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Les livres sur Radio-Normandie /
The books

Publications dont au moins un chapitre évoque "Radio Normandie"

Publications with at least one chapter about "Radio Normandie"


Classement chronologique par année d'édition /
Chronological classification by year of publication



1930


  Brochure
(16 pages) éditée par le Radio-Club de Fécamp


( EF8IC - Radio Fécamp & Radio Normandie )


Brochure 16 pages dating from 25.10.1930 - Imp. L. Durand & Fils - Fécamp




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Brochures éditées par la Société "Emissions Radio Normandie"





1932




  Brochure de 18 pages  -  éditée en 1932


Brochure 18 pages dating from 1932  



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Remerciements à Daniel Lefebvre pour le scan de cette brochure



 





1934




  Brochure de 16 pages  -  éditée en 1934

(émetteur et studios à Fécamp)

Brochure 16 pages dating from 1934  



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1938




  Brochure de 28 pages  -  éditée en 1938

(éditée en vue de l'inauguration de l'émetteur de Louvetot et les studios à Caudebec-en-Caux)



Brochure 28 pages dating from 1938

(transmitter
inauguration of Louvetot and studios for Caudebec-en-Caux
)




 


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1975


 

Independent Radio

L'histoire de la radio commerciale
au Royaume Uni
par Mike Baron
1975 - Terence Dalton Limited



  Telling the story of commercial radio in the United Kingdom. Beginning with the early days of broadcasting with the British Broadcasting Company and then covering early commercial broadcasts to the UK from the continent, the book moves through the pirate era to the then newly arrived independence local radio (ILR) stations arriving around the time of publication.

Raconter l'histoire de la radio commerciale au Royaume-Uni. Commençant par les premiers jours de diffusion avec la British Broadcasting Company, puis couvrant les premières émissions commerciales vers le Royaume-Uni depuis le continent, le livre traverse l'ère des pirates jusqu'aux nouvelles stations de radio locales indépendantes (ILR) arrivées au moment de sa publication.



  le chapitre sur Radio Normandie - PDF  (english - français)







 



1977



  « Radios privées, radios pirates » par Frank Ténot - Eds Denoël 1977
 


 



« En 1926, Fernand Legrand, propriétaire de la Bénédictine construit une station de radio-amateur (indicatif F8IC) à Fécamp. Après des essais à très faible puissance (15 watts)un émetteur de 150 watts est installé dans le salon de Fernand Legrand  »  (...)

 
    
> lire la suite  (< ce livre étant épuisé, cliquez pour lire le chapitre consacré à Radio Normandie)


Here is an english translation of the chapter on Radio Normandie








 


1980




  « Histoire de la radio en France » par René Duval - Eds Moreau 1980



 






 

« Fernand Le Grand, héritier de la Bénédictine, est assurément l’un des plus anciens amateurs de T.S.F. quand apparaît la radiophonie.
Lorsqu’il préparait son doctorat en droit, avant la première guerre mondiale, il fréquentait assidûment le laboratoire d’édouard Branly installé dans les locaux de l’Institut catholique de Paris. » 
(...) 


> lire la suite (< ce livre étant épuisé, cliquez pour lire le chapitre consacré à Radio Normandie)

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"Fernand Le Grand, heir to the Benedictine monastery, was certainly one of the earliest Wireless enthusiasts when radio first appeared.
When he was preparing his doctorate in law, before the First World War, he was a regular visitor to Edouard Branly's laboratory at the Institut Catholique de Paris".

Here is an english translation of the chapter on Radio Normandie

jeanine





 


1982



   


LOUVETOT
   
ma commune
en pays de Caux

( my City in the Country of Caux )

       
    


par Jeanine Lebaillif

                  


Edité par le parc naturel régional de Brotonne (1982)

Published by the regional natural park of Brotonne (1982)

 


Voici le chapitre consacré
au
Centre émetteur de radio
à Louvetot




L’origine

Fernand Le Grand, petit-fils d’Alexandre Le Grand, fondateur de la célèbre Bénédictine de Fécamp, créa le radio-club de Fécamp en 1924. Il devint ensuite Radio-Normandie. L’installation encombrait la propriété de Fernand Le Grand : « Vincelli la Grandière ». Le président de Radio-Normandie obtint l’autorisation en 1935 de transférer ses installations au château de Caudebec en Caux. Cette superbe demeure, près de la Seine, reçut l’aménagement des studios, accueillit les vedettes qui animaient Radio-Normandie. Mais ces studios ne suffisaient pas, il fallait leur adjoindre un centre émetteur. Louvetot fut choisi comme étant l’un des sites les plus élevés de la région cauchoise. Fernand Le Grand y acheta un terrain de 3 hectares, situé sur la route Yvetot-Caudebec et fit construire les bâtiments nécessaires à Radio-Normandie.



Les travaux

La première pierre fut posée le 30 novembre 1935. L’ensemble en briques, pierres et colombage, couvert de tuiles rouges avait, à l’origine, une assez belle allure et restait dans le style de construction régionale. Le pylône, de 170 mètres* de hauteur, avait la forme d’un losange allongé et svelte. L’émetteur de Louvetot était relié à Caudebec par un câble de 6 km passant à travers la forêt de Maulévrier.


This is the chapter dedicated
to the Radio transmitter center
in Louvetot




The origin

Fernand Le Grand, grandson of Alexandre Le Grand, founder of the famous Bénédictine de Fécamp, created the Fécamp radio club in 1924. It then became Radio-Normandie. The installation cluttered the property of Fernand Le Grand: "Vincelli la Grandière". The president of Radio-Normandie obtained authorization in 1935 to transfer his facilities to the Château de Caudebec en Caux. This superb residence, near the Seine, received the development of the studios, welcomed the stars who animated Radio-Normandie. But these studios were not enough, it was necessary to add a transmitting center to them. Louvetot was chosen as one of the highest sites in the Cauchoise region. Fernand Le Grand bought 3 hectares of land there, located on the Yvetot-Caudebec road and had the buildings necessary for Radio-Normandie built.


The works

The first stone was laid on November 30, 1935. The brick, stone and half-timbered complex, covered with red tiles, originally looked quite nice and remained in the regional building style. The pylon, 170 meters
* high, had the shape of an elongated and slender diamond. The Louvetot transmitter was linked to Caudebec by a 6 km cable passing through the forest of Maulévrier.
 

* Le 1er pylône en 1937 (H : 154 m - avec possibilité d'extension télescopique de +/— 20 m supplémentaires selon la longueur d'onde)

* The first pylon in 1937 (H: 154 m - with the possibility of telescopic extension of +/- 20 m additional depending on the wavelength used)







 

La triste destinée de Radio-Normandie

Le tout fut achevé en 1937. Radio-Normandie emménagea en 1938 et la mise en service eut lieu le 12 décembre la même année. L’inauguration, le 4 juin 1939, fut grandiose et de caractère champêtre.


Malheureusement, quelques mois plus tard, la guerre éclatait. L’Etat, d’abord, puis l’armée allemande réquisitionnèrent le centre émetteur de Louvetot. On badigeonna la façade des bâtiments en guise de camouflage. Le pylône attirait les avions et le bâtiment principal porte encore les blessures des obus et des balles. En 1943, vers une heure du matin, un avion allemand heurta le pylône et alla s’abattre dans un champ du Vieux-Louvetot. Le pylône fut écourté mais tint bon. A la fin de la guerre, avant de quitter les lieux, les allemands le firent tomber.

Il fut reconstruit en 1949 mais avec seulement 120 m de hauteur et tout droit. Il pesait 40 tonnes.

Les émissions reprirent en relais de Paris jusqu’au 30 septembre 1974 à 22 heures. Mais le centre émetteur perdit d’abord sa voix puis il perdit son pylône qui s’abattit le 27 janvier 1977 à 10 heures du matin.

The sad destiny of Radio-Normandie

Everything was completed in 1937. Radio-Normandie moved in in 1938 and the commissioning took place on December 12 of the same year. The inauguration, on June 4, 1939, was grandiose and rural in character.

Unfortunately, a few months later, war broke out. First the State, then the German army requisitioned the transmitting center of Louvetot. The facades of the buildings were painted as camouflage. The pylon attracted planes and the main building still bears the wounds of shells and bullets. In 1943, around one o'clock in the morning, a German plane hit the pylon and went down in a field in Vieux-Louvetot. The pylon was cut short but held firm. At the end of the war, before leaving the place, the Germans knocked him down.

It was rebuilt in 1949 but only 120 m high and straight. It weighed 40 tons.

Broadcasts resumed in relay from Paris until September 30, 1974 at 10 p.m. But the transmitting center first lost its voice and then it lost its pylon which fell on January 27, 1977 at 10 am.



Démolition du second pylône en 1977
  -  Demolition of the second pylon in 1977
 

Avec sa disparition, Louvetot perdit son originalité et son point de repère. De jour, on l’apercevait de loin ; de nuit, ses lumières rouges et blanches semblaient une double rangée de perles.

(...)


Jeanine Lebaillif

With his disappearance, Louvetot lost his originality and his point of reference. By day it could be seen from afar; at night, its red and white lights looked like a double row of pearls.

(...)

Jeanine Lebaillif


 

 



1983



Broadcasting and Society 1918-1939


par Mark Pegg





https://www.routledge.com/Broadcasting-and-Society-1918-1939/Pegg/p/book/9781032641546

 

Broadcasting and Society (1983) explore le pouvoir de la radio en tant que moyen de communication instantanée et de divertissement. Il s'agit d'un examen détaillé et critique des changements sociaux apportés par la radio au cours des années cruciales et formatrices entre 1918 et 1939 - si la radiodiffusion a réussi à mieux informer les gens, à présenter des intérêts plus larges et à influencer le comportement social.

Broadcasting and Society (1983) examines the power of radio broadcasting as a medium of instant communication and entertainment. It is a detailed and critical examination of the social changes brought about by radio broadcasting in the crucial and formative stages between 1918 and 1939 – whether broadcasting was successful in keeping people better informed, in introducing wider interests, and its influence on social behaviour.

 

                     Paragraphe où Radio Normandie est mentionnée                     |                           Paragraph mentioning Radio Normandie

Résultats de sondage d’écoute
des radios commerciales en
Grande-Bretagne dans les années 30

(Broadcasting and Society - Mark Pegg)

Comme aux États-Unis, la principale motivation des organismes de radiodiffusion commerciale est d'attirer des revenus publicitaires. Pour vendre du temps d’antenne à des tarifs élevés et susciter l'intérêt commercial, il est essentiel de déterminer quelles sont les heures de grande écoute. L'influence américaine s'est fortement imposée sur le marché britannique. Parmi les entreprises engagées dans les sondages d'opinion figurent Gallup et Crossley aux États-Unis. Ils sont d’abord employés par les deux rivaux européens diffusant vers la Grande-Bretagne Radio Luxembourg et Radio Normandie. (...) La station de l'International Broadcasting Company, Radio Normandie, a collecté des informations sur l'audience dès 1935. Comme preuve, le propriétaire de l'IBC, le capitaine Plugge, cite cette enquête à l'appui de son cas. À cette époque, il dispose d’une équipe de douze personnes qui effectuent des appels personnels dans tout le pays. L'enquête porte sur 8 800 foyers dont 79 % disposent d'un poste : 62 % d’entre eux déclarent écouter l’IBC, sans toutefois préciser de détails. Plugge présente les choses de manière trompeuse. Son argument selon lequel les plus grandes concentrations d'auditeurs se trouvent dans le sud et sur la côte sud, où la proximité de l'émetteur rend l'écoute facile, omet le fait que dans le nord, où la réception est mauvaise, voire inexistante, il n'y a pratiquement aucun auditeur d'IBC.

En 1938, Radio Normandie commande un sondage à Crossley Incorporated. Cela produit des preuves d’une plus grande valeur. Les résultats sont analysés par jour et par heure. En semaine, 64 % des auditeurs avant 11h30 écoutent les stations commerciales, même si l'audience ne représente à l'époque que 30 % du nombre total d’auditeurs. À 17 heures, 44 % des postes sont en service, dont 36 % seulement écoutent les stations étrangères. C’est le dimanche que se déroulent les écoutes à grande échelle comme l’a montré le Variety Listening Barometer. Le matin, 52 % des postes sont utilisés, dont 82,1 % écoutent des chaînes étrangères. Après 12 heures, 66 % des postes sont davantage utilisés et avant 18 heures, 70,3 % écoutent des émissions commerciales. Cela confirme les recherches de la BBC. L'enquête conclut que la concentration pour Radio Normandie se situe à Londres et dans les Home Counties ; Radio Luxembourg dispose d'un émetteur plus puissant et d'une zone de réception beaucoup plus large. En semaine, ces deux stations ont des niveaux d'écoute à peu près équivalents. Normandie a le plus d'auditeurs, mais le dimanche, Luxembourg a de loin la plus grande audience de Grande-Bretagne. La nécessité de vendre du temps d'antenne publicitaire signifie que le temps d'écoute est toujours plus important pour les stations commerciales que pour la BBC. C’est donc à leur avantage qu'il existe une grave imperfection dans l’offre de service de la BBC qui s’explique par la restriction de ses heures de diffusion.

Avant 1939, les émissions de la BBC ne démarrent pas avant 10h30 donnant ainsi aux stations commerciales et autres stations étrangères une diffusion gratuite tôt le matin. Les week-ends sont le principal point noir. Le dimanche, beaucoup de limites sont imposées à la BBC, notamment l’interdiction par les agences de presse, de diffuser des résumés d’information. De plus, il y a la restriction auto-imposée pour éviter tout conflit avec les services religieux. Pendant ces nombreuses heures de non-concurrence, les sociétés de radiodiffusion commerciales réalisent que ces limitations leur offrent une excellente opportunité de fournir un service au moment où les gens en mesure d'écouter n'ont pas accès aux émissions de la BBC. (...)

Results of commercial radio audience
surveys in Great Britain in the 1930s

(Broadcasting and Society - Mark Pegg)


As in the United States, the main motivation for commercial broadcasters was to attract advertising revenue. In order to sell airtime at high rates and generate commercial interest, it is essential to identify prime time. American influence has been very strong in the UK market. Among the companies involved in opinion polling are Gallup and Crossley in the United States. They were first employed by the two European rivals broadcasting to the UK, Radio Luxembourg and Radio Normandie. (...) The International Broadcasting Company's station, Radio Normandie, collected audience data as early as 1935. As evidence, the owner of the IBC, Captain Plugge, cited this survey in support of his case. At the time, he had a team of twelve people making personal calls all over the country. The survey covered 8,800 households, 79% of which had a radio: 62% of them said they listened to the IBC, although they didn't give any details. Plugge's presentation is misleading. His argument that the greatest concentrations of listeners are in the south and on the south coast, where proximity to the transmitter makes it easy to listen, overlooks the fact that in the north, where reception is poor or even non-existent, there are very few listeners.




In 1938, Radio Normandie commissioned a survey from Crossley Incorporated. This produced more valuable evidence. The results are analysed by day and time. On weekdays, 64% of listeners before 11.30 a.m. listened to commercial stations, even though the audience represented only 30% of the total number of listeners at the time. At 5 p.m., 44% of stations are in service, with only 36% listening to foreign stations. The Variety Listening Barometer shows that Sunday is the day for large-scale listening. In the morning, 52% of sets are in use, 82.1% of which listen to foreign channels. After 12pm, 66% of sets are used more and before 6pm, 70.3% listen to commercial programmes. This confirms the BBC's research. The survey concludes that the concentration for Radio Normandie is in London and the Home Counties; Radio Luxembourg has a more powerful transmitter and a much wider reception area. On weekdays, these two stations have roughly equivalent listening levels. Normandy has the most listeners, but on Sundays, Luxembourg has by far the largest audience in Britain. The need to sell advertising time means that commercial stations always get more listening time than the BBC. It is to their advantage, therefore, that there is a serious imperfection in the BBC's service offer, which is explained by the restriction of its broadcasting hours.




Before 1939, BBC broadcasts did not start before 10.30am, giving commercial and other foreign stations free early morning broadcasting. Weekends were the main problem. On Sundays, many restrictions were imposed on the BBC, including a ban on news agencies broadcasting news summaries. In addition, there is the self-imposed restriction to avoid any conflict with religious services. During these many hours of non-competition, commercial broadcasters realise that these limitations offer them an excellent opportunity to provide a service at a time when people who are able to listen do not have access to BBC broadcasts. (...)

 



1984






Allo !  Allo !  Ici Radio Normandie !

  Une brochure de Jean Lemaître

(Editions Durand - Fécamp) éditée par l'Association "Les Amis du Vieux Fécamp"





Cliquer sur la brochure



 

                                                 
                                                        
 ATTENTION A LA CONFUSION !
 

Dans sa brochure page 9, Jean Lemaître confond allègrement les deux sigles : "BBC" (British Broadcasting Corporation), la radio publique, avec "IBC" (International Broadcasting Company) la société privée chargée des émissions anglaises de Radio Normandie, ce qui n'est évidemment pas la même chose !

La grande rivale, la BBC organisme étatique officiel jouissant de son monopole de radiodiffusion, était opposée aux thèses de la radio commerciale et s'interdisait toute forme de publicité sur ses ondes.
Bien évidemment en 1931, il n'y eut aucun contrat de partenariat passé entre elle et la Société des Émissions Radio Normandie !
  Pour quelles raisons y aurait-il eu un tel accord ??? 

La similitude des deux sigles BBC et IBC n'était d'ailleurs nullement une coïncidence mais était voulue par le Capitaine L. Plugge directeur de l'IBC, désirant leurrer - au début tout au moins - les publicitaires britanniques timorés qui croyaient s'adresser à un organisme officiel de radiodiffusion, pour acheter du temps d'antenne.   

jcd
 




Cette brochure "Ici Radio Normandie" a fait l'objet d'un article

promotionnel dans l'hebdo "Le Courrier Cauchois" (en 1984)








 



1985



  Historical Journal of Film, Radio and Television, VoL 5, No. 1, 1985

"Radio Normandie and the IBC Challenge to the BBC Monopoly"

by DONALD R. BROWNE, The University of Minnesota


lien / link >  radionormandie_and_the_IBC_Challenge          <  
  Text in english


 




 

1992


“SELLING THE SIXTIES” par Robert Chapman

Vendre les années 60 : Les pirates et la musique pop Radio
Édition en Anglais de Robert Chapman

lien / link >  https://monoskop.org/images/6/65/Chapman_Robert_Selling_the_Sixties_The_Pirates_and_Pop_Music_Radio.pdf

 

   
                                (extraits en français)
uniquement les 2 paragraphes où l’auteur évoque Radio Normandie

Le modèle commercial de promotion


Leonard Plugge, ancien ingénieur-conseil du métro de Londres et plus tard député conservateur des villes de Medway, n'était manifestement pas accablé par les préoccupations intellectuelles de la BBC au cours de ses années de formation. En 1931, il conclut un accord de parrainage avec la société néerlandaise Philips qui développe les autoradios Philco, et Essex Motors (qui fait partie du groupe General Motors), dans le cadre duquel il doit faire des démonstrations pratiques de l'efficacité des autoradios lors de ses déplacements en Europe. A Fécamp en Normandie, il lance un service en anglais sur l'une des petites radios commerciales qui viennent de commencer à émettre en France. Sans surprise, parmi les premiers annonceurs figurent Dunlop et Philco. Leonard Plugge est un entrepreneur avisé qui voit dans ces nouvelles radios, un potentiel de maximisation des profits. Ce qui commence par un accord réciproque visant à vendre de nouvelles technologies à un nouveau marché a rapidement prospéré avec la création de l'International Broadcasters Club (IBC), un cartel commercial chargé de l'achat et de la vente de temps de sponsoring sur Radio Normandie et sur les autres stations commerciales émergentes, comme le Poste Parisien, Radios Lyon et Toulouse. Le quasi-monopole de vente de l'IBC est considérablement renforcé en 1934 lorsqu'elle devient également responsable de la vente d’espaces publicitaires sur la nouvelle Radio Luxembourg.

Les premières critiques de Luxembourg et de Normandie portent sur leur amateurisme, (comparé au professionnalisme de la BBC) et l'irrégularité de leurs émissions, tandis que les tenants de la haute morale indiquent qu'il y a quelque chose de désagréable, si ce n'est à propos de la publicité sur les ondes en soi, du moins à propos d’une sorte de palliatifs de mauvaise qualité promus. En 1934, 90 entreprises font de la publicité pour leurs produits sur les stations commerciales ; Radio Luxembourg représente 71 % de toutes les publicités, Normandie 17 %. En 1936, Philco, qui détient une part significative dans le développement de la radio commerciale européenne et américaine, commence à doter Radio Luxembourg du système d'enregistrement Philips-Miller, le son enregistré sur film. Ce système, précurseur de l'enregistrement sur bande magnétique, est de loin plus avancé que tout ce que la BBC utilise à l'époque. Il est également utilisé par J. Walter Thompson, la plus grande agence de publicité au monde, pionnière du sponsoring radio. Luxembourg réalise ainsi la compatibilité des systèmes technologiques avec ses partenaires commerciaux dans ses trois premières années d’existence. En 1936, l'approche cavalière de Leonard Plugge n'est plus à la mode et, avec l’imminence d'installations de radiodiffusion plus puissantes, Radio Luxembourg se lance dans son propre expansionnisme. Après avoir remporté un procès coûteux, intenté par Plugge pour rupture de contrat, les dirigeants luxembourgeois rompent tout lien avec l'IBC. En 1937, les entreprises donnent pour instruction à leurs agences de faire de la publicité sur Radio Luxembourg, menaçant d’exporter leurs comptes lucratifs ailleurs si les agences ne s’y conforment pas. Cadbury et Reckitts ont tous deux adopté cette stratégie promotionnelle par l’intermédiaire de leur média britannique, le London Press Exchange. D’autres contrats lucratifs en provenance des États-Unis suivent bientôt, avec Ford Motors, Colgate Palmolive contribuant à façonner à la fois le divertissement radiophonique et le consumérisme de masse avec les capitaux américains. Des sociétés britanniques telles que Rowntree, Stork et McDougall deviennent également des noms familiers au Luxembourg et en Normandie. En plus d'avoir subi des pressions de la part des annonceurs au cours des années 1930, les stations commerciales constatent que l'Association des propriétaires de journaux n'est pas plus complaisante avec elles qu'elle ne l'a été envers la BBC. Le comité Sykes de 1923 comprend des représentants du NPA (association des éditeurs chargée de la distribution des journaux) et condamne sans surprise l'utilisation de la publicité pour financer la BBC, craignant qu'une telle méthode de financement n'entraîne une concurrence avec les journaux pour leurs revenus publicitaires. Avec l'arrivée de nouveaux concurrents étrangers, la NPA refuse de distribuer tout journal faisant la promotion ou publiant les grilles de programmes des stations commerciales. Les publications favorables à la cause commerciale, comme le Sunday Referee, sont effectivement évincées par un tel abus de pouvoir. Alors qu'il entretient de bonnes relations avec Radios Paris, Normandie et Luxembourg, offrant même à ses propres annonceurs des espaces sur les stations commerciales, le Sunday Referee triple sa diffusion, mais dans les deux ans qui suivent l’ultimatum du NPA, il fusionne avec le Sunday Chronicle.

L'intervention politique et économique directe joue un rôle majeur dans le développement du secteur commercial. Dans les années 1930, ni Radio Toulouse ni Radio Lyon ne peuvent rivaliser avec les succès comparatifs de Radio Normandie et de Radio Luxembourg. Toutes deux sont entravées par l'incapacité de négocier des heures de transmission en journée avec la Grande-Bretagne (Ndw : pas de propagation le jour). Même avec la force d'un cartel commercial, l'autre filiale de l'IBC, Radio Paris découvre qu'une fréquence en ondes longues, un puissant émetteur de 60 kw et une diffusion illimitée pendant la journée ne sont pas suffisants pour supporter l'arrivée d'un nouveau concurrent en raison d'une obligation imposée par la loi envers son public local. Radio Paris est repris par le gouvernement français en avril 1933, et les programmes sponsorisés prennent fin en novembre. Les Pays-Bas ont déjà interdit le parrainage en 1930 ; la Belgique suit en 1932. Ailleurs en Europe, l'Autriche, le Danemark, la Hongrie et la Yougoslavie n'autorisent pas la publicité sur leurs radios. Au printemps 1939, seules les stations luxembourgeoises et quelques stations françaises diffusent de la publicité (...).


La programmation

Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les radios luxembourgeoises et normandes représentent entre 50 et 80 % de l'écoute du dimanche aux heures de grande écoute au Royaume-Uni. En 1938, les divertissements légers représentent plus d'un tiers de leur temps de programmation. La musique de danse, les variétés et les revues ne représentent que 10 % de la production de la BBC, et parmi cette maigre proportion, seules les formes de musique les plus inoffensives sont jouées, la BBC privilégiant les styles continentaux plutôt que la musique de danse. Le jazz est souvent traité avec un mépris raciste à peine dissimulé. En 1935, le terme « hot jazz » est interdit ; la BBC décide qu'il doit plutôt être appelé jazz « brillant » ou « swing ». Le chant « Scat » est totalement interdit. En 1938, la BBC diffuse son tout premier concert de danse un dimanche, et au moment où le couvre-feu culturel de John Reith (directeur général de la BBC) le jour du sabbat est levé, Radio Luxembourg rapporte que son audience a considérablement diminué. Le style de diffusion sobre et formel institué au cours des années où John Reith dirige, avec ses annonceurs en smoking, ses sermons et son Shakespeare le dimanche, pour « donner aux gens un peu plus que ce qu'ils veulent», reflète un héritage puissant, un héritage culturel qui est crucial pour une compréhension plus large du fonctionnement de la BBC et la façon dont il a initialement abordé l’offre de divertissement léger. L’austérité et le leadership moral qui a caractérisé les premières années de la BBC n'était pas simplement le caprice d'un homme qui a connu une éducation presbytérienne stricte et qui maintenant est responsable d'un système de radiodiffusion publique. Ces traits sont inscrit dans les valeurs qui imprègnent la plupart des systèmes éducatifs de la société. Concernant son attitude envers la culture populaire, on a beaucoup parlé de l'antipathie initiale de la BBC à l'égard de la « musique de danse » (laquelle en ces années 1920 et 1930 est synonyme de jazz), comme si ce dédain est propre à la BBC seule. Mais elle ne crée pas de précédent lorsque bon nombre de ses personnalités de premier plan condamnent « les plaisanteries, les chants et le tapage des groupes de jazz». Elle n'est qu'à l'avant-garde d'une campagne qui fait appel à d'éminents chefs d'orchestre symphonique, chefs d'orchestre militaires et autres puristes et esthètes pour leur soutien. La question est également entachée de colonialisme et porte des hypothèses sous-jacentes sur les mérites relatifs des traditions européennes et afro-caribéennes. Même la haine légendaire de Reith pour l'« Américanisation » n'est que le reflet d'une préoccupation plus large au sein du monde culturel.

La promotion d'une hiérarchie culturelle, accompagnée de notions d'évaluation critique, est évidente dans le style de diffusion de la BBC et, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les contrôleurs de programmes refusent fermement d'adhérer au populisme de leurs concurrents commerciaux. Étant la première ligne de contact entre le public et la BBC, les annonceurs sont des ambassadeurs, des fonctionnaires de la BBC et il leur est strictement interdit de développer leur propre personnalité à l'antenne. Leur style est formel, les programmes sont scénarisés et fortement édités. Les résultats sont souvent censurés. L'improvisation est tout simplement inadmissible ; Selon la doctrine de la BBC, la spontanéité est synonyme de frivolité et d'irresponsabilité. Pendant ce temps, sur les stations commerciales, des lieux sont fantasmés, des orchestres radiophoniques « inventés». Les annonceurs développent une « personnalité » et sont bavards et informels. Ils enchaînent les enregistrements, donnant ainsi aux programmes un semblant de continuité. De tels dispositifs sont écartés au début de la BBC ; même l'idée de « répartir » les programmes sous forme de «séries» quotidiennes ou même hebdomadaires, est rigoureusement découragée. L'écoute est un art raffiné selon les décideurs de la BBC, et chaque élément est censé avoir sa propre valeur, indépendamment de ce qui le précède ou le suit. L'esquisse des procédures formelles de style de programmation décrites ci-dessus suggère que les stations commerciales sont plus en phase avec le public qui les écoute que ne l'est la BBC. (...)

La campagne publicitaire d'avant-guerre la plus célèbre de Radio Luxembourg pour Ovaltine, présente des sketches interprétés par un groupe d'enfants comédiens de la classe moyenne supérieure au langage impeccable et un présentateur dont le ton est impossible à distinguer de celui diffusé sur la BBC.

Les animateurs des radios commerciales, bien qu’indéniablement aimables et de style amical, sont subordonnés aux diktats du commerce. Comme aux États-Unis, les annonceurs ont tendance à parrainer des émissions entières plutôt que des créneaux individuels ; celles-ci durent de 15 minutes à une heure, et les articles de consommation sont annoncés aux moments de la journée jugés les plus susceptibles de maximiser les ventes. Le sponsor de l'émission matinale de Radio Normandie est par exemple un fabricant de céréales pour petit-déjeuner. Même si, contrairement à son homologue de la BBC, l'annonceur en tant que vendeur est autorisé à développer sa personnalité, le sentiment de fraternité qu'il cultive est fermement contextualisé par le sponsor dont il donne du temps d'antenne aux produits. La plupart des annonceurs se conforment aux contraintes qui leur sont imposées. En effet, l’obéissance collective et l’autorégulation sont devenues les caractéristiques des procédures normatives des radios commerciales. C'est simplement la bureaucratie de la BBC qui est un anathème pour les éléments les plus non-conformistes parmi les annonceurs des stations commerciales. Au cours des années 1940-1941, la BBC commence à s'approprier les techniques et l'expertise de la radio commerciale, en modelant son programme des Forces britanniques sur le successeur de Radio Normandie, Radio Internationale (Fécamp) qui a continué à émettre après le déclenchement de la guerre pour divertir le corps expéditionnaire britannique dans le nord de la France. Ce service financé par le gouvernement britannique, diffuse de nombreux programmes produits par l'agence J. Walter Thompson, autrefois réputée pour son implication dans le secteur commercial. Pour la première fois, du personnel ayant une expérience préalable dans la radio commerciale et les agences de publicité est recruté et une américanisation notable s'est brièvement glissée dans les programmes de la BBC. (...)
 

Only the 2 paragraphs where the author mentions Radio Normandie

The commercial model of promotion


Somebody clearly not burdened by the highbrow concerns of the BBC in its formative years was Leonard Plugge, a former consulting engineer on the London Underground, and later Conservative MP for the Medway towns. In 1931 he had arranged a sponsorship deal with the Dutch company Philips, which was developing Philco car radios, and Essex Motors (part of the General Motors group), in which he was to give practical demonstrations of car radio efficiency while driving round Europe. At Fécamp in Normandy he initiated an English service on one of the small commercial radio stations which had just started broadcasting in France. Among the first advertisers, not surprisingly, were Dunlop and Philco. Leonard Plugge was a shrewd entrepreneur, who saw in the new facility of radio the potential for profit maximization. What began with a reciprocal deal to sell new technology to a new market rapidly prospered, with the setting up of the International Broadcasters’ Club (IBC), a commercial cartel responsible for the buying and selling of sponsorship time on Radio Normandie, and on the other newly emerging commercial stations, such as Poste Parisien, Lyon, and Toulouse. The IBC’s virtual monopoly of sales was considerably strengthened in 1934 when it became responsible for selling advertising space on the newly formed Radio Luxembourg too.

Early criticism of Luxembourg and Normandie focused on their amateurism, (relative of course to the BBC’s notion of professionalism), and the irregularity of their broadcasts, while takers of the moral high ground indicated that there was something distasteful, if not about advertising on the wireless per se, then about the kind of shoddy palliatives being promoted. By 1934, 90 companies were advertisingtheir goods on the commercial stations; Luxembourg accounted for 71 % of all advertisements, Normandie 17 %. In 1936 Philco, who held a significantly high profile in the development of both European and American commercial radio, began providing Radio Luxembourg with the Philips–Miller system of recording sound on to film. This system, the forerunner of magnetic tape recording, was far more advanced than anything the BBC was using at the time. It was also being utilized by J. Walter Thompson, the largest advertising agency in the world, and a pioneer of radio sponsorship. Luxembourgthus achieved compatibility of technological systems with its commercial allies within three years of coming on air. By 1936 Leonard Plugge’s cavalier approach was out of favour and with the potential looming for more powerful broadcasting facilities Luxembourg embarked upon a little expansionism of its own. After winning a costly court case, instigated by Plugge for breach of contract, Luxembourg’s directors successfully severed all connection with the IBC. By 1937 companies were actually instructing their agencies to advertise on Radio Luxembourg, threatening to take their lucrative accounts elsewhere if the agencies did not comply. Both Cadbury and Reckitts adopted this flexing of promotional muscle through their British outlet, the London Press Exchange. Other lucrative contracts from the USA soon followed, with Ford Motors, Colgate, and Palmolive helping to shape both radio entertainment and mass market consumerism with American capital. British firms such as Rowntree, Stork, and McDougall also became familiar names on Luxembourg and Normandie. As well as experiencing pressures from advertisers during the 1930s the commercial stations found the Newspaper Proprietors’ Association was no kinder to them than it had been to the BBC. The Sykes Committee of 1923 had included representation from the NPA (Chairman Viscount Burnham) and not surprisingly condemned the use of advertising to finance the BBC, fearing that such a method of funding would mean competition with the newspapers for advertising revenue. Withthe advent of the new foreign competitors the NPA refused to distribute any paper which promoted or published the programme schedules of the commercial stations. Smaller publications who were sympathetic to the commercial cause, such as the Sunday Referee, were effectively squeezed out of existence by such power wielding. While it had enjoyed good relations with Radios Paris, Normandie, and Luxembourg, even offering its own advertisers space on the commercial stations, the Sunday Referee had trebled its circulation, but within two years of the NPA ultimatum it had been merged into the larger Sunday Chronicle.

Direct political and economic intervention played a major part in shaping the development of the commercial sector. In the 1930s neither Radio Toulouse nor Radio Lyon was able to match the comparative success of Normandie and Luxembourg. Both were hampered by a failure to negotiate daytime transmitting hours to Britain for their popular music services. Even with the strength of a commercial cartel the other IBC affiliate Poste Parisien found that a long wave frequency, a powerful 60 kw transmitter, and unlimited day-time broadcasting were not enough to survive because of a legislated prior commitment to its home audience. Parisien was taken over by the French government in April 1933, and sponsored programmes were ended in November. The Dutch had already banned sponsorship in 1930; Belgium followed in 1932. Elsewhere in Europe, Austria, Denmark, Hungary, and Yugoslavia permitted no advertising on their radio networks. There was a limited amount on Spanish radio and on Athlone (later Radio Eireann) but by the spring of 1939 only Luxembourg and a few French stations were broadcasting advertisements. Listeners, it seems, could enjoy occasional respite from the BBC’s preached litany of high culture, but these examples underline the extent to which strict legislation and regulation determined the evolution of commercial radio in Europe. In addition to generating revenue the commercial sector, like the state sector, had to generate its own notions of prestige. It did so by nurturing an image of populist underdog. While the BBC promoted the Reithian triumvirate of ‘Educate, Inform, Entertain’ the commercial stations interpreted listeners’ desires in quite a different way, acknowledging public taste, and constructing their audience around the promotion of consumer populism. While courting such appeal in the prewar years Radios Luxembourg and Normandie ran regional talent shows and soap operas, aspects of popular culture largely shunned by the BBC. Luxembourg had also indicatedin its original broadcasting manifestothat time would be allocated to ‘interludes’ of speech-based programming. These interludes were to have featured debates and discussions in a far less instructive and formal manner than that adopted by the BBC, but as there was not a sufficient response from advertisers to justify programmes of this kind the idea never came to fruition, and instead listeners were offered canned laughter on band shows, accompanied by a heavily scripted gushing bonhomie, already familiar to American audiences, and similar to the approach which the BBC was later to adopt as part of its genuflection towards populism.


Programming

Before the outbreak of the Second World War Radios Luxembourg and Normandie accounted for anywhere between 50 and 80 % of peak time listening in the UK on Sundays. In 1938, despite the fact that light entertainment was given over a third of its programming time, dance music, variety, and revue provided a mere 10% of the BBC’s output, and among this meagre ration only the most innocuous forms of music were played, the BBC favouring continental styles over dance band music. Jazz was often treated with barely concealed racist contempt by the BBC. In 1935 the term ‘hot jazz’ was forbidden; the BBC decided it should be called ‘bright’ or ‘swing’ jazz instead. ‘Scat’ singing was banned outright. In 1938 the BBC broadcast its first ever dance band concert on a Sunday, and the moment Reith’s cultural curfew on the sabbath was lifted Radio Luxembourg reported that its own audiences dropped significantly. The sober and formal broadcasting style which developed during the years when John Reith was Director-General of the BBC, with its dinner jacket-wearing announcers, sermons and Shakespeare on Sundays, and ‘giving the people a little more than what they want’, reflected a powerful heritage, a cultural inheritance which is crucial to a wider understanding of the functioning of the Corporation and the way it initially approached light entertainment provision. The sobriety and moral leadership which characterized the early years of the BBC were not merely the whim of one man who had experienced a strict Presbyterian upbringing and now just happened to be in charge of a public broadcasting system. These traits were enshrined in the values which permeated most of the dominant educative institutions of society. Concerning its attitude towards popular culture, for instance, much has been made of the BBC’s initial antipathy towards ‘dance music’ (which in the 1920s and 1930s was synonymous with jazz), as if such disdain was particular to the BBC alone. But the Corporation was not setting a precedent when many of its leading figures condemned ‘wisecrack, song, and the blare of the jazz band as next to worthless. It was merely at the forefront of a campaign which could also call upon prominent symphony orchestra conductors, military bandleaders, and other like-minded purists and aesthetes for support. The issue was also tainted with colonialism and carried underlying assumptions about the relative merits of the European and AfroCaribbean traditions. Even Reith’s legendary loathing of ‘Americanization’ was only a reflection of wider concern within the cultural establishment about the predicted erosion of refined European culture by vulgar commercialism.

The promotion of a cultural hierarchy with its accompanying notions of critical evaluation, was apparent in the BBC’s broadcasting style, and up until the Second World War programme controllers steadfastly refused to embrace the populism of their commercial competitors. Being the first line of contact between audience and Corporation, announcers were ambassadors, public servants for the BBC, and were strictly forbidden to develop on-air personalities of their own. Their style was formal, programmes were scripted and heavily edited, and output was often censored. Improvisation was simply inadmissible; according to BBC doctrine spontaneity was synonymous with frivolity and irresponsibility. Meanwhile on the commercial stations locations were fantasized, radio orchestras ‘invented’. Announcers developed ‘persona’, and were chatty and informal. They also linked records, thus giving programmes some semblance of continuity. Such contrivances were shunned during the early days of the BBC; even the idea of ‘slotting’ programmes into daily or even weekly ‘series’ form was rigorously discouraged at first. Listening was a refined art according to the BBC’s decision makers, and each item was supposed to stand on its own merits regardless of what preceded or followed it. The thumbnail sketch of the formal procedures of programming style outlined above suggest that the commercial stations were more in tune with the listening audience than the BBC was. In fact the context in which the commercial stations’ programme ethos developed was no less duty bound. The broadcasting style was certainly more risqué, but its contrived use of the vernacular and the commonplace was as artificial in its way as the BBC’s Received Pronunciation. Nor were the commercial stations free of plummy accents and the well-rounded vowel.

Radio Luxembourg’s most famous prewar advertising campaign, for Ovaltine, featured sketches performed by a group of impeccably spoken uppermiddle-class child actors, and a presenter whose clipped tones were indistinguishable from those aired on the BBC.
 
Commercial radio announcers, although undeniably amiable and chummy in style, were, unless they displayed creative initiatives above and beyond the call of duty, basically administrators, subordinate to the dictates of commerce. As in the USA, advertisers initially tended to sponsor whole shows rather than single slots; these ranged from 15 minutes to one hour in length, and the consumer items endorsed were advertised at times of day deemed most likely to maximize sales. The sponsor of Radio Normandie’s early morning programme, for example, was a manufacturer of breakfast cereal. Although, unlike his BBC counterpart, the announcer as salesman was allowed to develop a personality, the sense of fraternity he cultivated was firmly contextualized by the sponsor whose products he was giving airtime to. The repertory acting and sales backgrounds of many who went into commercial broadcasting would have prepared them for the formality of speaking well-rehearsed lines scripted by others. Many were jobbing actors, ‘resting’ between parts, and were ideally suited to the ‘jack of all trades’ aspect of their promotional role. Most announcers willingly complied with the constraints that were applied to them. Indeed collective obedience and self-regulation became hallmarks of commercial radio’s normative procedures very early on, and the majority willingly adopted notions of responsibility every bit as restrictive and duty bound as those codes of behaviour nurtured by state regulation. It was merely BBC bureaucracy that was anathema to the more maverick element among announcers on the commercial stations. During 1940–1 the BBC began to appropriate the techniques and expertise of commercial radio, modelling its Forces Programme upon Radio Normandie’s successor, Radio Internationale, which had continued broadcasting after the outbreak of war to entertain the British Expeditionary Force in northern France. This service, financed by the British government, ran many programmes produced by the J. Walter Thompson agency, previously noted for its involvement with the commercial sector. For the first time staff with previous experience in commercial radio and advertising agencies were recruited and a noticeable Americanization briefly crept into BBC programmes. (...)







 



1994-2008



  Histoire Générale de la Radio et Télévision en France

par Christian Brochand 
(édité par La Documentation française)



En 3 tomes :

  
Tome 1 : 1921 - 1944
*
Tome 2 : 1944 - 1974
Tome 3 : 1974 - 2000

œuvre de référence pour l'histoire de la radio/télévision

* C'est évidemment le Tome 1 où l'on parle de Radio Normandie qui retiendra notre attention :
 

L'intérêt pour les médias s'accompagna durant de trop longues années d'une injustifiable ignorance de leur histoire. Il fallut donc attendre l'ouvrage magistral de Christian Brochand pour qu'enfin chercheurs, journalistes, politiques, professionnels disposent d'une histoire exhaustive de la radio et de la télévision française. Les risques étaient pourtant nombreux, à la mesure de cette ambitieuse entreprise. Mais l'auteur a su les endiguer pour nous proposer un ouvrage qui satisfera, sans nul doute possible, le curieux comme l'homme averti.    
Stéphane Olivesi -
La Revue des Revues et des Livres


  uniquement les chapitres "radio-normandie"  en pdf 
(text in french)



 



1996



  Hier, le Havre  (tome 1)

Extrait du livre de Jean Legoy  (Edition de l'Estuaire - 1996)






  Le chapitre :  Les Débuts de la Radio au Havre   <  en pdf  (text in french)



 



1996



  Fécamp  (tomes 1-2-3)


Signalons l'existence des superbes livres dont les couvertures
sont reproduites ci-dessous
de Max Lemaître et Jean-Paul Dubosq  :

"Fécamp 1900-1939" - Quarante années en images (Bertout-Imprimeur),
"Fécamp 1939-1942 Tome 1" - Au fil des jours sous l'Occupation, la prise de la ville... (L. D
urand & fils)
"Fécamp 1942-1945 Tome 2" - Au fil des jours sous l'Occupation, les forces allemandes... (Bertout-Imprimeur)




Entièrement illustrés de photographies, plans et cartes en noir et blanc, ces livres évoquent la vie à Fécamp, maillon du mur de
l'Atlantique durant le second conflit mondial.
Ces très beaux livres sont une référence sur le port normand de Fécamp
de 1900 à 1945, et u
n "must have" pour bien comprendre la vie à Fécamp pendant l'Occupation et la WW2.

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Les informations et photographies relatives à Radio Normandie (période Fécamp) qui apparaissent
tout au long de notre site web, proviennent bien évidemment de ces trois ouvrages.



 



2000

 

Juste avant la parution de son livre en 2008,
Keith Wallis avait écrit un article dans le magazine
"Best of British"  de février 2000...



Les premières émissions en

anglais depuis le continent


Note : rappelons qu'en Grande Bretagne, la publicité est interdite à la BBC et les radios commerciales n'ont été autorisées qu'en 1973. Dans les années 30, pour contourner la loi, il suffisait aux publicitaires britanniques de louer du temps d'antenne sur les stations commerciales du continent entendues au Royaume Uni (Radio Luxembourg, Radio Normandie, Radio Toulouse...) :

"Beaucoup de stations européennes dans les années 30 avaient leurs programmes patronnés par l'International Broadcasting Company (IBC) de Londres. L'IBC était la création du Capitaine L. Plugge qui avait gagné ce grade dans la RAF. Son premier succès avec l'IBC a été Radio Fécamp qui a démarré ses programmes en anglais le 6 septembre 1931. Le premier présentateur était William Evelyn Kingwell, caissier d'une succursale de la National Provincial Bank au Havre. Il se rendit en motocyclette à Fécamp pour passer des disques le dimanche soir de 22 h 30 à 1 h du matin. Trois mois plus tard, c'est devenu Radio Normandy avec Maxy Stanniford et Stephen Williams, d'abord le samedi et dimanche puis finalement chaque jour de la semaine à partir d'avril 1933.

Radio Paris existait depuis 1931 et poursuivait ses programmes en anglais jusqu'au moment où les français en eurent assez d'eux à la fin de 1933. Le Poste Parisien pris la relève jusqu'en 1939. Le directeur des programmes anglais sur Radio Paris, Stephen Williams partit pour Luxembourg à la fin de 1933. L'IBC ne fournissait pas officiellement de programmes à Radio Luxembourg, car la station était engagée avec sa régie publicitaire "Radio Publicity" à Londres, mais ceci est une autre histoire. Une Radio Luxembourg tout à fait différente a vu le jour après la guerre jusqu'à sa fermeture définitive en décembre 1991.


Radio Toulouse démarra en octobre 1931 avec comme présentateur W. Brown-Constable. Tom Ronald le remplaça en 1933 jusqu'à la suspension des émissions en anglais au mois de juillet de cette même année. Ces émissions ont repris un peu plus tard en octobre 1937. On dit qu'Henry Hall était mêlé à ce démarrage.

En ce qui concerne les autres stations, il y en avait beaucoup. Radio Côte d'Azur à Juan-les-Pins démarra en avril 1934 devenant Radio Mediterranée en avril 1937. Ljubliana, Athlone, Union Radio Madrid, San Sebastian, Barcelona, Valencia et Rome, toutes ont mené des émissions en anglais de temps en temps. L'Espagne possédait en outre deux stations sur ondes courtes à Aranjuez et Madrid EAQ. Naturellement, toutes ont fermé à la déclaration de la guerre.

Radio Normandy a continué pendant un moment sous le nom de Radio International pour divertir les troupes(*). Radio Normandy avait inauguré son nouveau centre émetteur à Louvetot en 1938 en grande cérémonie, avec de nouveaux studios à Caudebec-en-Caux. Malheureusement la guerre était déclarée l'année suivante et les Allemands prirent possession des installations. Le château de Louvetot survécut, ce qui n'est pas le cas de Radio Normandy, comme des antennes. Mais c'est une église qui a racheté les installations.

Plusieurs célébrités ont démarré leurs carrières dans ces stations, Roy Plomley, Bob Danvers-Walker (la voix de Pathé News pendant la guerre sur les films d'actualité !), Tom Ronald, Philipp Slessor et Jack Hargreaves pour n'en nommer que cinq. En 1939, l'International Broadcasting Company doit s'arrêter mais elle ouvre à nouveau après la guerre en tant que studios d'enregistrements très renommés. Le Capitain L. Plugge a perdu beaucoup de son investissement (!)
dans l'aventure excepté le faible revenu qu'il percevait en tant que député au Parlement britannique. Il avait été élu député conservateur de Colchester en 1935.


L'histoire complète de ces stations de radio des années 30 est racontée dans la biographie que j'ai écrite sur le Capitaine L. Plugge intitulée "And the world listened" ("Et le monde a écouté
")
** que je publierai... si un éditeur se dévoue ! Une annexe donnent toutes les dates et autres détails sur toutes les stations de l'IBC."

Keith Wallis, Surbiton, Surrey


(*) Contrairement à ce que Keith Wallis pense, Radio International, entendue sur l'émetteur de Fécamp, n'avait aucun lien avec la Société des émissions Radio Normandie qui avait suspendu toutes ses activités depuis le 7 septembre 1939, rappelons-le. L'émetteur de Fécamp était devenu la propriété de la SIT (Société Informations et Transmissions) de Max Brusset, homme trouble et opportuniste en cheville avec l'IBC. Celui-ci pour se venger de son ex-"patron" Fernand Le Grand (qui l'avait "viré" à la suite de diverses trahisons), envisageait de déménager le poste émetteur à Epône près de Paris pour concurrencer Radio Normandie. (Lire à ce sujet "L'histoire de la radio en France" de René Duval )

(**) Le livre "And the World listened" promis par Keith Wallis est finalement paru en février 2008.  Voir le paragraphe 2008


LECTEURS FRANçAIS :
Pour en savoir plus sur RADIO INTERNATIONAL FECAMP, descendre dans cette page jusqu'à 'OEM 142' - décembre 2005 : "Radio International, un poste éphémère"

 

Just before the publication of his book in 2008, Keith Wallis had written an article in the magazine "Best of British"  in February 2000...


The first broadcasts in

English from the continent



Note: remember that in Great Britain, advertising is prohibited on the BBC and commercial radio stations were not authorized until 1973. In the 1930s, to circumvent the law, British advertisers simply had to rent time to antenna on commercial stations on the continent heard in the United Kingdom (Radio Luxembourg, Radio Normandie, Radio Toulouse...):


"Many European stations in the 1930s had their programs sponsored by the International Broadcasting Company (IBC) of London. The IBC was the creation of Captain L. Plugge who had earned that rank in the RAF. His first success with the 'IBC was Radio Fécamp which started its English programs on September 6, 1931. The first presenter was William Evelyn Kingwell, a cashier at a branch of the National Provincial Bank in Le Havre, who rode a motorcycle to Fécamp to play records Sunday evenings from 10:30 p.m. to 1 a.m. Three months later, it became Radio Normandy with Maxy Stanniford and Stephen Williams, first Saturday and Sunday and then finally every weekday from April 1933.

Radio Paris had existed since 1931 and continued its programs in English until the French had had enough of them at the end of 1933. Le Poste Parisien took over until 1939. The director of English programs on Radio Paris, Stephen Williams left for Luxembourg at the end of 1933. The IBC did not officially supply programs to Radio Luxembourg, as the station was engaged with its "Radio Publicity" advertising company in London, but that is another story. A completely different Radio Luxembourg came into existence after the war until its final closure in December 1991.

Radio Toulouse started in October 1931 with W. Brown-Constable as presenter. Tom Ronald replaced him in 1933 until English broadcasts were suspended in July of that year. These broadcasts resumed a little later in October 1937. Henry Hall is said to have been involved in this start-up.

As for other stations, there were plenty of them. Radio Côte d'Azur in Juan-les-Pins started in April 1934 becoming Radio Mediterranée in April 1937. Ljubliana, Athlone, Union Radio Madrid, San Sebastian, Barcelona, ​​Valencia and Rome all carried out English broadcasts from time to time . Spain also had two short wave stations in Aranjuez and Madrid EAQ. Naturally, all of them closed on the declaration of war.

Radio Normandy continued for a while as Radio International to entertain the troops (*). Radio Normandy had inaugurated its new transmitter center in Louvetot in 1938 with great ceremony, with new studios in Caudebec-en-Caux. Unfortunately war was declared the following year and the Germans took possession of the installations. The castle of Louvetot survived, which is not the case of Radio Normandy, like antennas. But it was a church that bought the facilities.


Several celebrities started their careers at these stations, Roy Plomley, Bob Danvers-Walker (the voice of Pathé News during the war on newsreels!), Tom Ronald, Philipp Slessor and Jack Hargreaves to name just five. In 1939, the International Broadcasting Company must stop but it opens again after the war as very famous recording studios. Captain L. Plugge lost much of his investment (!) in the adventure except for the low income he received as a member of the British Parliament. He had been elected Conservative MP for Colchester in 1935.


The full story of these 1930s radio stations is told in the biography I wrote about Captain L. Plugge entitled "And the world listened"** which I will publish ... if a publisher devotes himself! An appendix gives full dates and other details of all IBC stations."


Keith Wallis, Surbiton, Surrey


(*) Contrary to what Keith Wallis thinks, Radio International, heard on the Fécamp transmitter, had no connection with the Société des Emissions Radio Normandie which had suspended all its activities since September 7, 1939, let us remember. The Fécamp transmitter had become the property of the SIT (Information and Transmission Company) of Max Brusset, a troubled and opportunistic man in close contact with the IBC. The latter, to take revenge on his ex-"boss" Fernand Le Grand (who had "fired" him following various betrayals), planned to move the transmitter station to Epône near Paris to compete with Radio Normandie.


(**) The book "And the World listened" promised by Keith Wallis was finally published in February 2008. See the 2008 paragraph





 

2002




 

   A Concise History
      of British Radio


par Sean Street - 2002 - Kelly Publications




Sean Street, broadcaster, poet and historian, is Professor of Radio in the Bournemouth Media School at Bournemouth University, the first person to hold such a post in this country. Issued as a companion volume to Tony Currie's A CONCISE HISTORY OF BRITISH TELEVISION this informative and entertaining book is a completely original publication.

To quote from Piers Plowright's Preface it is: "a coherent and dramatic sweep from the first scientifically-based attempts to send sound messages over distance to the rich and sometimes rude complexity of 21st century digital broadcasting...The style is crisp, clear and often witty." Perhaps uniquely in a study of radio history this excellent book recognises the importance of the various commercial radio stations, pre-war as well as post-war, balanced against those of the BBC



"Une histoire concise de la radio britannique" par Sean Street - 2002 - Kelly Publications         
 
Livre en anglais


Sean Street, radiodiffuseur, poète et historien, est professeur de radio à la Bournemouth Media School de l'université de Bournemouth, la première personne à occuper un tel poste dans ce pays. Publié en complément de A CONCISE HISTORY OF BRITISH TELEVISION de Tony Currie, ce livre informatif et divertissant est une publication totalement originale.

Pour citer la préface de Piers Plowright, il s'agit : "Un inventaire cohérent et spectaculaire depuis les premières tentatives scientifiques d'envoyer des messages sonores à distance jusqu'à la complexité riche et parfois grossière de la radiodiffusion numérique du XXIe siècle... Le style est vif, clair et souvent spirituel. Cet excellent ouvrage est peut-être le seul à reconnaître l'importance des diverses stations de radio commerciales, d'avant-guerre et d'après-guerre, par rapport à celles de la BBC.


 




200
3



  Radio Normandy
the station that shook the BBC


Radio Normandie la station qui a fait
trembler la BBC

by Eric Westman
(with grateful acknowledgements
to M. J-P Durand-Chédru of Fécamp)


Un article de 6 pages paru dans le British Vintage Wireless Society BVWS Bulletin 28-1 (Spring 2003)

https://www.bvws.org.uk/publications/bulletins/pdf/BVWS_Bulletin_28_1.pdf


               
   The first two pages  /  Les deux premières pages...


  > 
BVWS pdf - (english pages)

  >  
pages traduites en français  (recomposées à l'identique au format pdf)
 



 




2006

  Crossing the Ether

       par Sean Street - 2006 -

       Indiana University Press


Tout laisse croire que le monopole de la BBC n'a jamais été sérieusement remis en cause avant l'avènement d'ITV en 1955. "Crossing the Ether" contredit ce point de vue et raconte le premier défi de la radio commerciale auquel le monopole du service public a été confronté durant les années 1930 à 1939. La radio en Grande-Bretagne était un champ de bataille entre les stations continentales, dirigées par des intérêts commerciaux britanniques ou américains, et la BBC assaillie par ses principes paternalistes et sabbataires.

Histories of British broadcasting suggest that the BBC monopoly was never seriously challenged until the coming of ITV in 1955. "Crossing the Ether" counters this view, telling the story of commercial radio's first challenge to the Public Service monopoly between 1930 and 1939. In the telling, this account provides substantial primary evidence that radio in Britain during the 1930s was a battleground between continental-based stations, run by British and American commercial interests, and the BBC, beset by paternalistic and sabbatarian principles.


    > le texte français (seuls les 2 chapitres sur Radio Normandie)

   
> Text pdf (english) - Pages Radio Normandy > 265 and 321
               



 



2008




 

      AND THE WORLD LISTENED
         (Et le monde a écouté)

             par Keith Wallis





Biography of British commercial radio pioneer Captain Leonard Frank Plugge


La biographie
du Capitaine Leonard Frank Plugge pionnier de la radio commerciale britannique

                                                              
Livre en anglais                                


 

Lenny Plugge créa l'IBC - L'International Broadcasting Company - en 1930. Le siège de la compagnie était situé au 11 Hallam Street dans le centre de Londres à quelques mètres des studios de la BBC.

En contournant le monopole de la BBC qui interdisait toute forme de publicité sur les ondes, L. Plugge a contribué au développement de la radio commerciale au Royaume Uni, en utilisant les stations basées sur le continent européen, Radio Paris, le Poste Parisien et sur
tout
Radio Normandie. La réussite de ses activités radiophoniques a fait sa fortune. En revanche, sa vie personnelle a été nettement moins brillante.

Ce livre raconte sa vie complète : ses voyages d'affaires à travers l'Europe des années 20 dans des voitures équipées d'énormes postes radiotéléphone et antennes-cadres, le développement de l'IBC, dix années de politicien en tant que membre du Parlement, un mariage raté et des tragédies familiales à la fin de sa vie.

On y retrouve les noms de personnages célèbres qu'il a croisés : Jacqueline Bouvier (la future Jacky Kennedy), Lady Docker, Annigoni, Sarah Churchill, Noel Coward, Hugh Gaitskill, Mick Jagger (Rolling Stones), April Ashley et Michael X.

Lenny Plugge founded the IBC - the International Broadcasting Company - in 1930. The company's headquarters were located at 11 Hallam Street in central London, a few yards from the BBC studios.

By circumventing the BBC's monopoly against advertising on the airwaves, L. Plugge contributed to the development of commercial radio in the UK, using stations based on the European continent, Radio Paris, Le Poste Parisien and especially
Radio Normandie.
The success of his radio activities made his fortune. His personal life, however, was far less successful.

This book tells the full story of his life: his business trips across Europe in the 1920s in cars equipped with huge radiotelephone sets and antenna frames, the development of the IBC, ten years as a politician and Member of Parliament, a failed marriage and family tragedies at the end of his life.

It includes the names of famous people he crossed paths with: Jacqueline Bouvier (the future Jacky Kennedy), Lady Docker, Annigoni, Sarah Churchill, Noel Coward, Hugh Gaitskill, Mick Jagger (Rolling Stones), April Ashley and Michael X.

 

Un merveilleux livre de 215 pages abondamment illustré. Editeur : Kelly Books (jan. 2008)

A wonderful 215-page book, lavishly illustrated. Publisher: Kelly Books
(Jan. 2008)

Quelques extraits du livre (english)  >  
https://books.google.fr/books?id=S_0u7WQUw2IC&pg=PA71&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false





Critique du livre / Book review

Critique du livre par Malcolm Baird parue dans
le British Vintage Wireless Society Bulletin , été 2008.


L'IBC contre la BBC - Et le monde écoutait :
la biographie du capitaine Leonard F. Plugge


par Keith Wallis  -
Kelly Publications, Tiverton, Devon.

Ce livre n'est pas très technique mais néanmoins, il contribue de manière significative à l'histoire de la radio britannique. Leonard Frank Plugge (1889 – 1981), connu de ses amis sous le nom de Lenny, est surtout connu comme un innovateur, mais l'histoire de sa vie confirme le dicton de Shakespeare dans As You Like It : "Un homme à son époque joue plusieurs rôles". Ceux-ci comprenaient un inventeur, une figure militaire imposante, un homme à femmes, un voyageur international sophistiqué, un homme du peuple et un hôte social dans la société "excitante" de Londres dans les années 1960.

Keith Wallis retrace ces différents aspects de personnalité à travers la longue vie de son sujet dans une biographie compréhensible. Les images du livre transmettent la saveur des premières émissions et peuvent sembler légèrement absurdes à l'œil moderne cynique. Sur une photo, Plugge est dans un studio à Nuremberg vêtu d'un costume à carreaux de "baggy plus fours" (pantalon bouffant) et il prend une pose solennelle devant un microphone en forme de corne de conception antique ; sur d'autres images, un voyage à travers l'Europe dans une voiture équipée d'une radio est présenté comme une grande aventure. C'était l'époque jeune et innocente de la radio.

Plugge avait une formation d'ingénieur, mais c'était en génie civil et non en génie électrique. Sa première rencontre avec la radio eut lieu en 1922 lorsqu'on lui montra un récepteur fait maison, et ce fut le coup de foudre. Il a vu le potentiel du nouveau média et il a été intrigué par les opportunités pour les auditeurs britanniques de capter des stations "étrangères". Il a également rencontré mon père JL Baird (*) qui luttait pour développer un média encore plus récent, la télévision. Plugge et Baird étaient des âmes sœurs en ce sens qu'ils n'appréciaient pas l'attitude prédominante des autorités à l'égard du contrôle de la radiodiffusion. Les milieux établis craignaient que la radio ne tombe entre les mains de sociétés commerciales et conduisent à la "vulgarité". John Reith, le premier directeur général de la BBC, était un farouche opposant à tout ce qui pouvait être considéré de loin comme vulgaire. On se demande ce que Reith aurait pu penser des programmes actuels de la BBC s'il avait vécu aujourd'hui.

Plugge estimait que le monopole de la BBC sur la radiodiffusion devait être brisé et il avait la volonté et la solution de faire quelque chose à ce sujet. La radio diffusée sur ondes moyennes avait une portée de plusieurs centaines de kilomètres. En 1931, Plugge avait commencé à émettre en anglais à partir d'un émetteur de fortune à Fécamp sur la côte nord de la France, avec une puissance de 500 watts. En 2 ans, la puissance est passée à 20 kilowatts et la station est devenue connue sous le nom de Radio Normandie. Un article intéressant sur son histoire, par Eric Westman, est paru dans le numéro du printemps 2003 du B.V.W.S Bulletin. La société de contrôle de Plugge, l'International Broadcasting Company (IBC) avait son siège social à Londres à Portland Place, à deux pas de sa rivale, la BBC

Le livre relate la vie de Plugge à travers ses moments forts au milieu des années 1930, qui ont vu son mariage avec la belle Ann Muckleston, son élection au Parlement et l'achat d'un yacht à moteur de luxe appelé Lenny Ann. Il a assisté au couronnement du roi George VI dans "l'uniforme complet d'un lieutenant d'aviation de la RAF, une coiffe busby-like, etc..." Un portrait de lui dans cette splendide tenue a été accroché au siège social de l'IBC

Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les choses n'ont jamais été tout à fait les mêmes. Radio Normandie a cessé d'émettre en septembre 1939, le Lenny Ann a été coulé au large de Cannes par les Allemands, la femme et le jeune fils de Plugge, Frank, sont partis en sécurité aux États-Unis. Plugge avait espéré que son expertise en radiodiffusion aurait pu être utile à l'effort de guerre, mais cela ne semble jamais s'être produit. Selon Keith Wallis, la seule tâche que Winston Churchill a confié à Plugge a été de prononcer un discours de bienvenue au Général de Gaulle, puisque Plugge était le seul député à parler un français parfait. Plugge et John Logie Baird ont renouvelé leurs contacts informels pendant les années de guerre. En 1925 –30, Baird avait montré que la télévision pouvait servir à détecter des objets par la réflexion des ondes radio (radar) et cela a peut-être été discuté entre eux. Baird voulait également parler aux politiciens du succès de ses recherches indépendantes sur la télévision couleur et stéréoscopique, tandis que Plugge aimait toujours être mêlé à quelque chose de nouveau. Les deux hommes attendaient avec impatience la suppression éventuelle du monopole de la BBC sur la radiodiffusion britannique, mais Baird ne l'aura jamais vécu de son vivant.

Plugge a perdu son siège parlementaire après la victoire écrasante des travaillistes en 1945 et les années d'après-guerre n'ont pas été tendres pour lui. C'était un homme charmant et généreux qui a continué à divertir somptueusement jusqu'aux années soixante. Il a finalement reçu une compensation de guerre pour la destruction du Lenny Ann, mais ses affaires ont périclité et il s'est séparé de sa femme. Dans les années 1970, ses enfants jumeaux, Gale et Greville, sont morts violemment (dans un cas un meurtre, dans l'autre un accident de voiture). Plugge est décédé à Los Angeles à l'âge de 91 ans, laissant environ 1100 ₤. Le Times lui a édité une nécrologie respectueuse et son nom est inscrit dans le Dictionary of National Biography. Ce livre est la première biographie complète de Leonard Frank Plugge qui ajoute de la couleur et un regard nouveau à l'histoire du plus grand pionnier de la radiodiffusion indépendante de Grande-Bretagne.

Le livre peut être commandé directement auprès de l'éditeur sur www.kellybooks.net

Malcom Baird

(*) Le père de Malcom Baird est John Logie Baird, pionnier de la télévision
 

Book review by Malcolm Baird to appear in the British Vintage Wireless Society Bulletin, Summer 2008.

The I.B.C. versus the B.B.C. - And the World Listened: the Biography of Captain Leonard F. Plugge

by Keith Wallis  -
Kelly Publications, Tiverton, Devon.

This book is not highly technical but nevertheless, it contributes significantly to the history of British radio. Leonard Frank Plugge (1889–1981), known to his friends as Lenny, is mainly remembered as an innovator but his life story bears out Shakespeare's dictum from As You Like It; "one man in his time plays many parts." These included inventor, imposing military figure, ladies' man, sophisticated international traveler, man of the people and social host in the swinging society of London in the 1960s.


Keith Wallis traces these parts through his subject's long life in an excellent, readable biography. The book's pictures convey the flavour of early broadcasting and they can seem slightly absurd to the cynical modern eye. In one picture, Plugge is in a studio at Nuremburg wearing a checked suit of baggy plus fours and he strikes a solemn pose in front of a horn-shaped microphone of antique design; in other pictures a trip across Europe in a radio-equipped car is shown as a high adventure. These were the young and innocent days of radio.


Plugge had an engineering background but it was in civil engineering and not electrical engineering. His first encounter with radio came in 1922 when he was shown a home-made receiver, and it was love at first sight. He saw the potential of the new medium and he was intrigued by the opportunities for British listeners to tune in to "foreign" stations. He also met my father J.L. Baird (*) who was struggling to develop an even newer medium, television. Plugge and Baird were kindred spirits in that they resented the prevalent high-minded official attitude on the control of broadcasting. Established circles were afraid that it might fall into the hands of commercial companies which might lead to "vulgarity". John Reith, the first Director General of the B.B.C., was a staunch opponent of anything which could remotely be considered vulgar. The mind boggles at what Reith might have thought of modern B.B.C. programmes if he had lived today.

Plugge felt that the B.B.C.monopoly on broadcasting should be broken and he had the drive and the imagination to do something about it. Broadcast radio on medium waves had a range of several hundred miles and by 1931 Plugge had started broadcasting in English from a makeshift transmitter at Fécamp on the northern coast of France, on a power of 500 watts. Within 2 years the power had increased to 20 kilowatts and the station became known as Radio Normandy. An interesting article on its history, by Eric Westman, appeared in the spring 2003 issue of the B.V.W.S. Bulletin. Plugge's controlling company, the International Broadcasting Company (I.B.C.) had its head office in London at Portland Place, just a stone's throw from its rival, the B.B.C.

The book follows Plugge's life through its high points in the mid-1930s which saw his marriage to the beautiful Ann Muckleston, his election to Parliament, and the purchase of a luxury motor yacht which was called the Lenny Ann. He attended the Coronation of King George VI in "the full dress uniform of an RAF Flight Lieutenant, busby-like headdress and all... ." A portrait of him in this splendid attire was hung in the head office of the I.B.C.

After the outbreak of World War II, things were never quite the same. Radio Normandy stopped broadcasting in September 1939, the Lenny Ann was sunk off Cannes by the Germans, and Plugge's wife and young son Frank left for the safety of the United States. Plugge had hoped that his expertise in broadcasting could have been of use to the war effort, but this never seems to have happened. According to Keith Wallis, the only task that Winston Churchill assigned to Plugge was to deliver a speech of welcome to General de Gaulle, since Plugge was the only M.P. to speak perfect French. Plugge and John Logie Baird renewed their informal contacts in the war years. In 1925–30 Baird had shown that television could be used to detect objects by reflected radio waves (radar) and this may have been discussed between them. Baird also wanted to tell politicians about the success of his independent research on colour and stereoscopic television, while Plugge always liked to be in at the start of something new. Both men looked forward to the eventual removal of the B.B.C.'s monopoly of British broadcasting, but Baird never lived to see it.


Plugge lost his parliamentary seat in the Labour landslide of 1945 and the postwar years were not kind to him. He was a charming and generous man who continued to entertain lavishly as late as the swinging sixties. He eventually received war compensation for the destruction of the Lenny Ann, but his business affairs fell into disorder and he separated from his wife. In the 1970s, his twin children, Gale and Greville, died violently (in one case murder, in the other case a car accident). Plugge died in Los Angeles at the age of 91, leaving about ₤1100. The Times gave him a respectful obituary and he has been included in the Dictionary of National Biography. This book is the first full biography of Leonard Frank Plugge and it adds colour and fresh insight to the story of Britain's greatest independent broadcasting pioneer.


The book can be ordered direct from the publisher at www.kellybooks.net, post free in the U.K.

Malcolm Baird

(*) Malcom Baird's father is television pioneer John Logie Baird



 


2009
 

 
ESSAI PUBLIé PAR SEAN STREET EN 2009

cliquer sur le lien :

> La radio commerciale britannique d'avant-guerre et la BBC  



           Conférences sur les études radiophoniques
             Université de York, Toronto - Juillet 2009

Dans cet article - comme dans certains de mes autres écrits, j'ai essayé d'attirer l'attention sur ce que je pense être une partie négligée de l'histoire de la radiodiffusion britannique. L'importance de la BBC dans cette histoire est indéniable et vaste ; je suggère néanmoins qu'une plus grande reconnaissance de la contribution de la radio populaire du secteur indépendant, motivée par un impératif commercial depuis les premiers jours, est un aspect important jusqu'à présent sous-évalué de cette histoire.
 

 

   
ESSAY PUBLISHED BY SEAN STREET IN 2009

 click on the link :


> Pre-War UK Commercial Radio and the BBC
 



         Radio Studies Conferences York University,
                         Toronto - July 2009

In this paper – as in some of my other writings, I’ve tried to draw attention to what I feel is a neglected part of British Broadcasting History. The BBC’s significance in that history is undeniable and vast; it is nevertheless my suggestion that greater acknowledgement of the contribution of independent sector populist radio driven by a commercial imperative from the earliest days of UK radio is also an important, and thus far somewhat undervalued aspect of that history.

http://eprints.bournemouth.ac.uk/14739/1/PreWar_Commercial_Radio_and_the_BBC.pdf
 




 

2014


 

“L’illustre inconnu” de Jennifer Richard - Editions Robert Laffont (2014)

“The Illustrious Unknown” by Jennifer Richard - Editions Robert Laffont (2014)



 

Comment les auditeurs normands appréciaient les émissions anglaises
de Radio Normandie ?

How Norman listeners appreciated English broadcasts
from Radio Normandie?


Radio Normandie émettait en français pendant la journée jusqu’au soir, puis en anglais une bonne partie de la nuit. Le dimanche, les programmes anglais occupaient la majeure partie de la journée.
La publicité anglaise n'était pas négligeable mais provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais que des auditeurs français. Le premier était mécontent de ce que la publicité, interdite sur ses ondes, lui était imposée par des postes étrangers dont Radio Normandie. L'abondance de programmes anglais provoquait quelques frustrations chez certains auditeurs normands réfractaires à la langue de Shakespeare ! 

A ce sujet, voici un extrait tiré du livre de Jennifer Richard "L'Illustre inconnu" publié aux Editions Robert Laffont en 2014 :


(...) Enfin, le soir, au souper, nous écoutions l’émission de Tante Francine et Oncle Roland, puis le journal de Rouen. Simone et sa mère s'asseyaient ensuite au coin du feu. Le tricot était maintenant rythmé par le programme de variétés. Bien plus qu'un accessoire de confort moderne, la radio constituait pour moi une présence inestimable. Le ronflement permanent qui en émanait m'arrachait un peu à ma solitude. En effet, contrairement aux paroles prononcées à tort et à travers par les autres, et dont je n'étais que le témoin, les mots de la radio m'étaient destinés. A I'instar de l’écran de cinéma, c'est à moi que le poste s'adressait. Pas uniquement à moi, bien sûr, mais cela n'importait pas puisqu'enfin, on me parlait. J'étais un auditeur parmi d'autres, mais j'étais là, et personne ne pouvait me retirer cela.

La radio, qui allégeait l’humeur de la Mère Colin depuis le matin et nous la rendait supportable, émettait tout de même une fausse note à vingt-et-une heures en semaine, et dès l'après-midi le week-end.
(débuts des émissions en langue anglaise)
« Et voilà, ils recommencent ! se lamentait-elle. Ils ne peuvent pas s'empêcher, hein ! On n'est plus chez nous, ma parole ! »

Et sa grosse silhouette se dandinait jusqu'à sa chambre, dont elle fermait la porte en râlant. Ce qui la désespérait à ce point, c'était le passage de relais de Radio Normandie aux Anglais. En effet, la publicité venait d'être
(était)interdite à la radio en Grande-Bretagne, et le directeur de l'lnternational Broadcasting Company avait passé un accord avec le directeur de Radio Normandie pour diffuser des programmes vers l’Angleterre à partir de l'émetteur français.

Ce partage du temps d'antenne me ravissait. J'aimais me dire que nous entendions les mêmes choses, de part et d'autre de la Manche.


 Chanté en anglais : « Radio Normandie, vous appelle...
            Radio Normandie arrive...
            Ici Radio Normandie, qui diffuse
            sur sa nouvelle longueur d'onde
            de deux cent soixante quatorze mètres ! »


Tous les soirs, la prise d'antenne par les Anglais me replongeait dans mes souvenirs. Je repensais à la guerre. J'avais l'impression de me rapprocher de mes camarades tombés dans la Somme (1916). Car ils en avaient bavé, eux aussi, emmenés par des officiers tout aussi aveugles que les nôtres.

Je parlais de déterminisme, un peu plus haut. En voici encore une manifestation ! Car ce partage d'antenne eut une influence majeure sur le cours de ma vie. J'y reviendrai. A force d'entendre Radio Normandy, je décidai d'apprendre I'anglais. A l'aide d'un manuel, d'un dictionnaire, et à force d'écouter les programmes après vingt-et-une heures, je pus rapidement comprendre la plupart des propos. Une nouvelle dimension s'ouvrait à moi ! Je pouvais désormais retenir et fredonner les chansons anglaises et américaines, et prenais un malin plaisir à les chanter à l'oreille de la Mère Colin qui ne supportait pas de se sentir le dindon de la farce.
« Félix, arrêtez cela ! protestait-elle. C'est très désagréable ! Et de toute façon, à quoi peut bien servir de parler étranger ? »

Mais le jour où j'entonnai "You Brought a New Kind of Love"
(Vous avez apporté un nouveau type d'amour) de Maurice Chevalier, qu'elle avait entendu sans parvenir à le retenir, elle me supplia de lui traduire les paroles.
« Ah, certainement pas, Thérèse ! Voici mon dictionnaire, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin ! »
Simone s'amusait de nos querelles. Elle restait à l’écart, de plus en plus pensive et mystérieuse.
 (...)

Extrait de “L’illustre inconnu” de Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)


Radio Normandie broadcast in French during the day until the evening, then in English for most of the night. On Sundays, English programs took up most of the day.
English advertising was not negligible, but it provoked discontent among both the English government and French listeners. The English government was unhappy that advertising, which was banned on its airwaves, was being imposed on it by foreign stations, including Radio Normandie. The abundance of English programs caused some frustration among some Norman listeners resistant to the language of Shakespeare!

On this subject, here is an excerpt from Jennifer Richard's book "The Illustrious Unknown" published by Editions Robert Laffont in 2014:

(...) Finally, at suppertime, we listened to Aunt Francine and Uncle Roland's programme, and then the Rouen newspaper. Simone and her mother would then sit by the fire. Knitting was now punctuated by the variety programme. Much more than a modern convenience, the radio was an invaluable presence for me. The constant hum of the radio brought me out of my solitude. In fact, unlike the words spoken indiscriminately by others, of which I was only a witness, the words on the radio were intended for me. Like the cinema screen, the radio was addressed to me. Not to me alone, of course, but that didn't matter because at last I was being spoken to. I was just another listener, but I was there, and no one could take that away from me.



The radio, which had lightened Mother Colin's mood since the morning and made it bearable for us, still emitted a false note at eleven o'clock on weekdays, and from the afternoon on weekends.
(beginning of English-language broadcasts)
"There they go again!" she lamented. They just can't help themselves, can they ? This isn't our home any more, my word !"

And her fat figure waddled off to her room, where she shut the door and grumbled. What really made her despair was the fact that Radio Normandie had been handed over to the English. Advertising had just been banned on British radio, and the director of the International Broadcasting Company had made an agreement with the director of Radio Normandie to broadcast programmes to England from the French transmitter.



I was delighted with this sharing of airtime. I liked to think that we were hearing the same things from both sides of the Channel.

            « Radio Normandy, calling you...
            Radio Normandy coming through...
            This is radio Normandy, broadcasting
            on its new wavelength
            of two hundred and seventy four meters ! »


Every evening, when the British took over the airwaves, I was plunged back into my memories. I thought back to the war. I felt like I was getting closer to my comrades who fell on the Somme (1916). They too had suffered, led by officers just as blind as ours.


I mentioned determinism a little earlier. Here's another example! Because this sharing of airtime had a major influence on the course of my life. I'll come back to that later. By dint of listening to Radio Normandy, I decided to learn English. With the help of a manual and a dictionary, and by listening to the programmes after nine in the evening, I was soon able to understand most of what was being said. A whole new dimension opened up to me! I could now memorise and hum English and American songs, and took great pleasure in singing them in the ear of Mother Colin, who couldn't bear to feel like the butt of the joke.
"Félix, stop that!" she protested. "It's very unpleasant! And anyway, what's the point of speaking foreign?"


But the day I sang Maurice Chevalier's "You Brought a New Kind of Love", which she had heard but couldn't remember, she begged me to translate the words for her.
"Ah, certainly not, Thérèse! Here's my dictionary, you'll find everything you need!"
Simone was amused by our quarrels. She stayed away, more and more pensive and mysterious.
(...)


Excerpt from “The Illustrious Unknown” by Jennifer Richard -
Editions Robert Laffont (2014)


 




 

2016


 

   Tape's rolling, Take One !

         ( La bande tourne, première prise ! )


Une vie d'enregistrements par Adrian Kerridge

Adrian Kerridge a fait partie de l'industrie du disque britannique au cours des 50 dernières années. Son approche révolutionnaire et souvent directe au sein de l'industrie de la musique l'a placé au centre du monde de l'enregistrement. En tant que propriétaire des éminents studios Lansdowne - lieu de naissance des Dave Clark Five, et foyer de nombreux artistes connus, il a été témoin des changements technologiques d'une industrie en transition de la bande analogique au multipiste en passant par l'enregistrement et le montage numériques dans les années 80 et au-delà.

Ce livre retrace son parcours personnel et professionnel depuis la Grande-Bretagne en temps de guerre jusqu'aux années 1960.

 seulement le chapitre sur l'IBC et Radio Normandie

       en pdf - français /
english
                  




 

2019


 

   Last Train to Hilversum

       Charlie Connelly

         A journey in search of the magic of radio

           Un voyage à la recherche de la magie de la radio


Malgré l'influence omniprésente de la télévision, la radio fait partie intégrante de notre vie : nous nous réveillons au son de nos radios-réveils. A bien des égards, nos vies peuvent être mesurées en kilohertz.

Pourtant, la radio évolue. Le nombre d'auditeurs numériques a dépassé le nombre d'auditeurs analogiques, ce qui signifie que la pop et l'époque où l'on tombait sur quelque chose par hasard touchent à leur fin. Il n'y aura bientôt plus de cadran à tourner, plus d'espaces pour les bruits parasites, les bips mystérieux et les voix faibles et lointaines. Le mystère aura disparu.

Alors que le monde de l'écoute analogique s'estompe, Charlie Connelly fait le point sur l'histoire de la radio et la place qu'elle occupe dans nos vies. Il explore les génies, les fous et les charlatans qui nous ont amenés là aujourd'hui, et se souvient des voix, des personnalités et des programmes qui ont contribué à former ce que nous sommes en tant qu'individus et en tant que nation. Il visite les lieux clés de l'histoire de la radio
* et se penche sur le rôle vital qu'elle a joué au cours du siècle dernier, tant au niveau national que local.

* Rencontre à Fécamp entre le Captain Plugge et M. Le Grand

                  


Un extrait du livre

 

Le Café des Colonnes à Fécamp,
 
là où tout a commencé
 

par Charlie Connelly


(...) Avant d’être une banque, l'immeuble de la place Charles de Gaulle était une institution bien connue de Fécamp, le Café des Colonnes qui tirait son nom de la façade de l'immeuble, dans laquelle étaient encastrées six colonnes de style classique récupérées dans une église locale détruite pendant la Révolution française. Avant, la place Charles de Gaulle s’appelait Place Thiers, du nom de l'homme d'État Adolphe Thiers, premier président de la 3e République. Plugge était arrivé par le ferry de Dieppe, avec l’intention de se rendre à Deauville. Le soleil prend son temps pour dissiper la brume matinale, ce qui rend la matinée fraîche, et lorsqu'il atteint le port de pêche animé de Fécamp, Plugge est prêt pour une tasse de quelque chose de chaud. Repérant le Café des Colonnes en entrant sur la Place Thiers, il s'arrête à l'extérieur et s'installe confortablement sur une banquette à une petite table près de la fenêtre. Plugge était déjà passé par Fécamp mais ne s'était jamais arrêté. Lorsque le propriétaire s'approche de lui, plongeant ses mains dans la poche de son tablier pour y chercher un bloc-notes et un crayon, Plugge regarde la place animée et lui demande des informations sur la ville.

"Du poisson salé, principalement", lui répond-il. Fécamp est le port le plus actif de France pour la morue, pêchée jusqu'à la pointe du Groenland, apprend Plugge, la flotte de pêche au long cours étant généralement absente six mois par an. Il y a aussi la distillerie de la Bénédictine à proximité, où un homme nommé Alexandre Legrand a fait revivre une vieille recette de liqueur autrefois produite par les moines de l'abbaye local et est devenu très riche. Il prend la commande de Plugge, se tourne vers la cuisine, puis s'arrête. "Oh, et nous avons une station de radio ici, dit-il. Radio Fecamp".


A ces mots, Plugge détourne la tête de la place et regarde directement le propriétaire du café. "Ah oui" ? dit-il. "Oui, en effet. Elle émet le soir, depuis l'hôtel particulier des Legrand. C'est très populaire ici". Il désigne la place avec son crayon. "J'ai un ami là-bas qui est cordonnier et il y a quelques semaines, Monsieur Legrand l'a mentionné dans une émission et il a été submergé de nouvelles commandes par la suite".


En quelques minutes, Plugge frappe à la porte de la résidence Legrand, une villa élaborée de trois étages en face de la distillerie, et se présente à Fernand Legrand, l'homme à l'origine de Radio Fecamp. Legrand, un passionné de radio de longue date, connaît bien Plugge et son travail de réputation. Il le fait entrer avec beaucoup d'enthousiasme. Legrand possède une licence de radio depuis 1926 et est depuis lors président du radio-club local. Ce qui excite le plus Plugge, c'est que Legrand a installé deux mâts radio sur les falaises à quelques centaines de mètres de là, ce qui lui donne une portée de diffusion capable de desservir les grandes villes du Havre, de Rouen et de Dieppe - et, réalise Plugge, probablement la Grande-Bretagne. Avant même que Legrand ne lui ait montré son matériel d'émission - derrière le piano à queue de l'autre côté de la pièce - Plugge a conclu un accord selon lequel il achèterait du temps d'antenne sur la station de Legrand à raison de 200 francs de l’heure, dès le dimanche suivant, lorsque la BBC diffuserait son habituel et morne programme de sabbat de musique classique entrecoupé de monologues soporifiques sur des questions d'ordre moral.

En retournant à sa voiture, Plugge salue le propriétaire du Café des Colonnes alors qu'il s'installe sur le siège du conducteur, puis prend la direction du Havre, à la recherche de la banque anglaise de la ville, car il désire acheter des disques de gramophone et pour cette raison, doit retirer de l'argent. Il est servi par un Anglais de 32 ans, William Evelyn Kingwell, dont le père, inspecteur de banque, a encouragé son fils aîné à faire carrière dans la banque dès son plus jeune âge et qui gravit régulièrement les échelons de la Lloyd's. La seule fois où il s'était éloigné de la banque, lors de la Première Guerre mondiale, il avait été renvoyé chez lui après avoir été gazé et avait retrouvé la quiétude du secteur bancaire après sa guérison. Kingwell était au Havre en détachement de Londres et aimait toujours discuter avec les Britanniques qui passaient la porte. Plugge est naturellement animé par son nouveau projet et en parle à Kingwell, lui demandant s'il connaîtrait des Anglais dans la région qui seraient prêts à se rendre à la résidence Legrand à Fécamp tous les dimanches soirs pour passer des disques de gramophone à la radio.

Kingwell pense à des gens qu'il connaît et qui pourraient faire l'affaire. Puis il pense à sa ronde monotone de crédits, de débits, de découverts et d'hypothèques, à son trajet à pied entre son logement et son lieu de travail, portant son parapluie et sa mallette bien enroulés, plaçant son chapeau melon sur le même crochet du porte-chapeaux tous les matins et l'enlevant tous les soirs, comme il l'avait fait chaque jour depuis qu'il avait quitté l'école et rejoint la succursale Stroud Green de la Lloyd's, exactement la moitié de sa vie auparavant. Bien qu'il soit satisfait de son détachement en France, la succursale du Havre n'est en fait pas différente de n'importe quelle succursale en Angleterre. Les mêmes chapeaux melon, les mêmes parapluies, les mêmes comptoirs, les mêmes systèmes de classement. Il regarde Plugge, voit l'animation et l'excitation qui l'animent, réfléchit un moment, respire et dit qu'il aimerait bien essayer lui-même, si le capitaine Plugge n'y voyait pas d'inconvénient.

Le capitaine Plugge ne s'en formalisa le moins du monde. Après s'être assuré des services de son présentateur, il a investi son argent, passé une heure à acheter à peu près tous les disques de gramophone existants au Havre, a remis la boîte de gomme-laque à Kingwell à la banque, griffonné quelques notes indiquant ce qu'il avait en tête, lui a dessiné un plan où trouver la maison de Legrand à Fécamp, a tapé sur l'épaule de Kingwell, lui souhaita bonne chance, leva son chapeau et sortit par la porte avec un bruissement de son imperméable dans un vent de renouveau. (...)

  Extrait du livre : "Le dernier train pour Hilversum"
 
de Charlie Connelly




 

The Café des Colonnes

in Fécamp, where it all began
 

by Charlie Connelly



(...) Before it was a bank the building on Place Charles de Gaulle was a well-known Fecamp institution called the Café des Colonnes. It took its name from the building's frontage, into which were built six classical-style columns salvaged from a local church destroyed during the French Revolution. Before it was the Place Charles de Gaulle the square was the Place Thiers, named after the statesman Adolphe Thiers, first President of the 3rd Republic.
Plugge had arrived by the early ferry to Dieppe, heading for Deauville. The sun was taking its time in burning off the morning mist making it a chilly morning, and by the time he reached the busy fishing port of Fecamp Plugge was ready for a cup of something hot. Spotting the Café des Colonnes on driving into the Place Thiers he pulled up outside and eased into a banquette seat at a small table by the window. Plugge had passed through Fecamp before but never stopped, and when the owner wandered over to him, plunging his hands into the pocket of his apron for pad and pencil, Plugge looked out at the busy square and asked him about the town.



Salted fish, mainly, came the reply. Fecamp was France's busiest port for cod, caught as far away as the tip of Greenland, Plugge learned, with the long-range fleet usually gone for six months of the year. There was also the Benedictine distillery nearby, where a man named Alexandre Legrand had revived an old recipe for a liqueur that had once been produced by the monks of the local abbey and made himself a very rich man as a result. He took Plugge's order, turned towards the kitchen and then paused. “Oh, and we have a radio transmitting station here”, he said. “Radio Fecamp”.

Plugge turned his head away from the square and looked straight at the cafe owner. “Oh yes?” he said.
“Yes indeed. It broadcasts in the evening, from the Legrand mansion. It's very popular here.” He indicated the square with his pencil. “I have a friend over there who is a shoemaker and a couple of weeks ago Monsieur Legrand mentioned him in a broadcast and he was swamped with new orders afterwards.”

Within minutes Plugge was knocking at the door of the Legrand residence, an elaborate three-storey villa opposite the distillery, and introducing himself to Fernand Legrand, the man behind Radio Fecamp. Legrand, a wireless enthusiast of long standing, was well aware of Plugge and his work and ushered him inside with considerable excitement.
Legrand had had a wireless licence since 1926 and had been president of the local radio club ever since. What excited Plugge the most was that Legrand had set up two radio masts on the cliffs a couple of hundred yards away, which gave him a broadcast reach capable of servicing the major towns of Le Havre, Rouen and Dieppe - and, Plugge realised, probably Britain. Before Legrand had even shown Plugge his transmitting equipment - behind the grand piano on the other side of the room - Plugge had struck a deal by which he would buy airtime on Legrand's station at a rate of 200 francs per hour, starting the following Sunday when the BBC would be putting out its regular dreary Sabbath fare of classical music interspersed with po-faced monologues on matters of moral import.

Returning to his car Plugge waved at the owner of the Café des Colonnes as he hopped into the driver's seat, pointed the vehicle towards Le Havre and went in search of the town's English bank, for he had gramophone records to buy and needed to withdraw some cash to do it. He was served by a 32-year-old Englishman named William Evelyn Kingwell, a man whose bank inspector father had encouraged a career in banking for his eldest son from an early age and who was working his way steadily up the career ladder at Lloyd's. The one time he'd been away from banking, fighting in the First World War, he'd been invalided home after being gassed and returned to the safety and security of the banking industry once he'd recovered. Kingwell was in Le Havre on secondment from London and always enjoyed talking to the Brits who came through the door. Plugge was understandably animated about his new project and told Kingwell all about it, asking if he knew of any Englishmen in the area who might be willing to go to the Legrand residence in Fecamp every Sunday night and play gramophone records over the ether.

Kingwell thought about people he knew who might fit the bill. Then he thought about his constant round of credits and debits, overdrafts and mortgages, the walk to work from his lodgings carrying his tightly furled umbrella and briefcase, placing his bowler hat on the same hook of the hat stand every morning and taking it off again every evening, just as he'd done every day since he left school and joined the Stroud Green branch of Lloyd's exactly half his lifetime ago. While he'd been pleased about his secondment to France the Le Havre branch was in effect no different to any branch in England. The same bowler hats, the same umbrellas, the same counters, the same filing systems. He looked back at Plugge, saw the animation and excitement in his expression, thought for a moment, took a breath and said he'd rather like to give it a go himself, if Captain Plugge didn't mind.



Captain Plugge didn't mind in the slightest. Having secured his presenter, he trousered his cash, spent an hour buying just about every gramophone record in Le Havre, delivered the box of shellac back to Kingwell at the bank, scribbled down a few notes as to what he had in mind, drew a map of how to find Legrand's house in Fécamp, clapped Kingwell on the shoulder, wished him luck, raised his hat and swept out through the door with a swish of his raincoat in a breeze of new purpose. (...)


Extract from the book "Last Train to Hilversum" : A journey in search of the magic of radio by Charlie Connelly


Encore quelques extraits du livre   (en anglais)
A few more extracts from the book
(in English)


 




 

2020


 

  RADIO BROADCASTING

Une histoire des ondes radios
par Gordon Bathgate (2020)



Des voix venues d’Europe

Les Disques Decca avaient sponsorisé une émission sur Radio Paris avec des annonceurs français et anglais qui donnait le détail des disques diffusés...

 
seulement le chapitre sur Radio Normandie
       en pdf - français /
english
                  






 


 







Pub pour l'un des premiers électrophones ou "tourne-disques"


 

presse

+ Page des témoignages  /  testimonial pages

                 La  revue  de  presse  /  Press Revue

                               

                                         (près de 420 articles collectés et classés par ordre chronologique de parution)

Les derniers témoins, pionniers de cette aventure fantastique ne sont plus là. Il ne subsiste rien - côté français - des émissions de Radio Normandie (disques, enregistrements...). Toutefois la lecture des journaux des années 30 nous apprend énormément sur les relations parfois "tumultueuses" qu'entretenait Radio Normandie avec les autorités et la presse écrite. Elle dévoile, comme vous le constaterez, la forte personnalité de M. Fernand Le Grand, son directeur-fondateur.
Plus de 400 articles de presse collectés nous permettent de reconstituer un soupçon d'ambiance qui régnait autour de cette grande station de radio méconnue et si injustement oubliée de nos jours en pays de Caux et notamment à Fécamp, il faut le déplorer, où aucune référence au glorieux passé fécampois de Radio Normandie n'apparaît sur les sites web municipaux consacrés au tourisme et au patrimoine local...

   

                                (nearly 420 press cuttings collected and classified in chronological order of publication)

The last witnesses, pioneers of this fantastic adventure are no longer there. Nothing remains - on the French side - of the Radio Normandie broadcasts (discs, recordings, etc.). However, reading the newspapers of the 1930s teaches us a great deal about the sometimes "tumultuous" relations that Radio Normandie maintained with the authorities and the written press and reveals, as you will see, the strong personality of Mr. Fernand Le Grand, its director-founder.
More than 400 press articles collected allow us to reconstruct a hint of the atmosphere which reigned around this great little-known radio station and so unjustly forgotten nowadays in the Caux region and in particular in Fécamp, it must be deplored, where no reference to the glorious Fécamp past of Radio Normandie does not appear on municipal websites devoted to tourism and local heritage...

 



Accès direct par années  -  Direct access by years  :

1923 à 1927  -
  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +







1923 à 1927


 

                                                 


 


1923 : création du radio-club de Fécamp






                                                                         

                                        Journal de Fécamp (2 juin 1925)

                                            

 

 


1926 : l'émetteur EF8IC, installé dans la villa Vincelli-la-Grandière, fonctionne l'hiver avec quelques watts en téléphonie et en télégraphie (longueur d'onde : 200 m). Il est entendu partout en Europe et jusqu'en Amérique

1926: the EF8IC transmitter, installed in the Vincelli-la-Grandière villa, operates in winter with a few watts for telephony and telegraphy (wavelength: 200 m). It is heard everywhere in Europe and even in America
 



 

 




L'Excelsior - Paris (21 mars 1926)

Une seconde "Radio Normandie"... à Caen !





 

                        A propos de ce poste privé de Caen

                  Radio Normandie  /  Radio-Nord-Ouest



 

Une première Radio-Normandie

Caen a aussi sa radio privée. Un poste créé par un fabricant de TSF local mais que l’administration des PTT empêchera de se développer. Fin 1924, des essais ont lieu sur 332 m depuis 37, rue Saint-Manvieux, près des locaux de la Fabrique normande d’appareils de TSF. La station prend le nom d’émissions radio normandes. Mais quelques semaines plus tard, patatras ! Mi-janvier, le grand concert de gala qui devait marquer le retour sur les ondes des émissions radio normandes annoncé pour le 19 janvier est annulé « par la suite d’une interdiction faite par l’administration des PTT » fait savoir la Fabrique normande d’appareils de TSF.

 

Les émissions reprennent toutefois mais irrégulièrement et prennent le nom de Radio-Normandie (rien à voir avec celle qui se développera plus tard à Fécamp).
En avril 26 les émissions sont suspendues faute d’argent. Un appel avait été lancé pour que les auditeurs se regroupe en une amicale des Emissions Radio Normandie afin d’aider aux frais d’entretien du poste et au paiement des artiste. Mais sans grand succès. Le poste caennais ambitionne alors de monter une station de 500 W avec antenne sur pylônes de 30 mètres de hauteur et d’avoir un orchestre attitré à la station. Il projette de donner des concerts trois fois par semaine, de diffuser des conférences, des cours, des informations, des causeries agricoles et ménagères, souligne le Comité d’organisation des Emissions Radio Normandie dont l’adresse est 59, rue Saint-Martin à Caen. La nouvelle station sera complètement indépendante de l’ancienne Fabrique normande d’appareils de TSF qui a changé de propriétaire et est maintenant dénommée « Le Radio Normand ».

Le poste privé de Caen reprend ses émission en le 17 décembre 1926 à 21 heures avec 500 watts. Pour ce retour sur les ondes, un grand concert de gala est diffusé avec les artistes de la région, l'orchestre de la station sous la direction de M. Brousse. Mais une fois de plus, faute de moyen, la station vivote puis disparaît.

La station devient Radio-Nord-Ouest

En 1929, une nouvelle équipe monte un nouveau projet. Le lundi 20 octobre 1930 à 19 h 15, le nouveau poste qui a pris le nom de Radio-Nord-Ouest fait ses premiers pas sur 329 m. Il diffuse trois jours par semaine, lundi, mercredi et vendredi, de 12 h à 14 h des nouvelles locales et des disques et de 19 h 15 à 22 h un concert. Cette nouvelle aventure tourne court quelques temps plus tard par l'intervention de la police.

Direction le tribunal

Le 9 mars 1931, Maurice de Rangot, 34 ans, constructeur d'appareil de TSF, comparaît à la barre du tribunal correctionnel de Caen "pour avoir dans le courant d'octobre dernier utilisé un poste émetteur servant à la radiodiffusion et ce sans autorisation".
Son avocat, Me Delahaye, plaide qu’il s’agit de la poursuite des émissions débutées en 1924 mais interrompues deux ans. Il écope d’une peine symbolique de 16 francs d’amende. Le matériel n’est pas restitué.

Sources :
https://www.radiotsf.fr/radio-nord-ouest-le-poste-prive-de-caen/
https://www.radiorennes.net/les-autres-postes-de-louest.html


(à suivre au 26.12.1926)




 


Fécamp le 17 novembre 1926 : abandon du statut de poste radio-amateur pour devenir "Radio Fecamp"
avec 50 watts de puissance. Premières émissions de Radio Fécamp. Longueur d'onde : 200 m

Fécamp on November 17, 1926: abandonment of the status of amateur station to become "Radio Fecamp"
with 50 watts of power. First broadcasts of Radio Fécamp. Wavelength: 200m








L'Excelsior - Paris (26 décembre 1926)

L'autre "Radio Normandie" à Caen - suite





Cette "Radio Normandie" de Caen - non autorisée - est réapparue bien plus tard sous l'appellation
"Radio Nord-Ouest" (cf l'art. de The Wireless World plus loin au 8.10.30), vu qu'entre-temps en 1928,
la radio de Fécamp avait repris à son compte le nom de "Radio Normandie".






1928

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1928


 










La Parole libre TSF (23 juin 1928)




 



 


7 juillet 1928 : émissions le samedi soir - appel à la publicité - Le nom de la station devient "Radio Normandie"
Changement de longueur d'onde : 212 m

July 7, 1928: broadcasts on Saturday evenings - call for advertising - the name of the station
becomes "Radio Normandie" - Change in wavelength: 212 m
 


 










Le Prolétaire Normand (17 août 1928)


FECAMP




More savings

Poor Fernand le Grand, president of Radio Normandie, in Fécamp, was in the mash.
The municipality granted him a grant of 1,000 francs. What a shame !

1.000 francs
(1928) = 680 € or £ 640  (2023)



 

 






L'Ami du Peuple  (25 novembre 1928)




Une simple photo pour illustrer un article d'intérêt général sur la radio dans ce journal




 

 





Journal de Fécamp (décembre 1928)








 





Journal de Fécamp (décembre 1928)


 

« En 1926, l'émetteur 8 IC fonctionne une bonne partie de l'hiver en téléphonie, avec quelques watts seulement. En télégraphie, il est entendu dans toute l'Europe et jusqu'en Amérique, à Washington.. Le jeudi 18 novembre 1926, 8 IC abandonne son caractère de poste particulier et prend le nom de "Radio Fécamp". Avec les ressources du Club, venant s'ajouter aux sommes offertes par Fernand Le Grand, de nouveaux changements sont apportés et la puissance poussée à 50 watts en phonie.

Les artistes régionaux prêtent très aimablement leur concours et rivalisent de talent pour donner aux émissions de Radio-Fécamp un intérêt véritable. Les techniciens amateurs, parmi lesquels René Legros, vice-président, et son fils Pierre Legros, perfectionnent la modulation et, en 1927, les résultats dépassent toutes   les espérances. Radio-Fécamp est parfaitement entendu, non seulement à Fécamp et dans la région, mais au Havre et à Dieppe. Les émissions ont lieu le samedi de 20 h 30 à 22 heures (le jeudi à partir de février 1928). Les frais d'émission devenant de plus en plus lourds, le Radio-Club ne peut faire face à ses dépenses avec les cotisations de ses sociétaires : un appel à la publicité est donc décidé. »

                    
Journal de Fécamp, décembre 1928





 






Journal de Fécamp (décembre 1928)     -    article reconstitué


 


« La station Radio Fécamp est installée dans la propriété de Fernand Le Grand, président du Radio-Club de Fécamp et de sa Région.

Un mât de 30 mètres supporte l'antenne d'un côté ; de l'autre un mât de cinq mètres est placé sur le toit de la Villa Vincelli-la-Grandière, située au 125 de la rue Théagène-Boufart.

L'émetteur (carte ci-contre) se trouve dans une salle vitrée située approximativement vers le milieu de l'antenne.

L'auditorium (carte ci-dessous) occupe une pièce voisine, qui n'est autre que le luxueux salon de Vincelli-la-Grandière, d'une superficie de cent mètres carrés, dont le sol est recouvert d'épais tapis, les murs revêtus de damas et ornés d'imposantes sculptures ; aucun écho ne peut donc se produire et l'acoustique est parfaite. »

                    
                                   
Journal de Fécamp, décembre 1928

 









 

1929

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1929











Une pub de 1929





16 février 1929 : un décret gouvernemental reconnaît enfin

les droits de l'émetteur de Fécamp






Journal Officiel  (16 février 1929)














L'Intransigeant (25 février 1929)












Radio Magazine (5 mai 1929)



cliquer sur l'image pour agrandir







Radio Magazine (5 mai 1929)


HUMOUR





The cat in the loudspeaker

- It's curious what you can take with a 5 lamps. I had to catch China !...







 





Le Journal de Fécamp (25-26 mai 1929)

(document transmis par Daniel Lefebvre)









 


Radio Magazine (2 juin 1929)










 


L'Ami du Peuple (9 juin 1929)













Radio Magazine (30 juin 1929)



Transfert de la station sur les hauteurs de Fécamp










 

1929 : installation de 2 antennes de 30 mètres sur la colline (sente de la Fromagerie) à 300 mètres de Vincelli

1929: installation of 2 antennas of 30 meters on the hill (sente de la Fromagerie) 328 yards from Vincelli












    Journal de Fécamp (10 et 11 août 1929)        -      article reconstitué


 


Les émissions Radio-Normandie

Au mois de juillet 1928, les présidents de sept radios-clubs (Bolbec, Dieppe, Frileuse, Sanvic, Bléville, Le Havre et Fécamp) fondent la Fédération des Radios-Clubs de Haute-Normandie. Radio-Fécamp devenant ainsi le porte-parole des sociétés de T.S.F. normandes, prend le nom de Radio-Normandie.

En 1929, les émissions ont lieu trois fois par semaine : le mardi, le jeudi et le samedi de 20 h 30 jusqu'à 22 heures.

« Profitant de la période des vacances, la station Radio-Normandie procède à la remise en état de son matériel. L'antenne placée au sommet de la colline (dans le haut de la sente de la Fromagerie) a maintenant un rayonnement beaucoup plus grand. Les pylônes ont une hauteur de 28 mètres. (carte ci-contre).

Les appareils qui se trouvaient placés en différents points du domicile de Fernand Le Grand sont rassemblés dans un même local situé sous l'antenne, au milieu des dépendances de sa propriété. La longueur d'onde est portée à 220 mètres en accord avec le plan international de Prague.

Au début de l'émission et durant les silences, l'onde porteuse est occupée par une petite musique jouant : "C'est une gamine charmante..." et en fin d'émission, la "Marseillaise" est remplacée par l'air régional "Ma Normandie".

Pour la remise au point complète de la modulation, les premières émissions seront composées uniquement de musique enregistrée, mais bientôt les auditeurs normands pourront à nouveau entendre leurs artistes favoris. »

                    
                                                                                                     
Journal de Fécamp des 10 et 11 août 1929


 









L'Echo de Paris (18 octobre 1929)












Radio Magazine (1er décembre 1929)


Radio Normandie va retransmettre Radio Toulouse !











 


1930

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1930








 


Dès le début de 1930, le sigle "T.S.F." acronyme de "Télégraphie/Téléphonie Sans Fil"
disparaît peu à peu et est remplacé par le mot "Radio"...

From the beginning of 1930, the acronym "T.S.F." acronym for "Wireless Telegraphy/Telephony"
gradually disappears and is replaced by the word "Radio"...

 










Radio Magazine (9 février 1930)


cliquer sur l'image pour agrandir









Radio Magazine









 





Radio Magazine (23 février 1930)











Radio Magazine (6 avril 1930)











 

Mars 1930 : quatre jours d'émission par semaine : lundi, mercredi, jeudi et vendredi


5 avril 1930 :
 autorisation d'utiliser les lignes téléphoniques pour relier les studios des radios-clubs
à l'émetteur et inauguration du premier relais téléphonique donné depuis l'Hôtel de la Poste
en présence de Georges Bureau, député et Gustave Couturier, maire de Fécamp



March 1930: four days of broadcast per week: Monday, Wednesday, Thursday and Friday


April 5, 1930: authorization to use telephone lines to connect radio club studios
at the transmitter and inauguration of the first telephone relay given from the Hôtel de la Poste
in the presence of Georges Bureau, deputy and Gustave Couturier, mayor of Fécamp

 

                                                                 

                                                                 Georges Bureau                                                            Gustave Couturier
                                                      Député de la Seine-Inférieure                                                Maire de Fécamp
 








Inauguration du premier relais téléphonique




Radio Magazine (4 mai 1930)



 


 







Radio Magazine (11 mai 1930)











Radio Magazine (18 mai 1930)


 










Radio Magazine (25 mai 1930)








 

30 mai 1930 : l'Association des Auditeurs de Radio Normandie est fondée

May 30, 1930: The Association of Radio Normandy Listeners is founded










Radio Magazine (8 juin 1930)


( Le paragraphe concernant Radio Normandie est en
rouge )



cliquer sur l'image pour agrandir








L'Ami du Peuple (29 juin 1930)











 



26 septembre 1930 :
 ouverture d'un auditorium
à l'Hôtel Frascati au Havre en présence de Léon Meyer,
maire du Havre  >

September 26, 1930: opening of an auditorium
at the Hotel Frascati in Le Havre in the presence
of Léon Meyer, mayor of Le Havre >










Radio Magazine (28 septembre 1930)


       











Le Petit Havre (6 octobre 1930)












The Wireless World  (8 octobre 1930)


L' "autre" Radio Normandie à Caen
 


                      Le Monde de la TSF
                             8 octobre 1930

     ESSAIS DEPUIS LA  NORMANDIE

Des tests avec un nouvel émetteur de diffusion de 600 watts de puissance d'antenne se déroulent quotidiennement à Caen (Normandie), généralement le matin entre 11h et 1h, sur une longueur d'onde de 329 mètres. Les auditeurs britanniques sont invités à envoyer des rapports d'écoute à Emissions Radio Nord Ouest, poste de Caen, 59, rue St-Martin, Caen France.
                                       o o o o





Cf art du 21.03.1926 : Radio Nord-Ouest (ou Radio Caen ?)... Normalement cette radio de Caen
avait envisagé de s'appeler "Radio Normandie" mais la station de Fécamp l'a devancée...

See press article of 03.21.1926: Radio Nord-Ouest (or Radio Caen?)... Normally this Caen radio
should have been called "Radio Normandie" but the Fécamp station beat it...










Radio Magazine (26 octobre 1930)





 










Le Petit Havre (27 octobre 1930)











Radio Magazine (5 novembre 1930)


Le retour de Costes et Bellonte au Havre





                                                                                       







>












         Maurice Bellonte et Dieudonné Costes après leur traversée
            de l'Atlantique à bord de leur "Point d'interrogation"


             http://aviation-le-havre.over-blog.com/article-costes-et-bellonte-il-y-a-80-ans-56523873.html




 

Depuis le 1er novembre 1930, l'article nous apprend que les émissions de Radio Normandie cessent un soir par semaine afin de permettre aux auditeurs fécampois de pouvoir écouter en toute quiétude d'autres radios lointaines sans subir les interférences ou le fond sonore de Radio Normandie audible en arrière plan.










Radio Magazine (23 novembre 1930)












Radio Magazine (30 novembre 1930)











Radio Magazine (7 décembre 1930)










Le Petit Havre (13 décembre 1930)














Radio Magazine (14 décembre 1930)












Radio Magazine (21 décembre 1930)











Radio Magazine (28 décembre 1930)












Radio Magazine (28 décembre 1930)













Radio Magazine (28 décembre 1930)













 


1931

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1931











Radio Magazine (4 janvier 1931)












Radio Magazine (11 janvier 1931)


             
 











La Parole Libre TSF (11 janvier 1931)  




NB : certains auditeurs du poste de Caen semblaient l'ignorer mais Radio Normandie (Fécamp) avait bénéficié
d'une autorisation d'émettre le 18 février 1929, grâce au soutien actif du député Georges Bureau

 







Le Petit Havre - (21 janvier 1931)













La Liberté (24 janvier 1931)


Transfert de l'émetteur à Mirville (près de Bréauté) ?









Le Petit Havre - (30 janvier 1931)











Radio Magazine (1er février 1931)






Un haut-parleur "col de cygne" : et ce n'est pas encore de la Hi-Fi !
 










L'Action Française (7 février 1931)


Caen : à propos de Radio Nord-Ouest

(anciennement "Radio Normandie", cf art. Excelsior au 21.03.1926)





Pour plus d'informations sur Radio Nord-Ouest, voir ce lien : https://www.radiotsf.fr/radio-nord-ouest-le-poste-prive-de-caen/
 









Radio Magazine (8 février 1931)











Radio Magazine (15 février 1931)












L'Intransigeant (3 mars 1931)

   
Trois émetteurs en Seine-Inférieure... Tant qu'on y est !





(la Seine-Inférieure devenue par la suite la Seine-Maritime)


Sujet à suivre le 3 mai 1931 !
 








Radio Magazine (15 mars 1931)


Jehan Le Povremoyne, journaliste mais aussi "speaker" de Radio-Normandie


   
      Jehan Le Povremoyne

                                                                                                  










Radio Magazine (5 avril 1931)


Sport ou... musique ?

 



Le Casino Marie-Christine -  Le Havre





La Salle Franklin -  Le Havre



Du sport ou de la musique ? Depuis le temps, les auditeurs ont fait leur choix.    :-(










Radio Magazine (19 avril 1931)

 


Le navire hôpital Sainte Jeanne d'Arc
 










Radio Magazine (3 mai 1931)



On envisage de construire un nouvel émetteur de Radio Normandie

à Bréauté-Beuzeville
(25 km du Havre)













Radio Magazine (10 mai 1931)





 



 





Le Progrès de la Somme (11 mai 1931)




étrange tout de même, malgré une voie ferrée existante pouvant joindre Longueau à Fécamp,

les cheminots ont préféré faire le voyage... en autocar !










Radio Magazine (17 mai 1931)













Radio Magazine (24 mai 1931)


Les Fêtes Jeanne d'Arc : le 5ème centenaire






(affiche du 5è centenaire : Juliette Billard)








 




Radio Magazine (31 mai 1931)









 



Juin 1931 : deux émissions quotidiennes, l'une à midi commençant par le carillon de la Bénédictine
et la puissante sirène de son usine annonçant la fin du travail, l'autre le soir à partir de 20 heures


June 1931: two daily broadcasts, one at noon beginning with the carillon of the Bénédictine
and the powerful siren of his factory announcing the end of work, the other in the evening from 8 p.m.













Journal de Rouen (1er juin 1931)



A propos des Fêtes de Jeanne d'Arc à Rouen...


 












Radio Magazine (7 juin 1931)

 










Radio Magazine (14 juin 1931)










Le Petit Havre - (24 juin 1931)





Jaguar SS1

Une Jaguar participante
 





 

26 juin 1931 : inauguration à Rouen du nouvel auditorium (studio) de Radio-Normandie

June 26, 1931: inauguration in Rouen of the new auditorium (studio) of Radio-Normandie











Le Journal de Rouen (26 juin 1931)


Un auditorium de Radio-Normandie inauguré à Rouen






   
L'auditorium se situe dans l'aile droite de l'Hôtel de Ville de Rouen
 

  ^












Le Prolétaire Normand (26 juin 1931)


Les "sans-filistes" de Fécamp ne sont pas dans une situation heureuse.

Déplacement de l'émetteur de Radio-Normandie à Bréauté ?





 











Rouen Gazette (27 juin 1931)




 






Le 29 juin 1931 : test d'émission à 1 h 00 du matin sur 246 m avec 500 W en langue anglaise

June 29, 1931: transmission test at 1:00 a.m. on 246 m with 500 W in English language



 




 





La Parole Libre TSF (5 juillet 1931)


Pour info : 1 348 kc = 223 m   ;  1 327 kc = 226 m  ;  1 377 kc = 218 m


 









Le Petit Havre (30 août 1931)


Un bourdonnement derrière les émissions de Radio-Normandie !











Rouen Gazette (19 septembre 1931)







 





 


6.09.1931 - Changement de longueur d'onde : 246 m


11 octobre 1931 : première diffusion sur Radio Normandie d'un programme en anglais préparé
à Londres par l'International Broadcasting Company, pendant les pauses des émissions en français. Puissance : 8 kW



22 novembre 1931 : Sur Radio Normandie première émission en anglais parrainée : Philco Slumber Hour



6.09.1931 - Wavelength change: 246 m


October 11, 1931: first broadcast on Radio Normandie of a program in English prepared in London
by the International Broadcasting Company, during breaks in French broadcasts. Power: 8kW


November 22, 1931: On Radio Normandie, first sponsored program in English: Philco Slumber Hour

 




 

 









Le Petit Havre (23 novembre 1931)








 



La Parole Libre TSF (6 décembre 1931)


 








The Wireless World  (9 décembre 1931)













 

1932

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1932







 

La Parole Libre TSF (10 janvier 1932)

(Radio Normandie est citée dans la seconde colonne de l'article)




 

 



 


31 janvier 1932 : Radio Normandie augmente le nombre d’heures d'émissions en anglais :
neuf heures le dimanche (de 18 h jusqu’à 3 h du matin), et deux heures les autres jours de la semaine (de 23 h jusqu’à 1 h du matin). Ce n’est qu’un début. En 1934, par exemple, elle émettra en anglais pendant dix heures le dimanche (10h-12h., 14h-18h.30, 21h.30-1h.) et quatre heures les autres jours de la semaine (11h.30-12h., 16h.30-18h, 23h.-1h.).

1er février 1932 :
 la hauteur des pylônes entourant la station est portée à 50 mètres


8 février 1932 : c
rise grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le Grand soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas craint de louer des heures d'antenne à un parti politique de droite. L'affaire fait scandale et la section rouennaise de l'association des auditeurs démissionne en bloc en expliquant :"Le conseil considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de la section, un but de décentralisation artistique et d'information régionale, qu'il s'est interdit en complet accord avec M. Le Grand, toute incursion dans le domaine politique, s'étonnant que M. Le Grand ait cru devoir s'écarter de cette règle en mettant son poste à disposition d'un parti politique en vue de la propagande électorale, et ce, au lendemain du jour où il vient de recevoir une subvention de 25 000 francs du conseil général, estime dans ces conditions qu'il ne peut continuer sa collaboration et décide, à l'unanimité, de démissionner..." 
La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance "usurpée". 
(source L'histoire de la radio par René Duval)

Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière, cf au 8 avril 1932...

 

January 31, 1932: Radio Normandie increases the number of hours of broadcasts in English:
nine hours on Sunday (from 6 p.m. until 3 a.m.), and two hours on other days of the week (from 11 p.m. until 1 a.m.). It's only a beginning. In 1934, for example, it will broadcast in English for ten hours on Sundays (10 a.m.-12 p.m., 2 p.m.-6.30 p.m., 9.30 p.m.-1 a.m.) and four hours the other days of the week (11.30 a.m.-12 p.m.). , 4.30 p.m.-6 p.m., 11 p.m.-1 a.m.).

February 1, 1932: the height of the pylons surrounding the station is increased to 50 meters


February 8, 1932 : A serious crisis in the station's history, founder Fernand Le Grand, anxious to increase the station's resources, was not afraid to rent airtime to a right-wing political party. The affair caused a scandal and the Rouen section of the association of listeners resigned en bloc, explaining: "The council considering that it was proposed when the section was founded, a goal of artistic decentralization and regional information , that, in full agreement with Mr. Le Grand, he refrained from any incursion into the political sphere, being surprised that Mr. Le Grand thought he should deviate from this rule by making his post available to a political party with a view to electoral propaganda, and this, the day after it had just received a subsidy of 25,000 francs from the general council, considered under these conditions that it could not continue its collaboration and decided, unanimously , to resign..."
The ensuing controversy in the regional press will question the station's English broadcasts as well as its "usurped" power. (source The History of Radio by René Duval)

Fernand Le Grand is forced to backtrack, see April 8, 1932...


 








Le Populaire (3 février 1932)


De la propagande politique sur Radio Fécamp






 





 

La Parole Libre TSF (14 février 1932)

( Le paragraphe sur Radio Normandie est en rouge )



cf déclaration de Henri de France le 4 décembre 1938 dans "Le Haut-Parleur"


 

 





 


La Parole Libre TSF (14 février 1932)








Qu'entend-on à la radio en Angleterre ?











Le Petit Havre - (15 février 1932)










 



L'Echo de Paris (19 février 1932)


Une "causerie" qui va faire scandale !




 

C’est dans l’histoire de Radio Normandie, l’époque d’une crise grave. Fernand Le Grand, toujours soucieux d’augmenter les ressources de sa station, n’a pas craint de louer des heures d’antenne au Centre de propagande des Républicains nationaux, fondé par Henri de Kérillis (cf l'article "Ecoute-moi" du 1er sept 1934), actif homme politique de droite, d’autant mieux que cette organisation défend des idées que le président de Radio Normandie, à titre personnel, est tout prêt à partager. L’affaire fait scandale et le comité de la section rouennaise de l’Association des auditeurs de Radio Normandie démissionne en bloc, le 8 février 1932 (...)      suite dans le livre de René Duval













Rouen Gazette (20 février 1932)





 





 

La Parole Libre TSF (21 février 1932)


Après la radio, la télévision débarque à Fécamp



 






Henri de France réalise en 1931 deux liaisons de télévision,
la première entre Fécamp et le Havre, et la seconde
entre Toulouse et Le Havre.


En février 1932, il effectue une retransmission de personnages
en buste avec l'émetteur de Radio Normandie. Les images sont
reçues à plus de 100 km de Fécamp.








  exemple de TV mécanique
  60 lignes avec disque
  de Nipkow 22"










Le Prolétaire Normand  (26 février 1932)


 








Journal du Neubourg  (2 mars 1932)


Sectarisme, intolérance, polémique d'une "certaine" presse...




Aucune suite à "cette affaire" ne semble avoir été publiée dans les numéros suivants
du Journal du Neubourg à propos de Radio-Normandie











Le Populaire (9 mars 1932)











La Parole Libre TSF (20 mars 1932)





Pour info : du 30.01.1932 au 4.06.1932, Radio Normandie émet sur 246 m (1220 kHz)
avec une puissance de
10 kW !



 

 


Après la démission de la section rouennaise de l'association des auditeurs, suite à la décision de Fernand Le Grand de louer du temps d'antenne à un parti politique (cf à la date du 8 février 1932), la presse régionale va mettre en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance "usurpée". (source L'histoire de la radio par René Duval)


8 avril 1932 :
Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond : "... Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil d'administration a décidé d'interdire les émissions politiques... Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la possibilité à tout le monde de faire ces émissions. Nos auditeurs sont contre ce genre de causerie. Radio Normandie désirant éviter à tout prix la discorde entre ses auditeurs a trouvé sage d'interdire toute politique au micro. Dans ces conditions, la manière de voir différente qui nous avait un moment séparés n'existe plus... Nous osons espérer qu'il nous sera possible comme dans le passé, de collaborer étroitement et de continuer depuis notre auditorium de Rouen, les retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." 
La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du jeudi sur la station normande. 
(source L'histoire de la radio par René Duval)


After the resignation of the Rouen section of the association of listeners, following the decision of Fernand Le Grand to rent broadcasting time to a political party (cf on the date of February 8, 1932), the regional press will put in cause the station's English broadcasts as well as its "spoofed" power. (source The History of Radio by René Duval)

April 8, 1932 : Fernand Le Grand was forced to back down and replied: "... I am happy to let you know that our board of directors has decided to ban political broadcasts... Radio Normandie thought it was doing the right thing by giving the possibility everyone to make these broadcasts. Our listeners are against this kind of talk. Radio Normandie, wishing at all costs to avoid discord between its listeners, has found it wise to prohibit all politics on the microphone. Under these conditions, the different way of seeing which had separated us for a moment no longer exists... We dare to hope that it will be possible for us, as in the past, to collaborate closely and to continue from our auditorium in Rouen, the retransmissions which it will be up to you to organise. .."
The following week, after two months of abstention, the Rouen auditorium installed at the Hôtel de Ville resumed its Thursday broadcasts on the Normandy station.
(source The History of Radio by René Duval)


 










Le Journal de Rouen (9 avril 1932)




 








La Parole Libre TSF (17 avril 1932)


 








The Wireless World  (20 avril 1932)






 






 


La Parole Libre TSF (24 avril 1932)


 








 


La Parole Libre TSF (1er mai 1932)


 








 


Le Prolétaire Normand  (13 mai 1932)


 










L'Ouest-Eclair (16 mai 1932)





L'Ouest-Eclair fait allusion au monument du Général Ferrié érigé sur le Champ de Mars à Paris.
Gustave Ferrié (1868-1932) a été un pionnier de la radio. Un peu oublié, le général est pourtant
celui à qui l'on doit encore la présence de la Tour Eiffel aujourd'hui, grâce à la TSF.


 







La Parole Libre TSF (22 mai 1932)


 








L'Ami du Peuple (29 mai 1932)






 




 

5.06.1932 - Changement de longueur d'onde : 223 m - 1 345 kHz - 10 kW

Le service de publicité du Journal de Fécamp vient de mettre au point un accord avec la station
par lequel les petites annonces quotidiennes paraissant dans le journal pourront être radiodiffusées le même jour


5.06.1932 - Wavelength change: 223 m - 1,345 kHz - 10 kW

The Journal de Fécamp advertising department has just finalized an agreement with the station
whereby the daily classified advertisements appearing in the newspaper may be broadcast on the same day
 












Une visite à Radio Normandie - article paru dans le Haut-Parleur (12 juin 1932)



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The Wireless World (5 août 1932)


Tante Francine à l'honneur dans The Wireless World





Une voix populaire. Mlle Francine Lemaître, la jeune "annonceuse" (présentatrice)
de Radio-Normandie (Fécamp), qui est bien connue des auditeurs anglais.

 








Le Journal de Fécamp (9 août 1932)

(document transmis par Daniel Lefebvre)













L'Intransigeant (14 août 1932)


Mademoiselle Francine, c'est notre "Miss Radiolette" !



 










La Parole Libre TSF (21 août 1932)


Les émissions publicitaires à destination du Royaume Uni

embarrassent le Ministère des Affaires Etrangères français





 

 








Le Petit Journal (22 août 1932)




 











The Wireless World  (16 septembre 1932)




 












 


La Parole Libre TSF (9 octobre 1932)


Radio-Normandie, station régionale ou radio étrangère ?


(doc. transmis par Thierry Vignaud) :


 











Le Populaire (12 octobre 1932)


Encore un journal qui a - lui aussi - une dent contre Radio Normandie !





 

 



La Parole Libre TSF (16 octobre 1932)


 




 


La Parole Libre TSF (23 octobre 1932)



La "guéguerre" entre "La Parole Libre TSF" et Radio Normandie !



 

 








La Parole libre TSF (30 octobre 1932)





 

 

 









La Parole Libre TSF (6 novembre 1932)


L'indiscipline de Radio Normandie fera-t-elle école ?



 







 



La Parole libre TSF (4 décembre 1932)


 












Le Prolétaire Normand - Bulletin du Parti Communiste Havrais (16 décembre 1932)





Précisions : à ce moment, Radio Normandie n'était autorisée qu'avec 500 W de puissance,

puissance évidemment insuffisante pour atteindre l'Angleterre   
;-))

 









The Wireless World  (23 décembre 1932)





Bien évidemment, ce projet de passer à 60 kW n'a jamais vu le jour.










 

1933

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1933









1er janvier 1933
Rapports et délibérations du Conseil Général du Calvados




A propos du refus de l'administration des PTT d'accorder les circuits
téléphoniques nécessaires aux transmissions extérieures de Radio Normandie











1er janvier 1933

Extrait des Procès-verbaux de délibérations du Conseil Général de l'Orne


Toujours à propos du refus de l'administration des PTT d'accorder les circuits téléphoniques nécessaires aux transmissions extérieures de Radio Normandie



 








Le Prolétaire Normand (13 janvier 1933)






 



La Parole Libre (12 février 1933)


 




L'Antenne (12 février 1933)











 

 

La Parole libre TSF (5 mars 1933)
 



Voir aussi article "Ecoutez-moi" du 7 juillet 1934












La Parole libre TSF (12 mars 1933)
 








 

 












(voir aussi au 7 juin 1933)

 




Le même article repris "copié et collé" dans...


Le Midi Socialiste (18 mars 1933)




(voir aussi au 7 juin 1933)

 








 


2.04.1933 - Changement de longueur d'onde : 226 m - 1 327 kHz - 20 kW


Avril 1933 : construction de 2 pylônes de 100 et 113 mètres à la place des mâts existants
Les émissions en anglais totalisent maintenant 6 h 30 en semaine et 12 h le dimanche



2.04.1933 - Wavelength change: 226 m - 1,327 kHz - 20 kW


April 1933: construction of 2 pylons of 100 and 113 meters in place of the existing masts
English shows now total 6:30 a.m. on weekdays and 12 p.m. on Sundays
 









 


 

La Parole libre TSF (2 avril 1933)


 









 

La Parole libre TSF (16 avril 1933)


( Le paragraphe sur Radio Normandie est en
rouge )


 











L'Ami du Peuple (22 avril 1933)










Le Temps (22 avril 1933)






Le carillon de la cathédrale de Rouen   -   photo Paris-Normandie











La Parole libre TSF (23 avril 1933)
 



NB : Rappelons que M. Laurent Eynac est le Ministre des PTT




Plus loin, dans le même journal...




 

 

 








Choisir - (30 avril 1933)









 

Mai 1933 : campagne de dénigrement anti-Radio-Normandie orchestrée par une certaine presse
(La Parole Libre TSF, Le Populaire, etc...)

May 1933: anti-Radio-Normandie smear campaign orchestrated by a certain press
(La Parole Libre TSF, Le Populaire, etc.)










Carnet de la semaine (1er mai 1933)










 


 


 



La Parole libre TSF (7 mai 1933)


"La Parole Libre TSF" avait-elle des comptes à régler avec M. Le Grand ???

Les 16 kilowatts de puissance semblent durs à avaler !




(A propos des tarifs de publicités - cf documents ci-dessous)
 

 


Tarifs 1933 de publicité sur Radio Normandie (programmes français) régie par Publicis

(doc. transmis par Thierry Vignaud) :












Equivalence : 100 Francs en 1933    =    77,62 euros en 2022

Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 100 Francs en 1933 est donc le même que celui de 77,62 Euros en 2022.

 

 



 



La Parole libre TSF (14 mai 1933)


 


 







La Parole libre TSF (21 mai 1933)


La campagne de dénigrement anti-Radio-Normandie continue...
 



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( calomnies, jalousie... on comprend pourquoi M. Le Grand ne portait pas dans son cœur le journal "La Parole Libre" ! )


 

 







La Parole libre TSF (28 mai 1933)








... toujours le 28 mai 1933




 

 

 








Le Populaire (7 juin 1933)


Chaude ambiance à Fécamp au pied des nouvelles antennes !!!







Les deux pylônes de 100 et 113 mètres remplaçant les deux anciens
mâts devenus insuffisants, accroissent la portée de l'émetteur





 



En 1933 , au moment de la construction de la nouvelle antenne

Tante Francine à l'assaut du nouveau pylône,

va gagner son pari
pylônes Radio Normandie en construction


L'odyssée incroyable mais vraie, Francine va parier qu'elle ferait l'ascension du plus haut pylône, celui de 113 mètres (celui de droite). >

Le pari fut tenu et l'ascension faite. To
us les journaux ont publié la photo - excellente publicité pour la station - de l'escalade des 80 premiers mètres déjà érigés du nouveau pylône, bravant le vertige.


(<   journal inconnu - publié en 1933 )





In 1933, at the time of the construction of the new antenna, Aunt Francine (French announcer of Radio Normandie) to the assault of the new pylon, go win his bet. The incredible but true odyssey, Francine will bet that she would climb the highest pylon, that of 113 meters (right). This bet was held and the ascent made. All Newspapers published the photo (left) - excellent publicity for the station - climbing of the first 80 meters already erected of the new pylon, braving the vertigo.



 

 

6 juillet 1933 : les PTT coupent les lignes téléphoniques en réponse à la puissance d'émission
trop élevée et non respectée de Radio-Normandie et ordonnent un retour à... 700 watts !

(en même temps, les autres stations françaises, quant à elles, dépassent largement le kilowatt ???)


July 6, 1933: PTT cut telephone lines in response to transmit power
too high and not respected by Radio-Normandie and order a return to... 700 watts!


(at the same time, the other French stations greatly exceed the kilowatt ???)


 




Le Carnet de la Semaine (1er août 1933)












The Wireless World  (25 août 1933)


Est-ce la fin pour Radio Normandie ?

Is this the end for Radio Normandie?






Fécamp à 700 Watts


RADIO NORMANDIE va prochainement réduire sa puissance à 700 watts sur ordre
de l'autorité de l'Etat. Depuis 1928, date à laquelle la station a commencé à devenir célèbre, il y a
eu des augmentations de puissance successives et la puissance officielle actuelle est de 10 kW.
   (max 17 kW ?)


Fecamp at 700 Watts

RADIO NORMANDIE will soon reduce its power to 700 watts on order
of state authority. Since 1928, when the station first became famous, there have been
had successive power increases and the current official power is 10 kW. (max 17kW?)


 






Le Monde Hebdomadaire d'Informations littéraires (26 août 1933)



cliquer sur l'image pour agrandir








La Parole libre TSF (22 octobre 1933)




 

 






 

Novembre 1933 : le radio-club de Fécamp fête son dixième anniversaire

November 1933: the Fécamp radio club celebrates its tenth anniversary














The Wireless World  (10 novembre 1933)




 








 

Journal de Berck (12 novembre 1933)











La Parole libre TSF (12 novembre 1933)





 

 








The Wireless World  (29 novembre 1933)


Détails du programme offert aux auditeurs anglais entre 11.00 et 2.00
avec chaque titre de disque annoncé

(sauf en français avant 11.00, de 12.00 à 15.30 et de 18.00 à 22.00) 



 







La Parole libre TSF (3 décembre 1933)





 

 

 













Le Progrès de la Somme (14 décembre 1933)




 





The Sphere (16 décembre 1933)




cliquer pour agrandir / clic to enlarge




 







Aux écoutes (16 décembre 1933)
 













Le Petit Parisien (18 décembre 1933)














The Wireless World  (22 décembre 1933)










 


26 décembre 1933 : un décret stipule que les radios françaises devront
se conformer aux dispositions de la Convention européenne de Lucerne


December 26, 1933: a decree stipulates that French radio stations must
comply with the provisions of the European Convention of Lucerne

 










La Parole libre TSF (31 décembre 1933)


( Le paragraphe sur Radio Normandie est en
rouge )




                                                                                             

                                    Pour info : Paul Marchandeau était le ministre du budget et des finances (du 26.11.1933 au 30.01.1934)









 

 

1934

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1934






 







Le Populaire (3 janvier 1934)





On l'a compris, M. Campargue n'aimait pas Radio Normandie, comme on peut le lire dans nos coupures de presse.
Pour lui, 500 W de puissance semblaient suffisants. A peine de quoi couvrir la ville de Fécamp... Pourquoi un tel ostracisme ?

Pour info, Radio Toulouse fonctionne avec 60 kilowatts. Radio Paris émet avec 75 kW et le Poste Parisien : 80 kW !!!
 











La Parole libre TSF (7 janvier 1934)








 



Le 7 janvier 1934













Bec et Ongles - Journal satyrique (13 janvier 1934)













Le Progrès de la Somme (14 janvier 1934)








 

19.01.1934 : Premier numéro de Radio Pictorial, qui donne le détail des programmes en anglais de Radio Normandie

19.01.1934: First issue of Radio Pictorial, which gives details of Radio Normandie's English programs








 

 

             
               Radio Pictorial
(première parution le 19 janvier 1934)


Radio Pictorial a commencé à paraître le 19 janvier 1934. Ce journal publié par l'International Broadcasting Company (IBC) était spécifiquement présenté comme un magazine populiste. L'IBC avait créé ce journal en réponse à l'interdiction faite aux journaux par le gouvernement, d'imprimer les programmes des stations de radio commerciales, sous la pression de la BBC qui tentait de protéger son monopole de la concurrence des stations de radio européennes. Avec l'arrivée de la guerre et la disparition des programmes dont il faisait la publicité, le magazine a cessé de paraître, la dernière édition datant du 8 sept 1939.

 
< cliquez sur le magazine

               
Radio Pictorial (first publication on January 19, 1934)


Radio Pictorial began circulation in 19 january 1934. This journal published by the International Broadcasting Company (IBC) was specifically pitched as a populist magazin. The IBC had established the journal in response to a government ban on newspapers printing the listings of commercial radio stations under pressure from the BBC which was trying to protect its monopoly from the competition of entrepreneurs buying airtime from European radio stations and selling it to advertisers. With the coming of war and ending of the programs it publicized, the magazine also ended its life, with the final edition appearing on 8 sept 1939.

 

 

 


21.01.1934 - Changement de longueur d'onde : 200 m  (?) - 1 500 kHz - 20 kW

01.21.1934 - Wavelength change: 200 m (?) - 1,500 kHz - 20 kW
 











L'Antenne (21 janvier 1934)











Journal de Berck et Environs (21 janvier 1934)
















L'Ouest-Eclair (24 janvier 1934)












 


4.02.1934 - Changement de longueur d'onde : 206 m - 1 456 kHz - 20 kW

4.02.1934 - Change in wavelength: 206 m - 1,456 kHz - 20 kW
 











Choisir - (25 février 1934)














Candide (1er mars 1934)







 

 





Le Canard Enchaîné (15 mars 1934)




 











Ecoutez-moi (14 avril 1934)
 




 






8 mai 1934



Rapports et délibérations du Conseil Général de l'Eure




A propos du refus de l'administration des PTT d'accorder les circuits
téléphoniques nécessaires aux transmissions extérieures de Radio Normandie



Séance du 8 mai 1934












Choisir - (3 juin 1934)













Ecoutez-moi (7 juillet 1934)

 



 


      Cette polissonnerie "potache" est déjà ancienne, nous l'avions déjà racontée.
                        Voir l'article de
"La Parole Libre" à la date du 5 mars 1933










Radio Pictorial (20 juillet 1934)




Le Radio Pictorial du 20 juillet 1934 avec la photo de Margaret Rawlings, actrice britannique.
 
Cette semaine, page 8 et 9, l'hebdomadaire nous offre une visite dans les studios de Fécamp



Cliquer sur la page pour agrandir / Click to enlarge



Cliquez ici pour lire cette double page  >  recomposée en français !







 
L'hebdomadaire publiait les grilles de programmes anglais proposés par les émetteurs
affiliés dont ceux de Radio Normandy évidemment.

Lien pour consulter les anciens numéros du Radio Pictorial :
   https://worldradiohistory.com/Radio_Pictorial.htm





Radio Pictorial (31 août 1934)




cliquez sur le magazine

La première page de Radio Pictorial le 31.08.1934, montre ici l'actrice sino-américaine Anna May Wong,
très célèbre à cette époque, au milieu d'une carte des émetteurs continentaux utilisés par l'IBC.




 

Comme la BBC dans ses premières années, l'IBC (International Broadcasting Company) rencontre beaucoup de suspicion et d’hostilité de la part de la presse britannique. La Newspaper Proprietors Association considère les stations "étrangères" émettant en anglais comme une menace pour ses propres revenus publicitaires et refuse de les faire connaître et de publier leurs programmes.

Une exception à cette interdiction est le Sunday Referee, un journal sportif très apprécié qui est devenu le journal familial du dimanche. Valentine Smith dirige le journal. Il a été le directeur de la circulation et de la publicité du Daily Mail. Le journal a diffusé plusieurs émissions sur les chaînes européennes et présentait régulièrement des détails de ses programmes dans ses pages. Rien que pour cette raison, il avait triplé ses ventes.

L’Association des propriétaires de journaux a refusé au Sunday Referee l’accès à ses infrastructures de transport et de distribution. La distribution à l’échelle nationale est une entreprise trop importante pour qu’un seul journal puisse s’y lancer sans aide et il a finalement été forcé de se retirer complètement de la partie radio.

Comme les stations de l'IBC ne peuvent faire publier leurs programmes dans les journaux, elles ont lancé leur propre magazine. Radio Pictorial en 1934.
   https://worldradiohistory.com/Radio_Pictorial.htm

Cette publication est beaucoup moins formelle que le Radio Times, son équivalent étouffant de la BBC. Radio Pictorial contient des images de personnalités de la radio et des articles de potins sur les programmes. C’est l’équivalent des années 30 des magazines de showbiz d’aujourd’hui.

Peut-être que les tactiques agressives de l’Association des propriétaires de journaux envers l'IBC et ses partisans ont été encouragées à l'échelon supérieur. En effet, le gouvernement britannique est ouvertement hostile aux stations continentales. Il encourage la BBC à boycotter tout artiste ou présentateur qui ont travaillé sur une station continentale. Il semble que le gouvernement tient à supprimer tout moyen de communication de masse sur lequel il n’a aucun contrôle. En 1936, un comité examinant tous les aspects de la radio déclare que la radiodiffusion commerciale étrangère doit être boycottée et découragée par tous les moyens disponibles.

Extrait de "Radio Broadcasting - A History of the Airwaves" by Gordon Bathgate · 2020



Radio Pictorial (31 août 1934)








Ecoutez-moi   (1er septembre 1934)


"Radio Normandie est virtuellement morte..."


                                                                                               
                                                                                        
     cliquer sur l'image pour agrandir




 









Le Jour (3 septembre 1934)










 

22 septembre 1934 : inauguration de la "Maison de la Radio", rue de Boulogne, Fécamp (cf chapitre "Photos Fécamp")

September 22, 1934: inauguration of the "Maison de la Radio", rue de Boulogne, Fécamp (see chapter "Photos Fécamp")




















Ecoutez-moi (15 septembre 1934)


La pub et les bonnes manières
 




 







Journal de Fécamp (24 septembre 1934)

 

La Maison de Radio Normandie

Située au carrefour des rues de Boulogne et Georges Cuvier, elle est inaugurée le 22 septembre 1934.

« Tout d'abord introduits dans le premier studio - le studio rouge - les visiteurs peuvent admirer la savante combinaison de la table de distribution, au centre de laquelle le speaker de service, ayant à portée de la main toutes les commandes nécessaires, assure l'émission suivant le programme arrêté par avance.

C'est lui qui fait passer ainsi de l'auditorium aux machines et appareils d'émission situés sur la falaise, la parole, le chant, l'information ou la musique enregistrée, que l'antenne diffusera enfin à des milliers de kilomètres.

Le studio bleu, ou grand auditorium, est long de 16 mètres et éclairé par de larges baies vitrées. Son acoustique et son aménagement ont été judicieusement étudiés. Il peut recevoir une nombreuse assemblée et abriter commodément un important orchestre. Il est sobrement meublé, invite au silence, mais comme le reste de la maison, possède une note d'élégance qui flatte.
 

A l'entrée, se trouve le piano - instrument indispensable et conçu suivant la technique requise - et au trois quarts environ de la distance en allant vers le fond de la salle, le microphone ultrasensible, sans lequel nulle audition ne pourrait avoir lieu. »

    
      Journal de Fécamp du 24 septembre 1934




 











La Journée industrielle (26 septembre 1934)













Ecoutez-moi (29 septembre 1934)





 











Rouen Gazette (29 septembre 1934)









 










Le Républicain Normand (7 octobre 1934)




 









L'Ouest Eclair (9 octobre 1934)
 












Rouen Gazette (13 octobre 1934)




 











Ecoutez-moi (13 octobre 1934)


Causeries religieuses sur Radio Normandie !





 









L'Action Française (10 novembre 1934)


Extrait de la rubrique "La vie radiophonique"





Contrairement aux autres stations privées, une certaine presse a du mal à digérer les "kilowatts" de Fécamp !!!
Jalousie ?













Le Républicain Normand (16 novembre 1934)


















Le Républicain Normand (18 novembre 1934)



RADIO NORMANDIE EST IGNORéE à ROUEN, TIENS DONC ???







Le "Républicain Normand" fait une nouvelle fois, preuve d'ironie et à travers le papier du pseudo-journaliste
"Redan", feint d'ignorer qu'il existe déjà une radio en Normandie... et qui est même audible à Rouen !

Pour info, nous avons laissé la grille entière de programmes proposés à l'écoute.
L'absence de Radio Normandie dans la sélection est flagrante. La haine du journal est tenace...






Et il remet ça :



Le Républicain Normand (25 novembre 1934)












 

1935

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1935











L'Auto (6 janvier 1935)









L'Auto (12 janvier 1935)










 






Rouen Gazette (9 février 1935)















Le Républicain Normand (10 février 1935)









 





Comoedia - Le Quotidien français du Cinéma (11 février 1935)



 












Rouen Gazette (16 février 1935)


Quelle imprudence, M. Dorly directeur du Théâtre Français à Rouen

a simplement oublié qu'il y avait aussi des auditeurs anglais à l'écoute...






Précisions : le Théâtre Français à Rouen était une salle de spectacle Place du Vieux Marché à Rouen,
détruite en 1944. Pendant plus d'un siècle, il était spécialisé dans les spectacles d'opérette et les revues.
M. Pierre Dorly en a été le directeur




Le Théâtre Français à Rouen













Rouen Gazette (2 mars 1935)


"Dans le joli théâtre bleu de la Ville d'Yvetot"...




NB : Pierre Varenne était un romancier, journaliste et librettiste français

 







Le Journal du Neubourg et de l'Arrondissement de Louviers - (6 mars 1935)











Choisir - (17 mars 1935)











Rouen Gazette- (23 mars 1935)













Le Républicain Normand (24 mars 1935)











Le Républicain Normand (31 mars 1935)




 











Aux écoutes (6 avril 1935)
















Le Républicain Normand (7 avril 1935)











 

14.04.1935 - Changement de longueur d'onde : 269,5 m - 1 113 kHz - 25 kW















Le Républicain Normand (14 avril 1935)

(suite du 7.04.1935)










Le Républicain Normand (21 avril 1935)

(suite)














The Wireless World  (26 avril 1935)















Le Républicain Normand (28 avril 1935)

(suite du 21.04.1935)













World Radio  (3 mai 1935)


Comment les britanniques reconnaissent Radio Normandie ?

How do the British recognize Radio Normandy ?









 









Rouen Gazette  (4 mai 1935)




( Le signataire de l'article Gustave Milet a été journaliste également sur Radio Normandie )


 Bach et Laverne, duo comique des années 30















Le Républicain Normand (5 mai 1935)





Bien sûr le Républicain Normand ne publiait jamais les programmes de Radio Normandie
 
mais était toujours prompt à calomnier la station normande















Rouen Gazette  (18 mai 1935)














Le Républicain Normand (26 mai 1935)













Le Républicain Normand (7 juillet 1935)














Le Républicain Normand (14 juillet 1935)












Et de nouveau le 14 juillet 1935, c'est la fête !



Le Républicain Normand (14 juillet 1935)

















Le Républicain Normand (21 juillet 1935)


Un titre d'article, comme d'habitude tout en finesse...



 









La "une" du "Sans-filiste de Normandie" du 4.08.1935 édité par l'Association des Auditeurs de Radio Normandie


Photo : Germaine Féraldy (1894-1946) était une chanteuse d'opér
ette (soprano)





 





Journal Officiel (10 août 1935)

Autorisation du transfert de l'émetteur de Fécamp à Caudebec-en-Caux
accordée par Georges Mandel, Ministre des Postes




 











Le Jour (20 août 1935)



 





Journal de Fécamp (20 août 1935)


Extrait d'un entretien accordé par Fernand Le Grand au Journal de Fécamp

 

De Fécamp à Louvetot

Le 7 août 1935, Georges Mandel, Ministre des PTT, signe le décret permettant le transfert de la station à Louvetot, à six kilomètres au nord de Caudebec-en-Caux.

« Le matériel se trouvant à Fécamp sera déménagé de ses bâtiments trop étroits. L'emplacement nouveau permettra de couvrir d'une façon beaucoup plus satisfaisante qu'actuellement les principaux centres de notre province. Actuellement à Fécamp, c'est par fils aériens que la modulation nous parvient, et par tempêtes et orages, certaines retransmissions sont très  difficiles. Cet inconvénient n'existera plus car un câble souterrain de six kilomètres nous réunira à Caudebec-en-Caux aux câbles souterrains à longue distance Paris-Rouen-Le Havre. »



 








Le Temps  (21 août 1935)















Rouen Gazette (24 août 1935)




 











L'Ami du Peuple  (24 août 1935)


 Autorisation de transfert de la station vers Caudebec-en-Caux













L'Humanité (29 août 1935)







 






Bulletin Mensuel des Postes et Télégraphes - Ministère des Postes (1er septembre 1935)






 









Le Populaire  (11 septembre 1935)




 







LA RéPUBLIQUE


La République  (12 septembre 1935)




 







LE MéMORIAL


Le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire  (13 septembre 1935)




 







LE MIDI SOCIALISTE


(13 septembre 1935)




 







L'Antenne - (15 septembre 1935)











Choisir - (15 septembre 1935)











LE PETIT BLEU

Le Petit Bleu de Paris - Journal économique  (19 septembre 1935)





 














L'Ami du Peuple (21 septembre 1935)














The Wireless World  (27 septembre 1935)



 











Le Républicain Normand (6 octobre 1935)




Inélégance et médisance, là nous avons affaire à un pseudo "journaliste" très spirituel !










L'Action Française (2 novembre 1935)




 








L'Echo de Paris (29 novembre 1935)



 









L'Ouest-Eclair (29 novembre 1935)










Bulletin de l'Association des Auditeurs - Radio Liberté (novembre 1935)




 











L'Ami du Peuple (30 novembre 1935)




 











L'Auto (30 novembre 1935)










Le Journal de Rouen (1er décembre 1935)






 











Le Journal de Rouen (1er décembre 1935)



Nouveau centre émetteur de Louvetot :

pose de la première pierre le 30 novembre 1935




Seule une des deux tourelles de la maquette sera conservée dans le projet final










Le 30/11/1935 : pose de la première pierre du futur centre émetteur de Louvetot (20 km au sud de Fécamp -
50 km à l'ouest de Rouen) en présence de Marcel Pellenc, inspecteur général de la radiodiffusion,
représentant Georges Mandel, ministre des PTT.
A droite : Monsieur Le Grand. Au fond, la route Yvetot - Caudebec (déjà) bien encombrée.
Mais ici, ce ne sont que les voitures officielles des invités
  cf les autres photos au chapitre "Louvetot"

 




Le Matin (1er décembre 1935)




 






L'Oeuvre (1er décembre 1935)



 






Le Journal (1er décembre 1935)


 









L'Echo de Paris (1er décembre 1935)





 











Le Figaro (1er décembre 1935)




 










La Journée Industrielle (3 décembre 1935)



 









L
'Intransigeant (3 décembre 1935)












Comoedia (6 décembre 1935)





 












L'Auto-Vélo (7 décembre 1935)






 





L'Action française (7 décembre 1935)












Rouen Gazette  (7 décembre 1935)







 







Choisir - (8 décembre 1935)













Le Populaire (11 décembre 1935)













 









Rouen Gazette (22 décembre 1935)





<  La chanteuse Andrée Vavon




 










Le Républicain Normand (22 décembre 1935)

















 

1936

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1936










Le Progrès de la Somme (25 janvier 1936)













Le Républicain Normand (2 février 1936)





 




 Pub "Savon Cadum"  -  Paris-Soir (4 mars 1936)






 




















Le Républicain Normand (5 avril 1936)






 






Radio News (Mai 1936)


Les visages de notre célèbre couple d'animateurs désormais
mondialement connus grâce à "Radio News"






Légende de l'article : Présentateurs de Radio-Normandie
Francine Lemaître et Roland Violette, les présentateurs dont les voix sont souvent entendues
par ceux qui règlent leur poste sur cette fameuse radio française


 











Le Républicain Normand (30 mai 1936)















Le Républicain Normand (6 juin 1936)




 













Rouen Gazette (4 juillet 1936)


Les paragraphes "Radio-Normandie" sont surlignés
en rouge














Paris-Soir (4 août 1936)
















Le Républicain Normand - organe politique et économique

(8 août 1936)




Gros titre en page Une, est-ce une question lancée au hasard ou une supposition gratuite ?
Car nous n'avons vu aucun article en pages intérieures donner la réponse ! étrange...















L'Humanité (17 août 1936)
















Le Républicain Normand - organe politique et économique

(22 août 1936)














Le Républicain Normand - organe politique et économique

(29 août 1936)















Le Républicain Normand - organe politique et économique

(3 novembre 1936)


ça y est, le Républicain Normand se déchaîne de nouveau...







 


















Le Journal de Rouen (5 novembre 1936)






 










Rouen Gazette (7 novembre 1936)




 









L'Humanité (9 novembre 1936)




 









Journal de Rouen (11 novembre 1936)




 








Le Prolétaire Normand (13 novembre 1936)





















Le Républicain Normand (14 novembre 1936)














Le Républicain Normand (28 novembre 1936)





Commentaires : Y a-t-il eu une suite à cette affaire ? ou s'agit-il encore d'un pétard mouillé lancé par le Républicain Normand ?
 












L'Ouest-Eclair - Rennes - (28 novembre 1936)


La page "TSF Tribune" : écoutez aujourd'hui...

 (cliquez sur l'image, les programmes de Radio Normandie sont publiés en 4è colonne)


+

cliquer sur l'image pour agrandir








Le Bulletin de Radio Liberté - (11 décembre 1936)



La section havraise de l'Association "Radio Liberté"
réclame l'établissement en Normandie... d'un relais de poste d'Etat !!!


(Patience, leur souhait sera exaucé... dès 1946 !)















Le Petit Havre (15 décembre 1936)









Le Bulletin de Radio Liberté - (18 décembre 1936)

Association d'auditeurs "Radio-Liberté"













Un peu d'humour recueilli dans le Radio Pictorial (22 décembre 1936)




"Avec ce récepteur, vous pouvez capter n’importe quelle station de radio
que vous voulez sans aucune interférence, monsieur".

"Je vois que vous n’êtes pas marié, jeune homme".














1937


1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1937










Humour anglais (Radio Pictorial 1937)











Le Prolétaire Normand (15 janvier 1937)










The New York International Herald Tribune - Paris - (31 janvier 1937)



"La nouvelle station de Radio-Normandie à Louvetot, entre Rouen et le Havre, est désormais pratiquement achevée.
Elle est complétée par des studios neufs et modernisés au château de Caudebec à Caudebec-en-Caux,
dont Radio Normandie a fait l'acquisition l'an dernier exprès à cet effet."








The Wireless World  (19 février 1937)

Beaucoup plus de programmes patronnés
(sponsorisés)





Les principaux studios seront à Caudebec-en-Caux, mais les (anciens) studios de Fécamp
seront encore utilisés pour certains programmes









L'Action Française (6 mars 1937)











Le Républicain Normand (13 mars 1937)

(suite des articles du 3.11.1936 et 14.11.1936)








La Dépêche Corse (19 avril 1937)








Journal de Normandie (19 avril 1937)










 L'Humanité (9 avril 1937)










Le Petit Havre (19 avril 1937)










Le Progrès de la Somme (19 mai 1937)













La Mayenne (6 juin 1937)








La Mayenne (12 juin 1937)









The Wireless World  (18 juin 1937)
 














Le Républicain Normand (25 juin 1937)













Le Petit Havre (25 juin 1937)










Le Républicain Normand (2 juillet 1937)






 


12 juillet 1937 : Sur Radio Normandie, début de Laugh and grow fit (Joe Murgatroyd et sa femme « Poppet »).









L'Express de Mulhouse (1er septembre 1937)


Une soirée alsacienne sur Radio Normandie





 







Rouen Gazette (17 septembre 1937)





 







The Wireless World  (24 septembre 1937)





 

Le nouvel émetteur de la célèbre Radio Normandie est situé à Louvetot, près de l'embouchure de la Seine, à une trentaine de kilomètres du premier émetteur de Fécamp. La nouvelle station est complètement moderne à tous égards et, comme le montre la photographie, utilise une antenne anti-fading. Les bâtiments de la station ont été conçus en respect de ce que l'on appelle localement "le style normand". L'autorisation de mise en service de l'émetteur n'a pas encore été accordée par le gouvernement français. M. Le Grand, propriétaire de la station, est déjà bien connu dans la région ; son grand-père avait relancé la distillation de la célèbre liqueur Bénédictine.











Regards (2 décembre 1937)




 






Radio Pictorial hebdomadaire (3 décembre 1937)

Encart publicitaire pour l'émission matinale de Joe Murgatroyd, "le gars du Yorkshire !"









Juvenal pamphlétaire hebdomadaire (11 décembre 1937)




 








Publicités 1937 à Rouen








 

1938

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1938








Publicité parue dans "Vu"  - (1938)

"Vu" magazine photographique, est un hebdomadaire français d'information illustré qui parut du 21.03.1928 au 5.06.1940



Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de ce récepteur
de 1 450,00 Anciens francs en 1938 est donc le même que celui de 759,60 Euros (4 982 F) en 2017 ou encore
£ 652,41







The Wireless World  - (6 janvier 1938)




Le gouvernement anglais met-il la pression sur la France : 

 une loi "anti Radio-Normandie" en préparation ?




Traduction :

The Wireless World    ( 6.01.1938 )

éMETTEURS RENéGATS

La position en France

Malgré des discussions incessantes à Bruxelles de la Convention Internationale de Radiodiffusion (le bureau de régulation des émetteurs, à propos des longueurs d'ondes utilisées par les postes Radio-Normandie, Radio-Mediterrannée et Radio 37 (Paris), la situation reste inchangée. Radio-Normandie (15 kW) qui opère sur la longueur d'onde de Moravska-Ostrava de 269,5 mètres, sentira une secousse lorsque le nouvel émetteur à haute puissance de Prague 2 à Melnik commencera à rayonner sur cette fréquence le 15 janvier 1938. Moravska-Ostrava quant à elle, reprend l'ancienne longueur d'ondes de Prague 2 sur 249,2 mètres. 
Pendant presque deux ans, Radio Mediterranée a utilisé la longueur d'onde de 235,1 mètres allouée à la Bulgarie et la Norvège, tandis que Radio 37 continue d'utiliser depuis octobre 1937, la longueur d'onde de Bucarest, ce qui a causé des protestations de la Roumanie.


 
Limiter la puissance 

Un plus grand nombre de postes utilisent des fréquences qui ne leur ont pas été allouées par le plan de Lucerne de répartition des longueurs d'onde. 
En conséquence, ils ne peuvent se plaindre car ils ne sont pas signataires du plan. Cependant, ce n'est pas le cas avec les trois stations mentionnées ci-dessus. Pour la France, le seul signataire est le Ministre des Postes et Telegraphes responsable pour les accords internationaux de tous les postes français. 
Un correspondant du "Times" rapporte que le gouvernement français présentera bientôt une loi interdisant les postes privés émettant en langue anglaise, qui dépasse une certaine puissance, ou qui utilise une longueur d'onde non reconnue par la convention de la radiodiffusion internationale. Cette action concertée est le résultat de rencontres entre le gouvernement britannique et français contre la création par les propriétaires de Radio-Normandie de la nouvelle station émettrice de 100 kW à Louvetot, à mi-chemin entre Rouen et Le Havre. 

Ce poste qui n'est cependant pas encore en fonctionnement, a été décrit dans "The Wireless World",  il y a quelques mois. 


 







Presse Publicité (7 janvier 1938)








 






Le Républicain Normand (13 janvier 1938)




Comme vous le savez, le "Républicain Normand" n'appréciait pas
beaucoup M. Le Grand et Radio Normandie ! Jalousies ? Vengeance ?








 

14 janvier 1938

Bulletin de l'Association d'auditeurs de TSF "Radio Liberté"



De quelle "liberté" parle-t-on pour Radio Normandie ?




cliquer sur l'image pour agrandir












Rouen Gazette (14 janvier 1938)













Suite de la chronique précédente...




Rouen Gazette (21 janvier 1938)





 










La Liberté  (25 février 1938)





 






Campagne de pub groupée avec Publicis en 1938








 


 


Dans son livre "Histoire de la radio des années trente" (INA), Cécile Méadel écrit : "Une station peu importante (tiens !) comme Radio Normandie parvint à se créer une rente en exploitant l'interdiction de la publicité de pays limitrophes. La publicité en langue étrangère, en particulier anglaise, n'était pas négligeable et elle provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais que des auditeurs français. Le premier était mécontent de ce que la publicité, interdite sur les ondes, lui était imposée par des postes étrangers. 

En outre, à l'occasion de la lutte qu'elle mène contre les émissions radiophoniques de publicité, la BBC a constaté que, depuis le début de l'année, il sort d'Angleterre environ 2 000 £ par semaine payées à des postes émetteurs étrangers.
(1)

Les auditeurs français de leur côté n'approuvaient pas ces publicités d'autant plus qu'elles "déteignaient" sur l'ensemble du programme, au mieux bilingue, au pire en anglais seulement. Le pourcentage d'émissions en langue anglaise était important sur des stations comme Radio Normandie (près de 70 % des recettes publicitaires en 1938) ou sur Radio Lyon, faible mais présent sur le Poste Parisien (près de 10 % des recettes publicitaires), inexistant pour d'autres".

(1) Selon "L'Humanité" des 11 et 18 mai 1936, "Le Populaire" des 20 et 25 mai 1936...


 




 


17.03.1938 - Changement de longueur d'onde : 212,6 m - 1 411 kHz - 20 kW

17.03.1938 - Wavelength change: 212.6 m - 1,411 kHz - 20 kW











The Wireless World - (17 mars 1938)

 

CHANGEMENT DE LONGUEUR D'onde POUR RADIO NORMANDIE


Comme s'y attendaient les auditeurs qui avaient remarqué l'interférence affectant les émissions de Radio Normandie depuis la mise en service de la nouvelle station surpuissante de Prague sur la même longueur d'onde, Radio Normandie a donc changé sa fréquence. Elle est maintenant entendue sur 212,6 mètres (1 411 kc/s), une longueur d'onde malgré tout déjà attribuée par le Plan de Lucerne à la Roumanie et au Portugal pour leurs services intérieurs. 
 







 

20 mars : Début de Radio Normandy Calling, avec Roy Plomley.










Le Petit Havre - (27 avril 1938)












The Wireless World  (19 mai 1938)












Le Petit Havre - (31 mai 1938)







The Wireless World - (9 juin 1938)





 







Rouen Gazette - (22 juillet 1938)



























Joe Murgatroyd and his wife Popett


Joe Murgatroyd et Poppet (pas si blonde que ça !)







Revue des usagers de la route - (1er septembre 1938)








 



Presse-Publicité   -   Journal technique de toute la presse   -  (7 septembre 1938)





Les publicités qu'on entend à la radio

+ un encart promotionnel pour Radio Normandie : "le poste le plus gai !"



 


 


Petite annonce parue dans Paris-Soir du 10 septembre 1938


La section anglaise embauche...




 



 

 



            
Presse-Publicité   -   Journal technique de toute la presse  -  (21 septembre 1938)







 






Le Sans-filiste de Normandie (16 octobre 1938)

Organe hebdomadaire de l'Association des Auditeurs de Radio-Normandie




La une de l'hebdomadaire. Photo de l'Assemblée générale du 18 septembre 1938
*, on devine quelques
membres éminents de la station avec au premier rang : M. Fernand Le Grand (9e à partir de la gauche),
sauf erreur Mme Francine Lemaître la dame au bouquet (?) (11e) et M. Roland Violette (13e)


* C'était bien un dimanche... Il pleuvait !







 



The Wireless World   (10 novembre 1938) 

 

Radio Normandie Tests
The new Radio Normandie transmitter at Louvetot
has been making daylight tests on 274 metres



(le nouvel émetteur de Radio Normandie à Louvetot a procédé à des essais d'émission sur 274 m - 25 kW)

NB : en attendant, les programmes normaux de Radio Normandie sont toujours
émis depuis Fécamp sur 212,6 m avec 15 kW de puissance

 










Rouen Gazette (11 novembre 1938)









 












Le Progrès de la Somme (14 novembre 1938)





 









Le Haut-Parleur (4 décembre 1938)



Article extrait d'un numéro spécial consacré à la télévision

 




Henri de France à qui la télévision de notre pays doit tant, lui consacre tous ses efforts depuis 1928. Le voici dans son laboratoire devant un analyseur 38-48 lignes en 1930






Pub "MONSAVON" pour le "Crochet radiophonique" du 5 décembre 1938


 


 


12.12.1938 - Changement de longueur d'onde : 274 m  (Louvetot) - 1 095 kHz - 25 kW











L'Humanité (13 décembre 1938)













Le Journal de Rouen (13 décembre 1938)


12 décembre 1938 : les émissions cessent depuis Fécamp sur 212,6 m
et reprennent sur 274 m depuis Louvetot de 6 h 30 jusqu'
à 1 h du matin.
Les programmes proviennent du château de Caudebec
.
La station de Radio Normandie comprend le château de Caudebec contenant
différents bureaux, studios et l'émetteur de Louvetot.



















The Wireless World   (22 décembre 1938)   -    Pour info : article publié à la page 560 de la revue




Traduction :

RADIO NORMANDIE    (22.12.1938)

Le nouvel émetteur de Louvetot est en fonctionnement

 


Les difficultés d'octroi de licence (autorisations d'émettre) qui ont empêché le fonctionnement du nouvel émetteur de Radio Normandie depuis l'achèvement des travaux l'année dernière, ont heureusement été surmontées. L'émetteur de 20 kW
* de la station a été mis en service avec un changement de longueur d'onde de 212,6 à 274 mètres, la semaine dernière.

Situé à Louvetot, près de l'embouchure de la Seine, l'émetteur est d'une conception moderne largement démentie par l'apparence des bâtiments vus de l'extérieur, lesquels, comme on le voit sur la photo, s'inspirent du style normand. L'antenne anti-fading devrait améliorer la réception des émissions de la station dans les zones jusqu'alors mal desservies. Les studios sont situés à Caudebec, non loin de l'émetteur.

Le nouvel émetteur de Louvetot de Radio Normandie est logé de manière assez incongrue dans un bâtiment de style normand. Les rapports de réceptions seront appréciés par l'International Broadcasting Company à son siège social de Londres.


* 25 kW, plutôt ?











Le Progrès de la Somme   (29 décembre 1938)






 

1939

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1939









 




           EXTRAIT  D'UN  BULLETIN  DE  L'INSTITUT  CATHOLIQUE  PARU  EN  1939



Radio-Normandie


Les nouvelles installations du poste Radio-Normandie ont été inaugurées le 4 juin 1939 à Caudebec-en-Caux et à Louvetot. Plusieurs ministres étaient présents ou représentés à cette cérémonie d'un caractère national à laquelle assistaient également les sénateurs et députés de la Seine-lnférieure et des départements voisins, le Préfet de Rouen, le Général commandant le Corps d'Armée. Fait inattendu pour plusieurs, l'Institut Catholique fut associé à toutes les fêtes de la journée. Radio-Normandie est en effet un poste privé dont le propriétaire, M. FERNAND LE GRAND, est un de nos anciens étudiants.


Source: gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris, 2013-8665


« CHRONIQUE DE L'INSTITUT CATHOLIQUE »

C'est au laboratoire de M. BRANLY qu'il avoue lui-même avoir pris le microbe de la T.S.F. dont il n'a jamais pu se défaire depuis. Par un sentiment de fidélité et de gratitude qui lui fait le plus grand honneur, M. LE GRAND avait voulu faire hommage à sa vieille « Catho » d'une part de son succès. Le Cardinal BAUDRILLART, regrettant beaucoup de ne pouvoir s'y rendre lui-même, avait prié Mgr BRESSOLLES de le représenter. Ce fut pour Mgr le VICE-DIRECTEUR l'occasion de faire applaudir l'enseignement supérieur libre. Après avoir remercié et félicité M. LE GRAND, Mgr BRESSOLLES ajouta :

« En ce moment où souffle de droite et de gauche un vent de totalitarisme, vous nous montrez, Monsieur, ce que peut la liberté aux mains de ceux qui en sont dignes.

« A l'origine de la belle réalisation que nous fêtons aujourd'hui que voyons-nous ?

« Une Université libre ayant à sa tête un prince de l'Eglise qui est en même temps un grand Français, le Cardinal BAUDRILLART ; un professeur de cette Université, Edouard BRANLY, dotant l'humanité d'une découverte prodigieuse et qui modifie profondément notre condition ; un étudiant formé dans cette Université aux disciplines juridiques et économiques et utilisant cette formation pour mettre en œuvre, sur le plan industriel, la découverte du savant physicien, et cela encore par son initiative indépendante et libre.
« Admirable enchaînement de causes et qui aboutit à doter notre pays d'une station radiophonique d'une rare perfection technique, à accroître la puissance française.

« Permettez-moi, Messieurs, de vous lire en finissant une phrase que prononçait il y a longtemps, en 1876, le Cardinal GUIBERT, alors archevêque de Paris, à l'inauguration des cours de l'Université catholique.
« Son discours plein de sagesse et d'une modération très bienveillante à l'égard des personnes et des institutions m'apparaît aujourd'hui prophétique :

« Nous n'aspirons pas,
disait-il, à détruire ce qui se fait sans nous ou hors de nous. Mais nous espérons, par l'usage honorable de notre liberté, imprimer au mouvement intellectuel de notre pays une salutaire impulsion et servir par là les intérêts de la Science, de la Foi chrétienne et de la Patrie. Il me semble que nous sommes en droit de dire aujourd'hui que cette espérance n'a pas été trompée. »

Il est à noter que les personnages officiels s'associèrent très généreusement aux applaudissements prolongés qui saluèrent ces paroles.

Publié en 1939     -      Source : gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris
 













Le Progrès de la Somme (8 janvier 1939)






 







Le Petit Havre - (22 janvier 1939)






 







The Wireless World  (26 janvier 1939)







La puissance de champ de Radio Normandie. L'un des ingénieurs règle le mesureur de champ Marconi-Ekco
dans la camionnette d'essai de réception de l'International Broadcasting Company, qui surveille la zone
de réception de la nouvelle station de 20 kW de Radio Normandie à Louvetot.
(The Wireless World - 2.03.1939)

 









L'Humanité ( février 1939)












Journal de Rouen (13 février 1939)

cliquer 2 X sur l'image pour l'agrandir



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La Journée Industrielle (14 février 1939)



 















Le Républicain normand (10 mars 1939)




NB : "Gringoire" dont il est fait mention au début de l'article, était un hebdo pamphlétaire,
politique et littéraire de droite de l'entre-deux-guerres.



********



Rappelons que "Le Républicain Normand" était opposé à la radio privée et se refusait de publier
les programmes de Radio Normandie. Par contre, il éditait "sans vergogne" celles du Poste Parisien,
Radio Cité, Radio Toulouse et Radio Luxembourg ! Ne cherchez pas la logique...


 

 






Le Petit Havre (19 avril 1939)





 







Regards (20 avril 1939)





 


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L'Appel au Peuple des Charentes (29 avril 1939)







 










Candide - Grand Hebdomadaire Parisien et Littéraire - (3 mai 1939)






Comment diminuer le rayonnement de Radio Normandie vers l'Est et le Sud-Est
à partir d'une antenne... omni-directionnelle ???

 











Journal de Rouen (9 mai 1939)










Le Petit Havre (9 mai 1939)












La Journée Industrielle (11 mai 1939)




 









Journal de Rouen (15 mai 1939)











L'Ouest-Eclair (26 mai 1939)






 






Le Progrès de la Somme (31 mai 1939)












Le Petit Havre (2 juin 1939)


Plein de discours en perspective...

Philippe Geluck














La Journée Industrielle (3 juin 1939)



 








L'Industriel de Louviers (3 juin 1939)











 








Le Petit Havre (4 juin 1939)














Journal de Rouen (4 juin 1939)


Veille de l'inauguration









 






L'Auto (5 juin 1939)




 










Le Journal de Rouen - (5 juin 1939)



Inauguration du centre émetteur de Louvetot le dimanche 4 juin 1939


cliquer sur l'image pour agrandir









Le Journal des débats politiques et littéraires (5 juin 1939)














La Dépêche de Toulouse (5 juin 1939)
















Le Figaro (5 juin 1939)
















Excelsior (5 juin 1939)














L'Intransigeant (5 juin 1939)










Courrier de Saône-et-Loire (5 juin 1939)










L'Oeuvre (5 juin 1939)












Le Populaire (5 juin 1939)













Le Petit Journal (5 juin 1939)















L'Ouest-Eclair (5 juin 1939)
 

M. Louis de Chappedelaine

Ministre de la Marine
du 10 avril 1938
au 13 septembre 1939

(Gouvernement
d'Edouard Daladier)





 








Le Petit Havre (5 juin 1939)







 







Le Petit Havre (6 juin 1939)







La Gazette de Biarritz-Bayonne (6 juin 1939)















La Croix (6 juin 1939)











Le Temps (6 juin 1939)





 









Journal de Berck (11 juin 1939)











Choisir - (11 juin 1939)










Le Petit Havre - (14 juin 1939)


     











Le Progrès de la Somme (14 juin 1939)











Le 17 juin 1939



"L'Illustration" publie un reportage

"La naissance et l'Histoire de Radio Normandie"

à l'occasion de l'inauguration du centre émetteur de Louvetot







 


Zoom sur les deux pages pour élargir  >       page 1     page 2
 



Zoom sur les deux pages pour élargir  >       page 1     page 2
 




 







Choisir - (18 juin 1939)












Le Pèlerin - n° 3247 - (18 juin 1939)





 











La Croix du Nord - (20 juin 1939)











RADIO PICTORIAL

Radio Pictorial (23 juin 1939)



cliquez sur le magazine
















The Wireless World  (13 juillet 1939)







Ouest-Eclair  - (11 août 1939)




cliquer sur l'image pour agrandir
 
 

 





   Dimanche 3 septembre 1939 : le décret tombe comme un couperet, Radio Normandie est la seule
des 12 stations privées en France à être réquisitionnée pour les besoins de la Défense Nationale
(???)
   La date de réquisition est fixée vendredi 8 septembre 1939






Lundi 4 septembre 1939 : la seconde guerre mondiale commence

        







 


- Jeudi 7 septembre 1939 : dernière journée d'émission dans l'existence de Radio Normandie depuis Louvetot

- Thursday, September 7, 1939: last day of broadcasting in the existence of Radio Normandie since Louvetot

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- Le magazine "Radio Pictorial" qui donnait le détail des programmes de Radio Normandie en anglais paraît pour la dernière fois le 8 septembre 1939. Bien évidemment les programmes annoncés pour le 10 au 16 septembre 1939 ne seront jamais diffusés.

- The magazine "Radio Pictorial" which gave details of Radio Normandie's programs in English appeared for the last time on September 8, 1939. Obviously the programs announced for September 10 to 16, 1939 will never be broadcast.


                          
                                                 click to open the magazine
 






 

7 septembre 1939


Conducteur du jeudi 7 septembre 1939

Dernière journée d'émission de Radio Normandie depuis Louvetot et Caudebec


(en bleu : émissions anglaises)

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heure française


  6 h. 30   : Après « Les vieux pommiers de Normandie », réveil en musique militaire.
  6 h. 50   : Revue de la presse régionale du « Journal de Rouen ».
  
  7 h. 00   : Culture physique.
  7 h. 15   : La route est belle. Météo.
  7 h. 30   : Musique militaire.
  8 h. 00   : Musique diverse.
  8 h. 15   : Ciné-magazine.

 
  8 h. 30   : Revue de la presse parisienne depuis le studio de « Paris­Soir ».
  8 h. 40   : L'astrologue de « Radio-Normandie » vous parle.
 
  8 h. 45   : Musique anglaise.
  9 h. 00   : Variétés.
  9 h. 15   : Conseils pour bien vous porter.
  9 h. 20   : Aux sons des banjos.
  9 h. 30   : Harold Ramsay à l'orgue.
  9 h. 45   : Teddy Randall et son orchestre.


10 h. 00   : Retransmission depuis la basilique de Lisieux d'une audition de musique religieuse.
11 h. 00   : Enregistrement avec Ninon Vallin et Georges Thil.
11 h. 30   : Extraits d'opérettes.
12 h. 00   : Concert des auditeurs de R.N.
12 h. 30   : Journal parlé organisé et réalisé par «Paris-Soir».
13 h. 00   : Matinée enfantine.

14 h. 00   : Disques demandés par les auditeurs.
14 h. 15   : Les aventures de Mr Keen, détective.
14 h. 30   : Concert par l'orchestre de l'Armée du Salut.
15 h. 00   : Roman de l'obscure épouse d'une célébrité.
15 h. 15   : Roman de Stella Dallas.
15 h. 30   : ED et DON, les fameux cow-boys, dans leur répertoire.
15 h. 45   : Le miroir musical.
16 h. 00   : Vedettes du micro, avec Wilfrid Thomas.
16 h. 15   : Cantiques anglais.
16 h. 30   : La musique des étoiles.
16 h. 45   : Le roman de Marmaduke, par Brown et Mathilde.
17 h. 00   : Les aventures d'un reporter du crime.
17 h. 15   : Le tour du monde, avec Sandy Powell.
17 h. 20   : Les aventures de Vic Samson.
17 h. 45   : Les courses de lévriers.


18 h. 01   : Cours du marché de la Villette.
18 h. 05   : Retransmission depuis Lisieux d'un concert de musique religieuse.
18 h. 50   : La minute du « Journal de Rouen ».
19 h. 00   : Enregistrement de Jean Tranchant et Max Gilbert.
19 h. 45   : Bach et Henri Laverne.
19 h. 55   : Journal parlé réalisé par «Paris Soir ».
20 h. 10   : Concert des auditeurs de R.N. Variétés.
21 h. 00   : « Les contes d'Hoffmann », d'Offenbach. Retransmission depuis le casino  de Fécamp.

24 h. 00   : Variétés.
  0 h. 30   : Musique de danse anglaise.
  1 h. 00   : Clôture de la station.


 


Le dernier programme anglais / The last English programme edited by the RADIO PICTORIAL



 


"Radio Normandie avait fonctionné ce jour-là pendant dix-huit heures et trente minutes, mais c'était pour la dernière fois. Sa voix s'était tue, car la guerre était là. Jamais plus les auditeurs français et étrangers si sympathiquement attachés à ses programmes, porteurs de joie dans leurs foyers, ne l'entendraient. Ces programmes disparaîtraient à tout jamais des périodiques qui prêtaient si aimablement leurs colonnes, tels le 
Haut-Parleur, Mon Programme, l'hebdomadaire belge "Les Charmes du Foyer", et la semaine allemande Funk Stunde, etc, et les quotidiens de grande presse qui avaient consacré à RN tant d'articles élogieux. Le décret du 3 septembre 1939 réquisitionnant la station était tombé comme un couperet implacable. Le poste d'émission devenait un relais de la chaîne d'état. Le fondateur devait décéder en 1953. Avec sa persévérance habituelle, il poursuivait toujours son rêve inachevé avec l'espérance au cœur de pouvoir le reprendre un jour.

Hélas ! Nous n'entendrons plus, chaque jour que Dieu fait, sortir des maisons ou s'égrenant au fond de quelque village, les airs qui nous étaient si chers : 
Les vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis ou Bon anniversaire.
"
Cela nous manque", m'a-t-on dit parfois, mais nous pouvons, nous aussi, rêver, comme l'homme à qui nous devions ces douces heures du passé et qui nous faisaient marcher comme en "un rêve étoilé".


Extrait du livre "Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie" de M. Jean Lemaître - Président des Amis du Vieux Fécamp
Eds L Durand 1984.
 



Radio Normandie, seul parmi les 12 postes privés français, est réquisitionné pour les besoins
de la défense nationale. Pourtant Fernand Le Grand a rendu responsable Max Brusset
(un ex-administrateur qu'il a récemment congédié) de la réquisition de son poste.
Il le dit avec véhémence, au cours d’une réunion de la fédération des postes privés,
le 12 septembre 1939 
( source Livre de René Duval )



 

Radio Normandie est forcée au silence depuis le 8 septembre 1939,
étonnamment la presse met énormément de temps
(7 semaines ! ) à réagir :






Le Journal de Rouen (
1er novembre 1939 )















Le Progrès de la Somme (
4 novembre 1939)

















 



1940


1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1940






 




Fin septembre 1939 jusqu'au mercredi 3 janvier 1940 : rachat par la S.I.T (Société Informations et Transmissions) de l'émetteur de Fécamp inutilisé depuis la mise en route de Louvetot, par un ex-administrateur dissident de RN (Max Brusset).

Reprise des émissions en anglais et diverses langues depuis l'émetteur de Fécamp toujours opérationnel, sur 212,6 m sous le nom "Radio International". Les émissions organisées par l'IBC consistent en programmes enregistrés sans mention des annonceurs publicitaires. Le slogan de la radio est "la station de derrière les lignes ennemies". Les émissions ont lieu de 7 à 18 h.


End of September 1939 until Wednesday January 3, 1940: takeover by the S.I.T (Information and Transmissions Company) of the Fécamp transmitter unused since the start of Louvetot, by a former dissident administrator of RN (Max Brusset).

Resumption of programs in English and various languages from the Fécamp transmitter still operational, on 212.6 m under the name "Radio International". The programs organized by the IBC consist of recorded programs without mention of the advertisers. The radio's slogan is "the station behind enemy lines". Shows are from 7 a.m. to 6 p.m.


cf la page spéciale  > 
  RADIO INTERNATIONAL FECAMP



                                 

 






Mercredi 3 janvier 1940, les forces militaires françaises exigent l'arrêt de l'émetteur de Fécamp

Vendredi 12 janvier 1940, les émissions tchécoslovaques et autrichiennes
(Radio International Fecamp) en partance des anciens locaux de Radio-Normandie venant d'être arrêtées pour des raisons militaires, le professeur Milan Janota et le docteur Robert Bauer remercient la ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé aux membres de leur équipe.
source : livre "Fécamp 1939-1945" de M. Lemaître et J.P. Dubosq - Eds L. Durand Fécamp


Wednesday, January 3, 1940, French military forces demand the shutdown of the Fécamp transmitter

Friday, January 12, 1940, the Czechoslovak and Austrian broadcasts
(Radio International Fecamp) departing from the former premises of Radio-Normandie which had just been stopped for military reasons, Professor Milan Janota and Doctor Robert Bauer thank the town of Fécamp for the unforgettable welcome that was given to the members of their team.
source: book "Fécamp 1939-1945" by M. Lemaître and J.P. Dubosq - Eds L. Durand Fécamp




 

 




L'Auto (26 février 1940)









 






Des conséquences douloureuses pour le personnel
de la Société des Emissions Radio-Normandie consécutives à la réquisition
de son émetteur et la fin d'exploitation de la radio




La « demoiselle L... »  chef speaker à Radio Normandie ?  Qui cela peut-il bien être ???


Dans les mêmes circonstances, voir la lettre reçue par M. Jean Lenormand, technicien-dieseliste à Radio Normandie

 


Lundi 10 juin 1940 - 18 heures : à Fécamp, avant l'arrivée des Allemands, destruction du poste de Radio Normandie. Les troupes françaises sabordent l'émetteur et coupent les câbles de départ vers les antennes. Les deux pylônes désormais inutiles sont néanmoins sauvegardés

cf les photos de guerre au chapitre :
 radio-normandie.htm#guerre

Mardi 11 juin 1940 : les Allemands envahissent Fécamp, investissent l'ancienne "Maison de la Radio" rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur" 


Monday, June 10, 1940 - 6 p.m.: in Fécamp, before the arrival of the Germans, destruction of the Radio Normandie station. The French troops scuttled the transmitter and cut the starting cables to the antennas. The two now useless pylons are nevertheless saved

see the war photos in the chapter: radio-normandie.htm#guerre

Tuesday, June 11, 1940: the Germans invade Fécamp, take over the former "Maison de la Radio" rue de Boulogne and set up their "Standortkommandantur" there.



 

 






Le Petit Havre (2 octobre 1940)


Radio Normandie n'émet plus mais les artistes sont encore présents





 

Jeudi 7 novembre 1940 - à Fécamp, pendant une très forte tempête à 2 h 15 du matin, le pylône Ouest de l'ancien émetteur de Radio Normandie se tord sur sa base comme pris de convulsions puis s'effondre dans les jardins jouxtant l'orphelinat Saint-Michel, dans un fracas épouvantable de ferraille, arrachant de terre son énorme assise en béton.

Thursday, November 7, 1940 - Fécamp: during a very strong storm at 2:15 a.m., the West pylon twists on its base as if seized with convulsions then collapses in the gardens adjoining the Saint-Michel orphanage, in a terrible crash of scrap metal, ripping its huge concrete base out of the ground.




1941

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1941







 


Début 1941 :  Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le giron de la  Propaganda Abteilung 
et rediffuse Radio Paris (station pro-nazie)


Early 1941: Louvetot occupied by German troops passes into the fold of the Propaganda Abteilung
and rebroadcasts Radio Paris (pro-Nazi station)



 

 








The Wireless World  (septembre 1941)
















 


1942


1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1942 à 1945









 






 Journal de Rouen (10 juillet 1943)

Petite annonce trouvée par hasard en parcourant la presse... On ne peut habiter plus près !





POUR INFO : Un "tènement", c'est un ensemble de propriétés qui se tiennent ;
une réunion en une seule main de plusieurs immeubles contigus
(bâtiments ou terrains)
Ex. acquérir un tènement de maisons.
(selon Vocabulaire juridique, dir. Gérard Cornu, Puf).


 



 


Vendredi 12 novembre 1943 : dynamitage du pylône Est de Fécamp par les Allemands  (repère possible pour l'aviation alliée). Le pylône Ouest s'était effondré le 7 novembre 1940 suite à une violente tempête. Cet événement marque la fin de la "période radio" à Fécamp.

Friday, November 12, 1943: dynamiting of the eastern pylon of Fécamp by the Germans (possible landmark for the Allied aviation). The West pylon had collapsed on November 7, 1940 following a violent storm. This event marks the end of the "radio period" in Fécamp.
 




 


Le Petit Marocain (10 juillet 1944)














 

Le 11 août 1944 (?) : un avion s'écrase à Louvetot... Les horreurs de la guerre lues
dans la presse locale


August 11, 1944
(?) : a plane crashes in Louvetot... The horrors of the war read
in the local press


                            Article paru dans la presse locale (journal non précisé, "Normandie" peut-être ?)
 

SEINE-INFERIEURE :

L'antenne de
Radio Normandie a bien
mérité de la Patrie


Le 11 août 1944, vers minuit, un gros bi-moteur allemand qui revenait d'un raid sur l'Angleterre, toucha le pylône. La violence du choc le désempara et il alla s'écraser dans une cour de ferme, enflammant le dos des vaches et les arbres. Les membres de l'équipage furent carbonisés et leurs restes ont nourrit les porcs. L'ennemi qui occupait la station pensait qu'il s'agissait d'un avion anglais mais à leur joie, succéda la stupeur quand ils virent que c'était un avion allemand.
 

SEINE-INFERIEURE :

Radio Normandy antenna
has well deserved
of the Fatherland


On August 11, 1944, around midnight, a large German twin-engine, returning from a raid on England, touched the pylon. The violence of the shock overwhelmed him and he crashed into a farmyard, setting the backs of the cows and the trees on fire. The crew members were charred and their remains fed the pigs. The enemy who occupied the station thought that it was an English plane but to their joy, followed the amazement when they saw that it was a German plane.



 


 

Le 13 août 1944 : la RAF attaque le site émetteur de Louvetot avec trois bombardements
et huit mitraillages avec 800 points d'impact.

Le 28 août 1944 : les Allemands incendient le bâtiment et abattent le pylône de Louvetot avant de se replier

August 13, 1944: the RAF attacked the Louvetot transmitter site with three bombings
and eight strafes with 800 points of impact.

August 28, 1944: the Germans set fire to the building and knocked down the Louvetot pylon before withdrawing


Louvetot détruit en août 1944
 








France Libre (?? - 1944)











 

1er septembre 1944


       
>     
 

Tous les journaux ayant paru en France pendant l'occupation allemande sont désormais interdits.
Le "Journal de Rouen" fait l'objet de cette mesure. Il cesse de paraître et est remplacé le 1er septembre 1944
par "Normandie" qui deviendra par la suite "Paris-Normandie"


All newspapers published in France during the German occupation were banned.
The "Journal de Rouen" was included in this ban. It ceased publication and was replaced on 1 September 1944 by
"Normandie", which later became "Paris-Normandie".










Normandie (24 novembre 1944)











Journal Officiel (1er décembre 1944)





Réquisition par l'état des locaux et installations des postes
d'émissions radiophoniques sur le territoire français

State requisition of premises and installations radio
broadcasting stations on French territory





 



 


Janvier 1945 : arrivée à Louvetot d'un émetteur américain de 5 kW. Il émettra sur 215,4 m (1393 kHz) et devrait avoir une portée de 150 km.

January 1945: an American 5 kW transmitter arrives in Louvetot. It will transmit on 215.4 m (1393 kHz) and should have a range of 150 km.

                        

                                             
(aucun détail technique disponible sur ce matériel)



Février 1945
, M. Fernand LEGRAND est inculpé d'"Intelligence avec l'ennemi". Il est incarcéré mais sera innocenté l'année suivante. Entre-temps l'état a saisi ses biens et les installations de Louvetot sont confisquées. Néanmoins, on reconstruit le bâtiment de l'émetteur et un nouveau pylône est érigé.

February 1945, Fernand LEGRAND is charged with "Intelligence with the enemy". He was incarcerated but cleared the following year. In the meantime, the French state had seized his property and the Louvetot installations were confiscated. Nevertheless, the transmitter building was rebuilt and a new tower erected.

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Le 23 mars 1945 - Le monopole de la radiodiffusion est instauré en France ! L'année 1945 ne représente pas la liberté retrouvée en ce qui concerne les ondes françaises car un monopole de Radiodiffusion est instauré. L’état s'auto-proclame seul propriétaire des ondes et à ce titre, est le seul à "s'autoriser" l'usage des télécommunications audiovisuelles sur le territoire français. Le glas sonne donc pour toutes les radios privées d'avant guerre, anéantissant bien des espoirs.

March 23, 1945 - The broadcasting monopoly is established in France! The year 1945 does not represent the freedom regained with regard to the French airwaves because a broadcasting monopoly is established. The State proclaims itself the sole owner of the airwaves and as such is the only one to authorize the use of audiovisual telecommunications on French territory. The death knell therefore rings for all private pre-war radio stations, destroying many hopes.

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Mai 45, l'émetteur de Louvetot est remis en activité et relaie le Programme National sur 312 m avec une puissance de 2 kw. Le 31 août 1945, la longueur d'ondes passe à 335,2 m et la puissance passe à 5 kw.

May 45, the Louvetot transmitter is back in operation, relaying the National Program on 312 m with a power of 2 kw. During the summer, the wavelength is increased to 335.2 m and the power to 5 kw.




 




Normandie (20 juin 1945)












Normandie (22 juin 1945)





Il s'agit d'un mât d'antenne provisoire de 65 mètres, en attendant le pylône définitif

This is a temporary 65-metre antenna mast, pending the final tower.












L'Avenir Normand - (30 août 1945)









 









L'Avenir Normand - Hebdomadaire régional du Parti Communiste Français - (6 septembre 1945)





Reconstruction de l'émetteur de Louvetot (sous la tutelle de l'Etat)





Louvetot n'est devenu qu'un simple "relais" des programmes "National" et "Parisien"  (en provenance de Paris)

The Louvetot transmitter has become a mere "relay" for the "National" and "Parisien" programmes (from Paris).




 




Normandie (17 septembre 1945)





Bien évidemment, il n'existe aucun lien entre cette "nouvelle" Radio Normandie qui utilise les installations
de Louvetot dans le cadre du monopole d'Etat de la radiodiffusion, avec la radio privée d'avant 1940

Of course, there is no link between this "new" Radio Normandie, which uses the facilities at Louvetot as part
of the state broadcasting monopoly, and the private radio of the pre-1940 period







 

1946

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1946






 








Journal Officiel  -   (1er février 1946)



Réquisition officielle des postes privés de radiodiffusion

Official requisitioning of private broadcasting stations







 





Paris-Presse - L'Intransigeant  (30 juin 1946)



Cousin Bécasse : brebis galeuse ?

Cousin Bécasse
(french announcer on Radio Normandie) : black sheep?

( He is accused of embezzling funds from the Secours National's "propaganda and fundraising" department )




 


Confusion malencontreuse du journal "Paris-Presse" :

André Bécasse était le "Cousin André" sur Radio Normandie et non l' "Oncle Roland".
Aucun lien évidemment avec Roland Violette, le véritable "Oncle Roland", totalement innocent et étranger à l'affaire !



Unfortunate confusion in the "Paris-Presse" newspaper:

André Bécasse was "Cousin André" on Radio Normandie and not "Uncle Roland".
There was obviously no link with Roland Violette, the real "Uncle Roland",
who was totally innocent and had nothing to do with the affair!


 










Normandie  (2 juillet 1946)



 









Combat  (9 juillet 1946)


Oncle Roland victime d'une regrettable méprise

Uncle Roland victim of an unfortunate misunderstanding




 













L'Avenir Normand - journal régional  (15 novembre 1946)


Campagne pour les élections législatives à Rouen
                                                                                                                   
 



















photo : u
ne triode d'émission RCA 5671
puissance de sortie : 30 kW

photo DR










 

 

 

Cet article nous permet d'apprendre qu'un auditorium (studio)
existait (numéro ?) rue Bouquet à Rouen (quartier près de la gare SNCF Rive Droite).

Pour l'anecdote, précisons que Mme Lucie Guérin
fut réélue députée à l’Assemblée nationale,
dans la première circonscription de Rouen, le 10 novembre 1946.

 















L'Avenir Normand - journal régional  (16 novembre 1946)












1947

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1947








 

                                                                              
                                                                                                     Normandie (11 janvier 1947)



                L’affaire Bécasse ou le trafic de décorations à Rouen en 1947

     La France d’après-guerre, si elle est toute à la reconstruction, est aussi en quête de héros, de restauration même d’une certaine
     virginité après des années de collaboration. Chacun se dit gaulliste de la première heure, résistant...

     (André Bécasse était la voix du "Cousin André" de Radio Normandie)


                 The Bécasse affair or trafficking in decorations in Rouen in 1947

     Post-war France was in the throes of reconstruction, but it was also in search of heroes, of restoring a certain virginity after
     years of collaboration. Everyone claimed to be an early Gaullist, a member of the Resistance...

     (André Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio Normandie)


          
 

           Cette affaire a fait l'objet d'un article rétrospectif de Paris-Normandie le 19.06.2019 reproduit partiellement ci-dessous :

 


"Bécasse était la voix du "Cousin André" de Radio Normandie", détaille Paris-Normandie le 11 janvier 1947.
Le trafic a commencé à la Libération quand le chroniqueur radio a "une idée géniale" : vendre des décorations pour financer sa collecte. Problème : le coût de ces décorations faites "au noir" était gonflé auprès de l'association d'entraide, la différence passant dans la poche du prévenu. Croix de Lorraine, etc...
    (PN)

"Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio Normandie (french team)," detailed Paris-Normandie on 11 January 1947.
The racket began at the Liberation when the radio commentator had "a brilliant idea": sell decorations to finance his collection. The problem was that the cost of the decorations made "under the table" was inflated by the aid association, with the difference going into the defendant's pocket. Cross of Lorraine, etc... (PN)

                                                                           
 


 







 






 Normandie (27 février 1947)


Le paysage hertzien français en 1947 :

L'émetteur de Louvetot relaie le Programme parisien (P.P.)







 





 Normandie (28 février 1947)


Il n'y a pas que Paris... Décrochages régionaux à Louvetot







 







L'Avenir Normand - journal régional  (28 février 1947)





... voilà qui promet des débats passionnants !





 




Est-il possible de recréer "Radio Normandie" dans le cadre du monopole ?

Is it possible to recreate "Radio Normandie" within the framework of the monopoly?



La Liberté Normande (11 mars 1947)

(document transmis par Daniel Lefebvre)










 


1948

1923 à 1927  -  1928  -  1929  -  1930  -  1931  -  1932  -  1933  -  1934  -  1935  -  1936  -  1937  -  1938  -  1939  -  1940  -  1941  -  1942 à 1945  -  1946  -  1947  -  1948 et +






1948
et plus...












L'Avenir Normand (3 janvier 1948)


Changement de longueur d'onde de 215,4 m à 224 m et passage à 20 kW avec un nouvel émetteur








France Soir  (27 février 1948)













L'Avenir Normand (13 mai 1949)











Paris Presse  (16 juin 1951)


Pour les élections législatives du 17 juin 1951...












 

VERS une REPRISE PROCHAINE DES émissions
de RADIO NORMANDIE DEPUIS L'EMETTEUR DE LOUVETOT ?

 
                                                                                                     

                        
C'est ce que l'on a pressenti à la lecture du 
"Journal Officiel" du 7 mars 1952

                                                                Document transmis par Thierry Vignaud

Après la guerre de 1939-1945, les installations de Radio Normandie, comme d'autres stations privées françaises, ont été réquisitionnées par l'Etat pour relayer les programmes nationaux. Un instant, on a cru qu'une levée de la réquisition
(voir extrait du Journal Officiel du 7 mars 1952 ci-dessous) conduirait à la reprise des émissions de la station normande telles qu'elles existaient avant-guerre. Mais c'était bon de rêver... 



                          That's what we thought when we read the "Journal Officiel" of 7 March 1952.

                                                                   
Document sent by Thierry Vignaud

After the 1939-1945 war, Radio Normandie's facilities, like those of other private French stations, were requisitioned by the State to relay national programmes. For a moment, we thought that lifting the requisition (see extract from the Journal Officiel of 7 March 1952 below) would lead to the resumption of the Normandy station's pre-war broadcasts. But it was good to dream...


 

                                                                               

                     














Combat (9 mars 1952)




 


















La Semaine Radiophonique n° 12  (23 mars 1952)

Document transmis par Daniel Felhendler




 





6 octobre 1953 : décès de M. Fernand Le Grand, à l'âge de 57 ans

October 6, 1953: death of Mr. Fernand Le Grand, at the age of 57



 







Les Amis de Flaubert

Bulletin n° 14 - 1er janvier 1959



Suppression des décrochages régionaux à Louvetot




Les émissions "A l'écoute de la Normandie" diffusées en décrochage de France Inter sur l'émetteur de Louvetot
ont été supprimées définitivement au cours des années 60, vraisemblablement pour insuffisance d'audience


 


 



30 septembre 1974 : Télédiffusion de France décide de suspendre  le relais en ondes moyennes
de France Culture et d'arrêter l'exploitation de l'émetteur de Louvetot

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September 30, 1974: Télédiffusion de France decides to suspend the medium wave
relay
of France Culture and to stop the operation of the Louvetot transmitter

 


 







Le Courrier Cauchois  (11 décembre 1976)


(article transmis par Daniel Lefebvre)



 


 

Début 1977 :  le pylône de 120 mètres est abattu et les installations sont livrées aux ferrailleurs.
Considéré comme équipement "hautement stratégique", la destruction de l'émetteur est
la condition imposée aux propriétaires par l'État pour autoriser la vente de leur domaine à un tiers.


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Beginning
of 1977: the 120 meter pylon is demolished and the installations are delivered to the scrap dealers.
Considered
"highly strategic" equipment, the destruction of the transmitter is the condition imposed
on
owners by the State to authorize the sale of their domain to a third party.



 



 



photo Jeanine Lebaillif



photo DR

D'autres photos et infos supplémentaires à voir sur la page "Autres radios"



 





 

assemblaye


L'Assemblaye Seine-Magazine  (juillet-août 1979)


"
Radio Normandie : toute une histoire !"

par Roger Anglument










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L'Assemblaye Seine-Magazine  (septembre - octobre 1979)



Comment une radio libre en 1935, RADIO NORMANDIE, peut devenir en 1979
un exemple pour les partisans de la fin du monopole sur l'information radiophonique

ou "la parole un jour rendue aux régions"

par Richard Plumet







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L'Assemblaye (novembre 1980)



RADIO NORMANDIE des années 30

par Roger Anglument
 





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(merci à Pierre D. pour ce document)


A propos de la première photo de l'article
ci-dessus, représentant Madame Soudry,
nous avons reçu ce message :



-------- Message original --------
Sujet: Demande de renseignements
Date : Tue, 3 Jun 2014 09:34:16 +0200
De : David B.
 

Bonjour,

En me "baladant" sur internet à la recherche
de souvenirs, je suis tombé sur votre page
concernant Radio Normandie.

Le petit garçon sur la photo, c'est moi et la dame derrière le comptoir et qui raconte une anecdote est, ou plutôt était ma Grand-Mère.
C'est un souvenir qui m'a ému profondément et j'aurais voulu savoir si il était possible de se procurer cette photo (avec une meilleure résolution si possible).

Je vous remercie énormément d'avance de votre réponse.

Cordialement
David



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Bonjour David,

Avec émotion également, nous répondons à votre demande mais sans la satisfaire totalement car nous ne possédons pas l'original de cette photo. Elle est extraite d'un article du magazine cauchois "L'Assembleye" n° 11 de nov/déc 1980 qui a disparu aujourd'hui.

Nous avons scanné la page de l'article et tiré à part la photo en meilleure résolution mais hélas ça ne reste qu'une photo de journal. (...)
Nous imaginons quelle est votre émotion en revoyant cette photo et à l'occasion, nous vous remercions d'avoir prêté attention à notre site.

Cordialement
JC Dumenil   ( p/
radio.normandie@free.fr )


 

 






Paris-Normandie  (20 décembre 1980)







1ère page du livret de 12 cartes postales - photos en sépia, édité par France Radio Club

Inutile de republier ces photos car elles sont à retrouver (en meilleure qualité ! ) tout au long de la  Page 1
:


 

  1 - Vincelli-la-Grandière (extérieur)

  2 - Vincelli-la-Grandière (intérieur)

  3 - La Maison de la Radio, rue de Boulogne Fécamp

  4 - Le studio 1 ou studio rouge (avec les deux horloges de part et d'autre du panneau de contrôle)

  5 - Le studio bleu (grande salle avec un piano et le micro trépied)

  6 - Le studio 2 ou studio gris (avec micro et platines disques)

  7 - Studio sonore (avec les deux lecteurs de films 35 mm)

  8 - Le car de Radio Normandie stationné rue Georges Cuvier

  9 - Vue générale de la station (les 2 pylônes de 100 et 133 m sur les hauteurs de Fécamp)

10 - Le bâtiment des machines - le chalet (Sente de la Fromagerie)

11 - L'ancêtre F81C (Premier émetteur de Radio Fécamp)

12 - Tante Francine et Oncle Roland (Francine Lemaître et Roland Violette)






Allons-nous vers un Musée de la Radio à Fécamp ?

 
Exposition préparatoire au 60e anniversaire de Radio Fécamp (18.11.1926)

au Théâtre de Fécamp du 22 juillet au 31 août 1983

Affichette transmise par Daniel Lefebvre









guardian



The Guardian (2 août 1983)


Martin Wainwright s'entretient avec les survivants de Radio Normandy,
la station de radio, laquelle il y a 50 ans, a défié Lord Reith (Gouverneur de la BBC)
depuis un minuscule studio de l'autre côté de la Manche



(click to enlarge)


clic to enlarge



    La traduction française de cet article du Guardian
(attention : 7 pages) est disponible > ICI  (pdf)


 








Le Courrier Cauchois  (date : fin 1984 ?)




La brochure de Jean Lemaître est disponible plus haut, à notre chapitre " Livres "


>>>  Adresse web de l'Association des Amis du Vieux Fécamp :  https://www.vieux-fecamp.fr/articles/accueil.html
 









Le Progrès de Fécamp (27 février 1993)





cliquer sur l'image pour agrandir









 


Le Courrier Cauchois  (photocopie du 6 août 1994)



   
    David (Ian) Newman speaker anglais    

    de Radio Normandie revient en Normandie :




    David (Ian) Newman, English speaker

    of Radio Normandie returns to Normandy:



 





( Photocopie de l'article transmise par David Newman ) 

 

                                                                     English translation


                                  5 aug 1994



CAUDEBEC

Having worked for «Radio Normandie» in Caudebec-en-Caux in 1938, M. D.F. NEWMAN remains passionate about the «pearl of the Seine»

We could have titled this article «Mr. Newman in love with Caudebec-en-Caux since 1938». It was this Londoner whom we met the other Saturday and who told us: «Your city has changed a lot. I worked here as an English announcer at Radio Normandie from 1938 until October 1939, the declaration of war forcing me to return to England».

Indeed, radio advertising being prohibited in England, it was emitted from Radio Normandie installed in Fécamp then in Caudebec-en-Caux, in the Hôtel de Caumont which became the town hall of the capital of Val de Seine.
«I was very young then, continues Mr. Newman, it was my first job and it allowed me to perfect my French».
«He had and still has a very beautiful voice,» says Mrs. Newman, who was then a young girl from Le Havre who was very happy to be able to meet him with mutual friends.

«Of course, the declaration of war upset all our plans, continues Mrs. Newman. I remember it perfectly well. In particular one evening in September 1939, I found myself there, on the terrace of the café which was where the parking lot of the town hall is now, a few meters from the bend at a right angle in the street which went towards the foot of the coast of Saint-Arnoult; there were notables from the city and a veterinarian who explained that the horses had to be in very good condition to be mobilized so that you (you French people) could win the war as quickly as possible».

After we explain to Mr. and Mrs. Newman how Caudebec-en-Caux had burned down, the former announcer tells us about his journey as a veteran as an officer in the English Navy. Thus, in 1944, embarked aboard a torpedo launcher, he was off the Belgian coast ensuring that German ships did not come to disturb the Normandy landings.

The war ended, demobilized, it was with his wife that he continued to travel since he became attached to the English Foreign Affairs. Which, in particular, led him to work in Spain, Poland and many other countries. «Nevertheless, he says, I always remembered the good old days spent in your pretty little town».

«Today, what do you think of this new Caudebec-en-Caux?», we ask him. The answer is clear: «I miss your old town. It was a wonder both more secret and more active. Today, there is no more activity on the port. And why not have replanted this beautiful line of trees on the quay? It was a great place to walk.»

By contrast, today, Mr. and Mrs. Newman find City Hall Park quite pleasant. «It is a good thing to have removed the wall which separated it from the road to Villequier. We would like to find a «pied-à-terre» between Villequier and here», concludes Mr. Newman and Madame adds: «He remains passionate about your charming little town».

Interview by A.G.S. (Le Courrier Cauchois of 6.08.1994)

 

Comment étaient diffusés les programmes de Radio Normandie ? Les orchestres étaient-ils présents en studio ?
Les émissions étaient-elles diffusées en direct ou bien enregistrées ?

                                                  Les réponses sont ici :         Les Lettres de David Newman


How were Radio Normandie programs broadcast since Fecamp or Caudebec-en-Caux ?
Were the orchestras really all present in the studio ? Were the shows aired live or recorded ?


                                                   Some answers are here :
   The David Newman Letters










Le Courrier Cauchois  (23 août 1997)





 
 
970913







Le Courrier Cauchois


L'hebdomadaire a consacré deux numéros à Radio Normandie

The weekly devoted two issues to Radio Normandie


1ère partie
    (parue le 13 septembre 1997)














A suivre, pour la seconde partie    >    rdv au 20 septembre 1997

 
 








Liberté Dimanche (14 septembre 1997)





 








Le Courrier Cauchois


(Suite du dossier commencé le 13.09.97)

 
2ème partie  (parue le 20 septembre 1997)










Commentaire : aucun détail supplémentaire n'a été donné par le Courrier Cauchois
sur ce mystérieux correspondant ? Nous aurions au moins aimé prendre connaissance de son courrier.

Sans doute s'agissait-il de notre ami David (Ian) Newman ?

Comment: no further details were given by the Courrier Cauchois
about this mysterious correspondent? We would at least have liked to have seen his letter.

Perhaps it was our friend David (Ian) Newman?

 
(cf autre article plus haut au 6.08.1994)

 
 




                                 
                   Le Courrier Cauchois   (18 octobre 1997)

Fernand Le Grand's daughters discover the exhibition on their father's radio station, Radio Normandie, at the Musée du pays de Caux.



Constant Lecœur créateur du musée du Pays de Caux s'apprête à recevoir les trois filles de Fernand Le Grand venues découvrir l'exposition consacrée à la grande aventure de leur père qui s'est malheureusement achevée à la déclaration de la guerre 39-45. La grande épopée de Radio Fécamp puis de Radio Normandie a incité cette famille à venir découvrir cette exposition et à apporter quelques anecdotes et souvenirs à Constant Lecœur. L'accueil fut chaleureux et tout de suite devant les panneaux de l'exposition et les récepteurs exposés, les souvenirs sont revenus de la part d'Agnès, l'aînée, accompagnée de ses deux sœurs, Brigitte et Claude. En quelques mots, Constant Lecœur évoqua l'exposition qu'il avait souhaité mettre en place : "Quand j'étais jeune, j'éprouvais un intérêt pour cette radio et l'expo que j'ai montée, je l'ai intitulée : "De Radio Fécamp à Radio Normandie, une belle aventure !"  

        

       Agnès la fille aînée, a offert des documents au musée de Constant LECŒUR

Agnès se rappelle qu'il y avait une activité débordante à Fécamp dons la maison familiale. Les premières émissions ont lieu dans la cave, mais bien vite l'activité déborde dans les autres pièces de la maison. "Je me souviens de papa "digonnant" ses appareils" explique Agnès. " Il voulait que ce soit une radio familiale et populaire. Je me souviens qu'il était allé à Locarno pour que l'on nous donne une longueur d'onde. Après la guerre cette longueur d'ondes a été donnée à Radio Luxembourg. Mais Papa a eu beaucoup de soucis avec sa radio. il n'a jamais voulu faire de politique, ni y mêler la religion. Je ne suis pas sûre que Papa s'y connaissait très bien dans la radio mais il était passionné. Avec Henri de France, il a participé aux premiers essais entre Fécamp et Le Havre de la télévision. C'étaient des ombres qui venaient et repartaient. Pour Papa la réquisition de son poste en 1939 l'a bien perturbé : il en était presque devenu fou!"

Les trois sœurs se rappellent que leur mère était aussi très dévouée car il y avait beaucoup de monde dons le salon, les hôtes qu'il fallait accueillir. (1)

Agnès a apporté quelques documents qu'elle a offerts à Constant Lecœur pour qu'il les expose. Celui-ci a annoncé que l'exposition serait maintenue dans l'avenir pour rappeler l'œuvre de Fernand Le Grand. 
 

(1) Marcel Bleustein Blanchet, le futur directeur de Radio Cité est venu voir Fernand Le Grand, qui le reçut ce jour-là dans sa salle à manger à l'heure du déjeuner. Les appareils du directeur propriétaire étaient posés sur la table entre les assiettes et les plats, ce qui lui permettait d'assurer ses émissions entre deux bouchées !

                                                
Translation

Constant Lecœur, creator of the Pays de Caux museum, is getting ready to welcome Fernand Le Grand's three daughters, who have come to see the exhibition devoted to their father's great adventure, which unfortunately came to an end when war broke out in 39-45. The great saga of Radio Fécamp and then Radio Normandie prompted the family to come and see the exhibition and share a few anecdotes and memories with Constant Lecœur. It was a warm welcome, and as they looked at the exhibition panels and the receivers on display, memories came flooding back from Agnès, the eldest, accompanied by her two sisters, Brigitte and Claude. In a few words, Constant Lecœur spoke about the exhibition he wanted to set up: "When I was young, I was interested in this radio station and the exhibition I put together was entitled: "From Radio Fécamp to Radio Normandie, a great adventure!

Agnès remembers that there was a lot of activity in the family home in Fécamp. The first broadcasts took place in the cellar, but soon the activity spilled over into the other rooms of the house. "I remember Dad digitising his equipment," explains Agnès. "He wanted it to be a popular family radio station. I remember he went to Locarno to get us a wavelength. After the war this wavelength was given to Radio Luxembourg. But Dad had a lot of problems with his radio station. He never wanted to get involved in politics or religion. I'm not sure Dad knew much about radio, but he was passionate about it. With Henri de France, he took part in the first television trials between Fécamp and Le Havre. These were shadows that came and went. As far as Dad was concerned, the requisitioning of his television set in 1939 really upset him: it almost drove him mad!
The three sisters remember that their mother was also very devoted, because there were a lot of people in the living room, guests who had to be welcomed. (1)
Agnès brought a few documents that she offered to Constant Lecœur to display. He announced that the exhibition would continue in the future, as a reminder of the work of Fernand Le Grand.

(1) Marcel Bleustein Blanchet, the future director of Radio Cité (pre-war radio in Paris), came to see Fernand Le Grand, who received him that day in his dining room at lunchtime. The director-owner's equipment was placed on the table between the plates and dishes, allowing him to broadcast between mouthfuls of food!

 

 

Magazine "France" - hiver 1997

les woodland

      




La traduction française suit l'article

 



 





 

                                                                                 Traduction française

Qui se souvient du flibustier de la

radio qui a fait des vagues sur...


la Manche  par Les Woodland

 

Qu'est-il arrivé au Capitaine Plugge ? Personne dans le Kent ne se souvient de lui. Il était pourtant député de la région dans les années 20. 


Même la section locale du parti conservateur de Chatham n'a même pas daigné répondre à ma lettre d'enquête à son sujet. Et pourtant, je parierais qu'il y a quelque part en Normandie, dans la ville de Fécamp, une ou deux personnes qui s'en rappellent encore. Le terme de boucanier ne pouvait pas mieux convenir. Le Capitaine Leonard Frank Plugge a mis la BBC à genoux. Plugge accroc de la TSF, voyageait dans une limousine équipée du tout premier autoradio de l'époque en Grande-Bretagne. Le haut-parleur en forme d'abat-jour était suspendu dans l'habitacle, en guise de plafonnier. Des compartiments en acier, soudés au chassis, supportaient des lampes toutes rougeoyantes. Lorsqu'en 1927, Plugge fit découvrir son matériel aux Londoniens dans Oxford Street, les magistrats de Bow Street le condamnèrent à Une £ivre d'amende pour obstruction et entrave à la circulation.

Plugge était aussi l'un des premiers hommes impliqués dans la radio commerciale. Comme il ne pouvait exercer cette activité en Angleterre - seule la BBC était autorisée - il décide en 1925, de louer l'émetteur de la Tour Eiffel. L'émission n'obtint pas un grand succès car seulement trois personnes écrivirent pour dire qu'elles avaient entendu le programme. Ceci néanmoins donna quelques idées à Plugge. Cinq années plus tard, il loua une tranche d'une demi-heure, le dimanche soir sur Radio Toulouse et cette fois, 1 500 lettres arrivèrent peu après. Ses ambitions grossirent. 

Un jour, se rendant à Deauville en vacances, il s'arrête à Fécamp, au Café des Colonnes, Place Thiers. Devant un verre, il discute avec le patron, un certain Monsieur Savoie. Ils parlent de la liqueur Bénédictine fabriquée dans la cité et de la façon dont les pêcheurs approvisionnent la nation en morue salée. Puis ils en viennent à parler de la radio locale et de propositions d'extension. L'intérêt de Plugge de se rendre à Deauville commence à décroître quand Monsieur Savoie lui parle du jeune directeur de la distillerie, Fernand Le Grand qui possède un émetteur derrière le piano dans son salon et qu'il diffuse des émissions radiophoniques chaque soir en direction des communes environnantes. Le cerveau de Plugge ne fait qu'un tour. Il offre à Le Grand un bien meilleur équipement en lui proposant en contrepartie, d'émettre des programmes en anglais.

Le nouveau matériel installé dans une grange à foin, est hissé par une échelle. Mais l'un des phonographes tombe au sol pendant l'installation, ce qui endommage sérieusement son bras de lecture. Dans le même temps, le panneau de contrôle
(peut-on parler de table de mixage ?) perd quant à lui, quelques boutons de commande. L'endroit est chaud et sans air, la porte est fermée et les murs sont recouverts de tentures pour éliminer le bruit de la circulation à l'extérieur. "Le lieu le plus épouvantable qui soit" dit Bob Danvers-Walker, arrivé d'Australie juste après les débuts de la station. Un ancien aumônier militaire Max Staniforth fraîchement embauché à la suite d'une offre d'emploi parue dans le Daily Mail, tient l'antenne à partir de minuit, lorsque les Français ont terminé leurs propres programmes : "C'est une révélation pour moi", confesse
Staniford, "Quelle audience pouvions-nous avoir la nuit? Il n'y a pas que les invalides dans les hôpitaux qui écoutent, il y a des soldats, des marins, du personnel navigant aérien, des veilleurs de nuit et toutes sortes de gens." 

Mais, tout le monde n'est pas autant enthousiaste. La BBC condamne Plugge pour sa conduite scandaleuse. Et voici une lettre de plaintes :
"Dimanche dernier, j'étais en train de régler mon récepteur sur la station de
Daventry
(BBC) pour suivre le beau concert de Bach, lorsque par inadvertance, mon indicateur est allé trop loin et j'ai été choqué d'entendre de la musique de danse syncopée (du jazz ?). Ne pourrait-on pas le dimanche, rendre plus difficile la réception de cette musique profane diffusée par les postes étrangers qui causent des interférences ?... " 

L'intégrité du dimanche britannique était cruciale à la BBC. Tout au long de la journée, le programme se poursuivait comme si le roi était mort. C'était très austère. Les Britanniques en avaient assez et voulaient s'amuser. Radio Normandy avait compris le besoin et était présente 18 heures par jour. La puissance passa de 10 à 20 kW. Les Français étaient privés de leur station locale mais celle-ci était devenue si puissante dans une langue qu'ils ne comprenaient pas, qu'elle noyait les autres stations sur des kilomètres à la ronde. L’écoute d'aussi loin que la frontière écossaise n'était jamais un problème et parfois était même possible jusqu'en Islande. Vous pouviez l'entendre en Nouvelle Zélande, lorsque le temps le permettait. "Nous avons inventé ce qui n'avait jamais existé auparavant" dit Staniforth, nous avons créé l'
IBC, l'International Broadcasting Company, les music-halls et les choses comme ça. J'aurais pu dire : maintenant nous allons partir dans un autre studio, écouter le programme de music-hall..." 

Les techniciens sortaient des studios pour aller enregistrer de vrais music-halls. Une fois, ils ont diffusé une bande du Crazy Gang de Blackpool plusieurs jours après que le lieu du spectacle eût été détruit par un incendie ! Sir Thomas Beecham a dirigé le London Symphony Orchestra pour les "Pilules Beecham"
(contre la toux). D'autres firmes ont parrainé les grands noms du moment : Tommy Trinder, Arthur Askey, Les Deux Leslies, Tessie O'Shea... Plugge a construit un nouveau studio en bas de la côte à Caudebec-en-Caux (en 1938). Bob Danvers-Walker nous a rejoints, comme l'a fait également Roy Plomley, l'homme qui a inventé le label "Desert Island Discs
".

L'administration postale a refusé à Plugge la fourniture de lignes téléphoniques spécialisées pour transmettre ses programmes de Londres en France, ce qui obligeait de passer en fraude des disques 78 tours/min enregistrés (les enregistrements sur cire étaient trop courts et imparfaits et l'enregistrement sur bande magnétique n'existait pas encore). On craignait également que les Douanes se mettent du côté de la BBC et confisquent les enregistrements.

Mais Plugge était aussi obstiné que son nom le suggérait. Il a acheté des caméras de cinéma sonores Western Electric et a utilisé uniquement la piste sonore des films pour enregistrer les orchestres. La qualité a dupé beaucoup de monde et finalement, la BBC a admis, à sa grande déception, qu'elle était dépassée. La musique, à peine outrageante, même pour les standards des années 30, était bien là et ce qui est le plus important, était présente le dimanche. Les chiffres d'écoute de la BBC étaient largement distancés le week-end. Se sachant battu, Lord Reith le gouverneur, fondateur de la BBC démissionna.

Plugge, pendant ce temps, voyait toujours plus grand. Ses idées l'ont rendu riche, et l'IBC, depuis son petit bureau de dactylo, s'est développée. Avec près de 180 employés, ses bureaux de Londres s'élevant sur cinq étages font maintenant partie de l'immeuble de la BBC (même quartier de Portland Place - Londres) L'unité de production de l'IBC a fabriqué 5 000 programmes entre 1935 et 1939. Plugge a-t-il été impliqué dans la nouvelle Radio Luxembourg après guerre ? Et qui sait, ce qui aurait pu se passer si la guerre n'avait pas eu lieu ?

Roy Plomley est resté en Normandie jusqu'à ce que les troupes allemandes entrent dans Fécamp. Il s'est échappé par la plage. La Royal Air Force a bombardé les émetteurs
[Louvetot] ... et la station de radio née à la suite d'une conversation au Café des Colonnes, s'est définitivement tue.

L'IBC existe encore. Elle réalise des annonces publicitaires pour les radios commerciales. Ses studios à Londres ont accueilli Jimi Hendrix lors de l'enregistrement de son tout premier album. Plugge est devenu député de la région de Chatham. Son slogan était à cette occasion "Plugge in for Chatham"
[to
plug in = brancher]. Mais quand son nom est apparu sur BBC Radio Kent à l'occasion d'un reportage documentaire sur le personnage, personne ici n'avait entendu parler de lui parmi les auditeurs, excepté un homme possédant quelques souvenirs. La maison luxueuse de Plugge dans Lowndes Square a servi de lieu de tournage pour "Performance", un film noir où apparaît Mick Jagger... L'immeuble de Radio Normandy
à Fécamp est aujourd'hui une maison privée où les visiteurs ne sont pas admis.

Le Capitaine Plugge est mort probablement, mais mes recherches à travers le "Who was who" (la version nécrologique du "Who's who") n'ont rien révélé sur le Britannique qui a dominé les ondes.

Peut-être, y a-t-il quelque part un vieil homme qui rabâche à son arrière, arrière petit-fils, qu'un jour, il a "délogé" le fondateur de la BBC. 

Les
Woodland
  (traduit du magazine britannique “FRANCE” hiver 1997)



NB : Le Capitaine Plugge est en fait décédé en Californie où il s’était retiré, en 1981

 



M. Fernand Le Grand
fondateur de Radio Normandie



Le Captain Leonard F. Plugge qui a organisé
les émissions anglaises de 1931 à 1939


 










 1er janvier 1999





Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen


"La langue française et les médias"

Extrait du discours de réception prononcé le 8 novembre 1997
par Gabriel de Broglie en qualité de membre associé de l'Académie



(...)



   < Jacqueline Alexandre en 1973 à Télé-Normandie





(...)

Texte in-extenso :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9735878m/f1.item.r=radio%20f%C3%A9camp

 










OEM n° 117/118/119 - Le magazine des radios libres (mars à sept. 2000)

 

"A la recherche des ondes perdues - Le premier pirate IBC"


Dossier en 3 parties sur Radio Normandie et l'International Broadcasting Company (IBC)






(c) https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm





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OEM n° 117   (8 pages)

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OEM n° 118  (8 pages)


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OEM n° 119  (6 pages)



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https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm
 

 









Le Progrès de Fécamp - Samedi 18 octobre 2003







 


 
Offshore Echos Magazine - (janvier 2004)


OEM, le magazine de la radio libre était de passage à la Villa Vincelli 


Retour vers le...  passé !

Où se cachent
nos fantômes ?

   

Ce week-end d’octobre 2003, dans le Progrès de Fécamp - cf art. ci-dessus 18.10.2003 - outre une demi-page de rétrospective sur l’ancienne Radio Normandie, un article annonce une exposition de cartes postales anciennes sur la ville, le port de pêche, etc, durant une quinzaine de jours, dans la Villa Vincelli. L’intérêt est de taille car l’évocation du nom de Radio Normandie est devenue tellement rare de nos jours. En effet, bien peu de fécampois se souviennent de l’histoire de leur ville et ignorent que le mot “Fécamp” était autant renommé que “Droitwich”, “Luxembourg” ou bien “Daventry”, il y a plus de soixante ans. On parlait de Fécamp jusqu’à Boston et même au Japon, selon la légende. Hélas, de nos jours, même le site officiel de la ville, sur internet, ignore cette référence au passé. 

Toujours en quête de documents et de photos inédites d’émetteurs rétros, je suis donc allé dans cette fameuse villa, un endroit mythique, transformé aujourd'hui en galerie d'exposition, d'où étaient parties les premières émissions lorsqu’il s’agissait encore de la demeure de Monsieur Le Grand (1). 

Cette maison de style normand du XIXe siècle, est située dans la même rue, face au Palais de la Bénédictine. Derrière, au fond du jardinet, une dépendance en briques rejoint la rue Georges Cuvier. Je crois reconnaître l’ancienne maison d'où partaient les émissions anglaises de Radio Normandie (de 1931 à 1938). 

L’intérieur de la villa correspond bien à ce que j’imaginais : on change vraiment d’époque. Le décor devient Renaissance du fait sans doute de la proximité du Palais Bénédictine construit dans le même style. Des réceptions mondaines se déroulaient jadis dans ces salons au parquet verni, aux murs de lambris avec moulures sculptées, un plafond très haut, décoré en “caissons” comme dans les châteaux, des lustres imposants... Je m’approche de la cheminée massive ornée d’une salamandre, emblème de François 1
er. La cheminée est celle que l’on voit sur les gravures et devant laquelle les speakers et musiciens se tenaient rassemblés autour du micro. 

Mais la plupart des visiteurs aujourd'hui ne sont pas là pour admirer les meubles. Parmi les cartes postales proposées à leurs regards sur les panneaux d’exposition, des vues classiques de Fécamp du début de siècle dernier montrent les rues, le port de pêche et les chalutiers déchargeant la morue... Dans une alcôve enfin, une dizaine de photos en liaison avec la radio sont présentées.
(les mêmes que les nôtres - ndw). Aucune vue inédite donc. Dans la pièce contiguë, quelques vieux récepteurs, un phonographe et son énorme pavillon sont présentés. Ils appartiennent à un club de... cibistes (!) fécampois, organisateurs semble-t-il de l’exposition. 

Au moment de repartir, je me présente aux personnes de l’accueil. Je les informe de l’existence de notre site internet sur Radio Normandie et que nous sommes à la recherche de tout ce qui concerne le passé "radiophonique" de cette maison durant cette période. Bien que reconnaissant ignorer l’historique des lieux, la personne note aimablement mes coordonnées et promet de demander au(x) responsable(s) de l’expo de me rappeler. 
Pas de nouvelles évidemment... 

A ce moment, j'ai eu l'étrange impression d'être considéré comme un “Hibernatus” venant de débarquer d'une autre époque devant des gens stupéfiés qui ignorent tout ce qui s'est passé ici. C'est dingue. Peut-être la nuit dans le grand salon, seuls des fantômes rôdent ici avec leurs micros, leurs gramophones et se souviennent !!! Mais là, ne comptez pas sur moi pour y retourner les interroger ! 

JC. Dumenil
  (p/ www.offshoreechos.fr )

(1) M. Fernand Le Grand, outre sa passion pour la TSF, était le PDG de la Distillerie Bénédictine, à l’époque l’une des plus importantes sociétés de Fécamp.







OEM n° 142 - Le magazine des radios libres (décembre 2005)




 


  
     

 
 










Le Progrès de Fécamp (18 novembre 2006)





 
 








80ansLe Courrier Cauchois (18 novembre 2006)




 

                                                6 décembre 2007

                                  https://www.generation-nt.com/reponses/emetteur-en-om-entraide-2586171.html


Au hasard du net, nous sommes tombés sur ce forum très intéressant "d'amateurs de radio enthousiastes" dont nous reproduisons ci-dessous quelques échanges où l'on parle évidemment de Radio Normandie :



F4MBZ

06/12/2007 à 23.06

(...) 1602 kHz a été pendant de nombreuses années la fréquence de Radio Normandie.

Cordialement
Jean-Jacques F4MBZ



F1TAY

07/12/2007 à 17:15

Bonjour,
A ma connaissance Radio Normandie émettait sur 269,5 mètres soit sauf erreur 1113 kHz. C'est en tout cas ce qui est indiqué,
par exemple et au hasard, dans le numéro du 3 avril 1936 de l'hebdomadaire "Mon Programme". Il est même indiqué la puissance 5 kW.
Daniel



F4MBZ

07/12/2007 à 17:46

Salut Daniel,
Tu parles de Radio Normandie (Haute-Normandie, studio à Fécamp de mémoire). La fréquence (1602) indiquée était, il y a longtemps, la fréquence de Radio Basse-Normandie (dixit les papiers officiels reçus par F4CMC). Si tu veux je te donnerai les références précises.
Bien cordialement
Jean-Jacques F4MBZ



Pierre CHABOT

07/12/2007 à 20:06

"f4mbz" a écrit :

"1602 kHz a été pendant de nombreuses années la fréquence de Radio Normandie"

Il doit y avoir une erreur quelque part. Je me permets de rappeler que jusqu'à la Conférence internationale de Copenhague 1948 (effet en 1951), la bande allouée à la radiodiffusion ne montait pas au-delà de 1500 kHz. Quelques pirates émettaient peut-être jusqu'à 1520 kHz, mais guère plus, les récepteurs grand public ne montant pas plus haut en ondes moyennes. Je me souviens d'ailleurs des soucis des auditeurs de la Côte d'Azur en 1951, lorsque Nice-La Brague a quitté les 253 mètres pour 193 mètres (1554 kHz). Il leur a fallu passer chez le marchand de radios de leur quartier pour qu'il donne un petit coup de tournevis.

Pierre CHABOT



Thierry VIGNAUD

07/12/2007 à 21:16

Si je me réfère à la revue "Antennes" de TDF, (du temps où elle avait un véritable intérêt), donc dans son numéro 65 de mars 1982 un article a été consacré à Radio Normandie. On y signale que la station a utilisé, avec 100 W, la longueur d'ondes de 212 mètres (1415 kHz) à ses débuts.
La convention de Lucerne (1933) lui assignait par contre 200 m (1500 kHz). La station est autorisée à utiliser 206 m (1456 kHz par le gouvernement français), à titre provisoire, qui durera jusqu'à la fin de Radio Normandie.

Thierry VIGNAUD
Emetteurs radio et TV :
http://pagesperso-orange.fr/tvignaud



Pierre CHABOT

08/12/2007 à 00:42

Selon différentes sources (sites consacrés à cette radio qu'on peut facilement trouver sur le net), cette station a eu une histoire très compliquée, rusant avec les autorités pour exister et finir par s'imposer en trichant parfois sur sa véritable puissance d'émission. Née à Fécamp en 1926 (avec 20 watts !), elle augmentera sa puissance à 100 W, 1 kW, 8 kW, 16 kW dans les années 28-35 (tout en déclarant ne pas dépasser les 700 W autorisés par le ministère des PTT !).

Elle a diffusé des émissions en anglais, alors que la publicité était interdite sur les ondes de Grande-Bretagne. Elle fut donc pendant plusieurs années pour les anglais un "poste périphérique". Elle était très écoutée en Angleterre, tout au moins dans les régions côtières (et la nuit beaucoup plus loin). Cela changeait les Anglais du style solennel de la BBC.

En 1935, l'émetteur de Fécamp fut abandonné pour une nouvelle implantation moderne à Louvetot (Seine Maritime) à égale distance du Havre et de Rouen avec une puissance qui atteindra 60 kW. (rumeur ? Cette puissance n'a jamais été confirmée - Ndw)  
Elle faisait désormais partie des "grandes stations privées" de l'époque.

Pour les longueurs d'ondes, on s'y perd un peu : des journaux anglais mentionnent 269,5 m puis 274 m. Mais René Duval dans son "Histoire de la Radio en France", note les fréquences successives suivantes depuis les débuts de la station: 200 m, 212 m, 233 mètres... Sur un vieux récepteur de 1937, elle paraît figurer sur 206 m. (la longueur d'ondes de 200 m attribuée en 1933 ne semble pas avoir été utilisée; dans le plan de Lucerne, c'était une fréquence commune internationale qui ne pouvait convenir aux ambitions de la station). Elle cessera ses émissions le 7 septembre 1939.

Après la guerre, l'émetteur de Louvetot, reconstruit, relaiera avec une puissance de 20 kW la chaîne nationale (ou parisienne ?) de la RDF; il diffusait aussi le soir des émissions en anglais du service étranger. Il fera partie de réseaux synchronisés à partir de 1951. L'émetteur a été fermé en 1974, démonté et ses éléments vendus à des ferrailleurs.

Pour les curieux, je signale qu'une station "Radio Caen" a existé aussi, de façon éphémère, d'abord en 1924, puis en 1931. Elle a eu moins de chance que Radio Normandie puisque ses installations ont été saisies par la police.

Pierre CHABOT


NdW : pour plus de clarté sur les longueurs d'ondes / fréquences utilisées par Radio Normandie, consultez notre chapitre "Où trouvait-on Radio-Normandie sur le cadran ?"









OEM n° 153 - "Le Magazine des Radios libres" - (septembre 2008)





Voici le lien pour lire  >    Les Lettres de David Newman,   speaker de Radio Normandy



suite


 



 
 









Article avec un § sur Radio Normandie paru dans le Courrier Cauchois (12 décembre 2008)




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Le Courrier Cauchois (26 décembre 2008)




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Le Courrier Cauchois (2 janvier 2009)




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Paris-Normandie (20 mai 2009)




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OEM n° 156 - Le magazine des radios libres (juin 2009)



HOMMAGE A DAVID (IAN) NEWMAN, speaker sur Radio Normandy




Sur l'antenne, David s'appelait "Ian" Newman car il y avait déjà un second "David" parmi le personnel de l'IBC
 









Le Courrier Cauchois (17 septembre 2010)






 



A l'occasion de ces Journées du Patrimoine du 18 et 19 septembre 2010


Visite de l'ancien centre émetteur de Radio Normandie à Louvetot (Normandie) et les studios à Caudebec-en-Caux




 Découvrez les photos de Louvetot et Caudebec-en-Caux


cliquer sur le cachet









Offshore Echos Magazine n° 162 (décembre 2010)



NB : retrouvez les photos de notre visite  >  patrimoine
 

 








Le Courrier Cauchois (20 septembre 2014)





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19 septembre 2014
 







Le Courrier Cauchois (-- octobre 2014)


Les Britanniques à Fécamp sur les traces de Radio Normandie




 




Paris-Normandie (17 octobre 2014)

(Transcription de l'article)


Les Britanniques tournent à Fécamp

un documentaire sur Radio Normandie

 

Depuis une dizaine d’années, la seconde chaîne TV de la BBC diffuse « Coast », une série hebdomadaire traitant du patrimoine économique, écologique ou historique des côtes anglaises. La chaîne vient de franchir le Channel pour s’intéresser à l’aventure de Radio Normandie qui a fait les beaux jours des auditeurs britanniques dans les années trente. L’équipe a donc posé ses caméras durant deux jours au palais Bénédictine, symbole fort de l’aventure d’avant la Seconde Guerre mondiale.

La présentatrice de l'émission Tessa Dunlop a traversé le "Channel" pour comprendre comment un port de pêche normand, (de mauvaise augure !), a pu donner naissance à la première radio commerciale britannique dans les années 1930 qui a menacé le monopole de la BBC dès sa création en étant même contesté au Parlement.

Comment les opérateurs de Radio Normandie ont-ils pu produire un signal aussi puissant - et qui était le charismatique cerveau derrière cette opération ?





                   The British came to film in Fecamp

                   a documentary on Radio Normandy



For ten years, the second BBC TV channel has been broadcasting “Coast”, a weekly series dealing with the economic, ecological and historical heritage of the English coasts. The channel has just crossed the Channel to take an interest in the adventure of Radio Normandie which made the heyday of British listeners in the 1930s. The team therefore set up its cameras for two days at the Benedictine Palace, a strong symbol of adventure before the Second World War.

Tessa Dunlop crosses the channel to France to find out how an inauspicious fishing village in Normandy gave rise to British commercial radio in the 1930s. It threatened the early BBC's monopoly and its existence was even challenged in Parliament.

But how did its operators manage so powerful a signal - and who was the charismatic brains behind the operation?

 



L’équipe TV s’est déplacée sur le front de mer avec une Packard Roadster 1928,

la même que possèdait le Capitaine Plugge lorsqu'il est arrivé à fécamp
 
(photo BBC)



The TV crew moved to the waterfront with a Packard Roadster 1928,

The same one that Captain Plugge had when he arrived in Fecamp
(BBC photo)
 



Ambiance "années 30" sur la jetée de Fécamp, Tessa Dunlop a été fort remarquée au volant de sa "Packard"


Ambiance "Years 30" on the jetty of Fecamp, Tessa Dunlop was strongly observed at the steering wheel of her "Packard"


 



Photos BBC


En ce temps-là, la législation anglaise interdisait toute radio commerciale. Seule la British Broadcasting Corporation (BBC) jouissait du monopole des ondes. C’était sans compter sur Leonard Plugge, passionné de radio, d’automobiles et de voyages. En cherchant sur la côte française des stations d’où il pourrait émettre légalement, il rencontre Fernand Le Grand, le propriétaire et petit-fils du fondateur de la distillerie Bénédictine. Celui-ci possède Radio Fécamp autorisée à émettre. Les deux hommes font affaire et créent Radio Normandie. « Ce fut un succès populaire immédiat en Angleterre, confie Rosemary Baker, assistante de production. Les auditeurs adoraient. Ils écoutaient d’autres émissions que les programmes ennuyeux de la BBC, d’autres musiques que les chants d’église. Les chanteurs français et anglais de l’époque avaient droit d’antenne. Les humoristes, les comédiens s’exprimaient librement. Du coup, les annonceurs étaient nombreux. »

At that time, English legislation prohibited commercial radio. Only the British Broadcasting Corporation (BBC) enjoyed the monopoly of the airwaves. It was without counting on Leonard Plugge, passionate of radio, automobiles and travel. In searching on the French coast some stations from which he could legally broadcast, he met Fernand Le Grand, the owner and grandson of the founder of the Benedictine distillery. The latter has Radio Fécamp authorized to broadcast. The two men do business and create Radio Normandie. "It was an instant popular success in England," says Rosemary Baker, production assistant. The listeners worshiped. They were listening to other programs than the boring programs of the BBC, other music than church songs. The French and English singers of the time had right of antenna. The humorists, the comedians, spoke freely. As a result, there were many advertisers."



Terrasse ensoleillée pour le tournage de 'Coast' au palais Bénédictine




Pour visionner la video de BBC 2 (TV), rendez-vous au chapitre suivant  >  "Coast"

To watch the BBC 2 (TV) video, go to our next chapter > "Coast"







 

Sujet :  A propos des Journées du Patrimoine - Samedi 17 et dimanche 18 septembre 2022

Manoir de Bellevue
Ancien Centre Emetteur de
Radio Normandie - Louvetot (76)

Journées du Patrimoine les 17 & 18 septembre 2022

L'ancien centre émetteur de Radio Normandie a été construit en 1935 sur un parc de 3 ha. Ce manoir d'inspiration anglaise a été détruit et incendié pendant la seconde guerre mondiale. Il a été reconstruit, clin d'œil à son passé : il abrite de nouveau un centre d'émission radio.

17/09/2022 - Un message extrait du courrier des lecteurs du site http://radiosolaris.free.fr/radio-solaris23.htm

                
Sur les traces de la légendaire "Radio Normandie" !

  
Ah ! Ces Journées annuelles du Patrimoine ! On a déjà eu l'occasion de faire le pèlerinage en 2010 sur le lieu
  d'où émettait Radio Normandie à Louvetot, puis dans la foulée au château de Caudebec, là où se trouvaient les studios de la radio pendant quelques mois, du 12 décembre 1938 au 8 septembre 1939. A cette occasion, j'avais pris quelques photos que l'on retrouve ici : http://radio.normandie.free.fr/patrimoine.htm

A Louvetot, passer sous le porche en voiture et entrer dans le parc était un privilège ! Toutefois, sans surprise il n'y a plus grand chose ici qui rappelle le passé de la célèbre radio d'avant guerre. Tout est maintenant dédié à la religion puisque ces lieux abritent désormais depuis 1977 une église évangélique protestante ! Dans le bâtiment principal dénommé "Philadelphia" (Amour des frères), seul le rez-de-chaussée est visitable, les étages du bâtiment principal (salle de l'émetteur) sont reconvertis en appartements pour les adeptes. La grande salle d'accueil en bas est une salle de séjour avec des chaises et des tables couvertes pour l'occasion d'objets artisanaux et de pâtisseries confectionnés par les membres de la "communauté". C'est aussi le lieu de culte où les croyants se rassemblent pour prier et échanger autour de textes de la Bible. Il y avait pas mal de monde ce dimanche-là (visiteurs, amis, adeptes et curieux comme nous). Évidemment tout est orienté vers la religion, d'ailleurs des écriteaux affichés au mur un peu partout proclament des paroles "évangéliques". Par chance, personne n'a tenté de nous enrôler...

Sinon, il y avait quelques panneaux-grilles d'expositions sur lesquels j'ai tout de suite reconnu nos propres pages internet, les photos et les textes sur "Radio Normandie". ( L'imprimante-couleur a dû chauffer ! ) Après tout, tant mieux, si cela peut donner un peu de notoriété à notre site web. C'étaient d'ailleurs les seules références visibles de l'ancienne Radio Normandie, l'argument d'appel et l'objet principal de cette "Journée Portes ouvertes". Hélas aucun objet (des lampes, un vestige comme une quelconque pièce technique d'émetteur...) n'était présenté.

Dans l'aile droite du bâtiment, il y a une librairie où des ouvrages liturgiques sont à consulter et à vendre. Cependant, encore une fois, on n'a rien trouvé sur le passé de l'ancienne radio, les ondes spirituelles ont remplacé les ondes électromagnétiques ! Enfin, pas complètement car ces lieux accueillent également un relais de Phare FM, la radio chrétienne évangélique pour la région et si on le voulait, on pouvait aller visiter le studio d'émission par petits groupes. Nous, on a préféré ressortir et déambuler dans le parc...

Sur le parvis, il y a toujours le bassin en demi-cercle, de refroidissement de l'émetteur où l'on aperçoit aujourd'hui quelques poissons rouges. Je ne pense pas qu'à la belle époque, il y en avait, sinon ça aurait senti la friture du côté de l'émetteur ! Les crosses de ciment qui soutenaient le feeder (câble coaxial reliant l'émetteur au premier étage jusqu'à la base de l'antenne d'émission) n'existent plus. Seules deux d'entre elles ont été judicieusement conservées et sont érigées aux coins nord et sud du terrain le long de la route Yvetot-Caudebec. A la place du pylône, c'est désormais un bouquet d'arbres qui se dresse près d'un autel au milieu de la pelouse, sûrement destiné à la célébration de messes en extérieur. A l'endroit où les haubans (câbles de maintien du pylône) étaient fixés au sol, subsistent des plots de béton. Quant au bâtiment des machines au fond à gauche, c'est devenu un débarras. Par les portes-fenêtres, on distingue un tracteur entreposé et des outils de jardinage. A la limite du terrain côté sud, un autre bassin d'eaux de pluie devait vraisemblablement servir au refroidissement des moteurs diesel des générateurs électriques ? Rien de plus à dire. Pour celui qui ignore l'historique de ces lieux mythiques, et contrairement à nous, passionnés de radio, il n'éprouvera logiquement pas un grand intérêt émotionnel, à part le plaisir de pouvoir se promener librement dans les allées.
Au-dessus du porche de l'entrée, l'écusson "Emissions Radio Normandie" gravé sur la clé de voûte est le dernier symbole encore visible qui rappelle l'histoire de cette propriété.

Tout de même, il faut reconnaître que tout ici est devenu vétuste et que ça ne roule pas sur l'or ! Beaucoup de travaux de réfection seraient nécessaires, de peinture notamment sur les boiseries des habitations à l'entrée. Malheureusement le faste des années 1935 est bien loin. Après les bombardements, la reconstruction après-guerre a été succincte, les ornements architecturaux sur le toit n'ont pas été reconstruits et le clocheton de façade du bâtiment principal n'a pas retrouvé sa superbe avec son toit pointu !
(cf les photos sur le site)

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A l'Hôtel de Ville de Caudebec, on a pu pénétrer seulement dans le bureau du maire. C'est la pièce d'accueil des visiteurs que l'on reconnaît sur l'une des photos couleurs de la brochure d'inauguration de Radio Normandie 1938 (même parquet, même cheminée), seul le mobilier a changé. Hélas, le reste de la mairie n'était pas ouvert au public. Quant au parc derrière le "château", au moment de notre visite, c'était devenu un parking et les studios anglais (démolis après-guerre) ont laissé place au Musée de la Marine. Là encore, plus rien ne rappelle la radio et le passé prestigieux de ces lieux.

En me relisant, je ne sais pas si finalement mon laïus, vous aura donné l'envie d'aller faire un tour en ces lieux ce week-end ou à la prochaine occasion ! Mais bon, il y a toujours ce côté nostalgique de la radio qui reste présent. Imaginons ce que serait devenue cette station de Radio Normandie dans le "Paysage audiovisuel" actuel, s'il n'y avait eu, de 1939 à 1945, la folie destructrice des va-t-en-guerre psychopathes où éternellement chacun le sait, ne subsiste que des perdants.


(jcd)


Daniel Lefebvre > Merci Jean-Claude pour ton retour sur Radio Normandie. J'ai apprécié ton reportage sur la visite de 2010 à Louvetot et Caudebec. Il faut dire que je n'y suis jamais retourné depuis le jour où, à la fin des années 70, nous y étions allés à l'occasion d'un meeting de France Radio Club. Effectivement, on sent l'emprise religieuse sur le site !

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Voir aussi ce lien :
https://actu.fr/normandie/_76/en-seine-maritime-la-mysterieuse-eglise-evangelique-du-buisson-ardent-de-louvetot_486367.html
 

 
 



Paris-Normandie - Edition pays de Caux (26 mars 2023)

(transcription de l'article - version "web")

À Louvetot, quand la puissante Radio-Normandie émettait
depuis le manoir de Bellevue

Avant la Seconde Guerre mondiale, Radio-Normandie émettait depuis Louvetot, en plein cœur du pays de Caux. Un média de référence à l’époque.

Le pylône de Louvetot à la fin des années 50. Ce n'est pas l'antenne initiale, elle a été dynamitée par les Allemands lors de la débâcle (Photo DR)

NdW : petite erreur dans la légende, contrairement à ce qu'affirme Paris-Normandie, cette photo date plutôt de 1938. Le pylône (en losange) de 154 mètres représenté est ici la toute première antenne utilisée par la radio qui sera détruite par l'armée allemande en août 1944. Un nouveau pylône de seulement 120 mètres sera reconstruit dans les années 50 et lui-même abattu en janvier 1977.

Qui se souvient de Radio-Normandie ? Qui a entendu les émissions de Tante Francine ? Pas grand monde a priori. La radio a connu son heure de gloire dans les années 20 et 30, et a cessé d’émettre avec l’occupation allemande. Le dernier grand pylône d’une hauteur de 120 m de Radio-Normandie, à Louvetot, a été démoli en janvier 1977. On l’apercevait de très loin, y compris la nuit avec ses doubles lumières, rouges et blanches.

L’ancien centre émetteur avait été construit en 1935 dans l’enceinte du manoir de Bellevue. Les studios se trouvaient d’abord à Fécamp et, dès 1938, dans l’actuelle mairie de Caudebec-en-Caux. Sur ce point haut du pays de Caux, l’antenne permettait d’arroser une vaste zone de diffusion du nord de la France, y compris Paris, et l’Angleterre.


Les studios de Radio Normandie étaient implantés dans l'actuelle mairie de Caudebec-en-Caux, ils n'ont été utilisés que peu de temps du 12 décembre 1938 au 7 septembre 1939 (Photo DR)

Rivale de la BBC anglaise

L’aventure de la radio avait commencé quelques années plus tôt, dans les années 1920, du côté de Fécamp, sous la conduite de Fernand Le Grand, le patron de la Bénédictine. Très vite, Radio-Normandie, média commercial avec sa publicité, devient l’une des radios les plus écoutées de France, avec ses vedettes : les animateurs Tante Francine et Oncle Roland, les grands journalistes Jehan Le Povremoyne – qui fera carrière par la suite à Paris-Normandie – et William Beaufils. Avec certaines de ses émissions en anglais, on dit à l’époque qu’elle concurrence même la grande BBC.


Fernand Le Grand (1895-1953) fondateur de Radio Normandie


Les voix de Radio Normandie : Tante Francine et Oncle Roland


Jehan Le Pôvremoyne journaliste à Radio Normandie avant 1939
puis à Paris-Normandie après guerre (Photo DR)

La radio, c’est du direct. Dotée d’un car de reportage et de studios caudebecquais reliés à l’émetteur louvetotais par un câble de 6 km, Radio-Normandie reçoit ainsi les artistes de l’époque, les collégiens de Ray Ventura ou le duo comique Bach et Laverne.


Le camion de reportage de Radio Normandie


Un des studios de Caudebec, aujourd'hui bureau du maire de Rives-en-Seine (Photo DR)


Enregistrement d'une émission à Caudebec, Oncle Roland à la technique (Photo DR)

Tout s’arrête avec l’occupation allemande. L’émetteur est réquisitionné par les services de la propagande nazie et devient un émetteur de Radio-Paris. En 1945, à la Libération, le monopole de radiodiffusion est instauré. Radio-Normandie est nationalisée, sans indemnisation pour Fernand Le Grand, son fondateur et principal financeur. Les installations de Louvetot relaient alors des programmes nationaux de Paris-Inter, puis France Inter et France Culture jusqu’en 1974.


Le bâtiment en 2023 avec sa petite antenne émettrice de Phare FM
 

Aujourd’hui, Phare FM

Devenu propriété en 1977 de l’association cultuelle de l’église évangélique protestante le Buisson Ardent, le manoir de Bellevue est à présent un lieu de culte. Il abrite le siège de la maison d’édition Ménor, ainsi qu’un studio radio. Depuis 1980, une antenne aux dimensions modestes émet les émissions de Radio Fraternité, qui a intégré le réseau franco-belgo-suisse en 2007 Phare FM (94.9 Mhz) avec des décrochages locaux.




Le même reportage (mais version "papier")

Quand RN émettait depuis le manoir de Bellevue




FIN
(provisoire) DE LA REVUE DE PRESSE

La liste d'articles relatifs à Radio Normandie n'est pas exhaustive, il y a certainement d'autres témoignages à publier,
notamment les articles parus dans la presse locale haut-normande de l'époque "Le Journal de Fécamp", "L'Abeille Cauchoise"...
 
Sous-entendu : nous sollicitons évidemment les archives personnelles de nos lecteurs-visiteurs !
  (jcd)

radio.normandie@free.fr




 

videos

+ Page des témoignages  /  testimonial pages

Vidéos


1


Video de FR3 Normandie "Télé Pomme"



Chronique consacrée à "Radio Normandie", extraite de l'émission "Télé-Pomme" diffusée

sur FR3 Normandie en 2003 et retransmise depuis les salons de la villa Vincelli à Fécamp.

Présentation : Richard Plumet et Christophe Guyomard

Avec la participation de l'association France Radio Club : https://www.offshoreechos.fr



Chronicle devoted to "Radio Normandy", extracted from the TV broadcast "Télé-Pomme" (FR3 - Regional TV Normandie)

in 2003 from the salons of the Villa Vincelli in Fécamp.
      
 © FR3 tv 2003




4' 27

 

 

POUR LIRE LA VIDEO, Cliquer dans le cadre / click in the frame



http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\vincelli.flv


Pour revoir les vues web aperçues dans l'émission >  https://www.offshoreechos.fr/radionormandie/RadioNormandie01.htm

 



2

Video de BBC 2 TV "Coast"



L'émission TV  "Coast"  consacrée à "Radio Normandy" a été diffusée le 23.07.2015 sur BBC Two (TV)

"Coast" dedicated to "Radio Normandy" was broadcast on BBC Two on 23/07/2015      
 © BBC




 VIDEO<  en anglais   (traduction en français du script en dessous)


11' 45
 

Pour ce nouvel épisode de Coast, intitulé « Inventions », BBC Two a fait appel à un éminent historien de radio, Sean Street, interviewé par Tessa Dunlop, journaliste TV, spécialiste de l’histoire moderne et auteur. Installés notamment sur des terrasses du palais Bénédictine, devant un verre de la précieuse liqueur, ils ont évoqué pour leurs téléspectateurs ce pan d’épopée radiophonique, sous la direction de la réalisatrice Sophie Harris et sous l’œil du cameraman Dan Davis.

For this new episode of Coast, titled "Inventions," BBC Two called on a prominent radio historian, Sean Street, interviewed by Tessa Dunlop, a TV journalist, a modern history specialist and author. Set up on the terraces of the Benedictine palace, in front of a glass of precious liquor, they evoked for their viewers this piece of radio epic, under the direction of the director Sophie Harris and under the eye of the cameraman Dan Davis.

 

POUR LIRE LA VIDEO, Cliquer dans le cadre / click in the frame



http://radio.normandie.free.fr\images\coast.mp4
http://radio.normandie.free.fr\images\coast.flv



               Traduction française ci-dessous                                                                                                                                                     
 

                     Script de l'émission

En France, la mer bordant les côtes normandes de Fécamp a créé d'excellentes conditions à la radio commerciale  pour concurrencer le monopole de la radiodiffusion en Grande-Bretagne.
Tess
(présentatrice de l'émission) a traversé la Manche pour découvrir pourquoi ici une lumineuse idée a ouvert le monde du divertissement au public britannique.

FOND MUSICAL : "La Mer" de Charles Trenet

Tess : "Fécamp. C'est charmant ! C'est chic. Mais il y a beaucoup plus intéressant à découvrir sur cette station balnéaire distinguée que n'offre le regard. Je suis venue ici étudier pourquoi cet endroit minuscule, célèbre pour sa morue, son hareng et sa liqueur Bénédictine, était le lieu de naissance de la première station de radio commerciale de Grande-Bretagne".

Dans les années 1920, la radiodiffusion était strictement réglementée.

Tess : "Le seul radiodiffuseur autorisé sur les ondes était la BBC. Ce monopole n'offrait aux auditeurs que deux choix - écouter "Tantine" ou éteindre le poste".

("Tantine" nom affectueux donné à la BBC par les Britanniques)

La British Broadcasting Corporation a été fondée dans les années 20, sous Lord Reith (PDG de la BBC). C'était une entreprise guindée. Ce fils de pasteur presbytérien ne voulait que des programmes sérieux et de haute tenue morale. Peu de personnes approuvaient, mais n'avaient pas le choix. Cependant un homme était à la recherche d'une solution pour contester tout cela. Durant l'été 1931, ce touriste anglais visite la côte (normande) dans une extravagante voiture décapotable et s'arrête pour admirer la vue.

Tess : "Son nom était Capitaine Leonard Frank Plugge. Son grand désir était de créer une radio commerciale en Grande-Bretagne".

Mais le capitaine Plugge ne pouvait pas mettre en place une station sur le sol britannique pour rivaliser la BBC sans enfreindre la loi. Il avait cruellement besoin d'une échappatoire.

Tess : "Je veux savoir pourquoi il l'a trouvée à Fecamp".

Premier arrêt, Palais de la Bénédictine où je vais rencontrer le professeur Sean Street. C'est ici dans cette ville que Plugge a rencontré le directeur de la distillerie Bénédictine qui possédait également la station de radio locale - Fernand Legrand. Sans doute ont-ils discuté de leur enthousiasme mutuel autour d'un verre de liqueur ?

Tess : "Plugge découvre que Legrand éprouve un grand intérêt pour la radio, mais comment faire en sorte que cela devienne possible d'émettre de France vers la Grande-Bretagne?"

Sean Street : "Eh bien, je pense que l'une des choses que Plugge réalise très vite, c'est qu'il y a des moments où l'émetteur s'arrête".

Tess : "En d'autres termes, lorsque les Français ne l'utilise pas..."

Sean : "Lorsque les transmissions françaises ferment à minuit, Plugge peut utiliser Radio Fécamp. Plus tard, l'émetteur devenu Radio Normandie va diffuser pour la région prospère du Sud de l'Angleterre".


Tess : "Donc, cela commence littéralement - un homme avec une caisse de disques au milieu de la nuit à partir d'un pays étranger?"

Sean : "Absolument, c'est aussi simple que cela".

Tess : "A ce stade alors, c'est à peine une menace pour la BBC?"

Sean : "Vous n'y aurez même pas songé si vous relisez les mémos de la BBC à l'époque, c'est considéré comme "Eh bien, pourquoi devrions-nous nous inquiéter pour ça?" Vous savez, je pense que Reith a déclaré réellement "Pourquoi devrions-nous être préoccupés par ce sujet? Ce n'est rien du tout". Tout cela allait changer, bien sûr".

Legrand émettait depuis sa maison familiale, et c'est ici que le Capitaine Plugge a fondé la Société International Broadcasting pompeusement nommée. Le 11 octobre 1931, l'IBC effectuait sa première émission en anglais, en concurrence directe avec la BBC.

Jingle: "Ici Radio Normandie, émettant sur sa nouvelle longueur d'onde de 274 mètres".


FOND MUSICAL D'EPOQUE

Plugge avait trouvé la faille dont il avait besoin.


"... Présentes personnalités, personnelles, émissions intimes avec les grandes vedettes d'aujourd'hui..."


Ces premières émissions ont été réalisées en utilisant un petit émetteur. Alors comment Plugge a-t-il réussi à toucher les auditeurs situés à 150 km en Angleterre ? Son arme secrète était la Manche. Notre entreprenant et ingénieux homme de radio savait que l'eau salée permettrait au signal de Radio Normandie de se propager beaucoup plus loin.

Tess : "Alors, comme vous pouvez le voir, installer sa station de radio ici à Fécamp signifiait qu'il augmentait considérablement sa zone d'écoute, la portée de ses émissions et était capable d'atteindre les auditeurs d'Eastbourne et d'Hastings".

Mais même cela ne suffisait pas à l'ambitieux Plugge.

Tess :
"Plugge a commandé des émetteurs de plus en plus puissants. En 1935, il a construit un émetteur de 20 kilowatts avec un énorme mât d'antenne de 170 mètres de haut qui est devenu un point de repère local ici en Normandie".*
* à Louvetot.


A présent, Plugge atteignait le public d'aussi loin que le nord de l'Angleterre, provoquant un véritable émoi dans le monde feutré de la radiodiffusion britannique.


Tess : "Grâce à la mer et au puissant émetteur de Plugge, Radio Normandie a inondé la Grande-Bretagne. Mais qu'est-ce qu'elle diffusait comme programmes?"


Sean Street a retrouvé d'anciennes grilles de programmes qui révèlent toutes les différences qui existaient entre Radio Normandie et la BBC.

Sean Street : "Voici une page du Radio Times de Novembre 1934. Bien. Cela montre la politique très stricte imposée le dimanche dont Reith était un vif partisan. Voici, par exemple, à 17 h 15, quelques conseils pour la vie quotidienne, puis un bref service religieux. D'ailleurs tout était à forte tendance religieuse. Il ne devait y avoir aucun divertissement. Comparez cela avec le programme de l'IBC proposé sur Radio Normandie. Vous avez, par exemple, des airs de tangos ici..."

Tess : "Mm, un "big band" de musique militaire".

Sean : "Vous avez de l'astrologie le dimanche, des compte rendus de matches de football... Voilà ce qui passait le dimanche".

Tess : "Oh, et des trucs pas très nets".

Sean : "Et le concert de Wincarnis, maintenant c'est de l'alcool. Ainsi, vous aviez l'astrologie, l'alcool et les jeux chaque dimanche. Non seulement tout cela est du divertissement, mais ça ne casse pas les trois règles primordiales que Reith interdisait le dimanche à la BBC".

Tess : "La BBC estimait qu'elle avait raison et elle voulait imposer ses vues de programmation à la nation entière".

Sean : "Dans l'un des guides de programmes de la BBC, Reith a effectivement déclaré :"La BBC pense donner beaucoup plus que ce que l'auditoire ne croit".




Extrait sonore : "Et maintenant, voici le refrain qui annonce une série de divertissements à venir. Comment allons-nous faire ? Hé, hé...

Plugge a été le pionnier d'une nouvelle façon de faire de la radio.

... Quoi de mieux pour débuter la journée que la gaieté communicative de "Browning et Star"? Nous ne serons pas heureux tant que vous-mêmes, ne le soyez à votre tour !"


Tess : "Radio Normandie vibrait avec la chanson, la sophistication et le style. Le divertissement pour tous frappait les ondes britanniques pour la première fois le dimanche. La radio était inondée de délices sonores".

Ses résultats ont influencé toute une nouvelle génération d'auditeurs et le monde des medias. Roy Plomley, connu plus tard à la BBC avec son émission classique Desert Island Discs, a eu sa première expérience avec Radio Normandie.

Voix de Roy Plomley : "Bonjour tout le monde, c'est Roy Plomley. Je l'espère vous passez un week-end heureux et j'espère que les programmes que vous entendez sur Radio Normandie contribuent à votre bonheur".


Mais tout n'était pas misé sur les programmes. Plugge a donné son nom à l'art de vendre (placer) des produits commerciaux. Pour lui, la radio était une machine à sous. Il voulait savoir ce que son poste pourrait vendre.


Tess : "Une crème pour le visage ! Pour prouver aux annonceurs que les auditeurs représentaient un véritable marché, Plugge et un ami ont découvert la recette d'une crème pour le visage, et en a fait une large publicité sur la radio".


Publicité : "Restez jeune et belle. C'est de votre devoir d'être belle... - Voici une annonce très intéressante pour tout le monde, surtout pour nos auditrices. "Renus Crème" adoucit, nourrit et embellit la peau. Et pendant la journée, elle constitue une base idéale pour la poudre et le rouge à lèvres. -
... Si vous voulez être aimée, etc... "



Oui, ça s'est littéralement envolé des rayons.. Plugge avait engagé un industriel chimiste pour satisfaire la demande.

Tess : "Plugge avait prouvé que non seulement Radio Normandie avait un public, mais elle pouvait aussi vendre des produits".

Le dimanche, avec son mélange enivrant de divertissement et de publicité, il semble que les émissions de Radio Normandie capturaient 80 % du public britannique. Le fils de Leonard Plugge, Frank, se souvient de l'émoi qu'elles provoquaient.

Tess : "Votre père a causé à la BBC un véritable casse-tête, je crois".

Frank Plugge : "Oui, certaines voix au Parlement ont demandé la fermeture de cette station de radio".

Tess : "Oh oui, donc le 20 juillet 1933. Est-ce que la BBC règlemente elle-même les ondes... Une action pour fermer Fécamp ?"

Frank : "Mon père m'a dit que certains députés ont laissé entendre qu'il devrait être arrêté et envoyé en prison pour ce qu'il faisait. Bien sûr, il ne faisait rien d'illégal du tout".

Tess : "Et par conséquent ?"

Frank : "Eh bien, c'était à la BBC de changer, n'est-ce pas? Plutôt que Lord Reith persiste à interdire la musique de danse le dimanche, ils n'avaient qu'à coup sûr, faire le ménage eux-mêmes".

Jingle : "Et maintenant l'émission de la Société Internationale de Radiodiffusion touche à sa fin...

En 1939, la guerre éclate et l'aventure radiophonique du capitaine Plugge va se terminer. Depuis cet emplacement judicieux en bord de mer et grâce au pouvoir des ondes, il avait créé le divertissement à la radio pour longtemps.

... Radio Normandie vous appelle...

Tess : "D'une ville côtière de mauvais augure en France, un homme inventif a transformé le son de la radio en Grande-Bretagne pour toujours".

... Vous savez, cela veut dire pour Radio Normandie, beaucoup de plaisir pour tous !... Bonne nuit, faîtes des rêves heureux".

© BBC

 

  Coast Transcription (for our English speaking Friends

In France, the waters off Normandy at Fecamp created the right conditions for commercial radio to challenge the broadcasting establishment in Britain.
Tess has crossed the Channel to discover why it was here that a bright idea opened up a world of entertainment for British audiences.



MUSIC : “La Mer” by Charles Trenet

Tess : “Fecamp. C'est charmant ! C'est chic. But there's more to this genteel seaside resort than meets the eye. I've come here to investigate why this tiny place, famous for cod, herring and Benedictine liqueur, was home to Britain's first commercial radio station”.
 

In the 1920s, broadcasting was tightly regulated.


Tess : “The only broadcaster permitted on the airwaves was the BBC. This one-station monopoly gave listeners two options - tune-in to Auntie or switch off”.


The British Broadcasting Corporation was set-up in the '20s, under Lord Reith. It was a staid affair. This son of a Presbyterian minister believed programmes should be morally uplifting. Not everyone agreed, but there was little alternative. One man was looking for the chance to challenge all that. In the summer of 1931, an Englishman touring the coast in an extravagant open-topped car stopped to admire the view.



Tess : “His name was Captain Leonard Frank Plugge, and his grand plan was to transmit commercial radio to Britain”.

But Captain Plugge couldn't set up a station to rival the BBC on British soil without breaking the law. He badly needed a loophole.


Tess : “I want to know why he found it in Fecamp”.


First stop, Palais de Benedictine, where I'm meeting Professor Sean Street. It was here Plugge met the director of the town's Benedictine distillery, who also owned the local radio station - Fernand Legrand. No doubt they discussed their mutual enthusiasm over a glass of the liqueur.


Tess : “Plugge discovers Legrand has this radio interest, but how does it sort of become a reality to broadcast from France to Britain?”


Sean Street : “Well, I think one of the things that Plugge very quickly realises is that there is some downtime on a transmitter”.

Tess : “In other words, when the French aren't using it...”

Sean : “When the French transmissions close down at midnight, Plugge can use the Radio Fecamp, later the Radio Normandy transmitter, to broadcast into the prosperous South of England".


Tess : “So, this literally starts - man with a box of records in the middle of the night from a foreign country?”

Sean : “Absolutely, as simple as that”.

Tess : “At that stage, then, hardly a threat to the BBC?”

Sean : “You wouldn't have thought so, and if you look at the memos of the BBC at that time, it's seen as, "Well, why should "we be concerned about this?" You know, I think Reith actually says, "Why would we be concerned about this? It's of no big deal at all." That was to change, of course”.


Legrand broadcast from his family home, and it was here Captain Plugge set up the grandly named International Broadcasting Company. On the 11th October, 1931, the IBC made its first broadcast in English, in direct competition with the BBC.


Jingle : “This is Radio Normandy, broadcasting on its new wavelength of 274 metres”.


OLD-TIMEY MUSIC

Plugge had found the loophole he needed.


“... Presents personal personalities, intimate broadcasts by the great stars of our time...”


These early broadcasts were made using a small transmitter. So, just how did Plugge manage to reach audiences 70 miles away in England? His secret weapon was the English Channel. Our ingenious radio buff realised its salt water would allow Radio Normandy's signal to travel much further.

Tess : “So, you can see, locating his radio station here in Fecamp meant he vastly increased the range or the reach of his transmission and was able to hit listeners in Eastbourne and Hastings”.


But even that wasn't enough for ambitious Plugge.

Tess: "Plugge ordered more and more powerful transmitters. In 1935 he built a 20 kilowatt transmitter with a huge antenna mast 170 meters high which has become a local landmark here in Normandy".


By now, Plugge was reaching audiences as far away as the North of England, causing a real stir in the sober world of British broadcasting.


Tess : “Thanks to the sea and Plugge's powerful transmitter, Radio Normandy flooded into Britain. But what was it broadcasting?”



Sean's found some old radio schedules that reveal just what was so different about Radio Normandy compared to the BBC.

Sean Street : “This is a page of the Radio Times from November, 1934. Right. And it shows this very strict Sunday policy that Reith was very keen on. Here for example, 5.15, Hints for Daily Living, A Short Religious Service - all very strongly religious. Not entertainment, it mustn't be entertainment. Compare that with the IBC programme schedule from Radio Normandy. You have, for example, tangos here”.


Tess : “Mm, military big band music”.

Sean : “You have astrology on a Sunday, soccer pools broadcast... This is gambling on a Sunday”.


Tess : “Oh, very dodgy stuff”.

Sean : “And Wincarnis Concert, now that's alcohol. So, you've got astrology, alcohol and gambling on a Sunday. Not only is it entertainment, but it's breaking all the three rules that Reith would have said were the cardinal parts of what Sunday broadcasting should be on the BBC”.

Tess : “The BBC felt they owned the schedule, they wanted to set the tone for the nation”.


Sean : “There's a famous line in one of the BBC handbooks from around this time in which Reith himself actually says, "The BBC believes in giving its audience something slightly better than it thinks it wants”.


Sound : “And now here's a signature tune that will be a prelude to a whole 'heap of future entertainment'. How we doing? Hey, hey...

Plugge was pioneering a new way of making radio.


...What better start to the day could you have than the infectious 'cheerfulness of Browning and Star?' We won't be happy But we won't be happy. Till we make you happy too!”

Tess : “Radio Normandy sizzled with song, sophistication and style. Light entertainment was hitting the British airwaves for the first time on a Sunday. The radio was awash with sonic delights”.


His exploits influenced a whole new generation of listeners and broadcasters. Roy Plomley, known later for the BBC classic Desert Island Discs, got his first break on Radio Normandy.


Extract Roy Plomley : “Hello, everybody, this is Roy Plomley speaking. I hope you're spending a happy weekend and that the programmes you're hearing from Radio Normandy are contributing to your happiness”.


But it wasn't all about programmes. Plugge gave his name to the art of PLUGGING commercial products. For him, radio was a money-maker. He wanted to know what his station could sell.



Tess : “Face cream. To prove to advertisers that listeners were a genuine market, Plugge and a friend found a recipe for some face cream, mixed it up and advertised it by making some grand claims on the radio”.


Commercial : “Keep young and beautiful It's your duty to be beautiful... Here is a very interesting announcement for everyone, more especially for our lady listeners. Renus Cream softens, nourishes and beautifies the skin, while during the day it forms a perfect foundation for powder and rouge.
... If you want to be loved, if you're wise Exercise all that fat off...”



It flew off the shelves. Plugge had to employ an industrial chemist to meet demand.


Tess : “Plugge had proved that not only did Radio Normandy have an audience, but it could also sell products”.

With its heady mix of entertainment and advertising, Radio Normandy's Sunday broadcasts apparently captured 80% of the British audience. Leonard Plugge's son, Frank, remembers the uproar.


Tess : “Your father caused the BBC a real headache, I gather”.

Frank Plugge : “Yes, questions were being asked in Parliament to close this radio station down”.

Tess : “Oh, yes, so 20th, July 1933. Does the BBC rule the waves?... A move to close Fecamp”.


Frank : “My father told me that some MPs were suggesting that he should be arrested and sent to prison for what he was doing. Of course, he wasn't doing anything illegal at all”.

Tess : “What comes of this?”

Frank : “Well, the BBC had to change, didn't they? Rather than Lord Reith continuing with his ban on all dance music on a Sunday, they jolly well had to start doing it themselves”.

Jingle : “And now the International Broadcasting Company's 'transmission is drawing to a close...

In 1939, the outbreak of war brought Captain Plugge's radio adventures to an end. But by using an inspired seaside location and the power of the waves, he'd ensured entertainment was here to stay.


... Radio Normandy Calling you...”


Tess : “From an inauspicious coastal town in France, an inventive man changed the sound of radio in Britain forever”.

...You know it stands for Radio Normandy coming through, a lot of enjoyment for all!... Good night and happy dreams”.

© BBC

Paul Le Grand et Frank Plugge brandissent l’emblème de l’union de leurs illustres ascendants (photo BBC)

ndw : il s'agit du support en haut duquel était suspendu le micro de Radio Normandie, dont un exemplaire est retrouvé ci-dessous sur cette photo de Francine Lemaître en 1932
(photo Wireless magazine)


Paul Le Grand and Frank Plugge brandishing the emblem of the union of their illustrious ascendants
(photo BBC)


ndw: this is the support at the top of which was suspended the microphone of Radio Normandy, found below on this view with Francine Lemaître in 1932  (photo Wireless Magazine)

 





 

Retour en 2014 : « Frank Plugge, fils de Leonard, nous a rejoints. Il nous a confié de nombreux documents sur cette période, des archives photographiques, des livres, des journaux, des écrits. Nous avons aussi filmé une scène d’ambiance sur le front de mer à bord d’une Packard roadster de 1928, la même qu’avait son père. Paul Le Grand, petit-fils de Fernand, était également présent. » Une rencontre émouvante faisant ressurgir, quatre-vingts ans plus tard, celle de deux hommes hors du commun qui ont marqué l’histoire de la radio commerciale.


Back in 2014 : "Frank Plugge, son of Leonard, joined us. He has entrusted us with numerous documents on this period, photographic archives, books, newspapers and writings. We also filmed a scene on the seafront aboard a Packard roadster of 1928, the same as his father had. Paul Le Grand, grandson of Fernand, was also present". An emotional encounter resurfacing, eighty years later, that of two unusual men who marked the history of commercial radio.

plugge






Une émission du 30.08.2014 de BBC Radio 4


pour ceux qui comprennent l'anglais /
For our english friends visitors,





Une émission de la BBC Radio 4 sur l'entrepreneur excentrique, le Capitaine Leonard Plugge

dont la station de radio a marqué la Grande-Bretagne dans les années 1930 :

   Archive on Radio 4 - the Eccentric Entrepreneur  ( Captain Leonard Plugge )

by Dominic Sandbrook on the magnate whose non-BBC radio station gripped Britain in the 1930s :



(Durée 57') 


rn_sons/The_Eccentric_Entrepreneur_BBC_Radio4.mp3



D'autres documents sonores
 
sont disponibles sur notre page Audio




Other sound documents are available


on our Audio page






Le présentateur Dominic Sandbrook et Frank, le fils de Leonard Plugge

BBC Presenter Dominic Sandbrook and Leonard Plugge's son Frank









Parmi la collection de médailles conservées, Frank Plugge montre la Légion d'Honneur décernée

à son père par le gouvernement français (étonnant, non?) pour son implication dans le domaine de la radio


Leonard Plugge’s son Frank (right) shows his father’s medal, including his Legion d’Honneur, to presenter Dominic Sandbrook

Dominic Sandbrook regarde la photo du Capitaine Plugge conduisant le métro pendant la grève de 1926

Dominic Sandbrook examines a photograph of Leonard Plugge, driver of the first underground train to run in 1926 General Strike





Caricatures de 1938 : au centre MM. Leonard Plugge et Fernand Le Grand, à gauche Max Brusset (lunettes) administrateur
Société des Emissions Radio-Normandie et George Shanks (IBC) à droite avec le fume-cigarette.

Cartoons of 1938 : centre MM. Leonard Plugge and Fernand Le Grand, left Max Brusset (glasses) director
Société des Emissions Radio-Normandie and George Shanks (IBC) rignt with the cigarette smoker.

                  Notes complémentaires
       au sujet de l'émission (à écouter § ci-dessus)


 

   L'Entrepreneur excentrique


                                   Archive BBC Radio 4


"Ici Radio Normandie !", le choeur des Belles de Normandie chantent l'indicatif de la station ; Roy Plomley (animateur) présente les artistes sur la scène de l'Alhambra de Bradford, puis c'est une autre heure de mélodie enregistrée - parrainée par un médicament breveté - qui commence sur l'antenne de la radio commerciale. Dans les années 1930, Radio Normandie était souvent plus populaire que la majestueuse BBC.

L'homme derrière tout cela se faisait appeler le Capitaine Leonard Plugge. Dans ce programme, Dominic Sandbrook raconte l'histoire de cet homme intelligent, entreprenant et subversif. Député conservateur, fervent européen et technicien-inventeur doué et passionné, Plugge créé sa chaîne de radios commerciales avec succès en France et bien au-delà pour contester et concurrencer le monopole de la radio de Sir John Reith (Gouverneur de la BBC) avec de la musique et des spectacles de variétés populaires, parrainés par les pilules "pour le foie", la lessive Persil ou le fromage de cheddar. Son réseau de radios le rend si riche qu'il possède deux yachts, six voitures (dont deux Rolls Royce), une maison dans le quartier de Mayfair, emploie douze personnes, et vit une existence qui se situe quelque part entre "Gatsby le Magnifique" (personnage de roman, style flambeur) et Citizen Kane (magnat de presse).

Avec Frank, le fils du Capitaine Plugge, Dominic feuillette la montagne de journaux et les albums de son père - coupures de presse, photos... souvenirs d'une vie qui lui a apporté la Légion d'honneur, une médaille du réseau américain NBC et pour lui, la célébrité dans le monde entier. Avec l'abondante contribution d'archives de Roy Plomley, Bob Danvers-Walker et beaucoup d'autres qui ont fait leur noms sur les stations de Plugge, et quelques enregistrements d'émissions qu'elles ont diffusées, Dominic Sandbrook nous remémore l'existence d'un magnat oublié d'une époque aujourd'hui révolue.

La prochaine fois que vous approcherez d'un carrefour où il est écrit "Ralentir" à même le bitume, avec une forme allongée, remerciez le capitaine Plugge, car c'était l'une de ses idées...

Producteur Simon Elmes








 

                   Notes about the broadcast § above

                 


 


    The Eccentric Entrepreneur


                                Archive on BBC Radio 4



"Radio Normandy Calling!" The Belles of Normandy sing the station ident; Roy Plomley (of Desert Island Discs fame) introduces the artistes from the Bradford Alhambra, and another melody-packed hour - sponsored by a patent medicine - begins on the commercial radio station that, back in the 1930s, was often more popular than the majestic BBC.


The man behind it all was called, improbably, Captain Leonard Plugge. And in this programme, Dominic Sandbrook tells the story of this clever, enterprising and subversive man. Tory MP, passionate European and backroom boffin, Plugge created a string of brilliantly successful commercial stations in France and beyond that challenged Sir John Reith's radio monopoly with popular music and variety shows, sponsored by Bile Beans, Persil and Diploma cheddar cheese. So wealthy did his radio network make him that he owned two yachts, six cars (including two Rolls Royces), a Mayfair mansion, employed twelve staff, and lived a life that lay somewhere between The Great Gatsby and Citizen Kane.




With Plugge's son Frank, Dominic leafs through his father's mountain of diaries and scrapbooks - news cuttings, photographs... memorabilia of a life that brought him the Legion d'Honneur, a medal from US broadcaster NBC and made him a worldwide celebrity. With a rich archive of contributions from Roy Plomley, Bob Danvers-Walker and many others who first made their names on Plugge's stations, plus recordings from the shows they broadcast, Dominic Sandbrook brings a forgotten mogul of a bygone era to life.


And next time you approach a road junction with an elongated 'SLOW' painted on the tarmac, you can thank Captain Plugge for it, because that was his idea too...


Producer Simon Elmes.

documents

+ Page des témoignages  /  testimonial pages

Encore  des  documents / More documents

                                                                                   Le 12 septembre 1935


              
       Souvenirs de Mme Jacqueline Horlaville

La jeune Jacqueline Horlaville dite "Josette" * (16 ans) a participé à la grande aventure de Radio-Normandie. Elle faisait partie de l'équipe de l'émission enfantine du jeudi.  

* Il y avait déjà une autre "Jacqueline" (Jacqueline Monnier - Caron) parmi les enfants de la troupe


                                       
Memories of Mrs. Jacqueline Horlaville

The young Jacqueline Horlaville known as "Josette" * (16 years old) took part in the great adventure of Radio-Normandie. She was part of the Thursday children's show French team.


                                    

                                 Les documents SUIVANTS nous ont été transmis par Daniel Lefebvre :

Bonjour Jean-Claude,

Je t'adresse, en pièces jointes, les copies d'une correspondance retrouvée chez un ami brocanteur de la région. J'espère que cela t'intéressera pour compléter l'histoire de Radio Normandie. Ce genre de "pépite" traîne toujours à droite et à gauche... Il faut être vigilant.

Bien amicalement,

Daniel


Merci Daniel. Il s'agit d'une lettre de Madame Delacour, professeur de piano de l' "Heure enfantine" adressée à la jeune Josette (Jacqueline Horlaville), à l'occasion de l'excursion annuelle organisée au profit des enfants, jeunes membres actifs de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie
*









Transcription de la lettre :

 

Fécamp 12 septembre 1935

Ma Chère Jacqueline, dite “Josette”,

Je suis allée six fois chez vous hier pour tâcher de voir vos parents, car, vous allez en juger, la chose présente urgence. N’ayant rencontré personne et voyant déjà venir le soir, j’ai fini, après mille péripéties, par me procurer l’adresse de vos grands-parents. Voici donc ce dont il s’agit :

C’est après-demain samedi 14 courant que l’émission enfantine de Radio-Normandie offre la promenade annuelle aux jeunes membres actifs (!) de l’émission. Je vous ai donc, pensant vous faire plaisir, fait inscrire parmi les “enfants” qui seront de la fête (c’est le groupe courant des jeudis). Il y aura environ une dizaine d’enfants (parmi lesquels Jacqueline et Roselyne) et une dizaine “d’anciens enfants” (Oncle Roland, Tante Francine, Madame Delacour, Cousin Maurice... etc) Il faudrait donc être à Radio-Normandie samedi matin à 7 h 45 sans manque car le car partira aussitôt. Sans que l’itinéraire m’ait été officiellement confirmé, je ne serais pas surprise que nous allions du côté de Trouville-Deauville... Retour le soir vers 7 h ou 7 h et demie.

J’espère, ma petite Jacqueline, que vous allez pouvoir être des nôtres, c’est d’ailleurs pourquoi je vous ai fait inscrire d’office. Vous seriez bien gentille de faire savoir dans la matinée de Vendredi (sitôt votre décision prise) par un coup de téléphone à Radio-Normandie, si Tante Francine peut compter sur vous car elle a besoin de connaître sûrement le nombre des “neveux et nièces” qui l’accompagneront en promenade.

Dans l’espoir que votre famille consentira à se priver de vous pour une journée, je vous adresse tous mes sentiments affectueux.

M. Delacour
des émissions enfantines de
Radio-Normandie

 

Fécamp September 12, 1935

My dear Jacqueline, known as “Josette”,

I went to your house six times yesterday to try to see your parents, because, you will judge, the thing is urgent. Having met no one and already seeing evening coming, I ended up, after a thousand adventures, by getting the address of your grandparents. So here's what it's all about:

It is the day after tomorrow, Saturday 14th, that the children's program of Radio-Normandie offers the annual walk to the young active members (!) of the program. I have therefore, thinking of making you happy, have you registered among the “children” who will be part of the party (this is the current group on Thursdays). There will be around ten children (including Jacqueline and Roselyne) and around ten “former children” (Uncle Roland, Aunt Francine, Madame Delacour, Cousin Maurice, etc.) So you would have to be at Radio-Normandie Saturday morning at 7:45 a.m. without fail because the bus will leave immediately. Without the itinerary having been officially confirmed to me, I wouldn't be surprised if we went towards Trouville-Deauville... Return in the evening around 7 or 7:30 a.m.

I hope, my little Jacqueline, that you will be able to join us, which is why I have had you registered automatically. You would be very kind to let Radio-Normandie know on Friday morning (as soon as you have made your decision) if Aunt Francine can count on you because she needs to know the number of “nephews and nieces” for sure. who will accompany him on a walk.

In the hope that your family will consent to deprive themselves of you for a day, I send you all my affectionate feelings.

M. Delacour
children's programs from Radio-Normandie


 

NB :  Josette (Jacqueline) a-t-elle reçu sa lettre à temps ? Le cachet de la poste indique le 13 septembre... Et la promenade est prévue le lendemain, le 14 septembre... à 7 h 45 !!!

Daniel : J'ai ajouté le dos de l'enveloppe qui était adressée à "Josette" (Jacqueline Horlaville). Il y a le cachet de la poste de Veulettes daté du 13 septembre, mais on ne saura pas si Jacqueline est allée à la promenade...

Finalement si !  Bravo la Poste de 1935 ! Jacqueline a bien participé à l'excursion organisée, car Daniel a retrouvé quelques photos souvenirs de cette journée exceptionnelle dont celle-ci :
 

                                                          

                                                      Mention au dos de la photo écrite par Jacqueline :
                            "Souvenirs de la promenade de Radio Normandie - Caudebec le 14 septembre 1935"



                                                              1936

                     



Daniel : Je continue à analyser les archives laissées pour la postérité, par Jacqueline Horlaville-Julien. Voici une carte postale, adressée à l'une de ses cousines à Veulettes lors d'une excursion (vers Saint-Aubin-les-Elbeuf - vue sur le barrage) sur laquelle elle avait porté la mention au dos : " Souvenir d'une promenade avec Radio Normandie -1936 ". On retrouve, entre autres, sa signature ("Josette") mais aussi celles du cousin André, de l' Oncle Roland et de Roselyne.


                     




                     

                                                                   Légende au dos de la photo écrite par Josette :
                           
"Radio-Normandie vue de ma chambre au 17 rue Louis Caron à Fécamp - Juin 1933"

Juin 1933 : les deux pylônes aperçus depuis la rue Louis Caron à Fécamp (à 300 mètres). Notez au premier plan le fil d'une antenne de réception radio superflue pour écouter Radio Normandie à cette courte distance !   ph. J. Horlaville

June 1933: the two pylons seen from rue Louis Caron in Fécamp (300 meters away). Note in the foreground the wire of a superfluous radio reception antenna to listen to Radio Normandie at this short distance!    
ph. J. Horlaville




Extrait du "Courrier Cauchois" du 13 septembre 1997
(cf le reportage intégral plus haut à cette date)




Jacqueline Julien (née Horlaville) has kept many memories of this time



 

Translation for our English friends


             "Josette" alongside Aunt Francine


Jacqueline Horlaville, now Jacqueline Julien, 78, lives in Veulettes (near Fécamp). She took part in the great era of "Radio-Normandie". She was a member of the Thursday "children's programme" team. It was created in October 1932. This is how 'Uncle Roland' described its early days in a column: "Several thousand of you listen to our children's programme every day and you don't know how your section was founded. Your children's section was founded in October 1932. Your Aunt Francine and I were wondering whether our idea of creating a special programme for you would meet with your approval. There weren't many artists. I remember that our troupe consisted of little Claude, who was two and a half, and Roselyne, who was ten at the time. It wasn't much, but we kept going because you were already encouraging us...".

In 1933, the number of members increased with the arrival of Jacqueline, Brigitte, Agnès and Marie-Claude. And in 1934, with the number of young listeners increasing rapidly, it was time to move up a gear. The first step was to call on Madame Delacour, a piano teacher, who was tasked with putting together a group of children who could produce a complete programme and gradually do away with the records that were being played a little too often. At that time, in addition to the children's programme that started at 1pm on Thursdays, it was decided to also give a children's matinee at 6pm.

The two presenters and little Claude were joined by Roselyne Moëllo, a singer, Manuella Féron, who played a pretentious woman who later left for America, Jacques Mercier, the "Marseillais", Christiane Burel, who sang, Huguette, little Armand and little Arlette, Georgette and Josette (Jacqueline Horlaville, who always played the roles of "bonniche" and "andouille". "You can't be just any andouille", Aunt Francine often replied when Josette asked her why she always played these roles.

To prepare for the show, every day after school the youngsters would go to Madame Delacour's house to rehearse songs, sketches and nursery rhymes. Then they would meet in the blue studio on rue de Boulogne. "From time to time, Tante Francine was replaced by "cousin" André (M. Bécasse).

Jacqueline Horlaville remembers that she joined this section because her father, a painting contractor, knew Mr Le Grand well and also Aunt Francine, who lived nearby. "From time to time, when they needed a child's voice for a play, they would call on me... I was told that, if it hadn't been for the war, I could have had the same career as Jeanne Sourza", recalls "Josette", who also remembers meeting Rina Ketty in the Fécamp studios. To thank these young people, who devoted so much of their time to rehearsals instead of breaks, a reward was offered to them every year: a trip, sometimes including a visit to the Caudebec studios, and a Christmas tree.

Jacqueline Horlaville left 'Radio-Normandie' with the onset of war, but long afterwards she would meet up during the holidays with Aunt Francine, who had moved to the Côte d'Azur and died in May 1986.

*** Translated with www.DeepL.com/Translator (free version) ***

      
                  Les studios français rue de Boulogne à Fécamp                                                      Le studio bleu utilisé pour les émissions enfantines
               The French studios on rue de Boulogne in Fécamp                                                        The blue studio used for children's programmes

                            

                               A propos de l'émission enfantine de Radio Normandie

"L'association d'enfants devait, en peu de temps, atteindre un nombre de 30.000 adhérents Carte de membre Radio Normandiequi s'ajoutaient à ceux non moins nombreux des adultes. La cotisation annuelle pour les enfants était de cinq francs. Une émission, pour ces petits auditeurs, avait lieu chaque jour à 18 h 00. Chaque jour, on attribuait un lot. A Noël, la fête, par excellence, des enfants, on tirait une tombola de cent lots. On souhaitait fêtes et anniversaires aux « chers petits amis ».

Mme Delacour, professeur de piano, préparait pour la matinée du jeudi, son groupe de jeunes garçons et filles dont les morceaux étaient présentés par la Tante Francine et l'Oncle Roland. Ce groupe théâtral et vocal comprenait : Jacqueline (Jacqueline Monnier-Caron), Roselyne (Roselyne Moello) chanteuse, Manuella (Manuella Féron), Annette (Annette Villard), Jacqueline (Horlaville), Jean (Jean Hauguel), Brigitte, Agnès, Marie-Claude, Thérèse, Huguette, Jacques (Jacques Mercier) Pierrot et l'inimitable Petit Claude (Violette).



                                    About Radio Normandie's children's program

"The children's association was to, in a short time, reach a number of 30,000 members who were added to those not less numerous of adults. The annual contribution for the children was five francs. A program, for these little listeners , took place every day at 6:00 p.m. Every day, a prize was awarded. At Christmas, the celebration, par excellence, of children, a hundred prizes were drawn for a raffle. We wished holidays and birthdays to the "dear little friends".

Mrs. Delacour, piano teacher, was preparing for the Thursday morning her group of young boys and girls whose pieces were presented by Aunt Francine and Uncle Roland. This theatrical and vocal group included: Jacqueline (Jacqueline Monnier-Caron), Roselyne (Roselyne Moello) singer, Manuella (Manuella Féron), Annette (Annette Villard), Jacqueline (Horlaville), Jean (Jean Hauguel), Brigitte, Agnès, Marie-Claude, Thérèse, Huguette, Jacques (Jacques Mercier) Pierrot and the inimitable Petit Claude (Violette).



Autres enfants non cités : Christiane Burel, le petit Armand, la petite Arlette, Georgette...



         



                             
         Tante Francine, Oncle Roland,
         Mme Delacour entourés
         des enfants de l'émission enfantine











La première émission eut lieu à la fin de 1932. Chaque section de grands auditeurs eut sa section de petits auditeurs et les sections étaient le suivantes : Abbeville, Amiens, Bayeux, Berck, Boulogne-sur-Mer, Caen, Calais, Yvetot, Cherbourg, Trouville, Deauville, Dieppe, Dunkerque. Harfleur, Fécamp, Le Crotoy, Le Havre, Le Tréport, Rouen, Saint-Valéry-sur-Somme, soit vingt sections pour un total qui a pu s'élever à 32.000 enfants et à peu près autant d'adultes.

Pour chaque déplacement de l'équipe de Radio-Normandie chargée de la prise de son pour les différentes manifestations organisées dans les sections, on possédait un car de retransmission sur les flancs duquel était représentée en peinture la carte des diverses sections rattachées à notre station en Normandie, en Picardie et en Artois. Ce car, conduit par le dévoué Maurice Parrain, était toujours prêt et chargé de tout le matériel nécessaire et accompagné par une voiture de tourisme transportant la Tante Francine et l'Oncle Roland rendant visite à leurs auditeurs petits et grands qui se pressaient autour d'eux, soit à la séance donnée pour les enfants, soit au concert du soir. Il n'est pas rare de rencontrer des témoins de cette époque, aujourd'hui d'un certain âge, qui se rappellent ces douces heures avec émotion."



The first broadcast took place at the end of 1932. Each section of large listeners had its section of small listeners and the sections were as follows: Abbeville, Amiens, Bayeux, Berck, Boulogne-sur-Mer, Caen, Calais, Yvetot, Cherbourg, Trouville, Deauville, Dieppe, Dunkerque. Harfleur, Fécamp, Le Crotoy, Le Havre, Le Tréport, Rouen, Saint-Valéry-sur-Somme, twenty sections for a total of 32,000 children and about the same number of adults.

For each trip made by the Radio-Normandie team responsible for recording the various events organised in the sections, we had a retransmission coach with a painted map of the various sections attached to our station in Normandy, Picardy and Artois. This coach, driven by the devoted Maurice Parrain, was always ready and loaded with all the necessary equipment, accompanied by a touring car carrying Aunt Francine and Uncle Roland to visit their listeners, young and old, who crowded around them, either for the children's session or the evening concert. It's not unusual to meet people from those days, who are now of a certain age, who recall those sweet hours with emotion.


Texte extrait de la brochure de Jean Lemaître "Allo !  Allo !  Ici Radio Normandie !"
(Editions Durand - Fécamp) éditée par l'Association "Les Amis du Vieux Fécamp" - 1984 - cf haut de page







     Matinée enfantine
     du jeudi
     (Noël 1936)
     avec Oncle Roland,
     Tante Francine,
     Mme Delacour
(à droite)
     et les enfants










                         D'autres vues extraites d'un album de famille de Mme Jacqueline Horlaville
                                                                      (Merci à Daniel Lefebvre pour l'envoi de ces documents)

                      Sur la plage de Fécamp, photos du 3 septembre 1933


Daniel :
Au dos de ces photos, figure l'indication "Fécamp, 3 septembre 1933". Il faut rapprocher ces photos de celle "Matinée enfantine du jeudi" (reproduite ci-dessus) figurant dans la plaquette sur Radio Normandie, par Jean Lemaître pour essayer de mettre des noms sur ces photos.


       

                                                

                             On peut supposer que Jacqueline ( la plus grande ! ) est à droite, accompagnée de sa cousine


        

       
                                                                                                   La cousine (?)

 

                








              
<   Pose devant l'entrée du Casino de Fécamp
                   




               Daniel :
Je poursuis de mon côté l'analyse
          des quelques archives laissées par
          Jacqueline Horlaville-Julien et je t'adresse
          en pièces jointes quelques autres photos


  

        Une carte postale adressée à Jacqueline Horlaville par Marie (Marie Moëlo dite "Roselyne" ?) le 25 août 1934
 



   <  Cette photo date de 1938

 

 

 


   Quatre ans plus tard, deux membres
   du groupe vocal et théâtral de
    Radio Normandie :
    Marie Moëlo (Roselyne) agée de
    16 ans maintenant,
    et Jacqueline Monnier (Caron ?)

   
(mentions figurant au dos de la photo)*
    

      *
à rapprocher des noms indiqués
        par Jean Lemaître
        au § précédent


    
Programme français du samedi 9 février 1935




FECAMP (RADIO NORMANDIE)


Ouverture par « Nos vieux pommiers » (Dior) ; clôture par « Ma Normandie ».
11 h 30 : La fiancée vendue (Smetana) ; Petits papillons ; Donna Diana ; Valse de l'Empereur (Strauss) ; L'Arlésienne (Bizet) ; Mariage à Lilliput ; Feu d'artifice (Stravinsky).
12 h 30 : Presse.
12 h 45 : Ballet égyptien ; Guillaume Tell ; Confidences (Wesly) : Le Petit Duc ; Princesse Czardas ; Monsieur Beaucaire ; Le Grand Mogol ; Les contes d'Hoffmann ; Cavalleria rusticana ; Chant des Girondins.
13 h 15 : Radio-reportage par le Parleur Normand, du match se disputant à Cherbourg, entre l'Union Sportive Quevillaise et l'Association Sportive Cherbourg Stella.
17 h 30 : Musique de danse.
20 h : Chansonnettes.
21 h 30 : La mer (Claude Debussy).
22 h : Café-concert.
23 h : Musique de danse.

 






Le 16 septembre 1935



Pour ceux et celles qui aiment les chiffres...

le "BALO" du 16 septembre 1935  -  Société des Emissions Radio-Normandie


For those who love numbers...

the "Bulletin of mandatory legal announcements (financial companies)"

of September 16, 1935 - Société des Emissions Radio-Normandie



 

Le 31 janvier 1936




Réponse à un courrier d'auditeur lointain (les Etats-Unis) le 31 janvier 1936
par Oncle Roland... Roland Violette lui-même !

Reply to a letter from a distant listener (the United States) on January 31, 1936
by Uncle Roland... Roland Violette himself !

 



Le 20 novembre 1936

L'éternel problème épineux des droits d'auteur existait déjà.


Paradoxe : pourquoi la radio devrait-elle payer les éditeurs musicaux pour la promotion qu'elle offre gracieusement
(et gratuitement) à leurs produits en les diffusant et les faisant connaître ? Ne serait-ce pas le monde à l'envers ?
 
Voici la lettre du 20 novembre 1936 de M. Le Grand (Directeur) adressée à Emile Dior,
compositeur de "Nos Vieux Pommiers", l'indicatif musical de Radio Normandie




The perennial thorny problem of copyright already existed.


Paradox: why should radio pay music publishers for the promotion it offers graciously (and for free)
their products by distributing them and making them known? Wouldn't this be the world upside down?

Here is the letter of November 20, 1936 from Mr. Le Grand (Director) addressed to Emile Dior,
composer of "Nos Vieux Pommiers", the musical signature of Radio Normandie



          >   nos_vieux_pommiers.mp3  - (Durée 2'26) 





PS : le verso de ce courrier semble avoir été égaré (?). Mais qu'importe le principal a été dit...
 

"Dear sir,
in hand your letter of the 19th instant.
The authors' societies are literally killing the goose that lays the golden eggs and it is likely that with their current pretensions, I find myself obliged to take another callsign than your song, which is nevertheless so appreciated and which is become the Norman regional anthem. Not only do we have to pay the authors, but we will have to pay the record dealers and those who own recording patents. This will end up making considerable sums and the rates that are offered today and that I am forced to accept each time that I play your disc lasting about 3 minutes, I will have between 9 and 15 francs to pay. For this price, I prefer to buy myself a chime and take a musical signature. It's not ill will on my part, believe it. Record companies may not realize that using their records is huge propaganda for them. Now, these people find it natural to have this propaganda for free but demand that we pay for the use of the disc. (...)"



             PS: the back of this mail seems to have been misplaced (?). But whatever the main thing has been said...






 

 



Le
30 janvier 1937





... et à un auditeur canadien le 30 janvier 1937

... and to a Canadian listener on January 30, 1937





Le 20 octobre 1937





Un certificat nominatif d'actions de la Société des Emissions Radio-Normandie au 20.10.1937.
Un investissement qui n'aura eu guère le temps de fructifier
Notez les signatures de MM. Fernand Le Grand (Directeur) et Georges Ricou (ancien directeur de l'Opéra Comique)

A registered share certificate of the Société des Emissions Radio-Normandie on 20.10.1937.
An investment that will have had little time to bear fruit
Note the signatures of MM. Fernand Le Grand (Director) and Georges Ricou (former director of the Opéra Comique)

 





Précision : M. Emile Durand était également le secrétaire de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie

Clarification: Mr. Emile Durand was also the secretary of the Association of Listeners of Radio Normandie




 

 



Programme du samedi 15 octobre 1938    


(en bleu : programme anglais)


 

RADIO NORMANDIE (212 m. 6)

6 h 26 : Nos vieux pommiers.
6 h 40 : disques.
7 h : Emission internationale
11 h 30 : chansonnettes.
12 h : Concert des auditeurs : Brin de Valse ;
A Toulon ; Au bord de l'eau ; Canard. Coucou ! ; Ah ! Les gangsters ; Canzonetta ; Adieu... adieu Amour et accordéon ; C'est la Fille du Moulin ; A la tienne, mon vieux ; Véronique, duo de l'escarpolette ; Accordéon-musette
14 h : Emission internationale
18 h : Le coin des enfants.
19 h : disques
19 h 45 : Causerie de M. Petsche.
19 h 50 : Dajas Bêla et son orchestre
20 h : disques
22 h : Causerie de M Oulmont
22 h à 2 h : disques

(extrait du "Réveil du Nord" Lille)

 




Bulletin d'adhésion au Club des auditeurs de l'IBC
 (1938)



 

TRADUCTION (recto) : Rejoignez le club international de Radiodiffusion. Au 1er septembre 1938, 316 387 auditeurs ont rempli le coupon d'adhésion et ont reçu une copie gratuite du programme de l'IBC.

M. Le Président,
Je suis un auditeur des émissions de l'IBC et je suis favorable à leur continuation et à leur expansion. Je souhaite vous apporter mon soutien moral. Veuillez m'inscrire en tant que membre du Club International de Radiodiffusion, étant entendu que l'adhésion n'implique aucun droit d'entrée, aucun abonnement et aucune obligation financière d'aucune sorte. Veuillez m'envoyer un exemplaire gratuit du programme de l'I.B.C. qui sera diffusé la semaine prochaine sur RADIO NORMANDY.



(verso) RADIO NORMANDY 212,6 mètres - 1 411 kc/s - Les émissions commencent à 7.00 chaque matin.
Écoutez le joyeux «Good Morning» de RADIO NORMANDY chaque jour de la semaine. Pour ceux qui ont des trains à prendre, il y a des signaux horaires réguliers, et pour ceux qui restent à la maison, il y a un excellent divertissement durant la plus grande partie de la journée. Connectez-vous à 7 h 00 tous les jours et soyez satisfait de RADIO NORMANDY.


                          HORAIRES DES éMISSIONS ANGLAISES
(valables au 1.09.1938)

                         DIMANCHE :  7.00 à 11.45  / 13.30 à 19.30  / 22.00 à 1.00
                         SEMAINE    :  7.00 à 11.30  / 14.00 à 18.00  / Minuit à 1.00   (Vendredi et samedi jusqu'à 2.00)

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Les autres heures, sauf la nuit de 1.00 à 6.30, étaient occupées par les programmes français

Voir les horaires français plus haut dans cette page



Selon David Newman, speaker anglais de Radio Normandy,
il y avait (presque) équivalence* entre les heures anglaises et celles françaises. Les émissions françaises s'intercalaient dans les blancs laissés par leurs collègues britanniques.     

*
Par semaine : 60 h françaises contre 71 h 35' anglaises


Cécile Méadel dans son livre "Histoire de la radio des années trente" (INA), écrit : 

"... La publicité en langue étrangère, en particulier anglaise, n'était pas négligeable et elle provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais que des auditeurs français (...)
Les auditeurs français de leur côté n'approuvaient pas ces publicités d'autant plus qu'elles "déteignaient" sur l'ensemble du programme, au mieux bilingue, au pire en anglais seulement. Le pourcentage d'émissions en langue anglaise était important sur des stations comme Radio Normandie (près de 70 % des recettes publicitaires en 1938) ou sur Radio Lyon, faible mais présent sur le Poste Parisien (près de 10 % des recettes publicitaires), inexistant pour d'autres".



According to David Newman, English speaker for Radio Normandy, there was equivalence* between English and French times. The French broadcasts were inserted in the blanks left by their British colleagues.

* Per week: 60 hours in French versus 71 hours 35 minutes in English


Cécile Méadel in her book "History of radio in the thirties" (INA), writes:

"...Advertising in foreign languages, particularly English, was not insignificant and caused the displeasure of both the English government and French listeners (...)
French listeners, for their part, did not approve of these advertisements, especially since they rubbed off on the entire program, at best bilingual, at worst in English only. The percentage of programs in English was high on stations like Radio Normandie (nearly 70% of advertising revenue in 1938) or on Radio Lyon, low but present on the Poste Parisien (nearly 10% of advertising revenue), non-existent for others".



 



Le 3 décembre 1938





Le menu du banquet de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie qui s'est tenu le 3 décembre 1938 

à l'Hôtel de la Poste à Fécamp, quelques jours avant le transfert de la station vers Louvetot et Caudebec


The menu of the banquet of the Radio Normandie Listeners Association held on December 3, 1938

at the Hôtel de la Poste in Fécamp, a few days before the transfer from the station to Louvetot and Caudebec





 


La carte de membre n° 11 935 de l'Association des Auditeurs de Radio Normandie
délivrée par la Section rouennaise

Membership card n° 11 935 of the Radio Normandie Listeners Association
issued by the Rouen section




Merci à Florent pour ce document








Le bureau rouennais de la radio, au 102 rue Jeanne d'Arc.

The Rouen office of the radio, at 102 rue Jeanne d'Arc. 



Ci-dessous, le même 102, en haut de la rue Jeanne d'Arc, à deux pas de la gare SNCF de Rouen
C'était encore récemment le magasin d'un tapissier-décorateur

Below, the same 102, at the top of rue Jeanne d'Arc, a stone's throw from the Rouen
railway station, It was until recently the store of an upholsterer-decorator







 

Pour l'anecdote, c'est à cet endroit que s'élevait la tour dans laquelle Jeanne d'Arc fut emprisonnée en 1431. Une plaque-souvenir
est d'ailleurs visible à droite, au-dessus
de la porte en bois.

For the record, this is where the tower stood in which Joan of Arc was imprisoned.
in 1431. A souvenir plaque is also visible on the right, above the wooden door.

                                                                                                          http://www.stejeannedarc.net/dossiers/jeanne_a_rouen.php
 

jean_lenormand

29 août 1939Jean Lenormand, technicien à l'émetteur de Louvetot

Voici le courrier adressé à Monsieur Jean Lenormand, technicien dieseliste à la station de Louvetot, de la part de Monsieur Fernand Le Grand au moment de la fin prochaine des émissions de Radio-Normandie
(réquisitionnée le 8 septembre 1939) qui suspendait provisoirement son contrat de travail, en attendant la fin des hostilités.

Here is the letter addressed to Mr. Jean Lenormand, diesel technician at the Louvetot station, from Mr. Fernand Le Grand at the time of the imminent end of Radio-Normandie broadcasts (requisitioned on September 8, 1939) who temporarily suspended his contract of work, pending the end of hostilities.

photo d'illustration : M. J. Lenormand était présent à l'Expo Yvetot FM de 1999 ( voir ici )



                

         



Sous la responsabilité de M. Lenormand, les 2 alternateurs Blackstone de 220 CV fournissant 300 ampères sous 220 volts
couplés aux moteurs Diesel dans la centrale électrique


Under the responsibility of Mr. Lenormand, the 2 220 HP Blackstone alternators providing 300 amps at 220 volts
coupled to Diesel engines in the power plant

 

7 septembre 1939


Conducteur du jeudi 7 septembre 1939

Dernière journée d'émission de Radio Normandie depuis Louvetot et Caudebec


(en bleu : émissions anglaises)

- - - - - - - - -


heure française


  6 h. 30   : Après « Les vieux pommiers de Normandie », réveil en musique militaire.
  6 h. 50   : Revue de la presse régionale du « Journal de Rouen ».
  
  7 h. 00   : Culture physique.
  7 h. 15   : La route est belle. Météo.
  7 h. 30   : Musique militaire.
  8 h. 00   : Musique diverse.
  8 h. 15   : Ciné-magazine.

 
  8 h. 30   : Revue de la presse parisienne depuis le studio de « Paris­Soir ».
  8 h. 40   : L'astrologue de « Radio-Normandie » vous parle.
 
  8 h. 45   : Musique anglaise.
  9 h. 00   : Variétés.
  9 h. 15   : Conseils pour bien vous porter.
  9 h. 20   : Aux sons des banjos.
  9 h. 30   : Harold Ramsay à l'orgue.
  9 h. 45   : Teddy Randall et son orchestre.


10 h. 00   : Retransmission depuis la basilique de Lisieux d'une audition de musique religieuse.
11 h. 00   : Enregistrement avec Ninon Vallin et Georges Thil.
11 h. 30   : Extraits d'opérettes.
12 h. 00   : Concert des auditeurs de R.N.
12 h. 30   : Journal parlé organisé et réalisé par «Paris-Soir».
13 h. 00   : Matinée enfantine.

14 h. 00   : Disques demandés par les auditeurs.
14 h. 15   : Les aventures de Mr Keen, détective.
14 h. 30   : Concert par l'orchestre de l'Armée du Salut.
15 h. 00   : Roman de l'obscure épouse d'une célébrité.
15 h. 15   : Roman de Stella Dallas.
15 h. 30   : ED et DON, les fameux cow-boys, dans leur répertoire.
15 h. 45   : Le miroir musical.
16 h. 00   : Vedettes du micro, avec Wilfrid Thomas.
16 h. 15   : Cantiques anglais.
16 h. 30   : La musique des étoiles.
16 h. 45   : Le roman de Marmaduke, par Brown et Mathilde.
17 h. 00   : Les aventures d'un reporter du crime.
17 h. 15   : Le tour du monde, avec Sandy Powell.
17 h. 20   : Les aventures de Vic Samson.
17 h. 45   : Les courses de lévriers.


18 h. 01   : Cours du marché de la Villette.
18 h. 05   : Retransmission depuis Lisieux d'un concert de musique religieuse.
18 h. 50   : La minute du « Journal de Rouen ».
19 h. 00   : Enregistrement de Jean Tranchant et Max Gilbert.
19 h. 45   : Bach et Henri Laverne.
19 h. 55   : Journal parlé réalisé par «Paris Soir ».
20 h. 10   : Concert des auditeurs de R.N. Variétés.
21 h. 00   : « Les contes d'Hoffmann », d'Offenbach. Retransmission depuis le casino  de Fécamp.

24 h. 00   : Variétés.
  0 h. 30   : Musique de danse anglaise.
  1 h. 00   : Clôture de la station.




        
 Le programme anglais est détaillé juste après le commentaire suivant...
 


"Radio Normandie avait fonctionné ce jour-là pendant dix-huit heures et trente minutes, mais c'était pour la dernière fois. Sa voix s'était tue, car la guerre était là. Jamais plus les auditeurs français et étrangers si sympathiquement attachés à ses programmes, porteurs de joie dans leurs foyers, ne l'entendraient. Ces programmes disparaîtraient à tout jamais des périodiques qui prêtaient si aimablement leurs colonnes, tels le 
Haut-Parleur, Mon Programme, l'hebdomadaire belge "Les Charmes du Foyer", et la semaine allemande Funk Stunde, etc, et les quotidiens de grande presse qui avaient consacré à RN tant d'articles élogieux. Le décret du 3 septembre 1939 réquisitionnant la station était tombé comme un couperet implacable. Le poste d'émission devenait un relais de la chaîne d'état. Le fondateur devait décéder en 1953. Avec sa persévérance habituelle, il poursuivait toujours son rêve inachevé avec l'espérance au cœur de pouvoir le reprendre un jour.

Hélas ! Nous n'entendrons plus, chaque jour que Dieu fait, sortir des maisons ou s'égrenant au fond de quelque village, les airs qui nous étaient si chers : 
Les vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis ou Bon anniversaire.
"
Cela nous manque", m'a-t-on dit parfois, mais nous pouvons, nous aussi, rêver, comme l'homme à qui nous devions ces douces heures du passé et qui nous faisaient marcher comme en "un rêve étoilé".


Extrait du livre "Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie" de M. Jean Lemaître - Président des Amis du Vieux Fécamp
Eds L Durand 1984.
 



Programme anglais de la dernière journée d'émission  /  English program for the last day of broadcast

avec le nom des sponsors pour chaque émission de 15 mn : "présenté par..."
with the name of the sponsors for each 15-minute program: "presented by..."






La dernière émission "Melody at Midnight" était patronnée (sponsorisée) par le laxatif "Bile Beans"

The last show "Melody at Midnight" was sponsored by the laxative "Bile Beans"




Bile Beans était un laxatif et un tonique. Le produit contiendrait des substances extraites d'un légume jusqu'alors inconnu !

Bile Beans was a laxative and tonic. The product supposedly contained substances extracted from a hitherto unknown vegetable !

 




 

Londres, le 12 mars 1965



Une réunion s'est tenue à Londres avec quelques "anciens" annonceurs et membres
du personnel anglais de Radio Normandy des années 30 dont Bob Danvers Walker,
Roy Plomley et Philip Slessor qui ont travaillé à la BBC par la suite


A meeting was held in London with some "former" announcers and members
1930s Radio Normandy English staff including Bob Danvers Walker,
Roy Plomley and Philip Slessor who later worked at the BBC


 



Attablés, à gauche Bob Danvers-Walker (Uncle Bob) et Roy Plomley à droite

Debout : Aubrey Danvers-Walker (avec le magazine) et Philip Slessor à l'extrême droite (autres visages inconnus)

Seated, on the left Bob Danvers-Walker (Uncle Bob) and Roy Plomley on the right

Standing: Aubrey Danvers-Walker (with magazine) and Philip Slessor far right (other faces unknown)




David Nillo, Phillip Slessor et Aubrey Danvers-Walker
 

dates

+ Page des témoignages  /  testimonial pages

Les dates importantes / Key dates

1923 : création d'un radio-club à Fécamp

1926 : l'émetteur EF8IC, installé dans la villa Vincelli-la-Grandière, fonctionne l'hiver avec quelques watts en téléphonie et en télégraphie. Il est entendu partout en Europe et jusqu'en Amérique

18 novembre 1926 : abandon du statut de poste particulier et devient "Radio Fecamp" avec 50 watts de puissance. Premières émissions de Radio Fécamp sur la longueur d'onde : 200 m

1927 : émissions avec chanteurs accompagnés au piano

7 juillet 1928 :
 émissions le samedi soir - appel à la publicité - changement de nom en celui de "Radio Normandie"

24 janvier 1929 : d’abord ignorée sur la liste des stations autorisées par le décret de juillet 1928, Radio Normandie bénéficie tardivement d'une autorisation d'émettre grâce à l'intervention d'un député du Havre et du Ministre du Commerce et de l'Industrie

16 février 1929 :
 décret gouvernemental reconnaissant les droits de l'émetteur de Fécamp, grâce au soutien du député Georges Bureau

Juillet 1929 : les radios clubs de la région créent la Fédération des Radios-Clubs de Haute-Normandie - Transformation de la salle de réunion de la rue Georges Cuvier en auditorium (studio), le rez-de-chaussée de Vincelli-la-Grandière devient la salle de retransmission pour les concerts

Pâques 1929 : Francine Lemaître première speakerine est engagée puis c'est le tour d'Oncle Roland (Roland Violette)

1929 : installation de 2 antennes de 30 mètres sur la colline (sente de la Fromagerie) à 300 mètres de Vincelli - émissions en soirée 3 fois par semaine - constitution de la société anonyme "Emissions Radio Normandie" au capital de 80 000 francs

Mars 1930 : émissions le lundi, mercredi, jeudi et vendredi

25 avril 1930 : autorisation d'utiliser les lignes téléphoniques pour relier les studios des radios-clubs à l'émetteur et inauguration du premier relais téléphonique donné depuis l'Hôtel de la Poste en présence de Georges Bureau, député et M. Couturier, maire de Fécamp

30 mai 1930 : l'Association des Auditeurs de Radio Normandie est fondée

26 septembre 1930 : ouverture d'un auditorium à l'Hôtel Frascati au Havre en présence de Léon Meyer, maire du Havre

Octobre 1930 : le Conseil Général de Seine-Inférieure vote une subvention de 20 000 francs pour Radio-Normandie - la station s'entend confortablement dans un rayon de 1 000 kilomètres autour de Fécamp (la nuit évidemment)

21 mars 1931 : augmentation du capital de la Société des émissions Radio-Normandie à
500 000 francs

Juin 1931 :
 deux émissions quotidiennes, l'une à midi commençant avec le carillon de la Bénédictine et la sirène de cette usine annonçant la fin du travail, l'autre le soir à partir de 20 heures

26 juin 1931 : création et inauguration de l'auditorium de Rouen (Hôtel de Ville)

29 juin 1931 :
 essai d'émission en langue anglaise de minuit à 1 h du matin sur  246 m

11 octobre 1931 : première émission régulière en anglais de l'International Broadcasting Company, pendant les pauses des émissions en français. Longueur d'ondes 246 m avec 8 kW

18 novembre 1931 : création de l'auditorium du Tréport-Eu-Mers

22 novembre 1931 : Sur Radio Normandie, première émission en anglais parrainée : Philco Slumber Hour

1932 : 
constitution des sections en Basse-Normandie avec Caen, Trouville et Deauville

31 janvier 1932 : les programmes anglais sont le dimanche de 18 h à 3 h du matin et en semaine de 23 h à 1 h du matin

1er février 1932 : les antennes sont surélevées à 50 mètres - Radio Normandie est aussi la première station française de télévision ; Henri de France inventeur havrais réussit la transmission d'images de Fécamp jusqu'au Havre via l'émetteur de Radio Normandie

8 février 1932 : 
crise grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le Grand soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas craint de louer des heures d'antenne à un parti politique de droite. L'affaire fait scandale et la section rouennaise de l'association des auditeurs démissionne en bloc en expliquant :"Le conseil considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de la section, un but de décentralisation artistique et d'information régionale, qu'il s'est interdit en complet accord avec M. Le Grand, toute incursion dans le domaine politique, s'étonnant que M. Le Grand ait cru devoir s'écarter de cette règle en mettant son poste à disposition d'un parti politique en vue de la propagande électorale, et ce, au lendemain du jour où il vient de recevoir une subvention de 25 000 francs du conseil général, estime dans ces conditions qu'il ne peut continuer sa collaboration et décide, à l'unanimité, de démissionner..." 
La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance "usurpée".
(source L'histoire de la radio par René Duval)
 

8 avril 1932 : Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond : "... Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil d'administration a décidé d'interdire les émissions politiques... Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la possibilité à tout le monde de faire ces émissions. Nos auditeurs sont contre ce genre de causerie. Radio Normandie désirant éviter à tout prix la discorde entre ses auditeurs a trouvé sage d'interdire toute politique au micro. Dans ces conditions, la manière de voir différente qui nous avait un moment séparés n'existe plus... Nous osons espérer qu'il nous sera possible comme dans le passé, de collaborer étroitement et de continuer depuis notre auditorium de Rouen, les retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." 
La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du jeudi sur la station normande.
(source L'histoire de la radio par René Duval)
 

17 avril 1932 : dans les émissions anglaises, création d'un programme pour les enfants "The Children's corner"

5 juin 1932 : accord avec le Journal de Fécamp pour lire les petites annonces à l'antenne. Passage à la longueur d'onde de 223 m

Juillet 1932 : arrivée de l'émission destinée aux jeunes "L'heure enfantine" présentée par Francine et Roland avec la collaboration de Mireille Kermor et la troupe du Théâtre du Petit Monde de Fécamp
                                                                  
Avril 1933 :
 passage à 226 m - construction de deux pylônes de 100 et 113 mètres à la place des mâts existants - les émissions en anglais totalisent maintenant 6 h 30 en semaine et 12 h le dimanche

Mai 1933 : campagne de dénigrement anti-Radio-Normandie orchestrée par une certaine presse

6 juillet 1933 : les PTT coupent les lignes téléphoniques en réponse à la puissance d'émission trop élevée et non respectée de Radio-Normandie et ordonnent un retour à... 700 watts !

Fin 1933 : un service d'information est créé avec un premier bulletin à 7 h. A minuit, les nouvelles de Londres et à 1 h du matin les nouvelles de Paris en français - L'arrivée du "Ruban sonore", un procédé d'enregistrement sonore sur film 16 mm facilite la prise de son et sa diffusion en différé

26 décembre 1933 : un décret stipule que les radios françaises devront se conformer aux dispositions de la Convention européenne de Lucerne

1934 : horaire des émissions en anglais : semaine de 11 h 30 à 12 h ; de 16 h 30 à 18 h et de 23 h à 1 h 00
(total 4 h) ;
Le dimanche de 10 h à 12 h ; de 14 h à 18 h 30 et de
21 h 30 à 1 h (total 10 h). Les émissions en français étaient diffusées dans les créneaux restants, sauf la nuit


14 janvier 1934 :
 prévision de passage sur 206 m conformément au plan de Lucerne - le rétablissement des lignes téléphoniques est promis par le ministère des PTT

19 janvier 1934 : Premier numéro de Radio Pictorial, qui donne le détail des programmes en anglais de Radio Normandie et Radio Luxembourg, etc. Il paraîtra pour la dernière fois le 8 septembre 1939.

4 février 1934 : 
longueur d'onde : 206 m

17 avril 1934 : Début de Children’s corner (émissions enfantines en anglais)

Juillet 1934 : 
parution du "Sans-filiste de Normandie", le journal de l'association des auditeurs

22 septembre 1934 : inauguration de la "Maison de la Radio" rues de Boulogne et Georges Cuvier, équipée d'un studio de 16 m x 6 m

14 avril 1935 : passage à 269,5 m

7 août 1935 :
 Georges Mandel, ministre des postes, signe le décret autorisant le transfert de la station à Louvetot (6 km au nord de Caudebec-en-Caux)

30 novembre 1935 : pose de la première pierre de l'émetteur de Louvetot en présence de M. Pellenc, inspecteur général de la radiodiffusion représentant le ministre, et de nombreuses personnalités

1937 : l'IBC (International Broadcasting Company) qui gère les programmes anglais crée de nouveaux studios plus grands à Londres.

12 juillet 1937 : sur Radio Normandie, début de "Laugh and grow fit" (Joe Murgatroyd et sa femme
"Poppet").


1938 :
 l'Association des Auditeurs de Radio-Normandie groupe plus de 32 000 adhérents - La situation politique se dégrade et M. Le Grand craint une nationalisation de son poste. Il envisage d'établir un nouvel émetteur à l'étranger comme les Iles anglo-normandes par exemple

17 mars 1938 :
 passage à 212,6 m

20 mars 1938 : Début de Radio Normandy Calling, avec Roy Plomley.

12 décembre 1938 :
 les émissions cessent depuis Fécamp et reprennent sur 274 m depuis Louvetot de 6 h 30 à 1 h du matin. Les programmes proviennent du château de Caudebec

4 juin 1939 : inauguration officielle des nouvelles installations à Louvetot

3 septembre 1939 : le décret tombe comme un couperet : Radio-Normandie est la seule des 12 stations privées en France à être réquisitionnée pour les besoins de la défense nationale. La date de réquisition sera le 8 septembre

7 septembre 1939 : dernière journée d'émission dans l'existence de Radio Normandie depuis Louvetot et Caudebec - La seconde guerre mondiale commence

8 septembre 1939 : Louvetot silencieux est réquisitionné. Pendant ce temps, les installations vacantes à Fécamp depuis le 12 décembre 1938 sont rachetées par un homme d'affaires opportuniste Max Brusset (ex-administrateur évincé du conseil de la Société Radio-Normandie par Fernand Le Grand) qui vient de passer un accord secret avec l'IBC pour se venger de son ancien directeur

Fin sept 1939 jusqu'au 3 janvier 1940 : 
reprise des émissions en anglais depuis l'ancien émetteur de Fécamp toujours opérationnel sur 212,6 m sous le nom "Radio International". Les émissions organisées par l'IBC consistent en programmes enregistrés sans mention des annonceurs publicitaires. Le slogan de la radio est "la station de derrière les lignes (ennemies)". Les émissions ont lieu de 7 à 18 h. Le 3 janvier, les forces militaires françaises exigent l'arrêt de l'émetteur
 

12 janvier 1940 : les émissions tchécoslovaques et autrichiennes en partance des anciens locaux de Radio-Normandie [devenue Radio International Fécamp] venant d'être arrêtées pour des raisons militaires, le professeur Milan Janota et le docteur Robert Bauer remercient la ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé aux membres de leur équipe (Le Journal de Fécamp)

10 juin 1940 : 18 heures, à Fécamp, avant l'arrivée prochaine des Allemands, les troupes françaises détruisent l'émetteur et les installations techniques, coupent les câbles de départ vers les antennes. Les pylônes désormais inutiles sont néanmoins sauvegardés

11 juin 1940 : les Allemands envahissent Fécamp, investissent la "Maison de la Radio" rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur" 

7 novembre 1940 : un des pylônes de Fécamp s'écroule pendant une tempête à 2 h 15 du matin.

Début 1941 : l'émetteur de Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le giron de la Propaganda Abteilung et diffuse Radio Paris (radio pro-nazie) avec une puissance de 60 kW (?)

NB : 60 kW ? Reste à confirmer. Normalement il n'y avait ici que l'émetteur de 25 kW

12 novembre 1943 : à Fécamp, les Allemands dynamite le dernier pylône intact pouvant servir d'amer à l'aviation alliée (repère possible pour l'aviation alliée). Cette date marque la fin de l'épopée radio à Fécamp.

11 août 1944 : vers minuit, un gros bi-moteur allemand qui revenait d'un raid sur l'Angleterre, toucha le pylône. La violence du choc le désempara et il alla s'écraser dans une cour de ferme. Les membres de l'équipage furent carbonisés. L'ennemi qui occupait la station pensait qu'il s'agissait d'un avion anglais mais à leur joie, succéda la stupeur quand ils virent que c'était un avion allemand (d'après la presse locale)

Août 1944 : les Allemands abattent complètement le pylône de l'émetteur de Louvetot (une manie ?), le bâtiment principal est saccagé et le toit incendié. Néanmoins les générateurs d'électricité sont épargnés et pourront être réutilisés pour alimenter une minoterie voisine, dès la retraite des Allemands. La farine obtenue a permis aux boulangeries de la région, de relancer la production de pain

Novembre 1944 : les stations privées françaises sont réquisitionnées par l'Etat 

23 mars 1945 : le monopole d'Etat de la radiodiffusion est en place : les autorisations d'exploiter des postes privés en France sont supprimées. Le réseau privé d'avant guerre n'a plus aucune chance de renaître. Le décret Teitgen, du nom du premier ministre de l'information du général de Gaulle, élimine purement et simplement les postes privés sans aucune indemnité. Pendant la guerre, Fernand Le Grand vend à l'agence Havas présidée par Léon Régnier, une grande partie de ses actions. De ce fait la majorité du poste Radio Normandie appartient à l'agence Havas sauf pour 25 % qui restent la propriété de personnes privées. L'émetteur de Louvetot servira de relais aux postes d'Etat, loué à la RTF. La Société anonyme "Emissions Radio Normandie" reste donc en sommeil (selon "Radios privées, radios pirates" de F. Ténot)

Mai 1945 : L'émetteur de Louvetot reprend du service comme relais de la RTF

28 février 1952 : levée de la réquisition de l'émetteur de Louvetot

Mars 1952 : Louvetot, toujours la propriété de la Société des Emissions Radio Normandie, devient relais de "La Chaîne Parisienne" sur 214 m - 20 kW

6 octobre 1953 : décès de Monsieur Fernand Le Grand (57 ans)

 

1923 : creation of a radio club in Fécamp

1926 : the EF8IC transmitter, installed in the villa Vincelli-la-Grandière, works in winter with a few watts for telephony and telegraphy. It is heard throughout Europe and as far away as America.

18 November 1926 : the station abandons its status as a private station and becomes "Radio Fecamp" with 50 watts of power. First broadcasts of Radio Fécamp on the wavelength of 200 m

1927 : broadcasts with singers accompanied by the piano

7 July 1928 : broadcasts on Saturday evenings - call for advertising - change of name to "Radio Normandie


24 January 1929 : initially ignored on the list of stations authorised by the decree of July 1928, Radio Normandie is granted a broadcasting authorisation thanks to the intervention of a member of parliament from Le Havre and the Minister of Trade and Industry

16 February 1929 : government decree recognising the rights of the Fécamp transmitter, thanks to the support of the MP Georges Bureau

July 1929 : the radio clubs of the region create the Fédération des Radios-Clubs de Haute-Normandie - Transformation of the meeting room of the rue Georges Cuvier into an auditorium (studio), the ground floor of Vincelli-la-Grandière becomes the broadcasting room for concerts

Easter 1929 : Francine Lemaître is hired as the first french announcer, then it's Uncle Roland's turn (Roland Violette)

1929 : installation of 2 antennas of 30 meters on the hill (sente de la Fromagerie) at 300 meters from Vincelli - evening broadcasts 3 times a week - constitution of the limited company "Emissions Radio Normandie" with a capital of 80 000 francs

March 1930 : broadcasts on Monday, Wednesday, Thursday and Friday

25 April 1930 : authorisation to use the telephone lines to link the radio club studios to the transmitter and inauguration of the first telephone relay from the Hôtel de la Poste in the presence of Georges Bureau, MP and Mr Couturier, Mayor of Fécamp


30 May 1930 : The Radio Normandie listeners' association is founded

26 September 1930 : opening of an auditorium at the Hôtel Frascati in Le Havre in the presence of Léon Meyer, Mayor of Le Havre

October 1930 : the General Council of Seine-Inférieure votes a grant of 20,000 francs for Radio-Normandie - the station can be heard comfortably within a radius of 1,000 kilometres around Fécamp (at night, of course)

21 March 1931: increase in the capital of the Société des émissions Radio-Normandie to
500,000 francs

June 1931 : two daily broadcasts, one at noon starting with the Benedictine carillon and the siren of this factory announcing the end of work, the other in the evening from 8pm

26 June 1931: creation and inauguration of the Rouen auditorium (City Hall)

29 June 1931: trial broadcast in English from midnight to 1am on 246m

11 October 1931: first regular broadcast in English by the International Broadcasting Company, during the breaks in the French programmes. Wavelength 246 m with 8 kW

18 November 1931: creation of the
Le Tréport-Eu-Mers auditorium


22 November 1931: On Radio Normandie, first sponsored English programme: Philco Slumber Hour

1932 : constitution of sections in Lower Normandy with Caen, Trouville and Deauville

31 January 1932 : English programmes are broadcast on Sundays from 6pm to 3am and during the week from 11pm to 1am

1 February 1932 : antennas are raised to 50 metres - Radio Normandie is also the first French television station; Henri de France, an inventor from Le Havre, succeeds in transmitting images from Fécamp to Le Havre via the Radio Normandie transmitter


8 February 1932 : a serious crisis in the history of the station, the founder Fernand Le Grand, anxious to increase the station's resources, did not hesitate to rent airtime to a right-wing political party. The affair caused a scandal and the Rouen section of the listeners' association resigned en bloc, explaining: "The council, considering that when the section was founded, it had proposed a goal of artistic decentralisation and regional information, that it had forbidden itself, in complete agreement with Mr. Le Grand, any incursion into the political domain, and being astonished that Mr. Le Grand thought it necessary to depart from this goal. Le Grand thought it necessary to depart from this rule by making his post available to a political party for election propaganda, and this on the day after he had just received a subsidy of 25,000 francs from the General Council, considers under these conditions that he cannot continue his collaboration and decides, unanimously, to resign... 
The ensuing controversy in the regional press questioned the station's English broadcasts and its "usurped" power.
(source L'histoire de la radio by René Duval)

8 April 1932 : Fernand Le Grand is forced to back down and replies: "... I am pleased to inform you that our board of directors has decided to ban political broadcasts... Radio Normandie had thought it was doing the right thing by giving everyone the opportunity to make these programmes. Our listeners are against this kind of talk show. Radio Normandie, wishing to avoid discord among its listeners at all costs, found it wise to ban all politics from the microphone. Under these conditions, the different way of seeing things that had separated us for a while no longer exists... We dare to hope that it will be possible for us, as in the past, to collaborate closely and to continue, from our auditorium in Rouen, the retransmissions that you will be responsible for organising...". 
The following week, after two months of abstention, the Rouen auditorium installed in the Hôtel de Ville resumed its Thursday broadcasts on the Normandy station.
(source L'histoire de la radio by René Duval)

17 April 1932 : in the English programmes, creation of a programme for children "The Children's corner".


5 June 1932 : agreement with the Journal de Fécamp to read the classified ads on air. Changeover to a 223 m wavelength

July 1932 : arrival of the Children's Hour programme "L'heure enfantine" presented by Francine and Roland with the collaboration of Mireille Kermor and the troupe of the Théâtre du Petit Monde of Fécamp
  
April 1933 : increase to 226 m - construction of two towers of 100 and 113 metres in place of the existing masts - English programmes now total 6.5 hours on weekdays and 12 hours on Sundays

May 1933 : anti-Radio-Normandy smear campaign orchestrated by a certain press

6 July 1933 : the PTT cuts the telephone lines in response to Radio-Normandie's excessively high and disregarded transmission power and orders a return to... 700 watts!

End of 1933 : an information service is created with a first bulletin at 7am. At midnight, news from London and at 1am news from Paris in French - The arrival of the "Ruban sonore", a sound recording process on 16mm film facilitates sound recording and broadcasting

26 December 1933 : a decree stipulates that French radio stations must comply with the provisions of the Lucerne European Convention

1934 : the schedule for English-language broadcasts is as follows : weekdays from 11.30am to 12pm ; from 4.30 p.m. to 6 p.m. and from 11 p.m. to 1 a.m. (a total of 4 hours)
On Sundays from 10 a.m. to 12 noon ;
14:00-18:30 and 21:30-1:00 (total 10:00). French programmes were broadcast in the remaining slots, except at night


14 January 1934 : 206 m passage forecast according to the Lucerne plan - restoration of telephone lines promised by the Ministry of PTT


19 January 1934 : First issue of Radio Pictorial, which gives details of the English programmes of Radio Normandie and Radio Luxembourg, etc. It will last appear on 8 September 1939.

4 February 1934 : Wavelength: 206 m

17 April 1934 : Start of Children's corner (children's programmes in English)

July 1934 : Publication of "Sans-filiste de Normandie", the newspaper of the listeners' association

22 September 1934 : Inauguration of the "Maison de la Radio" in Rue de Boulogne and Rue Georges Cuvier, equipped with a 16 m x 6 m studio

14 April 1935 : increase in size to 269.5 m

7 August 1935 : Georges Mandel, Minister of Posts, signs the decree authorising the transfer of the station to Louvetot (6 km north of Caudebec-en-Caux)

30 November 1935 : laying of the foundation stone of the Louvetot transmitter in the presence of Mr Pellenc, the minister's representative for radio broadcasting, and numerous personalities

1937 : the IBC (International Broadcasting Company), which manages English programmes, creates new, larger studios in London.

12 July 1937 : "Laugh and grow fit" (Joe Murgatroyd and his wife "Poppet") starts on Radio Normandie.


1938 : the Radio Normandie Listeners' Association has over 32,000 members - The political situation is deteriorating and Mr. Le Grand fears the nationalisation of his station. He considers establishing a new transmitter abroad, such as in the Channel Islands for example.

17 March 1938 : Changeover to 212.6 m

20 March 1938 : Radio Normandy Calling begins, with Roy Plomley.

12 December 1938 : broadcasts cease from Fécamp and resume on 274 m from Louvetot from 6.30 am to 1 am. The programmes come from the château of Caudebec.

4 June 1939 : official inauguration of the new facilities at Louvetot

3 September 1939 : the decree falls like a knife: Radio-Normandie is the only one of the 12 private stations in France to be requisitioned for the needs of national defence. The date of requisition will be 8 September


7 September 1939 : last day of broadcasting in the existence of Radio Normandie from Louvetot and Caudebec - The Second World War begins

8 September 1939 : Silent Louvetot is requisitioned. During this time, the installations vacant in Fécamp since 12 December 1938 are bought by an opportunist businessman Max Brusset (ex-director ousted from the board of the Société Radio-Normandie by Fernand Le Grand) who has just made a secret agreement with the IBC to take revenge on his former director


End of September 1939 to 3 January 1940:
resumption of broadcasts in English from the old Fécamp transmitter still operational on 212.6 m under the name "Radio International". The broadcasts organised by the IBC consisted of recorded programmes without mention of advertisers. The slogan of the radio is "the station behind the (enemy) lines". The broadcasts take place from 7 am to 6 pm. On 3 January, the French military forces demanded that the transmitter be shut down


12 January 1940 : the Czechoslovakian and Austrian broadcasts from the former Radio-Normandie [now Radio International Fécamp] premises having been stopped for military reasons, Professor Milan Janota and Doctor Robert Bauer thanked the town of Fécamp for the unforgettable welcome given to the members of their team (Le Journal de Fécamp)


10 June 1940 : 6 p.m., in Fécamp, before the Germans arrived soon, French troops destroyed the transmitter and the technical installations and cut the cables leading to the antennas. The pylons, now useless, were nevertheless saved.


11 June 1940 : the Germans invade Fécamp, take over the "Maison de la Radio" in the rue de Boulogne and install their "Standortkommandantur" there 

7 November 1940 : one of the pylons in Fécamp collapses during a storm at 2.15 am.

Early 1941 : the transmitter of Louvetot occupied by the German troops becomes part of the Propaganda Abteilung and broadcasts Radio Paris (pro-Nazi radio) with a power of 60 kW (?)

NB : 60 kW ? To be confirmed. Normally there was only the 25 kW transmitter here

12 November 1943 : in Fécamp, the Germans dynamited the last intact pylon that could serve as a landmark for the Allied air force. This date marks the end of the radio epic in Fécamp.

11 August 1944 : around midnight, a large German twin-engine plane returning from a raid on England hit the pylon. The violence of the impact disabled it and it crashed into a farmyard. The crew members were burnt to a crisp. The enemy occupying the station thought it was a British plane but their joy was replaced by astonishment when they saw it was a German plane
(according to the local press)

August 1944 : the Germans completely knocked down the pylon of the Louvetot transmitter (a mania?), the main building was ransacked and the roof burnt. Nevertheless, the electricity generators were spared and could be reused to power a nearby flour mill once the Germans had retreated. The flour obtained allowed the bakeries of the region to restart the production of bread

November 1944 : the French private stations are requisitioned by the government 

23 March 1945 : the state monopoly of broadcasting is in place: authorisations to operate private stations in France are abolished. The pre-war private network had no chance of being revived. The Teitgen decree, named after General de Gaulle's first Minister of Information, simply eliminated private stations without any compensation. During the war, Fernand Le Grand sold a large part of his shares to the Havas agency chaired by Léon Régnier. As a result, most of the Radio Normandie station belonged to the Havas agency, except for 25% which remained the property of private individuals. The Louvetot transmitter was used as a relay for the state stations, rented from the RTF. The Société anonyme "Emissions Radio Normandie" therefore remained dormant
(according to "Radios privées, radios pirates" by F. Ténot)

May 1945: The Louvetot transmitter resumes service as a relay for the RTF

28 February 1952 : the requisition of the Louvetot transmitter is lifted

March 1952 : Louvetot, still owned by the Société des Emissions Radio Normandie, becomes a relay station for "La Chaîne Parisienne" on 214 m with 20 kW

6 October 1953 : death of Mr Fernand Le Grand (57 years old)


 



Louvetot dans les années 50 - Louvetot in the fifties


12 mars 1965 : une réunion s'est tenue à Londres avec tous les anciens de Radio Normandy des années 30 dont Bob Danvers Walker, Roy Plomley et Philip Slessor qui ont travaillé à la BBC par la suite

30 septembre 1974 :
 Télédiffusion de France décide d'arrêter l'exploitation de l'émetteur de Louvetot devenu trop vétuste, relais de France Culture en ondes moyennes. L'émetteur reste tout de même sous tension (sans l'onde porteuse) pour éviter d'éventuels dégâts dus à l'humidité sur les transfos électriques en cas d'une remise en service hypothétique de la station

27 janvier 1977 : avec une station silencieuse - toujours en état de fonctionner - et la fin prochaine du monopole d'état en France, la menace d'arrivée inéluctable des premières radios libres précipite le démantèlement de la station.
La paranoïa s'est installée en France dans le gouvernement. La classe politique (toutes tendances confondues) redoute la fin du (ou de leur ?) monopole. Le pylône de 120 mètres est promptement abattu et les installations sont livrées aux ferrailleurs. Considéré comme équipement "hautement stratégique", la destruction de l'émetteur est la condition imposée aux propriétaires par l'État pour autoriser la vente de leur domaine à un tiers.  L'acquéreur est une organisation religieuse ! Quelques notables passéistes, farouches partisans du monopole peuvent respirer...

19 février 1981 : décès à Los Angeles de Leonard Plugge à l'âge de 92 ans

31 mai 1986 : décès à Nice de Francine Lemaître (Tante Francine) à 76 ans

Avril 2009 : nous apprenons
avec tristesse la disparition à Londres de David (Ian) Newman. C'était le tout dernier speaker-annonceur britannique encore survivant et probablement le dernier témoin de cette grande aventure que fut Radio Normandie avant guerre. David avait 94 ans.


12 March 1965 : a meeting was held in London with all the former Radio Normandy staff from the 1930s, including Bob Danvers Walker, Roy Plomley and Philip Slessor who later worked for the BBC

30 September 1974 : Télédiffusion de France decided to stop operating the Louvetot transmitter, which had become too old and was relaying France Culture on medium wave. The transmitter is still powered up (without the carrier wave) to avoid possible damage to the electrical transformers due to humidity in the event of a hypothetical reactivation of the station



27 January 1977:
with a silent station - still functioning - and the impending end of the state monopoly in France, the threat of the inevitable arrival of the first free radio stations precipitated the dismantling of the station. Paranoia has taken hold of the government in France. The political class (of all stripes) feared the end of the (or their?) monopoly. The 120-metre tower was promptly pulled down and the installations were delivered to scrap merchants. Considered as "highly strategic" equipment, the destruction of the transmitter is the condition imposed on the owners by the State to authorize the sale of their domain to a third party. The buyer is a religious organisation! A few backward-looking notables, fierce supporters of the monopoly, can breathe easy...


19 February 1981 : death at Los Angeles of Captain Leonard Plugge (92 years old)

31 May 1986 : death of Francine Lemaître (Aunt Francine) 76 years old

April 2009: we are saddened to learn of the death at London of David (Ian) Newman. He was the very last surviving British announcer and probably the last witness of this great adventure that was Radio Normandy before the war. David was 94 years old.

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 France Radio Club / Offshore Echos Magazine

Les ondes en furie...

radio-normandie

la première radio indépendante de normandie

La grande oubliée d'avant-guerre, l'ancêtre des radios libres a émis depuis Fécamp et Louvetot, au cœur du Pays de Caux. On la recevait à Paris, à Londres, à Boston et une fois paraît-il... au Japon !

Cliquez sur le cachet pour revivre l'ambiance de cette
glorieuse époque...




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Les ondes en furie...  The raging waves

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Contact >    radio.normandie@free.fr
 

MERCI POUR VOS MESSAGES...                  THANK YOU FOR YOUR MAIL...

 

Geoff Williams - (GB)

------- Message original --------
Sujet: Radio Normandie/Victor Silvester
Date : Mon, 11 Apr 2011 09:49:45 +0100
 

De : Geoff Williams

Hello there,
Victor Silvester's was one of the UK's most popular dance orchestras from 1934 right up to 1990, and many people still listen to CDs of his music today. In 1937 Victor had a series of broadcasts on Radio Normandie.
I am the Secretary/Organiser of the Victor Silvester Appreciation Society, and issue newsletters three times a year. We would like to find out more about Victor's broadcasts in 1937, and would be grateful for your help, which would be greatly appreciated.
 

Best wishes,

Geoff.Williams

 


 

Richard Plumet - (Rouen)

Rouen le 3 septembre 2010

Bonjour,

Heureux de reprendre contact avec vous ! Bravo pour votre excellent travail de recherches historiques sur Radio Fécamp - Radio Normandie. C'est avec émotion que j'ai entendu sur votre site mon premier reportage radio !
=> (cf "Extraits sonores" > "La Véritable Radio Normandie" - Document FR3)
Sur le CD joint, vous trouverez une copie de bandes magnétiques que je commence à classer. Ces bandes ont échappé à la "mise à la benne" de France Bleu Haute-Normandie : beaucoup d'archives de la radio régionale sont en effet parties à la poubelle...

A bientôt


Richard

> Un grand merci pour le CD, Richard. Tous ces enregistrements ont été mis en ligne sur le site cf "Extraits sonores"



Mike Terry - (Grande Bretagne)

-----    Message d'origine   -----
De : Mike Terry
Envoyé : lundi 17 mars 2008 00:20
Objet : Radio Normandy

Wonderful pages thank you, a real joy to read and listen to.

Mike
 


Gérard Rabiller - (Seine-et-Marne)

Existe-t-il encore des enregistrements de Radio Normandie d'avant la guerre et notamment des chansons (Bonsoir mes amis, Les Vieux Pommiers et Ma Normandie). Surtout de la chanson Bonsoir mes amis qui clôturait les émissions et qui disait à peu près ceci :

"Bonsoir mes amis et bonne nuit
A tous les grands et les petits
Sans vous connaître et sans vous voir
Du fond du cœur je viens vous dire bonsoir."

Si oui, comment se les procurer et un grand bravo pour votre site.

> Gérard, il n'existe hélas plus de traces sonores de Radio Normandie (en français). Les émissions avaient lieu en direct devant le micro et les rares enregistrements  (ceux de la publicité notamment) se faisaient sur disques qui ont été tous détruits pendant la guerre. De plus les allemands avaient utilisés les studios de Fécamp pour leur "Kommandantur", ce qui n'a sans doute rien arrangé ! 
Les quelques enregistrements très courts dont nous disposons - disponibles sur le site - sont des promotions retrouvées à Londres où étaient enregistrées les émissions en anglais.

Il y a deux liens (cf Extraits sonores) pour écouter les indicatifs "Les vieux pommiers" et "Ma Normandie". Je ne vous garantis pas qu'il s'agit là des mêmes versions diffusées par Radio Normandie que je n'ai pas connue (né bien trop tard en 1948 !). Je n'ai pas de renseignements sur la chanson que vous citez. Les deux premières chansons proviennent d'un 33 tours du "Groupe folklorique de Pont-L'Evêque, Chants et danses de Normandie - dirigé par Jacques Dutey, chant et orchestre Pierre Chaille". Je pense qu'on peut  le trouver chez quelques bons disquaires ou collectionneurs.

Au plaisir de vous lire à nouveau et merci de votre intérêt au site de Radio Normandie.
Bien cordialement
JCD

Merci de votre réponse à ma question concernant notamment la chanson "Bonsoir chers amis" (elle est citée dans le pavé qui fait suite à la programmation du dernier jour d'émission) :

"Hélas ! Nous n'entendrons plus ..... les airs qui nous étaient si chers ... Bonsoir chers amis ..." Tant pis, j'aurai toujours cet air dans la tête ! Et mille bravos pour tout le travail que vous avez effectué afin de conserver la mémoire de Radio Normandie.

Gérard, normand de Seine et Marne


Patrick Olivier - (27630 Ecos)

Monsieur, 
Le samedi 8 février 2003, votre association a participé à l'émission "Télé-Pomme" diffusée sur les ondes régionales de France 3.Dans cette émission, j'ai entendu dire que l'on avait évoqué Radio Normandie qui a eu notamment son siège à Louvetot qui émettait dans les années précédant la seconde guerre mondiale. Les animateurs de l'émission auraient rappelé les noms de 3 fondateurs :
- Fernand Le Grand qui appartenait à l'illustre famille de la "Benedictine" de Fécamp ;
- René Legros (Fécamp 19/06/1872 - Fécamp 26/07/1954, industriel ;
-
Roger Olivier, mon oncle, né le 6/09/1911 à Elbeuf-sur-Seine (Seine-Maritime).
D'après les renseignements recueillis auprès de sa femme, Roger Olivier était responsable d'une émission en langue anglaise.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'indiquer la marche à suivre pour obtenir des informations plus précises sur RN qui représente sans doute les temps héroïques de la Téléphonie Sans Fil.
En vous remerciant de l'aide que vous pourrez me procurer pour faire évoluer mes recherches, veuillez agréer...

Patrick OLIVIER

> Patrick, nous avons donc ajouté M. Roger Olivier à notre liste de "speakers anglais". Par ailleurs, nous profitons de l'occasion pour saluer France 3 Normandie de cette émission du 8/02/03 consacrée à la ville de Fécamp et surtout au chapitre sur Radio Normandie. Donnons un coup de chapeau notamment à Richard Plumet pour sa présentation de notre site internet. Richard dont on peut retrouver certains textes (cf plus haut à la date de juillet-septembre 1979) écrits pour "L'Assembleye - Seine Magazine", connaît bien le sujet. C'est aussi un passionné de radio, cela se ressentait bien dans ses propos. Hélas, l'émission était trop courte. Le sujet est si vaste, on voyait bien qu'il y a tant de choses à dire...



Jacques Delferriere - (21440 Trouhaut)

Monsieur, j'aimerai savoir si dans votre club on peut trouver des renseignements sur notre première speakerine de Radio Normandie, je veux parler de : Tante Francine, en réalité Francine Lemaître. Bien que cela se passait entre 1930 et 1940, a-t-elle des descendants qui pourraient me renseigner, peut-être une personne de votre entourage, car ayant des "Lemaître" dans ma famille, je me demande si nous sommes apparentés. Je précise que membre d'un club de généalogie, j'effectue des recherches sur ce patronyme. J'ai visité le site internet mais on ne cite que son nom, rien sur sa vie ou même sa carrière. Tout renseignement sur cette personne sera le bienvenu et je vous en remercie à l'avance...

Jacques DELFERRIERE

> A notre tour, nous lançons un appel vers les "descendants" de Tante Francine s'ils désirent donner suite. Sans toutefois nous immiscer dans la vie privée de quiconque, nous devons admettre que nous connaissons peu de détails sur la vie de Francine car elle-même ne souhaitait plus apparaître en public après cette période de la radio et s'était retirée sur la Côte d'azur où elle s'est éteinte en mai 1986. Elle était la 3ème fille d'une famille de six enfants.



Bruno Gérard - (Paris)

Bonjour, j'ai regardé votre site internet sur l'histoire de RN avec intérêt. Ce site est fort bien documenté et très instructif.
Pour information : ma famille débuta la commercialisation des premiers postes de radio sur Rouen entre les deux guerres. L'entreprise s'intitulait Equipement radio-électrique de Normandie... J'ai retrouvé dans les archives familiales un film de 15 mn tourné à Montrouge qui date de 1927 et qui montre les étapes de fabrication d'un poste de radio dans l'entreprise ORA. Ce film pourrait peut-être intéresser un musée de la radio ?...
Avec mes meilleures salutations.

Bruno GERARD



B. Lahaye

Bonjour, à la recherche de renseignements sur Radio Fécamp, je suis arrivée sur votre site, vraiment très bien réalisé. Auriez-vous des renseignements ou même des documents sur l'orchestre de mandolines "La Madrilène" dirigé par Paul Corbu qui animait certaines plages horaires dans les années avant-guerre. Je vous remercie d'avance pour votre réponse.

B. LAHAYE

> Hélas, nous ne possédons rien d'autre - pour le moment - que les documents présentés sur ces pages. Si les programmes anglais ont laissé quelques traces, c'est parce qu'ils étaient enregistrés sur disques ou films sonores dont quelques reliques ont été conservées à Londres. En revanche les programmes français de RN étaient réalisés "en direct" devant le micro et il ne reste rien. Même s'il subsistait quelque chose (documents sonores ou écrits), l'occupant allemand s'est chargé de nettoyer les lieux pour son propre usage : installer ses troupes et sa Kommandantur". 



Jacques Cousin - (Le Havre - Seine-Maritime)

... J'ai retrouvé des documents sur Radio Normandie dans un livre de Jean Legoy, intitulé "Hier, le Havre" Tome 1 aux Editions de l'Estuaire - 1996. Curieusement, il y est question d'une expérience d'écoute radio et cela se passait à l'Hôtel des Sociétés Savantes. Ce bâtiment appartenant à la ville du Havre existe toujours et est situé juste derrière l'immeuble où j'habite...

> Jacques, le livre de Jean Legoy est présenté plus haut dans notre chapitre "Livres".

En effet à la fin des années 20, plusieurs radios clubs s'étaient constitués un peu partout en Normandie, Fécamp, Rouen, Le Havre, Caen, Deauville, Le Tréport ; et même au-delà : Berk, Boulogne... Chacun participait aux programmes de la station et envoyait "sa production" via les lignes téléphoniques. Tous ces clubs se sont regroupés en "Association des Auditeurs de RN". Au Havre, la section havraise était particulièrement active sous la houlette de son président Armand Liégeard. 



Joël Carle - (Yvetot - Seine-Maritime)

... Je me rappelle dans les années 50, avoir repéré un pylône au loin dans la nuit d'où l'on apercevait des points lumineux de couleur rouge,  j'habitais au moment de cette découverte, à Limesy. Très étonné de voir ces lumières, je demandais à mes parents ce que c'était dans le ciel et après leurs réponses, je découvris Radio-Normandie...

> Joël, tout d'abord un grand salut en tant qu'anciens, tous les deux, de "feue" Radio Solaris, c'est un plaisir de pouvoir te lire ici même et de continuer à partager notre passion de la radio.
Pour compléter ton message, Limésy est à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Louvetot et le pylône utilisé par la RTF faisait 120 mètres de haut. Celui d'avant guerre faisait 154 mètres et devait être visible encore plus loin !



Jacques Loudot (Paris)

Bonjour,
Tombé sur votre site par hasard à cause de - grâce à - Radio-Normandie, travail remarquable. Je me suis juste étonné que vous ne parliez pas de notre ami Max Brusset (un lien l'évoque assez justement), d'autre part des locaux parisiens de Radio-Normandie, dont j'ai appris l'existence par un survivant.
Encore Bravo en tout cas.

Jacques LOUDOT


> Jacques Loudot est l'auteur du livre "L'aventure Radio Monte-Carlo ou un demi-siècle d'affaires d'état(s)", paru chez Dreamland éditeur.

Bonjour Jacques,
Nous avons bien reçu votre message et nous sommes honorés de l'intérêt que vous avez porté à notre site.
En effet, nous n'avons pas évoqué Max Brusset car les quelques documents que nous possédons sont principalement des brochures de présentation et notamment la plaquette d'inauguration éditée en 1938 avec l'émetteur de Louvetot qui ne mentionnent pas ce personnage. Hélas nous ne possédons pas d'autres renseignements et nos recherches à Fécamp, sont restées vaines.
Le silence sur Max Brusset peut se comprendre quand on lit dans le livre de René Duval (L'histoire de la Radio en France), les chapitres consacrés à Radio Normandie dont nous avons reproduits le texte plus haut. Il semble que Fernand Le Grand, propriétaire de la station, s'était laissé abusé et n'avait pas trop apprécié les méthodes de Max Brusset, ce qui avait valu à M. Le Grand quelques "ennuis" juste après la guerre.
M. Brusset a connu beaucoup d'activités au long de sa vie. D'après ce que j'ai retrouvé dans un vieux "Who's who", il est noté comme journaliste, ancien "président" (?) de Radio-Normandie (il ne manquait pas de culot !!) et de Radio-Méditerranée, ancien administrateur de Radio-Ile-de-France, chef de cabinet de Georges Mandel (ministre des PTT), ministre de l'intérieur de 39 à 40, député de Charente Maritime, maire de Royan de 53 à 60, etc, bref une carrière bien remplie.
En ce qui concerne les locaux parisiens, il s'agissait d'un simple studio d'informations installé dans les locaux du journal Paris-Soir mais sans autres précisions. Sans doute un simple téléphone ! Il n'y avait pas d'émissions musicales depuis cet endroit...

J
CD



Robert Magniez - (Bois-en-Ardres - Pas-de-Calais)

... Permettez-moi une pensée toute personnelle pour mon père qui me parlait de Radio Normandie - je n'étais pas bien grand - comme d'une "grande chose". S'il était encore là, il serait le premier à consulter ces pages avec admiration, nostalgie et recueillement.

Robert MAGNIEZ



Sébastien Diter - (Isneauville - Seine-Maritime)

.
.. C'est sympa les images, sauf qu'elles sont un peu longues à charger.
Sébastien DITER


> Désolé Séb, mais bientôt avec l'ADSL, ça ira mieux !!!



Jean-Marc Printz

Toutes mes félicitations pour vos pages sur Radio Normandie. Un travail excellent, bien documenté, précis. Un vrai régal pour un passionné de radio comme moi. Bravo aussi pour toute la documentation et les photos que vous avez pu réunir. Je prépare actuellement une présentation de chacune des radios d'avant-guerre dans le cadre de mon site "100 ans de radio". Je vais avoir du mal à trouver des photos que vous n'avez pas dans ma page sur Radio Normandie. Heureusement, la station a publié un nombre i
mpressionnant de cartes postales.
Jean-Marc PRINTZ : 
http://100ansderadio.free.fr/

> Merci Jean-Marc. A ceux qui s'intéressent à la radio et en particulier à Radio Andorre (une autre défunte !), nous vous invitons à jeter un coup d'œil au très beau site de Jean-Marc à : http://aquiradioandorra.free.fr
 



Philippe Lecointre - (Le Havre - Seine-Maritime)

Objet : A propos de Radio Normandie...
Merveilleux !
Je viens de parcourir le site "Histoire de Radio Normandie" et je suis émerveillé. Surtout en ma qualité de fondateur de Radio Cap de la Hève en 1982 au Havre, je retrouve là les ancêtres de ma passion. Merci encore.

Philippe LECOINTRE



Maïté Breuque - (Louvetot - Seine-Maritime)

Bonjour,
Présentations : je suis Maïté BREUQUE, petite fille de Rémi PICARD, technicien à Radio Normandie à Louvetot, et ma mère Mireille y est née. J'ai donc beaucoup de souvenirs concernant ce site. Je suis née en 1967. Et donc connu ce lieu pendant au moins 10 ans. Je voulais vous remercier pour avoir inséré un lien* vers notre site (Didier Breuque, mon époux). Votre site est vraiment formidable, cela m'a aidé à raconter cette histoire à notre garçon âgé de 10 ans. Pour moi ce lieu, était magique et grandiose, et surtout pour l'époque ce lieu était moderne. Je suis secrétaire de mairie dans ce village, et mon époux est Radio Amateur, mais il n'a pas connu mon grand-père qui était passionné de radio, alors votre site m'a fait rappeler des histoires que mon grand-père Rémi nous racontait.
Cordialement

Maïté BREUQUE - (Louvetot - Seine-Maritime)

> * site sur le village de Louvetot : https://www.louvetot.fr/louvetot/
 



Stéphane Hamon

Bonjour,

Je suis allé faire un tour sur votre site et je suis ravi ! Je voulais vous féliciter pour les pages consacrées à l'histoire de Radio Normandie. Je ne connaissais pas l'historique complet de cette station... grâce à vous, j'ai comblé cette lacune !

Je m'occupe du projet "Littoral AM" en Bretagne, aussi j'aurais souhaité, avec votre permission,
mettre un lien de notre site
https://www.bretagne5.fr/ vers le vôtre. Encore bravo pour le travail que vous faites pour nous faire (re)découvrir les radios libres qui ont tant bouleversé la manière de faire et d'écouter la radio. Bien cordialement.

Stéphane HAMON

Vous avez une anecdote, un témoignage sur Radio Normandie, écrivez-nous...
 


                                            radio.normandie@free.fr  Notre adresse   /   Our Mailing adress is :   radio.normandiefree.fr
                               ( N'oubliez pas le "point" entre "radio" et "normandie"  -
 Don't forget the "dot" between "radio" and "normandie" )


                                     Merci d'avoir regardé ces documents. Avec le ferme espoir de retrouver plein d'autres inédits...

                                  Thank you for viewing these documents. With the firm hope of finding lots of other new releases...
                       
          
                    


                                       
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