de variétés populaires, parrainés par les pilules "pour le
foie", la lessive Persil ou le fromage de cheddar.
Son réseau de radios le rend si riche qu'il possède deux yachts, six
voitures (dont deux Rolls Royce), une maison dans le quartier de Mayfair,
emploie douze personnes, et vit une existence qui se situe quelque part
entre "Gatsby le Magnifique" (personnage de roman, style flambeur) et
Citizen Kane (magnat de presse).
Avec Frank, le fils du Capitaine Plugge, Dominic feuillette la
montagne de journaux et les albums de son père - coupures de presse,
photos... souvenirs d'une vie qui lui a apporté la Légion d'honneur, une
médaille du réseau américain NBC et pour lui, la célébrité dans le monde
entier.
Avec l'abondante contribution d'archives de Roy Plomley, Bob
Danvers-Walker et beaucoup d'autres qui ont fait leur noms sur les
stations de Plugge, et quelques enregistrements d'émissions qu'elles ont
diffusées, Dominic Sandbrook nous remémore l'existence d'un magnat
oublié d'une époque aujourd'hui révolue.
La
prochaine fois que vous approcherez d'un carrefour où il est écrit
"Ralentir" à même le bitume, avec une forme allongée, remerciez le
capitaine Plugge, car c'était l'une de ses idées...
Producteur Simon Elmes
|
Notes about the broadcast § above
The Eccentric Entrepreneur
Archive on BBC Radio 4
"Radio Normandy Calling!" The Belles of Normandy sing the station ident;
Roy Plomley (of Desert Island Discs fame) introduces the artistes from
the Bradford Alhambra, and another melody-packed hour - sponsored by a
patent medicine - begins on the commercial radio station that, back in
the 1930s, was often more popular than the majestic BBC.
The man behind it all was called, improbably, Captain Leonard Plugge.
And in this programme, Dominic Sandbrook tells the story of this clever,
enterprising and subversive man. Tory MP, passionate European and
backroom boffin, Plugge created a string of brilliantly successful
commercial stations in France and beyond that challenged Sir John
Reith's radio monopoly with popular music and variety shows, sponsored
by Bile Beans, Persil and Diploma cheddar cheese. So wealthy did his
radio network make him that he owned two yachts, six cars (including two
Rolls Royces), a Mayfair mansion, employed twelve staff, and lived a
life that lay somewhere between The Great Gatsby and Citizen Kane.
With Plugge's son Frank, Dominic leafs through his father's mountain of
diaries and scrapbooks - news cuttings, photographs... memorabilia of a
life that brought him the Legion d'Honneur, a medal from US broadcaster
NBC and made him a worldwide celebrity. With a rich archive of
contributions from Roy Plomley, Bob Danvers-Walker and many others who
first made their names on Plugge's stations, plus recordings from the
shows they broadcast, Dominic Sandbrook brings a forgotten mogul of a
bygone era to life.
And next time you approach a road junction with an elongated 'SLOW'
painted on the tarmac, you can thank Captain Plugge for it, because that
was his idea too...
Producer Simon Elmes. |
documents
|
|
+
Page des témoignages
/
testimonial pages |
Encore des
documents /
More documents |
Le 12 septembre 1935
Souvenirs de Mme Jacqueline Horlaville
La jeune Jacqueline Horlaville
dite "Josette"
* (16 ans) a participé à
la grande aventure de Radio-Normandie. Elle faisait partie de
l'équipe de l'émission enfantine du jeudi.
* Il y avait déjà une
autre "Jacqueline" (Jacqueline Monnier - Caron) parmi les enfants de
la troupe
Memories of Mrs. Jacqueline Horlaville
The young Jacqueline Horlaville known as "Josette" *
(16 years old) took part in the great adventure of Radio-Normandie.
She was part of the Thursday children's show French team.
Les documents
SUIVANTS nous
ont été transmis par Daniel Lefebvre :
Bonjour Jean-Claude,
Je t'adresse, en pièces jointes, les copies d'une correspondance
retrouvée chez un ami brocanteur de la région. J'espère que cela
t'intéressera pour compléter l'histoire de Radio Normandie. Ce genre
de "pépite" traîne toujours à droite et à gauche... Il faut être
vigilant.
Bien amicalement,
Daniel
Merci Daniel. Il
s'agit d'une lettre de Madame Delacour, professeur de piano de l' "Heure
enfantine" adressée à la jeune Josette (Jacqueline Horlaville),
à l'occasion de l'excursion annuelle
organisée au profit des enfants, jeunes membres actifs de
l'Association des Auditeurs de Radio Normandie
* |
Transcription de la lettre :
|
Fécamp 12 septembre 1935
Ma Chère Jacqueline, dite “Josette”,
Je suis allée six fois chez vous hier pour tâcher de voir vos
parents, car, vous allez en juger, la chose présente
urgence. N’ayant rencontré personne et voyant déjà venir le soir,
j’ai fini, après mille péripéties, par me procurer l’adresse de vos
grands-parents. Voici donc ce dont il s’agit :
C’est après-demain samedi 14 courant que l’émission enfantine de
Radio-Normandie offre la promenade annuelle aux jeunes membres
actifs (!) de l’émission. Je vous ai donc, pensant vous faire
plaisir, fait inscrire parmi les “enfants” qui seront de la fête
(c’est le groupe courant des jeudis). Il y aura environ une dizaine
d’enfants (parmi lesquels Jacqueline et Roselyne) et une dizaine
“d’anciens enfants” (Oncle Roland, Tante Francine, Madame Delacour,
Cousin Maurice... etc) Il faudrait donc être à Radio-Normandie
samedi matin à 7 h 45 sans manque car le car partira aussitôt. Sans
que l’itinéraire m’ait été officiellement confirmé, je ne serais pas
surprise que nous allions du côté de Trouville-Deauville... Retour
le soir vers 7 h ou 7 h et demie.
J’espère, ma petite Jacqueline, que vous allez pouvoir être des
nôtres, c’est d’ailleurs pourquoi je vous ai fait inscrire
d’office. Vous seriez bien gentille de faire savoir dans la matinée
de Vendredi (sitôt votre décision prise) par un coup de téléphone à
Radio-Normandie, si Tante Francine peut compter sur vous car elle a
besoin de connaître sûrement le nombre des “neveux et nièces” qui
l’accompagneront en promenade.
Dans l’espoir que votre famille consentira à se priver de vous pour
une journée, je vous adresse tous mes sentiments affectueux.
M. Delacour des émissions enfantines de
Radio-Normandie
|
Fécamp September 12, 1935
My dear Jacqueline, known as “Josette”,
I went to your house six times yesterday to try to see your parents,
because, you will judge, the thing is urgent. Having met no one and
already seeing evening coming, I ended up, after a thousand
adventures, by getting the address of your grandparents. So here's
what it's all about:
It is the day after tomorrow, Saturday 14th, that the children's
program of Radio-Normandie offers the annual walk to the young
active members (!) of the program. I have therefore, thinking of
making you happy, have you registered among the “children” who will
be part of the party (this is the current group on Thursdays). There
will be around ten children (including Jacqueline and Roselyne) and
around ten “former children” (Uncle Roland, Aunt Francine, Madame
Delacour, Cousin Maurice, etc.) So you would have to be at
Radio-Normandie Saturday morning at 7:45 a.m. without fail because
the bus will leave immediately. Without the itinerary having been
officially confirmed to me, I wouldn't be surprised if we went
towards Trouville-Deauville... Return in the evening around 7 or
7:30 a.m.
I hope, my little Jacqueline, that you will be able to join us,
which is why I have had you registered automatically. You would be
very kind to let Radio-Normandie know on Friday morning (as soon as
you have made your decision) if Aunt Francine can count on you
because she needs to know the number of “nephews and nieces” for
sure. who will accompany him on a walk.
In the hope that your family will consent to deprive themselves of
you for a day, I send you all my affectionate feelings.
M. Delacour children's programs from Radio-Normandie |
|
|
NB : Josette (Jacqueline) a-t-elle
reçu sa lettre à temps ?
Le cachet de la poste indique le 13 septembre... Et la promenade est
prévue le lendemain, le 14 septembre... à 7 h 45 !!!
Daniel :
J'ai ajouté le dos de l'enveloppe qui était adressée à "Josette" (Jacqueline
Horlaville).
Il y a le cachet de la poste de Veulettes daté du 13 septembre, mais on ne saura pas si Jacqueline est
allée à la promenade...
Finalement si ! Bravo la
Poste de 1935 ! Jacqueline a bien participé à l'excursion
organisée, car Daniel a retrouvé quelques photos souvenirs de cette journée
exceptionnelle dont celle-ci :
Mention au dos de
la photo écrite par Jacqueline :
"Souvenirs de la promenade de Radio Normandie - Caudebec le 14
septembre 1935"
1936
Daniel :
Je continue à analyser les archives laissées pour la
postérité, par Jacqueline Horlaville-Julien. Voici une carte postale, adressée à l'une de ses cousines à
Veulettes lors d'une excursion
(vers Saint-Aubin-les-Elbeuf - vue sur le barrage) sur laquelle elle avait porté la mention au dos
: " Souvenir d'une promenade avec Radio Normandie -1936
".
On retrouve, entre autres, sa signature ("Josette") mais aussi
celles du cousin André, de l' Oncle Roland et de Roselyne.
Légende au dos de
la photo écrite par Josette :
"Radio-Normandie vue de ma chambre au 17 rue Louis Caron à Fécamp -
Juin 1933"
Juin 1933 :
les deux pylônes aperçus depuis la rue Louis Caron à Fécamp (à
300 mètres). Notez au premier plan le fil d'une antenne de réception radio superflue pour écouter Radio
Normandie à cette courte distance ! ph. J. Horlaville
June 1933: the two pylons
seen from rue Louis Caron in Fécamp (300 meters away). Note in the
foreground the wire of a superfluous radio reception antenna to
listen to Radio Normandie at this short distance!
ph. J.
Horlaville |
Extrait du "Courrier
Cauchois" du 13 septembre 1997 (cf le
reportage intégral
plus haut à cette date)
Jacqueline Julien (née Horlaville)
has kept many memories of this time
|
Translation for our English
friends
"Josette" alongside Aunt Francine
Jacqueline Horlaville, now Jacqueline
Julien, 78, lives in Veulettes (near Fécamp). She took part in the
great era of "Radio-Normandie". She was a member of the Thursday "children's
programme" team. It was created in October 1932. This is how 'Uncle
Roland' described its early days in a column: "Several thousand
of you listen to our children's programme every day and you don't
know how your section was founded. Your children's section was
founded in October 1932. Your Aunt Francine and I were wondering
whether our idea of creating a special programme for you would meet
with your approval. There weren't many artists. I remember that our
troupe consisted of little Claude, who was two and a half, and
Roselyne, who was ten at the time. It wasn't much, but we kept going
because you were already encouraging us...".
In 1933, the number of members increased
with the arrival of Jacqueline, Brigitte, Agnès and Marie-Claude. And
in 1934, with the number of young listeners increasing rapidly, it
was time to move up a gear. The first step was to call on Madame
Delacour, a piano teacher, who was tasked with putting together a
group of children who could produce a complete programme and
gradually do away with the records that were being played a little
too often. At that time, in addition to the children's programme
that started at 1pm on Thursdays, it was decided to also give a
children's matinee at 6pm.
The two presenters and little Claude were
joined by Roselyne Moëllo, a singer, Manuella Féron, who played a
pretentious woman who later left for America, Jacques Mercier, the
"Marseillais", Christiane Burel, who sang, Huguette, little Armand
and little Arlette, Georgette and Josette (Jacqueline Horlaville,
who always played the roles of "bonniche" and "andouille".
"You
can't be just any andouille", Aunt Francine often replied when
Josette asked her why she always played these roles.
To prepare for the show, every day after
school the youngsters would go to Madame Delacour's house to
rehearse songs, sketches and nursery rhymes. Then they would meet in
the blue studio on rue de Boulogne. "From time to time, Tante
Francine was replaced by "cousin" André (M. Bécasse).
Jacqueline Horlaville remembers that she
joined this section because her father, a painting contractor, knew
Mr Le Grand well and also Aunt Francine, who lived nearby. "From
time to time, when they needed a child's voice for a play, they
would call on me... I was told that, if it hadn't been for the war,
I could have had the same career as Jeanne Sourza", recalls
"Josette", who also remembers meeting Rina Ketty in the Fécamp
studios. To thank these young people, who devoted so much of their
time to rehearsals instead of breaks, a reward was offered to them
every year: a trip, sometimes including a visit to the Caudebec
studios, and a Christmas tree.
Jacqueline Horlaville left 'Radio-Normandie'
with the onset of war, but long afterwards she would meet up during
the holidays with Aunt Francine, who had moved to the Côte d'Azur
and died in May 1986.
*** Translated with
www.DeepL.com/Translator (free version) ***
Les studios
français rue de Boulogne à Fécamp
Le studio bleu utilisé pour les émissions enfantines
The French studios on rue de Boulogne in Fécamp
The blue studio used for children's programmes |
A propos de l'émission enfantine de Radio Normandie
"L'association d'enfants devait, en peu de temps, atteindre un
nombre de 30.000 adhérents
qui s'ajoutaient à ceux non moins
nombreux des adultes. La cotisation annuelle pour les enfants était
de cinq francs. Une émission, pour ces petits auditeurs, avait lieu
chaque jour à 18 h 00. Chaque jour, on attribuait un lot. A Noël, la
fête, par excellence, des enfants, on tirait une tombola de cent
lots. On souhaitait fêtes et anniversaires aux « chers petits amis
».
Mme Delacour, professeur de piano, préparait pour la matinée du
jeudi, son groupe de jeunes garçons et filles dont les morceaux
étaient présentés par la Tante Francine et l'Oncle Roland. Ce groupe
théâtral et vocal comprenait : Jacqueline (Jacqueline Monnier-Caron), Roselyne (Roselyne Moello)
chanteuse,
Manuella (Manuella Féron), Annette (Annette Villard), Jacqueline (Horlaville), Jean (Jean Hauguel),
Brigitte, Agnès, Marie-Claude, Thérèse, Huguette, Jacques (Jacques
Mercier) Pierrot
et l'inimitable Petit Claude (Violette).
About Radio Normandie's children's program
"The children's association was to, in a short time, reach a number
of 30,000 members who were added to those not less numerous of
adults. The annual contribution for the children was five francs. A
program, for these little listeners , took place every day at 6:00
p.m. Every day, a prize was awarded. At Christmas, the celebration,
par excellence, of children, a hundred prizes were drawn for a
raffle. We wished holidays and birthdays to the "dear little friends".
Mrs. Delacour, piano teacher, was preparing for the Thursday morning
her group of young boys and girls whose pieces were presented by
Aunt Francine and Uncle Roland. This theatrical and vocal group
included: Jacqueline (Jacqueline Monnier-Caron), Roselyne (Roselyne
Moello) singer, Manuella (Manuella Féron), Annette (Annette
Villard), Jacqueline (Horlaville), Jean (Jean Hauguel), Brigitte,
Agnès, Marie-Claude, Thérèse, Huguette, Jacques (Jacques Mercier)
Pierrot and the inimitable Petit Claude (Violette).
Autres enfants non cités :
Christiane Burel, le petit Armand, la petite Arlette, Georgette...
Tante Francine, Oncle Roland,
Mme Delacour entourés
des enfants de l'émission
enfantine
La première émission eut lieu à la fin de 1932. Chaque section de
grands auditeurs eut sa section de petits auditeurs et les sections
étaient le suivantes : Abbeville, Amiens, Bayeux, Berck,
Boulogne-sur-Mer, Caen, Calais, Yvetot, Cherbourg, Trouville,
Deauville, Dieppe, Dunkerque. Harfleur, Fécamp, Le Crotoy, Le Havre,
Le Tréport, Rouen, Saint-Valéry-sur-Somme, soit vingt sections pour
un total qui a pu s'élever à 32.000 enfants et à peu près autant
d'adultes.
Pour chaque déplacement de l'équipe de Radio-Normandie chargée de la
prise de son pour les différentes manifestations organisées dans les
sections, on possédait un car de retransmission sur les flancs
duquel était représentée en peinture la carte des diverses sections
rattachées à notre station en Normandie, en Picardie et en Artois.
Ce car, conduit par le dévoué Maurice Parrain, était toujours prêt
et chargé de tout le matériel nécessaire et accompagné par une
voiture de tourisme transportant la Tante Francine et l'Oncle Roland
rendant visite à leurs auditeurs petits et grands qui se pressaient
autour d'eux, soit à la séance donnée pour les enfants, soit au
concert du soir. Il n'est pas rare de rencontrer des témoins de
cette époque, aujourd'hui d'un certain âge, qui se rappellent ces
douces heures avec émotion."
The first broadcast took place at
the end of 1932. Each section of large listeners had its section of
small listeners and the sections were as follows: Abbeville, Amiens,
Bayeux, Berck, Boulogne-sur-Mer, Caen, Calais, Yvetot, Cherbourg,
Trouville, Deauville, Dieppe, Dunkerque. Harfleur, Fécamp, Le
Crotoy, Le Havre, Le Tréport, Rouen, Saint-Valéry-sur-Somme, twenty
sections for a total of 32,000 children and about the same number of
adults.
For each trip made by the Radio-Normandie team responsible for
recording the various events organised in the sections, we had a
retransmission coach with a painted map of the various sections
attached to our station in Normandy, Picardy and Artois. This coach,
driven by the devoted Maurice Parrain, was always ready and loaded
with all the necessary equipment, accompanied by a touring car
carrying Aunt Francine and Uncle Roland to visit their listeners,
young and old, who crowded around them, either for the children's
session or the evening concert. It's not unusual to meet people from
those days, who are now of a certain age, who recall those sweet
hours with emotion.
Texte extrait de la
brochure de Jean Lemaître "Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie
!"
(Editions Durand - Fécamp)
éditée par l'Association "Les Amis du Vieux Fécamp"
- 1984 - cf haut de page
Matinée enfantine
du jeudi (Noël 1936)
avec Oncle Roland, Tante Francine,
Mme Delacour (à droite) et
les enfants
D'autres vues
extraites d'un album de famille de Mme Jacqueline Horlaville
(Merci à Daniel
Lefebvre pour l'envoi de ces documents)
Sur la plage de Fécamp, photos du
3 septembre 1933
Daniel :
Au dos de ces photos, figure l'indication
"Fécamp, 3 septembre 1933". Il faut rapprocher ces photos de
celle "Matinée enfantine du jeudi"
(reproduite ci-dessus) figurant
dans la plaquette sur Radio Normandie, par Jean Lemaître pour
essayer de mettre des noms sur ces photos.
On peut supposer que
Jacqueline ( la plus grande ! ) est à droite,
accompagnée de sa cousine
La cousine (?)
|
<
Pose devant l'entrée du Casino de Fécamp
Daniel :
Je poursuis de mon côté
l'analyse des quelques archives laissées par
Jacqueline Horlaville-Julien et je t'adresse
en pièces jointes quelques autres
photos |
Une carte postale adressée à
Jacqueline Horlaville par Marie (Marie Moëlo dite "Roselyne"
?) le 25
août 1934 |
< Cette photo date de
1938
Quatre
ans plus tard, deux membres du
groupe vocal et théâtral de Radio Normandie :
Marie Moëlo (Roselyne) agée de
16 ans maintenant,
et Jacqueline Monnier
(Caron ?)
(mentions
figurant au dos de la photo)*
*
à rapprocher des noms indiqués par Jean Lemaître
au § précédent |
Programme
français du samedi 9 février 1935
FECAMP (RADIO NORMANDIE)
Ouverture par « Nos vieux pommiers » (Dior) ; clôture par « Ma Normandie
». 11 h 30 : La fiancée vendue (Smetana) ; Petits papillons ; Donna Diana ;
Valse de l'Empereur (Strauss) ; L'Arlésienne (Bizet) ; Mariage à
Lilliput ; Feu d'artifice (Stravinsky). 12 h 30 : Presse.
12 h 45 : Ballet égyptien ; Guillaume Tell ; Confidences (Wesly) : Le
Petit Duc ; Princesse Czardas ; Monsieur Beaucaire ; Le Grand Mogol ;
Les contes d'Hoffmann ; Cavalleria rusticana ; Chant des Girondins. 13 h 15 : Radio-reportage par le Parleur Normand, du match se disputant
à Cherbourg, entre l'Union Sportive Quevillaise et l'Association
Sportive Cherbourg Stella. 17 h 30 : Musique de danse.
20 h : Chansonnettes.
21 h 30 : La mer (Claude Debussy).
22 h : Café-concert.
23 h : Musique de danse.
|
Le 16
septembre 1935
Pour ceux et celles qui aiment les chiffres...
le "BALO" du 16 septembre 1935 - Société des Emissions
Radio-Normandie
For those who love numbers...
the "Bulletin of mandatory legal announcements (financial companies)"
of September 16, 1935 - Société des Emissions Radio-Normandie
|
|
Le
31 janvier 1936
Réponse à un courrier d'auditeur lointain
(les Etats-Unis) le 31 janvier 1936 par Oncle Roland...
Roland Violette lui-même !
Reply to a letter from a distant
listener (the United States) on January 31, 1936 by Uncle Roland... Roland Violette himself ! |
Le
20 novembre 1936
L'éternel problème épineux des droits d'auteur
existait déjà.
Paradoxe : pourquoi la radio devrait-elle payer les éditeurs musicaux pour la promotion
qu'elle offre gracieusement (et gratuitement) à leurs produits en les diffusant
et les faisant connaître ? Ne
serait-ce pas le monde à l'envers ? Voici la lettre du 20 novembre 1936 de M. Le Grand (Directeur)
adressée à Emile Dior,
compositeur de "Nos Vieux Pommiers", l'indicatif
musical de Radio Normandie
The perennial
thorny problem of copyright already existed.
Paradox: why should radio pay music publishers for the promotion it
offers graciously (and for free) their products by distributing them and making them known? Wouldn't
this be the world upside down?
Here is the letter of November 20, 1936 from Mr. Le Grand (Director)
addressed to Emile Dior, composer of "Nos Vieux Pommiers", the musical signature of Radio
Normandie
>
nos_vieux_pommiers.mp3
- (Durée 2'26)
PS : le verso de ce
courrier semble avoir été égaré (?). Mais qu'importe le principal a été dit...
"Dear
sir, in hand your letter of the 19th instant. The authors' societies are literally killing the goose that
lays the golden eggs and it is likely that with their
current pretensions, I find myself obliged to take another
callsign than your song, which is nevertheless so
appreciated and which is become the Norman regional anthem.
Not only do we have to pay the authors, but we will have to
pay the record dealers and those who own recording patents.
This will end up making considerable sums and the rates that
are offered today and that I am forced to accept each time
that I play your disc lasting about 3 minutes, I will have
between 9 and 15 francs to pay. For this price, I prefer to
buy myself a chime and take a musical signature. It's not
ill will on my part, believe it. Record companies may not
realize that using their records is huge propaganda for them.
Now, these people find it natural to have this propaganda
for free but demand that we pay for the use of the disc.
(...)"
PS:
the back of this mail seems to have been misplaced (?). But whatever the main thing has
been said... |
|
|
|
Le
30 janvier
1937
... et à un auditeur canadien
le 30 janvier 1937
... and to a Canadian listener on January 30, 1937 |
Le
20 octobre 1937
Un certificat nominatif
d'actions de la Société des Emissions Radio-Normandie au 20.10.1937.
Un investissement qui n'aura eu guère le temps de fructifier Notez les signatures de MM. Fernand Le Grand (Directeur) et Georges
Ricou (ancien directeur de l'Opéra Comique)
A registered share
certificate of the Société des Emissions Radio-Normandie on
20.10.1937. An investment that will have had little time to bear fruit Note the signatures of MM. Fernand Le Grand (Director) and Georges
Ricou (former director of the Opéra Comique)
|
Précision : M. Emile Durand était également le secrétaire de
l'Association des Auditeurs de Radio Normandie
Clarification: Mr. Emile Durand was also the secretary of the
Association of Listeners of Radio Normandie
|
Programme du samedi 15 octobre 1938
(en bleu : programme anglais)
RADIO NORMANDIE
(212 m. 6)
6 h 26 : Nos vieux pommiers. 6 h 40 : disques.
7 h
: Emission internationale 11 h 30 : chansonnettes.
12 h : Concert des
auditeurs : Brin de Valse ; A Toulon ; Au bord de l'eau ; Canard.
Coucou ! ; Ah ! Les gangsters ; Canzonetta ; Adieu... adieu Amour et
accordéon ; C'est la Fille du Moulin ; A la tienne, mon vieux ;
Véronique, duo de l'escarpolette ; Accordéon-musette
14 h : Emission
internationale 18 h : Le coin des enfants.
19 h : disques 19 h 45 :
Causerie de M. Petsche. 19 h 50 : Dajas Bêla et son orchestre
20 h : disques 22 h : Causerie
de M Oulmont 22 h à 2 h : disques
(extrait du "Réveil du Nord" Lille)
|
Bulletin d'adhésion au Club des auditeurs de l'IBC
(1938)
TRADUCTION
(recto) : Rejoignez le club international de Radiodiffusion. Au 1er
septembre 1938, 316 387 auditeurs ont rempli le coupon d'adhésion et
ont reçu une copie gratuite du programme de l'IBC.
M. Le Président, Je suis un auditeur des émissions de l'IBC et je suis favorable à
leur continuation et à leur expansion. Je souhaite vous apporter mon
soutien moral. Veuillez m'inscrire en tant que membre du Club
International de Radiodiffusion, étant entendu que l'adhésion
n'implique aucun droit d'entrée, aucun abonnement et aucune
obligation financière d'aucune sorte. Veuillez m'envoyer un
exemplaire gratuit du programme de l'I.B.C. qui sera diffusé la
semaine prochaine sur RADIO NORMANDY.
(verso) RADIO NORMANDY 212,6 mètres - 1 411 kc/s - Les émissions
commencent à 7.00 chaque matin. Écoutez le joyeux «Good Morning» de RADIO NORMANDY chaque jour de la
semaine. Pour ceux qui ont des trains à prendre, il y a des signaux
horaires réguliers, et pour ceux qui restent à la maison, il y a un
excellent divertissement durant la plus grande partie de la journée.
Connectez-vous à 7 h 00 tous les jours et soyez satisfait de RADIO
NORMANDY.
HORAIRES DES éMISSIONS
ANGLAISES (valables au
1.09.1938)
DIMANCHE : 7.00 à 11.45 / 13.30 à 19.30 / 22.00 à
1.00
SEMAINE : 7.00 à 11.30 / 14.00 à 18.00
/ Minuit à 1.00 (Vendredi et samedi jusqu'à 2.00)
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les autres heures,
sauf la nuit de 1.00 à 6.30, étaient occupées par les programmes
français
Voir les horaires français plus haut dans cette page
Selon David Newman,
speaker anglais de Radio Normandy,
il y avait (presque)
équivalence* entre les heures anglaises et celles
françaises. Les émissions françaises s'intercalaient dans les blancs
laissés par leurs collègues britanniques.
*
Par semaine : 60 h
françaises contre 71 h 35' anglaises
Cécile Méadel dans son livre
"Histoire de la radio des années trente" (INA), écrit :
"...
La publicité en langue étrangère, en particulier anglaise, n'était
pas négligeable et elle provoquait le mécontentement tant du
gouvernement anglais que des auditeurs français (...)
Les auditeurs français de leur côté n'approuvaient pas ces
publicités d'autant plus qu'elles "déteignaient" sur l'ensemble du
programme, au mieux bilingue, au pire en anglais seulement. Le
pourcentage d'émissions en langue anglaise était important sur des
stations comme Radio Normandie (près de 70 % des recettes
publicitaires en 1938) ou sur Radio Lyon, faible mais présent sur le
Poste Parisien (près de 10 % des recettes publicitaires), inexistant
pour d'autres".
According to David Newman, English speaker for Radio Normandy, there
was equivalence* between English and French times. The French
broadcasts were inserted in the blanks left by their British
colleagues.
* Per week: 60 hours in French versus 71 hours 35 minutes in English
Cécile Méadel in her book "History of radio in the thirties" (INA),
writes:
"...Advertising in foreign languages, particularly English, was not
insignificant and caused the displeasure of both the English
government and French listeners (...) French listeners, for their part, did not approve of these
advertisements, especially since they rubbed off on the entire
program, at best bilingual, at worst in English only. The percentage
of programs in English was high on stations like Radio Normandie (nearly
70% of advertising revenue in 1938) or on Radio Lyon, low but
present on the Poste Parisien (nearly 10% of advertising revenue),
non-existent for others".
|
Le
3 décembre 1938
Le menu du banquet de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie
qui s'est tenu le 3 décembre 1938
à l'Hôtel de la Poste à Fécamp, quelques jours avant le transfert de
la station vers Louvetot et Caudebec
The menu
of the banquet of the Radio Normandie Listeners Association held on
December 3, 1938
at the Hôtel de la Poste in Fécamp, a few days before the transfer
from the station to Louvetot and Caudebec
|
La carte de membre n° 11 935 de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie délivrée par la Section rouennaise
Membership card n° 11 935 of the Radio
Normandie Listeners Association issued by the Rouen section
Merci à Florent pour ce document
Le bureau rouennais de la radio, au 102 rue Jeanne d'Arc.
The Rouen office of the radio, at 102 rue Jeanne d'Arc.
Ci-dessous, le même 102, en haut de la rue Jeanne d'Arc, à deux pas
de la gare SNCF de Rouen C'était encore récemment le magasin d'un tapissier-décorateur
Below, the same 102, at the top of rue Jeanne d'Arc, a stone's throw
from the Rouen railway station, It was until recently the store of an
upholsterer-decorator
Pour l'anecdote,
c'est à cet endroit que s'élevait la tour dans laquelle Jeanne d'Arc
fut emprisonnée en 1431. Une plaque-souvenir est d'ailleurs visible à droite,
au-dessus de la porte en bois.
For the record, this is where the tower stood
in which Joan of Arc was imprisoned. in 1431. A souvenir plaque is also visible on the right, above the
wooden door. |
|
http://www.stejeannedarc.net/dossiers/jeanne_a_rouen.php |
jean_lenormand
29 août 1939
Voici le courrier adressé à Monsieur Jean Lenormand, technicien
dieseliste à la station de Louvetot, de la part de Monsieur Fernand
Le Grand au moment de la fin prochaine des émissions de
Radio-Normandie (réquisitionnée le
8 septembre 1939) qui
suspendait provisoirement son contrat de travail, en attendant la
fin des hostilités.
Here is the letter addressed to
Mr. Jean Lenormand, diesel technician at the Louvetot station, from
Mr. Fernand Le Grand at the time of the imminent end of
Radio-Normandie broadcasts (requisitioned on September 8, 1939) who
temporarily suspended his contract of work, pending the end of
hostilities.
photo d'illustration : M. J. Lenormand était
présent à l'Expo
Yvetot FM de 1999 (
voir ici )
|
Sous la responsabilité
de M. Lenormand, les 2 alternateurs Blackstone de 220 CV fournissant
300 ampères sous 220 volts couplés aux moteurs Diesel dans la centrale électrique
Under the responsibility of Mr.
Lenormand, the 2 220 HP Blackstone alternators providing 300 amps at
220 volts coupled to Diesel engines in the power plant |
7
septembre 1939
Conducteur du jeudi 7 septembre 1939
Dernière journée d'émission de Radio Normandie depuis Louvetot et
Caudebec
(en bleu : émissions anglaises)
- - - - - - - - -
|
heure française
6
h. 30 : Après « Les vieux pommiers de Normandie », réveil en
musique militaire. 6 h. 50 : Revue de la presse régionale du « Journal de Rouen ».
7 h. 00 : Culture physique. 7 h. 15 : La
route est belle. Météo. 7
h. 30 : Musique militaire. 8 h. 00 : Musique diverse. 8 h. 15 : Ciné-magazine.
8 h. 30 : Revue de la presse parisienne depuis le studio de « ParisSoir ». 8 h. 40 : L'astrologue de « Radio-Normandie » vous parle.
8 h. 45 : Musique anglaise. 9 h. 00 : Variétés. 9 h. 15 : Conseils pour bien
vous porter. 9 h. 20 : Aux sons des banjos. 9 h. 30 : Harold Ramsay à l'orgue. 9 h. 45 : Teddy Randall et son orchestre.
10 h. 00 : Retransmission depuis la basilique de Lisieux d'une
audition de musique religieuse. 11 h. 00 : Enregistrement avec Ninon Vallin et Georges Thil. 11 h. 30 : Extraits d'opérettes. 12 h. 00 : Concert des auditeurs de R.N. 12 h. 30 : Journal parlé organisé et réalisé par «Paris-Soir». 13 h. 00 : Matinée enfantine.
14 h. 00 : Disques demandés par les auditeurs. 14 h. 15 : Les aventures de Mr Keen, détective. 14 h. 30 : Concert par l'orchestre de l'Armée du Salut. 15 h. 00 : Roman de l'obscure épouse d'une célébrité. 15 h. 15 : Roman de Stella Dallas. 15 h. 30 : ED et DON, les fameux cow-boys, dans leur répertoire. 15 h. 45 : Le miroir musical. 16 h. 00 : Vedettes du micro, avec Wilfrid Thomas. 16 h. 15 : Cantiques anglais. 16 h. 30 : La musique des étoiles. 16 h. 45 : Le roman de Marmaduke, par Brown et Mathilde. 17 h. 00 : Les aventures d'un reporter du crime. 17 h. 15 : Le tour du monde, avec Sandy Powell. 17 h. 20 : Les aventures de Vic Samson. 17 h. 45 : Les courses de lévriers.
18 h. 01 : Cours du marché de la Villette. 18 h. 05 : Retransmission depuis Lisieux d'un concert de musique
religieuse. 18 h. 50 : La minute du « Journal de Rouen ». 19 h. 00 : Enregistrement de Jean Tranchant et Max Gilbert. 19 h. 45 : Bach et Henri Laverne. 19 h. 55 : Journal parlé réalisé par «Paris Soir ». 20 h. 10 : Concert des auditeurs de R.N. Variétés. 21 h. 00 : « Les contes d'Hoffmann », d'Offenbach. Retransmission
depuis le casino de Fécamp.
24 h. 00 : Variétés. 0 h. 30 : Musique de danse anglaise. 1 h. 00 : Clôture de la
station.
Le
programme anglais est détaillé juste après le
commentaire suivant...
|
"Radio Normandie avait fonctionné ce jour-là pendant dix-huit
heures et trente minutes, mais c'était pour la dernière fois. Sa
voix s'était tue, car la guerre était là. Jamais plus les auditeurs
français et étrangers si sympathiquement attachés à ses programmes,
porteurs de joie dans leurs foyers, ne l'entendraient. Ces
programmes disparaîtraient à tout jamais des périodiques qui
prêtaient si aimablement leurs colonnes, tels le Haut-Parleur,
Mon Programme,
l'hebdomadaire belge "Les
Charmes du Foyer",
et la semaine allemande Funk
Stunde,
etc, et les quotidiens de grande presse qui avaient consacré à RN
tant d'articles élogieux. Le décret du 3 septembre 1939
réquisitionnant la station était tombé comme un couperet implacable.
Le poste d'émission devenait un relais de la chaîne d'état. Le
fondateur devait décéder en 1953. Avec sa persévérance habituelle,
il poursuivait toujours son rêve inachevé avec l'espérance au cœur
de pouvoir le reprendre un jour.
Hélas ! Nous n'entendrons plus, chaque jour que Dieu fait, sortir
des maisons ou s'égrenant au fond de quelque village, les airs qui
nous étaient si chers : Les
vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis ou Bon
anniversaire. "Cela nous manque",
m'a-t-on dit parfois, mais nous pouvons, nous aussi, rêver, comme
l'homme à qui nous devions ces douces heures du passé et qui nous
faisaient marcher comme en "un rêve étoilé".
Extrait du livre
"Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie" de M. Jean Lemaître -
Président des Amis du Vieux Fécamp Eds L Durand 1984. |
Programme anglais de la
dernière journée d'émission /
English program for the last day
of broadcast
avec le nom des
sponsors pour chaque émission de 15 mn : "présenté par..."
with the name of the
sponsors for each 15-minute program: "presented by..."
La dernière émission "Melody at Midnight" était patronnée
(sponsorisée) par le laxatif "Bile Beans"
The last show "Melody
at Midnight" was sponsored by the laxative "Bile Beans"
Bile Beans était
un laxatif et un tonique. Le produit contiendrait des substances
extraites d'un légume jusqu'alors inconnu !
Bile Beans was
a laxative and tonic. The product supposedly contained substances
extracted from a hitherto unknown vegetable !
|
Londres, le 12 mars 1965
Une
réunion s'est tenue à Londres avec quelques "anciens" annonceurs
et membres du personnel anglais de Radio Normandy des années 30 dont Bob Danvers Walker,
Roy Plomley et
Philip Slessor qui ont travaillé à la BBC par la suite
A meeting
was held in London with some "former" announcers and members 1930s Radio Normandy English staff including Bob Danvers Walker, Roy Plomley and Philip Slessor who later worked at the BBC
Attablés,
à gauche Bob Danvers-Walker (Uncle
Bob) et Roy Plomley à droite
Debout : Aubrey Danvers-Walker (avec le magazine) et Philip Slessor
à l'extrême droite (autres visages inconnus)
Seated, on the left Bob Danvers-Walker (Uncle Bob) and Roy Plomley
on the right
Standing: Aubrey Danvers-Walker (with magazine) and Philip Slessor
far right (other faces unknown)
David Nillo, Phillip Slessor et Aubrey Danvers-Walker |
|
dates
|
|
+
Page des témoignages
/
testimonial pages |
Les dates importantes /
Key dates
|
1923 : création
d'un radio-club à Fécamp
1926 : l'émetteur
EF8IC, installé dans la villa Vincelli-la-Grandière, fonctionne
l'hiver avec quelques watts en téléphonie et en télégraphie. Il
est entendu partout en Europe et jusqu'en Amérique
18 novembre 1926 : abandon
du statut de poste particulier et devient "Radio Fecamp" avec 50
watts de puissance. Premières émissions de Radio Fécamp sur la longueur d'onde : 200 m
1927
: émissions
avec chanteurs accompagnés au piano
7 juillet 1928 : émissions
le samedi soir - appel à la publicité - changement de nom en
celui de "Radio Normandie"
24
janvier 1929 : d’abord
ignorée sur la liste des stations autorisées par le décret de
juillet 1928,
Radio Normandie bénéficie tardivement d'une autorisation d'émettre
grâce à l'intervention d'un député du Havre et du Ministre du
Commerce et de l'Industrie
16 février 1929 : décret
gouvernemental reconnaissant les droits de l'émetteur de Fécamp,
grâce au soutien du député Georges Bureau
Juillet 1929 : les
radios clubs de la région créent la Fédération des Radios-Clubs
de Haute-Normandie - Transformation de la salle de réunion de la
rue Georges Cuvier en auditorium (studio), le rez-de-chaussée de
Vincelli-la-Grandière devient la salle de retransmission pour
les concerts
Pâques 1929 : Francine
Lemaître première speakerine est engagée puis c'est le tour
d'Oncle Roland (Roland Violette)
1929 : installation
de 2 antennes de 30 mètres sur la colline (sente de la
Fromagerie) à 300 mètres de Vincelli - émissions en soirée 3
fois par semaine - constitution de la société anonyme "Emissions
Radio Normandie" au capital de 80 000 francs
Mars 1930 : émissions
le lundi, mercredi, jeudi et vendredi
25 avril 1930 : autorisation
d'utiliser les lignes téléphoniques pour relier les studios des
radios-clubs à l'émetteur et inauguration du premier relais
téléphonique donné depuis l'Hôtel de la Poste en présence de
Georges Bureau, député et M. Couturier, maire de Fécamp
30 mai 1930 : l'Association
des Auditeurs de Radio Normandie est fondée
26 septembre 1930 : ouverture
d'un auditorium à l'Hôtel Frascati au Havre en présence de Léon
Meyer, maire du Havre
Octobre 1930 : le
Conseil Général de Seine-Inférieure vote une subvention de 20
000 francs pour Radio-Normandie - la station s'entend
confortablement dans un rayon de 1 000 kilomètres autour de
Fécamp (la nuit évidemment)
21 mars 1931 : augmentation
du capital de la Société des
émissions Radio-Normandie à
500 000
francs
Juin 1931 : deux
émissions quotidiennes, l'une à midi commençant avec le carillon
de la Bénédictine et la sirène de cette usine annonçant la fin
du travail, l'autre le soir à partir de 20 heures
26 juin 1931 : création
et inauguration de l'auditorium de Rouen (Hôtel de Ville)
29 juin 1931 : essai
d'émission en langue anglaise de minuit à 1 h du matin sur 246 m
11 octobre 1931 : première
émission régulière en anglais de l'International Broadcasting
Company, pendant les pauses des émissions en français. Longueur
d'ondes 246 m avec 8 kW
18 novembre 1931 : création
de l'auditorium du Tréport-Eu-Mers
22
novembre 1931 :
Sur Radio Normandie, première émission en anglais parrainée : Philco
Slumber Hour
1932 : constitution
des sections en Basse-Normandie avec Caen, Trouville et
Deauville
31 janvier 1932 : les
programmes anglais sont le dimanche de 18 h à 3 h du matin et en
semaine de 23 h à 1 h du matin
1er février 1932 : les
antennes sont surélevées à 50 mètres - Radio Normandie est aussi la
première station française de télévision ; Henri de France inventeur
havrais réussit la transmission d'images de Fécamp jusqu'au Havre
via l'émetteur de Radio Normandie
8 février 1932 : crise
grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le
Grand soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas
craint de louer des heures d'antenne à un parti politique de
droite. L'affaire fait scandale et la section rouennaise de
l'association des auditeurs démissionne en bloc en expliquant :"Le
conseil considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de
la section, un but de décentralisation artistique et
d'information régionale, qu'il s'est interdit en complet accord
avec M. Le Grand, toute incursion dans le domaine politique,
s'étonnant que M. Le Grand ait cru devoir s'écarter de cette
règle en mettant son poste à disposition d'un parti politique en
vue de la propagande électorale, et ce, au lendemain du jour où
il vient de recevoir une subvention de 25 000 francs du conseil
général, estime dans ces conditions qu'il ne peut continuer sa
collaboration et décide, à l'unanimité, de démissionner..."
La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre
en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa
puissance "usurpée".
(source L'histoire de la radio par René Duval)
8 avril 1932 : Fernand
Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond : "...
Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil
d'administration a décidé d'interdire les émissions
politiques... Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la
possibilité à tout le monde de faire ces émissions. Nos
auditeurs sont contre ce genre de causerie. Radio Normandie
désirant éviter à tout prix la discorde entre ses auditeurs a
trouvé sage d'interdire toute politique au micro. Dans ces
conditions, la manière de voir différente qui nous avait un
moment séparés n'existe plus... Nous osons espérer qu'il nous
sera possible comme dans le passé, de collaborer étroitement et
de continuer depuis notre auditorium de Rouen, les
retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium
rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du
jeudi sur la station normande.
(source L'histoire de la radio par René Duval)
17 avril 1932 : dans
les émissions anglaises, création d'un programme pour les
enfants "The Children's corner"
5 juin 1932 : accord
avec le Journal de Fécamp pour lire les petites annonces à
l'antenne. Passage à la longueur d'onde de 223 m
Juillet 1932 : arrivée
de l'émission destinée aux jeunes "L'heure enfantine" présentée
par Francine et Roland avec la collaboration de Mireille Kermor
et la troupe du Théâtre du Petit Monde de Fécamp
Avril 1933 : passage
à 226 m - construction
de deux pylônes de 100 et 113 mètres à la place des mâts existants
- les émissions en anglais totalisent maintenant 6 h 30 en
semaine et 12 h le dimanche
Mai 1933 : campagne
de dénigrement anti-Radio-Normandie orchestrée par une certaine
presse
6 juillet 1933 : les
PTT coupent les lignes téléphoniques en réponse à la puissance
d'émission trop élevée et non respectée de Radio-Normandie et
ordonnent un retour à... 700 watts !
Fin 1933 : un
service d'information est créé avec un premier bulletin à 7 h. A
minuit, les nouvelles de Londres et à 1 h du matin les nouvelles
de Paris en français - L'arrivée du "Ruban sonore", un procédé
d'enregistrement sonore sur film 16 mm facilite la prise de son
et sa diffusion en différé
26 décembre 1933 : un
décret stipule que les radios françaises devront se conformer
aux dispositions de la Convention européenne de Lucerne
1934 : horaire
des émissions en anglais : semaine de 11 h 30 à
12 h ; de 16 h 30 à 18 h et de 23 h à 1 h 00
(total 4 h) ;
Le
dimanche de 10 h à 12 h ; de 14 h à 18 h 30 et de
21 h 30 à 1 h
(total 10 h). Les émissions en français étaient diffusées dans
les créneaux restants, sauf la nuit
14 janvier 1934 : prévision
de passage
sur 206 m conformément au plan de Lucerne - le rétablissement des
lignes téléphoniques est promis par le ministère des PTT
19
janvier 1934 :
Premier numéro de Radio Pictorial, qui donne le détail des
programmes en anglais de Radio Normandie et Radio Luxembourg, etc.
Il paraîtra pour la dernière fois le 8 septembre 1939.
4
février 1934 : longueur
d'onde : 206 m
17 avril 1934 : Début de Children’s corner (émissions
enfantines en anglais)
Juillet 1934 : parution
du "Sans-filiste de Normandie", le journal de
l'association des auditeurs
22 septembre 1934 : inauguration
de la "Maison de la Radio" rues de Boulogne et Georges Cuvier,
équipée d'un studio de 16 m x 6 m
14
avril 1935 : passage
à 269,5 m
7 août 1935 : Georges
Mandel, ministre des postes, signe le décret autorisant le
transfert de la station à Louvetot (6 km au nord de
Caudebec-en-Caux)
30 novembre 1935 : pose
de la première pierre de l'émetteur de Louvetot en présence de
M. Pellenc, inspecteur général de la radiodiffusion représentant
le ministre, et de nombreuses personnalités
1937 : l'IBC
(International Broadcasting Company) qui gère les programmes
anglais crée de nouveaux studios plus grands à Londres.
12
juillet 1937 :
sur Radio Normandie, début de "Laugh and grow fit" (Joe Murgatroyd
et sa femme
"Poppet").
1938 : l'Association
des Auditeurs de Radio-Normandie groupe plus de 32 000 adhérents
- La situation politique se dégrade et M. Le Grand craint une
nationalisation de son poste. Il envisage d'établir un nouvel
émetteur à l'étranger comme les Iles anglo-normandes par exemple
17 mars 1938 : passage
à 212,6 m
20
mars 1938 :
Début de Radio Normandy Calling, avec Roy Plomley.
12 décembre 1938 : les
émissions cessent depuis Fécamp et reprennent sur 274 m depuis
Louvetot de 6 h 30 à 1 h du matin. Les programmes proviennent du
château de Caudebec
4 juin 1939 : inauguration
officielle des nouvelles installations à Louvetot
3 septembre 1939 : le
décret tombe comme un couperet : Radio-Normandie est la seule
des 12 stations privées en France à être réquisitionnée pour les
besoins de la défense nationale. La date de réquisition sera le
8 septembre
7 septembre 1939 : dernière
journée d'émission dans l'existence de Radio Normandie depuis
Louvetot et Caudebec - La seconde guerre mondiale commence
8 septembre 1939 : Louvetot
silencieux est réquisitionné. Pendant ce temps, les
installations vacantes à Fécamp depuis le 12 décembre 1938 sont rachetées
par un homme d'affaires opportuniste Max Brusset
(ex-administrateur évincé du conseil de la Société
Radio-Normandie par Fernand Le Grand) qui vient de passer un
accord secret avec l'IBC pour se venger de son ancien directeur
Fin
sept 1939 jusqu'au 3 janvier 1940 : reprise
des émissions en anglais depuis l'ancien émetteur de Fécamp
toujours opérationnel sur 212,6 m sous le nom "Radio International".
Les émissions organisées par l'IBC consistent en programmes
enregistrés sans mention des annonceurs publicitaires. Le slogan
de la radio est "la station de derrière les lignes (ennemies)".
Les émissions ont lieu de 7 à 18 h. Le 3 janvier, les forces
militaires françaises exigent l'arrêt de l'émetteur
12 janvier 1940 : les
émissions tchécoslovaques et autrichiennes en partance des
anciens locaux de Radio-Normandie [devenue Radio International
Fécamp] venant d'être arrêtées pour des raisons militaires, le
professeur Milan Janota et le docteur Robert Bauer remercient la
ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé aux
membres de leur équipe (Le Journal de Fécamp)
10 juin 1940 : 18
heures, à Fécamp, avant l'arrivée prochaine des Allemands, les
troupes françaises détruisent l'émetteur et les installations
techniques, coupent les câbles de départ vers les antennes. Les
pylônes désormais inutiles sont néanmoins sauvegardés
11 juin 1940 : les
Allemands envahissent Fécamp, investissent la "Maison de la
Radio" rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur"
7 novembre 1940 : un des pylônes de Fécamp s'écroule pendant une tempête à 2 h 15 du
matin.
Début 1941 : l'émetteur
de Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le
giron de la Propaganda Abteilung et diffuse Radio Paris
(radio pro-nazie) avec une puissance de 60 kW (?)
NB : 60 kW ?
Reste à confirmer. Normalement il n'y avait ici que
l'émetteur de 25 kW
12 novembre 1943 : à
Fécamp, les Allemands dynamite le dernier pylône intact pouvant
servir d'amer à l'aviation alliée
(repère possible pour l'aviation alliée). Cette date marque la fin
de l'épopée radio à Fécamp.
11 août 1944 : vers
minuit, un gros bi-moteur allemand qui revenait d'un raid sur
l'Angleterre, toucha le pylône. La violence du choc le désempara et
il alla s'écraser dans une cour de ferme. Les membres de l'équipage
furent carbonisés. L'ennemi qui occupait la station pensait qu'il
s'agissait d'un avion anglais mais à leur joie, succéda la stupeur
quand ils virent que c'était un avion allemand
(d'après la presse locale)
Août 1944 :
les
Allemands abattent complètement le pylône de l'émetteur de Louvetot
(une manie ?), le bâtiment principal est saccagé
et le toit incendié. Néanmoins les générateurs d'électricité
sont épargnés et pourront être réutilisés pour alimenter une
minoterie voisine, dès la retraite des Allemands. La farine
obtenue a permis aux boulangeries de la région, de relancer la
production de pain
Novembre 1944
:
les stations privées françaises sont réquisitionnées par l'Etat
23 mars 1945 : le
monopole d'Etat de la radiodiffusion est en place : les
autorisations d'exploiter des postes privés en France sont
supprimées. Le réseau privé d'avant guerre n'a plus aucune
chance de renaître. Le décret Teitgen, du nom du premier
ministre de l'information du général de Gaulle, élimine purement
et simplement les postes privés sans aucune indemnité. Pendant
la guerre, Fernand Le Grand vend à l'agence Havas présidée par
Léon Régnier, une grande partie de ses actions. De ce fait la
majorité du poste Radio Normandie appartient à l'agence Havas
sauf pour 25 % qui restent la propriété de personnes privées.
L'émetteur de Louvetot servira de relais aux postes d'Etat, loué
à la RTF. La Société anonyme "Emissions Radio Normandie" reste
donc en sommeil
(selon "Radios privées, radios pirates"
de F. Ténot)
Mai 1945 : L'émetteur
de Louvetot reprend du service comme relais de la RTF
28 février 1952 : levée
de la réquisition de l'émetteur de Louvetot
Mars 1952 : Louvetot,
toujours la propriété de la Société des Emissions Radio
Normandie, devient relais de "La Chaîne Parisienne" sur 214 m
- 20 kW
6 octobre 1953 : décès
de Monsieur Fernand Le Grand (57 ans)
|
1923 :
creation of a radio club in Fécamp
1926 :
the EF8IC transmitter, installed in the villa
Vincelli-la-Grandière, works in winter with a few watts for
telephony and telegraphy. It is heard throughout Europe and
as far away as America.
18 November 1926 :
the station abandons its status as a private station and
becomes "Radio Fecamp" with 50 watts of power. First
broadcasts of Radio Fécamp on the wavelength of 200 m
1927 :
broadcasts with singers accompanied by the piano
7 July 1928 :
broadcasts on Saturday evenings - call for advertising -
change of name to "Radio Normandie
24 January 1929 :
initially ignored on the list of stations authorised by the
decree of July 1928, Radio Normandie is granted a
broadcasting authorisation thanks to the intervention of a
member of parliament from Le Havre and the Minister of Trade
and Industry
16 February 1929 :
government decree recognising the rights of the Fécamp
transmitter, thanks to the support of the MP Georges Bureau
July 1929 :
the radio clubs of the region create the Fédération des
Radios-Clubs de Haute-Normandie - Transformation of the
meeting room of the rue Georges Cuvier into an auditorium
(studio), the ground floor of Vincelli-la-Grandière becomes
the broadcasting room for concerts
Easter 1929 :
Francine Lemaître is hired as the first french announcer,
then it's Uncle Roland's turn (Roland Violette)
1929 :
installation of 2 antennas of 30 meters on the hill (sente
de la Fromagerie) at 300 meters from Vincelli - evening
broadcasts 3 times a week - constitution of the limited
company "Emissions Radio Normandie" with a capital of 80 000
francs
March 1930 : broadcasts on Monday, Wednesday, Thursday and Friday
25 April 1930 :
authorisation to use the telephone lines to link the radio
club studios to the transmitter and inauguration of the
first telephone relay from the Hôtel de la Poste in the
presence of Georges Bureau, MP and Mr Couturier, Mayor of
Fécamp
30 May 1930 :
The Radio Normandie listeners' association is founded
26 September 1930 :
opening of an auditorium at the Hôtel Frascati in Le Havre
in the presence of Léon Meyer, Mayor of Le Havre
October 1930 :
the General Council of Seine-Inférieure votes a grant of
20,000 francs for Radio-Normandie - the station can be heard
comfortably within a radius of 1,000 kilometres around
Fécamp (at night, of course)
21 March 1931:
increase in the capital of the Société des émissions
Radio-Normandie to 500,000 francs
June 1931 :
two daily broadcasts, one at noon starting with the
Benedictine carillon and the siren of this factory
announcing the end of work, the other in the evening from
8pm
26 June 1931:
creation and inauguration of the Rouen auditorium (City
Hall)
29 June 1931:
trial broadcast in English from midnight to 1am on 246m
11 October 1931:
first regular broadcast in English by the International
Broadcasting Company, during the breaks in the French
programmes. Wavelength 246 m with 8 kW
18 November 1931:
creation of the
Le Tréport-Eu-Mers auditorium
22 November 1931:
On Radio Normandie, first sponsored English programme:
Philco Slumber Hour
1932 :
constitution of sections in Lower Normandy with Caen,
Trouville and Deauville
31 January 1932 :
English programmes are broadcast on Sundays from 6pm to 3am
and during the week from 11pm to 1am
1 February 1932 :
antennas are raised to 50 metres - Radio Normandie is also
the first French television station; Henri de France, an
inventor from Le Havre, succeeds in transmitting images from
Fécamp to Le Havre via the Radio Normandie transmitter
8 February 1932 :
a serious crisis in the history of the station, the founder
Fernand Le Grand, anxious to increase the station's
resources, did not hesitate to rent airtime to a right-wing
political party. The affair caused a scandal and the Rouen
section of the listeners' association resigned en bloc,
explaining: "The council, considering that when the section
was founded, it had proposed a goal of artistic
decentralisation and regional information, that it had
forbidden itself, in complete agreement with Mr. Le Grand,
any incursion into the political domain, and being
astonished that Mr. Le Grand thought it necessary to depart
from this goal. Le Grand thought it necessary to depart from
this rule by making his post available to a political party
for election propaganda, and this on the day after he had
just received a subsidy of 25,000 francs from the General
Council, considers under these conditions that he cannot
continue his collaboration and decides, unanimously, to
resign... The ensuing controversy in the regional press questioned the
station's English broadcasts and its "usurped" power.
(source
L'histoire de la radio by René Duval)
8 April 1932 :
Fernand Le Grand is forced to back down and replies: "... I
am pleased to inform you that our board of directors has
decided to ban political broadcasts... Radio Normandie had
thought it was doing the right thing by giving everyone the
opportunity to make these programmes. Our listeners are
against this kind of talk show. Radio Normandie, wishing to
avoid discord among its listeners at all costs, found it
wise to ban all politics from the microphone. Under these
conditions, the different way of seeing things that had
separated us for a while no longer exists... We dare to hope
that it will be possible for us, as in the past, to
collaborate closely and to continue, from our auditorium in
Rouen, the retransmissions that you will be responsible for
organising...". The following week, after two months of abstention, the
Rouen auditorium installed in the Hôtel de Ville resumed its
Thursday broadcasts on the Normandy station. (source
L'histoire de la radio by René Duval)
17 April 1932 :
in the English programmes, creation of a programme for
children "The Children's corner".
5 June 1932 :
agreement with the Journal de Fécamp to read the classified
ads on air. Changeover to a 223 m wavelength
July 1932 :
arrival of the Children's Hour programme "L'heure enfantine"
presented by Francine and Roland with the collaboration of
Mireille Kermor and the troupe of the Théâtre du Petit Monde
of Fécamp
April 1933 :
increase
to 226 m - construction of two towers of 100 and 113
metres in place of the existing masts - English programmes
now total 6.5 hours on weekdays and 12 hours on Sundays
May 1933 :
anti-Radio-Normandy smear campaign orchestrated by a certain
press
6 July 1933 :
the PTT cuts the telephone lines in response to
Radio-Normandie's excessively high and disregarded
transmission power and orders a return to... 700 watts!
End of 1933 :
an information service is created with a first bulletin at
7am. At midnight, news from London and at 1am news from
Paris in French - The arrival of the "Ruban sonore", a sound
recording process on 16mm film facilitates sound recording
and broadcasting
26 December 1933 :
a decree stipulates that French radio stations must comply
with the provisions of the Lucerne European Convention
1934 :
the schedule for English-language broadcasts is as follows :
weekdays from 11.30am to 12pm ; from 4.30 p.m. to 6 p.m. and
from 11 p.m. to 1 a.m. (a total of 4 hours)
On Sundays from
10 a.m. to 12 noon ; 14:00-18:30 and 21:30-1:00 (total 10:00). French programmes
were broadcast in the remaining slots, except at night
14 January 1934 : 206 m passage forecast according to the Lucerne plan -
restoration of telephone lines promised by the Ministry of
PTT
19 January 1934 :
First issue of Radio Pictorial, which gives details of the
English programmes of Radio Normandie and Radio Luxembourg,
etc. It will last appear on 8 September 1939.
4 February 1934 :
Wavelength: 206 m
17 April 1934 :
Start of Children's corner (children's programmes in English)
July 1934 : Publication of "Sans-filiste de Normandie", the newspaper of
the listeners' association
22 September 1934 : Inauguration of the "Maison de la Radio" in Rue de Boulogne
and Rue Georges Cuvier, equipped with a 16 m x 6 m studio
14 April 1935 : increase in size to 269.5 m
7 August 1935 :
Georges Mandel, Minister of Posts, signs the decree
authorising the transfer of the station to Louvetot (6 km
north of Caudebec-en-Caux)
30 November 1935 :
laying of the foundation stone of the Louvetot transmitter
in the presence of Mr Pellenc, the minister's representative
for radio broadcasting, and numerous personalities
1937 : the IBC (International Broadcasting Company), which manages
English programmes, creates new, larger studios in London.
12 July 1937 :
"Laugh and grow fit" (Joe Murgatroyd and his wife "Poppet")
starts on Radio Normandie.
1938 :
the Radio Normandie Listeners' Association has over 32,000
members - The
political situation is deteriorating and Mr. Le Grand fears
the nationalisation of his station. He considers
establishing a new transmitter abroad, such as in the
Channel Islands for example.
17 March 1938 :
Changeover to 212.6 m
20 March 1938 :
Radio Normandy Calling begins, with Roy Plomley.
12 December 1938 :
broadcasts cease from Fécamp and resume on 274 m from
Louvetot from 6.30 am to 1 am. The programmes come from the
château of Caudebec.
4 June 1939 :
official inauguration of the new facilities at Louvetot
3 September 1939 :
the decree falls like a knife: Radio-Normandie is the only
one of the 12 private stations in France to be requisitioned
for the needs of national defence. The date of requisition
will be 8 September
7 September 1939 :
last day of broadcasting in the existence of Radio Normandie
from Louvetot and Caudebec - The Second World War begins
8 September 1939 :
Silent Louvetot is requisitioned. During this time, the installations vacant
in Fécamp since 12 December 1938 are
bought by an opportunist businessman Max Brusset (ex-director
ousted from the board of the Société Radio-Normandie by
Fernand Le Grand) who has just made a secret agreement with
the IBC to take revenge on his former director
End of September 1939 to 3 January 1940:
resumption of broadcasts in English from the old Fécamp
transmitter still operational on 212.6 m under the name
"Radio International". The broadcasts organised by the IBC
consisted of recorded programmes without mention of
advertisers. The slogan of the radio is "the station behind
the (enemy) lines". The broadcasts take place from 7 am to 6
pm. On 3 January, the French military forces demanded that
the transmitter be shut down
12 January 1940 : the Czechoslovakian and Austrian broadcasts from the former
Radio-Normandie [now Radio International Fécamp] premises
having been stopped for military reasons, Professor Milan
Janota and Doctor Robert Bauer thanked the town of Fécamp
for the unforgettable welcome given to the members of their
team (Le Journal de Fécamp)
10 June 1940 :
6 p.m., in Fécamp, before the Germans arrived soon, French
troops destroyed the transmitter and the technical
installations and cut the cables leading to the antennas.
The pylons, now useless, were nevertheless saved.
11 June 1940 :
the Germans invade Fécamp, take over the "Maison de la
Radio" in the rue de Boulogne and install their "Standortkommandantur"
there
7 November 1940 :
one of the pylons in Fécamp collapses during a storm at 2.15
am.
Early 1941 :
the transmitter of Louvetot occupied by the German troops
becomes part of the Propaganda Abteilung and broadcasts
Radio Paris (pro-Nazi radio) with a power of 60 kW (?)
NB : 60 kW ?
To be confirmed. Normally there was only the 25 kW
transmitter here
12 November 1943 :
in Fécamp, the Germans dynamited the last intact pylon that
could serve as a landmark for the Allied air force. This
date marks the end of the radio epic in Fécamp.
11 August 1944 :
around midnight, a large German twin-engine plane returning
from a raid on England hit the pylon. The violence of the
impact disabled it and it crashed into a farmyard. The crew
members were burnt to a crisp. The enemy occupying the
station thought it was a British plane but their joy was
replaced by astonishment when they saw it was a German plane
(according to the local press)
August 1944 :
the Germans completely knocked down the pylon of the
Louvetot transmitter (a mania?), the main building was
ransacked and the roof burnt. Nevertheless, the electricity
generators were spared and could be reused to power a nearby
flour mill once the Germans had retreated. The flour
obtained allowed the bakeries of the region to restart the
production of bread
November 1944 : the French private stations are requisitioned by the
government
23 March 1945 :
the state monopoly of broadcasting is in place:
authorisations to operate private stations in France are
abolished. The pre-war private network had no chance of
being revived. The Teitgen decree, named after General de
Gaulle's first Minister of Information, simply eliminated
private stations without any compensation. During the war,
Fernand Le Grand sold a large part of his shares to the
Havas agency chaired by Léon Régnier. As a result, most of
the Radio Normandie station belonged to the Havas agency,
except for 25% which remained the property of private
individuals. The Louvetot transmitter was used as a relay
for the state stations, rented from the RTF. The Société
anonyme "Emissions Radio Normandie" therefore remained
dormant
(according to "Radios privées, radios
pirates" by F. Ténot)
May 1945:
The Louvetot transmitter resumes service as a relay for the
RTF
28 February 1952 :
the requisition of the Louvetot transmitter is lifted
March 1952 :
Louvetot, still owned by the Société des Emissions Radio
Normandie, becomes a relay station for "La Chaîne
Parisienne" on 214 m with 20 kW
6 October 1953 :
death of Mr Fernand Le Grand (57 years old)
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Louvetot dans les années 50 -
Louvetot in
the fifties |
12 mars 1965 : une
réunion s'est tenue à Londres avec tous les anciens de Radio
Normandy des années 30 dont Bob Danvers Walker, Roy Plomley et
Philip Slessor qui ont travaillé à la BBC par la suite
30 septembre 1974 : Télédiffusion
de France décide d'arrêter l'exploitation de l'émetteur de
Louvetot devenu trop vétuste, relais de France Culture en ondes
moyennes. L'émetteur reste tout de même sous tension (sans
l'onde porteuse) pour éviter d'éventuels dégâts dus à l'humidité
sur les transfos électriques en cas d'une remise en service
hypothétique de la station
27 janvier 1977 : avec
une station silencieuse - toujours en état de fonctionner - et
la fin prochaine du monopole d'état en France, la
menace d'arrivée
inéluctable des premières radios libres précipite le
démantèlement de la station.
La paranoïa s'est installée en France dans le gouvernement. La
classe politique (toutes tendances confondues) redoute la fin du (ou de leur
?) monopole. Le pylône de 120 mètres est
promptement abattu
et les installations sont livrées aux ferrailleurs.
Considéré comme équipement "hautement stratégique", la destruction
de l'émetteur est la condition imposée aux propriétaires par l'État
pour autoriser la vente de leur domaine à un tiers.
L'acquéreur est une organisation religieuse !
Quelques
notables passéistes, farouches
partisans du monopole peuvent respirer...
19 février 1981 : décès à Los
Angeles de
Leonard Plugge à l'âge de 92 ans
31 mai 1986 : décès à Nice de Francine
Lemaître (Tante Francine) à 76 ans
Avril 2009 : nous apprenons
avec tristesse la disparition à Londres de David (Ian) Newman. C'était le
tout dernier speaker-annonceur britannique encore survivant
et probablement le dernier témoin de cette grande aventure
que fut Radio Normandie avant guerre. David avait 94 ans. |
12 March 1965 : a meeting was held in London with all the former Radio
Normandy staff from the 1930s, including Bob Danvers Walker,
Roy Plomley and Philip Slessor who later worked for the BBC
30 September 1974 :
Télédiffusion de France decided to stop operating the
Louvetot transmitter, which had become too old and was
relaying France Culture on medium wave. The transmitter is
still powered up (without the carrier wave) to avoid
possible damage to the electrical transformers due to
humidity in the event of a hypothetical reactivation of the
station
27 January 1977:
with a silent station - still functioning - and the
impending end of the state monopoly in France, the threat of
the inevitable arrival of the first free radio stations
precipitated the dismantling of the station. Paranoia has
taken hold of the government in France. The political class
(of all stripes) feared the end of the (or their?) monopoly.
The 120-metre tower was promptly pulled down and the
installations were delivered to scrap merchants. Considered
as "highly strategic" equipment, the destruction of the
transmitter is the condition imposed on the owners by the
State to authorize the sale of their domain to a third party.
The buyer is a religious organisation! A few
backward-looking notables, fierce supporters of the
monopoly, can breathe easy...
19 February 1981 :
death at Los Angeles of Captain Leonard Plugge (92 years old)
31 May 1986 :
death of Francine Lemaître (Aunt Francine) 76 years old
April 2009:
we are saddened to learn of the death at London of David
(Ian) Newman. He
was the very last surviving British announcer and probably
the last witness of this great adventure that was Radio
Normandy before the war. David was 94 years old.
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radio-normandie
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la
première radio indépendante de normandie |
La grande oubliée d'avant-guerre, l'ancêtre des radios libres a émis depuis Fécamp et Louvetot, au cœur du Pays de Caux. On la recevait à Paris, à Londres, à Boston et
une fois paraît-il... au Japon !
Cliquez sur le cachet
pour revivre l'ambiance de cette glorieuse époque... |
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Les ondes en furie...
The raging waves |
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Wonderful pages thank you, a real joy to read and listen to.
Gérard Rabiller
- (Seine-et-Marne) Existe-t-il encore des
enregistrements de Radio Normandie d'avant la guerre et notamment des
chansons (Bonsoir mes amis, Les Vieux Pommiers et Ma Normandie). Surtout
de la chanson Bonsoir mes amis qui clôturait les émissions et qui disait
à peu près ceci :
"Bonsoir mes amis et bonne nuit
A tous les grands et les petits
Sans vous connaître et sans vous voir
Du fond du cœur je viens vous dire bonsoir."
Si oui, comment se les procurer et un grand bravo pour votre site.
>
Gérard, il n'existe hélas plus de traces sonores de Radio
Normandie (en français). Les émissions avaient lieu en
direct devant le micro et les rares enregistrements (ceux
de la publicité notamment) se faisaient sur disques qui ont
été tous détruits pendant la guerre. De plus les allemands
avaient utilisés les studios de Fécamp pour leur
"Kommandantur", ce qui n'a sans doute rien arrangé !
Les quelques enregistrements très courts dont nous disposons
- disponibles sur le site - sont des promotions retrouvées à
Londres où étaient enregistrées les émissions en anglais.
Il y a deux liens (cf Extraits sonores) pour écouter les indicatifs "Les vieux
pommiers" et "Ma Normandie". Je ne vous garantis pas qu'il
s'agit là des mêmes versions diffusées par Radio Normandie
que je n'ai pas connue (né bien trop tard en 1948 !). Je
n'ai pas de renseignements sur la chanson que vous citez.
Les deux premières chansons proviennent d'un 33 tours du
"Groupe folklorique de Pont-L'Evêque, Chants et danses de
Normandie - dirigé par Jacques Dutey, chant et orchestre
Pierre Chaille". Je pense qu'on peut le trouver
chez quelques bons disquaires ou collectionneurs.
Au plaisir de vous lire à nouveau et merci de votre intérêt
au site de Radio Normandie.
Bien cordialement
JCD
|
Merci de votre réponse à ma question concernant notamment la
chanson "Bonsoir chers amis" (elle est citée dans le pavé qui fait suite
à la programmation du dernier jour d'émission) :
"Hélas ! Nous n'entendrons plus ..... les airs qui nous étaient si
chers ... Bonsoir chers amis ..." Tant pis, j'aurai toujours cet air
dans la tête ! Et mille bravos pour tout le travail que vous avez
effectué afin de conserver la mémoire de Radio Normandie.
Gérard, normand de Seine et Marne
Patrick Olivier - (27630 Ecos)
Monsieur, Le samedi 8 février 2003, votre association a participé à l'émission "Télé-Pomme" diffusée sur les ondes régionales de France 3.Dans cette émission, j'ai entendu dire que l'on avait évoqué Radio Normandie qui a eu notamment son siège à Louvetot qui émettait dans les années précédant la seconde guerre mondiale. Les animateurs de l'émission auraient rappelé les noms de 3 fondateurs : - Fernand Le Grand qui appartenait à l'illustre famille de la "Benedictine" de Fécamp ; - René Legros (Fécamp 19/06/1872 - Fécamp 26/07/1954, industriel ; - Roger Olivier, mon oncle, né le 6/09/1911 à Elbeuf-sur-Seine (Seine-Maritime). D'après les renseignements recueillis auprès de sa femme, Roger Olivier était responsable d'une émission en langue anglaise. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'indiquer la marche à suivre pour obtenir des informations plus précises sur RN qui représente sans doute les temps héroïques de la Téléphonie Sans Fil. En vous remerciant de l'aide que vous pourrez me procurer pour faire évoluer mes recherches, veuillez agréer...
Patrick OLIVIER
> Patrick, nous avons donc ajouté M. Roger Olivier à notre liste de "speakers anglais". Par ailleurs, nous profitons de l'occasion pour saluer France 3 Normandie de cette émission du 8/02/03 consacrée à la ville de Fécamp et surtout au chapitre sur Radio Normandie. Donnons un coup de chapeau notamment à Richard Plumet pour sa présentation de notre site internet. Richard dont on peut retrouver certains textes
(cf plus haut à la date de juillet-septembre 1979) écrits pour "L'Assembleye - Seine Magazine", connaît bien le sujet. C'est
aussi un passionné de radio, cela se ressentait bien dans ses propos. Hélas, l'émission était trop courte. Le sujet est si vaste, on voyait bien qu'il y a tant de choses à dire...
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Jacques Delferriere - (21440 Trouhaut)
Monsieur, j'aimerai savoir si dans votre club on peut trouver des renseignements sur notre première speakerine de Radio Normandie, je veux parler de : Tante Francine, en réalité Francine Lemaître. Bien que cela se passait entre 1930 et 1940, a-t-elle des descendants qui pourraient me renseigner, peut-être une personne de votre entourage, car ayant des "Lemaître" dans ma famille, je me demande si nous sommes apparentés. Je précise que membre d'un club de généalogie, j'effectue des recherches sur ce patronyme. J'ai visité le site internet mais on ne cite que son nom, rien sur sa vie ou même sa carrière. Tout renseignement sur cette personne sera le bienvenu et je vous en remercie à l'avance...
Jacques DELFERRIERE
> A notre tour, nous lançons un appel vers les "descendants" de Tante Francine s'ils désirent donner suite. Sans toutefois nous immiscer dans la vie privée de quiconque, nous devons admettre que nous
connaissons peu de détails sur la vie de Francine car elle-même ne souhaitait plus apparaître en public après cette période de la radio et s'était retirée sur la Côte d'azur où elle s'est éteinte en mai 1986. Elle était la 3ème fille d'une famille de six enfants.
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Bruno Gérard - (Paris)
Bonjour, j'ai regardé votre site internet sur l'histoire de RN avec intérêt. Ce site est fort bien documenté et très instructif. Pour information : ma famille débuta la commercialisation des premiers postes de radio sur Rouen entre les deux guerres. L'entreprise s'intitulait Equipement radio-électrique de Normandie... J'ai retrouvé dans les archives familiales un film de 15 mn tourné à Montrouge qui date de 1927 et qui montre les étapes de fabrication d'un poste de radio dans l'entreprise ORA. Ce film pourrait peut-être intéresser un musée de la radio ?... Avec mes meilleures salutations. Bruno GERARD
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B. Lahaye
Bonjour, à la recherche de renseignements sur Radio Fécamp, je suis arrivée sur votre site, vraiment très bien réalisé. Auriez-vous des renseignements ou même des documents sur l'orchestre de mandolines "La Madrilène" dirigé par Paul Corbu qui animait certaines plages horaires dans les années avant-guerre. Je vous remercie d'avance pour votre réponse.
B. LAHAYE
> Hélas, nous ne possédons rien d'autre - pour le moment - que les documents présentés sur ces pages. Si les programmes anglais ont laissé quelques traces, c'est parce qu'ils étaient enregistrés sur disques ou films sonores
dont quelques reliques ont été conservées à Londres. En revanche les programmes français de RN étaient réalisés "en direct" devant le micro et il ne reste rien. Même s'il subsistait quelque chose (documents sonores ou écrits), l'occupant allemand s'est chargé de nettoyer les lieux pour
son propre usage : installer ses troupes et sa Kommandantur".
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Jacques Cousin - (Le Havre - Seine-Maritime)
... J'ai retrouvé des documents sur Radio Normandie dans
un livre de Jean Legoy, intitulé "Hier, le Havre" Tome 1 aux Editions de l'Estuaire - 1996. Curieusement, il y est question d'une expérience d'écoute radio et cela se passait à l'Hôtel des Sociétés Savantes. Ce bâtiment appartenant à la ville du Havre existe toujours et est situé juste derrière l'immeuble où j'habite...
> Jacques, le livre de Jean
Legoy est présenté plus haut dans notre chapitre "Livres".
En effet à la fin des années 20, plusieurs radios clubs s'étaient constitués un peu partout en Normandie, Fécamp, Rouen, Le Havre, Caen, Deauville, Le Tréport ; et même au-delà : Berk, Boulogne... Chacun participait aux programmes de la station et envoyait "sa production" via les lignes téléphoniques. Tous ces clubs se sont regroupés en "Association des Auditeurs de RN". Au Havre, la section havraise était particulièrement active sous la houlette de son président Armand Liégeard.
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Joël Carle - (Yvetot - Seine-Maritime)
... Je me rappelle dans les années 50, avoir repéré un pylône au loin dans la nuit d'où l'on apercevait des points lumineux de couleur rouge, j'habitais au moment de cette découverte, à Limesy. Très étonné de voir ces lumières, je demandais à mes parents ce que c'était dans le ciel et après leurs réponses, je découvris
Radio-Normandie...
> Joël, tout d'abord un
grand salut en tant qu'anciens, tous les deux, de "feue" Radio Solaris,
c'est un plaisir de pouvoir te lire ici même et de continuer à partager
notre passion de la radio.
Pour compléter ton message, Limésy est à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Louvetot et le pylône utilisé par la RTF faisait 120 mètres de haut. Celui d'avant guerre faisait 154 mètres
et devait être visible encore plus loin ! |
Jacques Loudot (Paris)
Bonjour,
Tombé sur votre site par hasard à cause de - grâce à - Radio-Normandie, travail remarquable. Je me suis juste étonné que vous ne parliez pas de notre ami Max Brusset (un lien l'évoque assez justement), d'autre part des locaux parisiens de Radio-Normandie, dont j'ai appris l'existence par un survivant. Encore Bravo en tout cas. Jacques LOUDOT
> Jacques Loudot est l'auteur du livre
"L'aventure Radio Monte-Carlo ou un demi-siècle d'affaires d'état(s)", paru chez Dreamland éditeur.
Bonjour Jacques,
Nous avons bien reçu votre message et nous sommes honorés de l'intérêt que vous avez porté à notre site. En effet, nous n'avons pas évoqué Max Brusset car les quelques documents que nous possédons sont principalement des brochures de présentation et notamment la plaquette d'inauguration éditée en 1938 avec l'émetteur de Louvetot qui ne mentionnent pas ce
personnage. Hélas nous ne possédons pas d'autres renseignements et nos recherches à Fécamp, sont restées vaines. Le silence sur Max Brusset peut se comprendre quand on lit dans le livre de René Duval (L'histoire de la Radio en France), les chapitres consacrés à Radio Normandie dont nous avons reproduits
le texte plus haut. Il semble que Fernand Le Grand, propriétaire de la station, s'était laissé abusé et n'avait pas trop apprécié les méthodes de Max Brusset, ce qui avait valu à M. Le Grand quelques "ennuis" juste après la guerre. M. Brusset a connu beaucoup d'activités au long de sa vie. D'après ce que j'ai retrouvé dans un vieux "Who's who", il est noté comme journaliste, ancien
"président" (?) de Radio-Normandie (il ne manquait pas de
culot !!) et de Radio-Méditerranée, ancien administrateur de Radio-Ile-de-France, chef de cabinet de Georges Mandel (ministre des PTT), ministre de l'intérieur de 39 à 40, député de Charente Maritime, maire de Royan de 53 à 60, etc,
bref une carrière bien remplie. En ce qui concerne les locaux parisiens, il s'agissait d'un simple studio d'informations installé dans les locaux du journal Paris-Soir mais sans autres précisions. Sans doute un simple téléphone ! Il n'y avait pas d'émissions musicales
depuis cet endroit...
JCD |
Robert Magniez - (Bois-en-Ardres - Pas-de-Calais)
... Permettez-moi une pensée toute personnelle pour mon père qui me parlait de Radio Normandie - je n'étais pas bien grand - comme d'une "grande chose". S'il était encore là, il serait le premier à consulter ces pages avec admiration, nostalgie et recueillement. Robert MAGNIEZ
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Sébastien Diter - (Isneauville - Seine-Maritime) ... C'est sympa les images, sauf qu'elles sont un peu longues à charger. Sébastien DITER
> Désolé Séb, mais bientôt avec l'ADSL, ça ira mieux !!! |
Jean-Marc Printz
Toutes mes félicitations pour vos pages sur Radio Normandie. Un travail excellent, bien documenté, précis. Un vrai régal pour un passionné de radio comme moi. Bravo aussi pour toute la documentation et les photos que vous avez pu réunir. Je prépare actuellement une présentation de chacune des radios d'avant-guerre dans le cadre de mon site "100 ans de radio". Je vais avoir du mal à trouver des photos que vous n'avez pas dans ma page sur Radio Normandie. Heureusement, la station a publié un nombre impressionnant de cartes postales. Jean-Marc PRINTZ :
http://100ansderadio.free.fr/
> Merci Jean-Marc. A ceux qui s'intéressent à la radio et en particulier à Radio Andorre (une autre défunte !), nous vous invitons à jeter un coup d'œil au très beau site de Jean-Marc à :
http://aquiradioandorra.free.fr |
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Maïté Breuque - (Louvetot - Seine-Maritime)
Bonjour, Présentations : je suis Maïté BREUQUE, petite fille de Rémi PICARD, technicien à Radio Normandie à Louvetot, et ma mère Mireille y est née. J'ai donc beaucoup de souvenirs concernant ce site. Je suis née en 1967. Et donc connu ce lieu pendant au moins 10 ans. Je voulais vous remercier pour avoir inséré un lien* vers notre site (Didier Breuque, mon époux). Votre site est vraiment formidable, cela m'a aidé à raconter cette histoire à notre garçon âgé de 10 ans. Pour moi ce lieu, était magique et grandiose, et surtout pour l'époque ce lieu était moderne. Je suis secrétaire de mairie dans ce village, et mon époux est Radio Amateur, mais il n'a pas connu mon grand-père qui était passionné de radio, alors votre site m'a fait rappeler des histoires que mon grand-père Rémi nous racontait. Cordialement
Maïté BREUQUE - (Louvetot - Seine-Maritime)
> * site sur le village de Louvetot :
https://www.louvetot.fr/louvetot/
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Stéphane Hamon
Bonjour,
Je suis allé faire un tour sur votre site et je suis ravi ! Je voulais vous féliciter pour les pages consacrées à l'histoire de Radio Normandie. Je ne connaissais pas l'historique complet de cette station... grâce à vous, j'ai comblé cette lacune !
Je m'occupe du projet "Littoral AM" en Bretagne, aussi j'aurais souhaité, avec votre permission,
mettre un lien de notre site
https://www.bretagne5.fr/ vers le vôtre. Encore bravo pour le travail que vous faites pour nous faire (re)découvrir les radios libres qui ont tant bouleversé la manière de faire et d'écouter la radio. Bien cordialement.
Stéphane HAMON |
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Notre adresse /
Our Mailing adress
is :
radio.normandiefree.fr
( N'oubliez pas le "point" entre "radio" et "normandie"
- Don't
forget the "dot" between "radio" and "normandie" )
Merci d'avoir regardé ces
documents. Avec le ferme espoir de retrouver plein d'autres inédits...
Thank you for viewing these documents. With
the firm hope of finding lots of other new releases...
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