Radio Normandie 
(ex-Radio-Fécamp)

 
 

 


Le chapitre consacré à Radio Fécamp et Radio Normandie dans


« Radios privées, radios pirates » (Frank Ténot - Editions Denoël - 1977)


English translation follows
 


N 1926, Fernand Legrand, propriétaire de la Bénédictine construit une station de radio-amateur (indicatif F8IC) à Fécamp. Après des essais à très faible puissance (15 watts), un émetteur de 150 watts est installé dans le salon de Fernand Legrand. L’antenne est tendue sur le toit de la maison. Le financement est d’abord assuré par les cotisations du Radio-Club local, et plus tard, par de la publicité régionale, des subventions de la ville et de la Chambre de commerce. Pirate au moment où est promulgué le décret du 7 juillet 1928, car elle ne figure pas sur la liste des stations tolérées, Radio-Fécamp obtient une autorisation d’existence le 18 février 1929 et devient Radio-Normandie. A 300 mètres de Vincelli la Grandière, domicile de Fernand Legrand, sur une colline qui domine la ville, deux mâts de 50 mètres de haut soutiennent l’antenne du nouvel émetteur. Le local du Radio-Club, rue Georges Cuvier, est aménagé en auditorium. Les résultats d’écoute sont excellents. A midi, les émissions commencent par le carillon et la sirène qui annoncent la fin du travail aux usines de la Bénédictine. La Société anonyme des émissions Radio Normandie est constituée, fin 1929 (au capital de 80 000 francs), avec comme administrateurs MM. Tetlow, André Legrand, René Legros et Georges Blondel. Des studios sont inaugurés : en 1930, au Havre (Hôtel Frascati), en 1931 au Tréport et à Rouen, en 1932 à Caen. Deux pylônes de 100 mètres remplacent en 1933 les anciens mâts, ce qui accroît la portée de l’émetteur, mais attire aussi l’attention des P.T.T. qui intiment l’ordre à la station de revenir à la puissance du premier Radio-Fécamp, soit 700 watts, alors qu’elle atteint en fait 10 kilowatts. De plus, l’administration refuse de renouveler les contrats de location des lignes téléphoniques qui relient l’émetteur aux studios du Havre, du Tréport et de Caen. La longueur d’ondes utilisée est aussi contestée. En 1929, elle était de 212,50 m, fréquence négociée à l’amiable avec la Roumanie en échange de messages publicitaires puis elle passa, en 1931, vers les 220 mètres, où les émissions gênaient les transmissions entre bateaux. En 1934, le plan de Lucerne lui imposa 200 mètres, une onde commune internationale, uniquement utilisable par des émetteurs de très faible puissance, mais Radio Normandie ne s’inclina pas. Le ministre Mistler autorise 206 mètres, mais en 1935 le poste émet sur 269 mètres.



                                            Nouvel émetteur


Par décret du 7 août 1935, tout s’arrange. Le transfert de la station de Fécamp à Caudebec-en-Caux est autorisé. Un terrain est acheté sur le plateau de Louvetot et la première pierre des nouvelles installations est posée le 28 novembre en présence de Marcel Pellenc, autrefois inspecteur général des P.T.T. et pourfendeur de la radio privée. Au cours de cette cérémonie, le capitaine Plugge, député conservateur de Rochester, qui s’occupe des intérêts de la station en Grande-Bretagne, déclare : « Plusieurs centaines de milliers d’Anglais écoutent votre poste d’émission. Et plus d’un quart accepte de payer bénévolement un shilling par an. » Quant à Marcel Pellenc, il avait bien changé d’avis depuis 1926, puisqu’il souligne : « La volonté de Mandel de permettre le développement des stations privées en même temps que celles de la radiodiffusion nationale. »
L’antenne, un pylône unique de 170 mètres de hauteur est relié par un câble de 6 kilomètres aux studios de Caudebec qui sont mis en service en 1938. Georges Mandel est intervenu pour donner à Radio-Normandie un statut légal. Entre-temps, Radio-Normandie est passé sous le contrôle de la Société Information et Transmission dont Max Brusset est l’un des actionnaires. Un groupe anglais, l’International Broadcasting Company, y a des intérêts. Le capitaine Plugge, président de cette société et ses associés, M. Georges Shanks camérier secret de Sa Sainteté le Pape, et M. Leonard, s’intéressent à la station qui est très écoutée en Grande-Bretagne car les ondes, qui traversent la mer, ne perdent pas leur puissance. La station Radio-Normandie couvrait donc toute la ville de Londres et le ministre Georges Mandel eut l’idée, à ce moment-là, de créer, en accord avec le ministre des Affaires étrangères, M. Yvon Delbos, une émission en langue anglaise où le gouvernement français, d’une manière indirecte, expliquait la politique étrangère d’après Munich. Ainsi le gouvernement de l’époque, présidé par Daladier, faisait connaître aux Anglais la politique française. L’ambassadeur, M. Fouques-Duparc, dirigeait cette émission avec, comme secrétaire, la future madame Georges Bidault. L’émission anglaise était d’autant plus populaire que l’International Broadcasting Company diffusait une musique gaie, légère et donnait le compte rendu des résultats sportifs dont les Anglais sont particulièrement friands. La station est donc très écoutée en Grande-Bretagne ; elle diffuse des messages publicitaires en anglais, surtout le dimanche, malgré de vigoureuses protestations de la B.B.C. qui était concurrencée tres sérieusement par des programmes beaucoup plus divertissants.
Max Brusset prit alors à ce moment-là l’initiative de se mettre en contact avec Jean Prouvost, propriétaire de Paris-Soir pour créer des informations partant de Paris, par ligne téléphonique de la rue du Louvre reliée directement au poste de Fécamp. Ces émissions s’appelaient « émissions Radio-Normandie-Paris-Soir » ; elles étaient dirigées par Fernand Pouey et une équipe de Paris-Soir, notamment Marie-Madeleine Meric, héroïne de la Résistance pendant la guerre et devenue Mme Marie-Madeleine Fourcade. Le poste, audible à Paris comme à Londres, diffusait des programmes tard dans la soirée, jusqu’à 3 heures du matin parfois. Les programmes dont l’indicatif était Ma Normandie s’adressaient aussi bien aux Normands (émissions de Francine Lemaître et Roland Violette) qu’aux Parisiens et aux Anglais. André Briand fut speaker. Pratiquement, le dimanche était entièrement destiné à la Grande-Bretagne.

Programme du dimanche 2 juillet 1939 :
6 h 30 : Musique militaire.
6 h 50 : Presse régionale.
7 heures : Le réveil de la radio.
8 heures : Musique religieuse. 8 h 15 : Pot pourri.
8 h 30 : Journal.
8 h 40 : L’astrologue.
8 h 45 : Châteaux d’Ivoire.
9 heures : Le Cabaret de Coockeen.
9 h 15 : Vous et moi.
9 h 30 : Mélodie extravagante.
9 h 45 : Revue sportive de Rizza.
10 heures : Philip Martell et orchestre de Bisto.
10 h 15 : Carson Robison et ses pionniers.
10 h 30 : Avec Tommy Handley.
10 h 45 : Programme hilarant.
11 heures : Donard Peers, le cavalier du chant.
11 h 15 : La parade de la radio.
11 h 45 : Extraits d’opérettes.
12 h 30 : Journal.
12 h 50 : émission catholique.
13 heures : Disques demandés.
13 h 30 : Dimanche après-midi.
14 heures : Nouvelle représentation de Kraft.
14 h 30 : Jeux de société : incollables.
14 h 45 : La route est belle.
15 heures : Sérénade à la beauté.
15 h 30 : Réginal Foort à l’orgue.
16 heures : Le cinéma d’Horlicks.
16 h 45 : Les personnalités de : De Reszke,
17 heures : Pierre Le Planteur présente : chantons en marchant.
17 h 15 : Carroll Levis et ses révélations.
17 h 45 : Mélodies.
18 heures : Souvenons-nous avec Franck Titterton.
18 h 15 : Harry Jacoson au piano.
18 h 30 : Revue radiophonique.
19 heures : M. J.-G. Reeder, d’après le célèbre roman d’Edgar Wallace.
19 h 15 : Cours de charme.
19 h 30 : Concert des auditeurs.
19 h 55 : Journal.
20 h 15 : Chronique sportive.
20 h 30 : Suite du concert.
21 heures : Humour.
21 h 50 : Causerie de M. de Chappedelaine.
22 h 15 : Tom Sheppard et son orchestre.
22 h 30 : Orgue de cinéma.
22 h 45 : Airs populaires.
23 heures : Au rythme de la valse.
23 h 15 : Variétés.
23 h 45 : Douce musique.
24 heures : Mélodies.
0 h 30 : Danse.

Programme du mercredi 5 juillet 1939 :
6 h 30 : Musique militaire.
6 h 50 : Presse régionale.
7 heures : Le réveil de la radio.
7 h 15 : Bulletin sportif.
7 h 30 : Mélodies favorites.
7 h 45 : Airs populaires.
8 heures : Musique d’orgues de cinéma.
8 h 15 : Les auditeurs au micro.
8 h 30 : Journal.
8 h 40 : L’astrologue.
8 h 45 : En regardant le cristal.
9 heures : La route est belle.
9 h 15 : Eddie Carroll et son orchestre.
9 h 30 : Musique radiophonique.
9 h 45 : Théâtre radiophonique.
10 heures : Un chant d’amour.
10 h 15 : Théâtre radiodiffusé de Spry.
10 h 45 : Chansons et chanteurs.
11 heures : Pour chacun.
11 h 30 : Extraits de films.
12 heures : Concert.
12 h 30 : Journal parlé.
12 h 50 : Suite du concert.
14 heures : Matinée miniature.
14 h 30 : L’embellissement de la maison.
14 h 45 : La jeune veuve Jones.
15 heures : L’obscure épouse d’une célébrité.
15 h 15 : Stella Dallas.
15 h 30 : Chansons.
15 h 45 : Programme hilarant.
16 heures : Musique des Iles du Sud.
16 h 15 : Ed et Don.
16 h 30 : Musique.
16 h 45 : Marmaduke Brown et Mathilde.
17 heures : M. Keen, le détective des personnes perdues.
17 h 15 : Le quart d’heure des jeunes.
17 h 30 : Les bruits du zoo.
17 h 45 : Variétés.
18 heures : Le coin des enfants.
18 h 50 : Journal de Rouen.
19 heures : Ray Ventura et ses collégiens.
19 h 15 : Causerie religieuse par M.C. Winandy.
19 h 30 : Jeanne Aubert et Jean Sirjo.
19 h 55 : Journal parlé.
20 h 15 : Extraits de l’opérette : Dix-Neuf Ans.
20 h 30 : Disques.
21 heures : Concert.
22 heures : Orchestre.
22 h 30 : Danse.
23 heures : Café-concert.
24 heures : Mélodies.
0 h 30 : Danse.

La publicité en français était régie par Publicis. (Marcel Bleustein Blanchet), celle en anglais par l’International Broadcasting Company. Au moment de la guerre en 1939, le poste diffuse des programmes pour les troupes britanniques engagées sur le continent. Ces émissions, qui avaient pris pour titre « Le quart d’heure du tommy », étaient dirigées par l’ambassadeur Fouques-Duparc, la comtesse André de Fels. Puis fut réquisitionné par les Allemands. Dès le prélude de la guerre, fin juillet, début août, la société Radio-International avait acquis la propriété de l’ancien poste de Radio-Normandie installé sur la falaise de Fécamp dans un immeuble en bois, style chalet normand. Cet émetteur, à la demande du gouvernement français, sur l’initiative de M. Jean Mistler, président de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des députés, devait être transféré avec sa longueur d’ondes de 319 mètres, au poste dénommé, Radio-International (à épone). Les postes de Fécamp, Louvetot et celui d’épone, furent simplement réquisitionnés et occupés par les troupes allemandes au profit du service de la propagande allemande. Après le débarquement et la libération du territoire, à l’ensemble des postes de Radio-Normandie fut appliqué, comme à tous les postes privés, le décret Teitgen, premier ministre de l’Information du général de Gaulle, qui éliminait purement et simplement les postes privés, sans aucune indemnité.
Pendant la guerre, M. Fernand Legrand, par le canal de M. Briand avait vendu à l’Agence Havas, présidée par Léon Régnier, une grande partie de ses actions. De ce fait, la majorité du poste appartenait à l’Agence Havas sauf pour 25 % qui restaient la propriété de personnes privées. L’émetteur de Louvetot qui servit de relais aux postes d’état, loué à l’O.R.T.F., a été libéré par celle-ci et a été vendu à un pasteur protestant qui l’a transformé en maison pour enfants handicapés. La société anonyme reste donc en sommeil.

Fin du chapitre consacré à Radio-Normandie

Texte extrait de « Radios Privées, Radios Pirates » par Frank Ténot - Eds Denoël 1977

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                                            English translation


 Radio Normandie  (formerly Radio-Fécamp)


The chapter on Radio Fécamp and Radio Normandie in
"Radios privées, radios pirates" (Frank Ténot - Editions Denoël - 1977)



In 1926, Fernand Legrand, owner of the Bénédictine, built an amateur radio station (call sign F8IC) in Fécamp. After tests at very low power (15 watts), a 150-watt transmitter was installed in Fernand Legrand's living room. The antenna was mounted on the roof of the house. Funding came initially from local Radio-Club dues, and later from regional advertising, and subsidies from the town and the Chamber of Commerce. A pirate when the decree of July 7, 1928 was promulgated, as it was not on the list of tolerated stations, Radio-Fécamp was granted a licence of existence on February 18, 1929 and became Radio-Normandie. On a hill overlooking the town, 300 meters from Vincelli la Grandière, home of Fernand Legrand, two 50-meter-high masts support the antenna of the new transmitter. The Radio-Club premises on rue Georges Cuvier are converted into an auditorium. Listening results are excellent. At midday, broadcasts begin with the chimes and siren announcing the end of work at the Benedictine factories. The Société anonyme des émissions Radio Normandie was formed at the end of 1929 (with capital of 80,000 francs), with Messrs Tetlow, André Legrand, René Legros and Georges Blondel as directors. Studios were inaugurated: in 1930, in Le Havre (Hôtel Frascati), in 1931 in Le Tréport and Rouen, in 1932 in Caen. In 1933, two 100-meter pylons replaced the old masts, increasing the transmitter's range, but also attracting the attention of the P.T.T., who ordered the station to return to the power of the first Radio-Fécamp, i.e. 700 watts, when in fact it reached 10 kilowatts. In addition, the authorities refused to renew the rental contracts for the telephone lines linking the transmitter to the studios in Le Havre, Le Tréport and Caen. The wavelength used was also contested. In 1929, it was 212.50 m, a frequency negotiated amicably with Romania in exchange for advertising messages. In 1931, it was increased to 220 m, where emissions interfered with transmissions between ships. In 1934, the Lucerne Plan imposed 200 meters, an international common wave that could only be used by very low-power transmitters, but Radio Normandie refused. Minister Mistler authorized 206 meters, but by 1935 the station was transmitting on 269 meters.



                                 New transmitter


With the decree of August 7, 1935, everything came together. The transfer of the station from Fécamp to Caudebec-en-Caux was authorized. A plot of land was purchased on the Louvetot plateau, and the foundation stone for the new facilities was laid on November 28 in the presence of Marcel Pellenc, formerly Inspector General of the P.T.T. and an outspoken critic of private radio. During the ceremony, Captain Plugge, Conservative MP for Rochester, who looks after the station's interests in Great Britain, declares: "Several hundred thousand English people are listening to your broadcasting station. And more than a quarter of them are willing to pay one shilling a year voluntarily." As for Marcel Pellenc, he had indeed changed his mind since 1926, as he emphasizes: "Mandel's desire to allow the development of private stations at the same time as those of national broadcasting."
The antenna, a single tower 170 meters high, was linked by a 6-kilometer cable to the Caudebec studios, which went into service in 1938. Georges Mandel intervened to give Radio-Normandie legal status. Meanwhile, Radio-Normandie came under the control of Société Information et Transmission, of which Max Brusset was a shareholder. An English group, the International Broadcasting Company, has a stake in the company. Captain Plugge, president of this company, and his associates, Mr. Georges Shanks, secret cameraman to His Holiness the Pope, and Mr. Leonard, are interested in the station, which is very popular in Great Britain because the waves, which cross the sea, do not lose their power. The Radio-Normandie station thus covered the whole of London, and Minister Georges Mandel came up with the idea of creating, in agreement with Foreign Minister Yvon Delbos, an English-language program in which the French government would indirectly explain post-Munich foreign policy. In this way, the government of the day, presided over by Daladier, made French policy known to the English. The ambassador, Mr. Fouques-Duparc, ran the show, with the future Madame Georges Bidault as his secretary. The English program was all the more popular as the International Broadcasting Company played light, cheerful music and reported on sports results, which the English were particularly fond of. As a result, the station was very popular in Great Britain, broadcasting commercials in English, especially on Sundays, despite vigorous protests from the B.B.C., which was facing serious competition from much more entertaining programs.
It was at this point that Max Brusset took the initiative of contacting Jean Prouvost, owner of Paris-Soir, to create a news program originating in Paris, via a telephone line from the rue du Louvre linked directly to the Fécamp station. These broadcasts were called "émissions Radio-Normandie-Paris-Soir" and were directed by Fernand Pouey and a team from Paris-Soir, including Marie-Madeleine Meric, a Resistance heroine during the war who became Mme Marie-Madeleine Fourcade. The station, audible in Paris and London, broadcast programs late into the evening, sometimes until 3am. Programs with the call sign Ma Normandie were aimed at Normans (programs by Francine Lemaître and Roland Violette) as well as Parisians and English. André Briand was the announcer. In practice, Sundays were entirely devoted to Great Britain.

Program for Sunday, July 2, 1939:
6:30 am: Military band.
6:50 a.m.: Regional press.
7 a.m.: Radio alarm clock.
8 a.m.: Religious music. 8.15 a.m.: Pot pourri.
8:30 a.m.: Newspaper.
8:40 a.m.: The astrologer.
8:45 a.m.: Châteaux d'Ivoire.
9 a.m.: Coockeen's Cabaret.
9:15 a.m.: You and me.
9:30 a.m.: Mélodie extravagante.
9:45 a.m.: Rizza's sports review.
10 a.m.: Philip Martell and Bisto Orchestra.
10:15 a.m.: Carson Robison and his pioneers.
10:30 a.m.: With Tommy Handley.
10:45 a.m.: Hilarious program.
11 a.m.: Donard Peers, the singing horseman.
11:15 a.m.: The radio parade.
11:45 a.m.: Excerpts from operettas.
12:30 p.m.: News program.
12:50 p.m.: Catholic program.
1 p.m.: Discs requested.
1:30 p.m.: Sunday afternoon.
2 p.m.: New Kraft show.
2:30 pm: Board games: incollables.
2:45 pm: La route est belle.
3 p.m.: Serenade to beauty.
3.30 pm: Réginal Foort on organ.
4 p.m.: Horlicks cinema.
4:45 p.m.: The personalities of : De Reszke,
5 p.m.: Pierre Le Planteur presents: chantons en marchant.
5:15 p.m.: Carroll Levis and his revelations.
5:45 p.m.: Melodies.
6 p.m.: Souvenons-nous with Franck Titterton.
6:15 p.m.: Harry Jacoson on piano.
6:30 p.m.: Radio review.
7 p.m.: Mr. J.-G. Reeder, based on Edgar Wallace's famous novel.
7:15 p.m.: Charm class.
7:30 p.m.: Listeners' concert.
7:55 p.m.: Newscast.
8:15pm: Sports chronicle.
8:30 pm: Concert continues.
9 p.m.: Humor.
9:50 p.m.: Chat with M. de Chappedelaine.
10:15 pm: Tom Sheppard and his orchestra.
10:30 pm: Cinema organ.
10:45 pm: Popular tunes.
11 p.m.: Au rythme de la valse.
11:15pm: Variety shows.
11:45 pm: Douce musique.
24 hours: Melodies.
0 h 30 : Dance.

Wednesday, July 5, 1939 :
6:30 a.m.: Military music.
6:50 a.m.: Regional press.
7 a.m.: Radio alarm clock.
7:15 a.m.: Sports bulletin.
7:30 a.m.: Favorite melodies.
7:45 a.m.: Popular tunes.
8 a.m.: Cinema organ music.
8:15 a.m.: Listeners at the microphone.
8:30 a.m.: News.
8:40 a.m.: The astrologer.
8:45 a.m.: Looking at the crystal.
9 a.m.: The road is beautiful.
9:15 a.m.: Eddie Carroll and his orchestra.
9:30 a.m.: Radio music.
9:45 a.m.: Radio theater.
10 a.m.: A song of love.
10:15 a.m.: Spry radio theater.
10:45 a.m.: Songs and singers.
11 a.m.: For everyone.
11:30 a.m.: Film extracts.
12 p.m.: Concert.
12:30 p.m.: Journal parlé.
12:50 p.m.: Concert continues.
2 p.m.: Matinée miniature.
2:30 pm: Beautifying the house.
2:45 p.m.: The young widow Jones.
3 p.m.: The obscure wife of a celebrity.
3:15 p.m.: Stella Dallas.
3:30 p.m.: Songs.
3:45 pm: Hilarious program.
4 p.m.: Music from the South Islands.
4:15 p.m.: Ed and Don.
4:30 p.m.: Music.
4:45 p.m.: Marmaduke Brown and Mathilde.
5 p.m.: Mr. Keen, the detective of lost people.
5:15 p.m.: Youth quarter-hour.
5:30 p.m.: The sounds of the zoo.
5:45pm: Variety shows.
6 p.m.: Children's Corner.
6:50 p.m.: Journal de Rouen.
7 p.m.: Ray Ventura and his schoolboys.
7:15 p.m.: Religious talk by M.C. Winandy.
7:30 p.m.: Jeanne Aubert and Jean Sirjo.
7:55 p.m.: Journal parlé.
8:15 p.m.: Excerpts from the operetta Dix-Neuf Ans.
8:30 pm: Discs.
9 p.m.: Concert.
10 p.m.: Orchestra.
10:30 p.m.: Dance.
11 p.m.: Café-concert.
24 hours: Melodies.
0 h 30 : Dance.

French advertising was handled by Publicis (Marcel Bleustein Blanchet), English by the International Broadcasting Company. At the outbreak of war in 1939, the station broadcast programs for British troops engaged on the continent. These programs, entitled "Le quart d'heure du tommy", were directed by Ambassador Fouques-Duparc and Countess André de Fels. It was then requisitioned by the Germans. As soon as the war broke out, at the end of July and beginning of August, Radio-International acquired ownership of the former Radio-Normandie station, located on the Fécamp cliff in a Norman chalet-style wooden building. This transmitter, at the request of the French government and on the initiative of Mr. Jean Mistler, Chairman of the Foreign Affairs Committee of the Chamber of Deputies, was to be transferred, with its 319-meter wavelength, to the station known as Radio-International (à épone - 40 km from Paris). The stations at Fécamp, Louvetot and épone were simply requisitioned and occupied by German troops for German propaganda purposes. After D-Day and the liberation of France, the Teitgen decree, issued by General de Gaulle's first Minister of Information, was applied to all Radio-Normandie stations, as it was to all private stations, eliminating them outright and without compensation.
During the war, M. Fernand Legrand, through M. Briand, had sold a large part of his shares to Agence Havas, chaired by Léon Régnier. As a result, the majority of the station belonged to Agence Havas, except for 25%, which remained in private hands. The Louvetot transmitter, leased to O.R.T.F. (public radio) as a relay station for the state radio stations, was vacated by O.R.T.F. and sold to a Protestant pastor, who converted it into a home for handicapped children. The limited company therefore remains dormant.


End of chapter on Radio-Normandie
Text from
« Radios Privées, Radios Pirates » par Frank Ténot - Eds Denoël 1977

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