1937
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1937
Faits marquants - Highlights 1937 : l'IBC (International Broadcasting Company) qui gère les programmes anglais crée de nouveaux studios plus vastes à Londres. 1937 : the IBC (International Broadcasting Company), which manages English programmes, creates new, larger studios in London.

Le Prolétaire Normand (15 janvier 1937)


The New York International Herald Tribune - Paris - (31 janvier 1937)

"La nouvelle station de Radio-Normandie à Louvetot, entre Rouen et le Havre, est désormais pratiquement achevée. Elle est complétée par des studios neufs et modernisés au château de Caudebec à Caudebec-en-Caux, dont Radio Normandie a fait l'acquisition l'an dernier exprès à cet effet." |

Le Petit Havre (16 février 1937)
Il n'est jamais trop tard pour découvrir !


The Wireless World (19 février 1937)
Beaucoup plus de programmes patronnés (sponsorisés)

Les nouvelles installations de Radio-Normandie située entre Rouen et Le Havre sont à présent terminées. Les principaux studios seront à Caudebec-en-Caux, mais les (anciens) studios de Fécamp seront encore utilisés pour certains programmes. |
Popular Wireless (20 février 1937)


L'Action Française (6 mars 1937)


Le Républicain Normand (13 mars 1937)
(suite des articles du 3.11.1936 et 14.11.1936)

La Dépêche Corse (19 avril 1937)

Journal de Normandie (19 avril 1937)


L'Humanité (19 avril 1937)


Le Petit Havre (19 avril 1937)


Le Progrès de la Somme (19 mai 1937)



La Mayenne (6 juin 1937)


La Mayenne (10 juin 1937)


La Mayenne (12 juin 1937)


The Wireless World (18 juin 1937)

Le Haut-Parleur (20 juin 1937)

cliquer sur la page pour l'agrandir

Le Républicain Normand (25 juin 1937)


Le Petit Havre (25 juin 1937)


Le Républicain Normand (2 juillet 1937)


Ce soir (4 juillet 1937)

Faits marquants - Highlights
12 juillet 1937 : Sur Radio Normandie, début de Laugh and grow fit (avec Joe Murgatroyd accompagné de sa femme « Poppet »).

Le Progrès de la Somme (14 juillet 1937)


Journal de Rouen (22 juillet 1937)


Le Progrès de la Somme (1er août 1937)
Un spectacle couronné de succès présenté par Oncle Roland !

Wireless Weekly (13 août 1937) magazine australien

RADIO-NORMANDIE est à la recherche de talents. Au cours des trois prochains mois, des concours préliminaires de chanteurs auront lieu une fois par semaine dans différentes villes de Normandie et du nord de la France. Chaque compétition sera diffusée et des prix seront décernés. Le gagnant de chaque concours pourra concourir pour des prix plus précieux offerts lors de la finale, qui aura lieu au siège social de Radio-Normandie (vraisemblablement à Caudebec d'ici là, et qui sera également diffusée. La destination des prix sera décidée par les votes des auditeurs. |

L'Express de Mulhouse (1er septembre 1937)
Une soirée alsacienne sur Radio Normandie

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Rouen Gazette (17 septembre 1937)

Radio Pictorial (24 septembre 1937) |
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The Wireless World (24 septembre 1937)

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TRADUCTION : Le nouvel émetteur de la célèbre Radio Normandie est situé à Louvetot, près de l'embouchure de la Seine, à une trentaine de kilomètres du premier émetteur de Fécamp. La nouvelle station est complètement moderne à tous égards et, comme le montre la photographie, utilise une antenne anti-fading. Les bâtiments de la station ont été conçus en respect de ce que l'on appelle localement "le style normand". L'autorisation de mise en service de l'émetteur n'a pas encore été accordée par le gouvernement français. M. Le Grand, propriétaire de la station, est déjà bien connu dans la région ; son grand-père avait relancé la distillation de la célèbre liqueur Bénédictine. |

L'Ouest-Eclair (15 octobre 1937)
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Regards (2 décembre 1937)
Resucée n'est pas un succès !

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Radio Pictorial hebdomadaire (3 décembre 1937)
Encart publicitaire pour un dentifrice
vantant l'émission matinale "Riez et soyez en forme !"
de Joe Murgatroyd, "le gars du Yorkshire !" !

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Le Journal de Rouen (4 décembre 1937)

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Juvenal pamphlétaire hebdomadaire (11 décembre 1937)

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Publicités 1937 à Rouen

Humour anglais (Radio Pictorial 1937)

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1938
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1938
Publicité parue dans "Vu" - (1938)
"Vu" magazine photographique, est un hebdomadaire français d'information illustré qui parut du 21.03.1928 au 5.06.1940

Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, la valeur d'un récepteur de 1 450,00 Anciens francs en 1938 correspond à 865 Euros (5 670 F) ou £ 736 en 2023
Faits marquants - Highlights
1938 : l'Association des Auditeurs de Radio-Normandie (française) groupe plus de 32 000 adhérents - La situation politique se dégrade et M. Le Grand craint une nationalisation de son poste. Il envisage d'établir un nouvel émetteur à l'étranger comme les Iles anglo-normandes par exemple
1938 : the Radio Normandie Listeners' Association (French) has over 32,000 members - The political situation is deteriorating and Mr. Le Grand fears the nationalisation of his station. He considers establishing a new transmitter abroad, such as in the Channel Islands for example.

The Wireless World - (6 janvier 1938)
Le gouvernement anglais met-il la pression sur la France : une loi "anti Radio-Normandie" en préparation ? (traduction après l'article)
Is the English government putting pressure on France: an "anti-Radio-Normandy" law in preparation?

Traduction :
The Wireless World ( 6.01.1938 )
éMETTEURS RENéGATS
La position en France | Malgré des discussions incessantes à Bruxelles de la Convention Internationale de Radiodiffusion (le bureau de régulation des émetteurs, à propos des longueurs d'ondes utilisées par les postes Radio-Normandie, Radio-Mediterrannée et Radio 37 (Paris), la situation reste inchangée. Radio-Normandie (15 kW) qui opère sur la longueur d'onde de Moravska-Ostrava de 269,5 mètres, sentira une secousse lorsque le nouvel émetteur à haute puissance de Prague 2 à Melnik commencera à rayonner sur cette fréquence le 15 janvier 1938. Moravska-Ostrava quant à elle, reprend l'ancienne longueur d'ondes de Prague 2 sur 249,2 mètres. Pendant presque deux ans, Radio Mediterranée a utilisé la longueur d'onde de 235,1 mètres allouée à la Bulgarie et la Norvège, tandis que Radio 37 continue d'utiliser depuis octobre 1937, la longueur d'onde de Bucarest, ce qui a causé des protestations de la Roumanie.
Limiter la puissance
Un plus grand nombre de postes utilisent des fréquences qui ne leur ont pas été allouées par le plan de Lucerne de répartition des longueurs d'onde. En conséquence, ils ne peuvent se plaindre car ils ne sont pas signataires du plan. Cependant, ce n'est pas le cas avec les trois stations mentionnées ci-dessus. Pour la France, le seul signataire est le Ministre des Postes et Telegraphes responsable pour les accords internationaux de tous les postes français. Un correspondant du "Times" rapporte que le gouvernement français présentera bientôt une loi interdisant les postes privés émettant en langue anglaise, qui dépasse une certaine puissance, ou qui utilise une longueur d'onde non reconnue par la convention de la radiodiffusion internationale. Cette action concertée est le résultat de rencontres entre le gouvernement britannique et français contre la création par les propriétaires de Radio-Normandie de la nouvelle station émettrice de 100 kW à Louvetot, à mi-chemin entre Rouen et Le Havre.
Ce poste qui n'est cependant pas encore en fonctionnement, a été décrit dans "The Wireless World", il y a quelques mois. |
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Le Matin
Le Matin (7 janvier 1938)

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PRESSE-PUBLICITé
Presse Publicité (7 janvier 1938)

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Le Républicain Normand (13 janvier 1938)

Jalousies ? Vengeance ? Comme vous le savez, le "Républicain Normand" n'appréciait pas beaucoup Radio Normandie et surtout Monsieur Le Grand !
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14 janvier 1938
Bulletin de l'Association d'auditeurs de TSF "Radio Liberté"
De quelle "liberté" parle-t-on pour Radio Normandie ?

cliquer sur l'image pour agrandir |

Rouen Gazette (14 janvier 1938)

Suite de la chronique précédente...

Rouen Gazette (21 janvier 1938)

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PRESSE-PUBLICITé
Presse-Publicité (21 janvier 1938)
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La Liberté (25 février 1938)

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Campagne de pub groupée avec Publicis en 1938


| Dans son livre "Histoire de la radio des années trente" (INA), Cécile Méadel écrit : "Une station peu importante (Ah !) comme Radio Normandie parvint à se créer une rente en exploitant l'interdiction de la publicité de pays limitrophes. La publicité en langue étrangère, en particulier anglaise, n'était pas négligeable et elle provoquait le mécontentement tant du gouvernement anglais que des auditeurs français. Le premier était mécontent de ce que la publicité, interdite sur les ondes, lui était imposée par des postes étrangers.
En outre, à l'occasion de la lutte qu'elle mène contre les émissions radiophoniques de publicité, la BBC a constaté que, depuis le début de l'année, il sort d'Angleterre environ 2 000 £ par semaine payées à des postes émetteurs étrangers.(1) Les auditeurs français de leur côté n'approuvaient pas ces publicités d'autant plus qu'elles "déteignaient" sur l'ensemble du programme, au mieux bilingue, au pire en anglais seulement. Le pourcentage d'émissions en langue anglaise était important sur des stations comme Radio Normandie (près de 70 % des recettes publicitaires en 1938) ou sur Radio Lyon, faible mais présent sur le Poste Parisien (près de 10 % des recettes publicitaires), inexistant pour d'autres".
(1) Selon "L'Humanité" des 11 et 18 mai 1936, "Le Populaire" des 20 et 25 mai 1936...
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Faits marquants - Highlights
14.03.1938 - Changement de longueur d'onde : 212,6 m - 1 411 kHz - 20 kW
14.03.1938 - Wavelength change: 212.6 m - 1,411 kHz - 20 kW
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L'Abeille Cauchoise (16 mars 1938)

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The Wireless World - (17 mars 1938)
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CHANGEMENT DE LONGUEUR D'onde POUR RADIO NORMANDIE |
Comme s'y attendaient les auditeurs qui avaient remarqué l'interférence affectant les émissions de Radio Normandie depuis la mise en service de la nouvelle station surpuissante de Prague sur la même longueur d'onde, Radio Normandie a donc changé sa fréquence. Elle est maintenant entendue sur 212,6 mètres (1 411 kc/s), une longueur d'onde malgré tout déjà attribuée par le Plan de Lucerne à la Roumanie et au Portugal pour leurs services intérieurs.
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CHANGE OF WAVELENGTH FOR RADIO NORMANDY
As expected by listeners who had noticed the interference affecting the broadcasts of Radio Normandie since the commissioning of the new high-powered station in Prague on the same wavelength, Radio Normandie changed its frequency. It is now heard on 212.6 meters (1,411 kc/s), a wavelength despite everything already allocated by the Lucerne Plan to Romania and Portugal for their domestic services.
FAITS MARQUANTS - HIGHLIGHTS
20 mars 1938 : Début (beginnings of) de Radio Normandy Calling, avec Roy Plomley.
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L'Abeille Cauchoise (26 mars 1938)

L'Abeille Cauchoise (26 mars 1938)
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Practical Wireless - (9 avril 1938)
Aïe, aïe, des harmoniques constatées avec l'émetteur de Fécamp...

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Le Petit Havre - (27 avril 1938)
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The Wireless World (19 mai 1938)
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Le Petit Havre - (31 mai 1938)
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The Wireless World - (9 juin 1938)

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Journal de Rouen - (23 juin 1938)
A la Foire-Expo de Rouen...
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Rouen Gazette - (22 juillet 1938)


Joe Murgatroyd et Poppet (pas si blonde que ça !)
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Revue des usagers de la route - (1er septembre 1938)

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PRESSE-PUBLICITé
Presse-Publicité - Journal technique de toute la presse - (7 septembre 1938)
Les publicités qu'on entend à la radio + un encart promotionnel pour Radio Normandie : "le poste le plus gai !"

Tout le monde, il est beau...
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Paris-Soir
Petite annonce parue dans Paris-Soir du 10 septembre 1938
La section anglaise embauche à Fécamp...

Small ad published in Paris-Soir on September 10, 1938
The English section is hiring in Fécamp.
For Fécamp, we are looking for a young French man who speaks English to take care of a discotheque with the possibility of learning radio broadcasting. Appointments of 1200 to 1500 francs, write to Mr. Busby, director of English broadcasts Radio-Normandie Fécamp.
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Le Petit Journal (13 septembre 1938)
Où l'on commence à parler de censure* des ondes !

* qui dit censure, dit "monopole" |
PRESSE-PUBLICITé
Presse-Publicité - Journal technique de toute la presse - (21 septembre 1938)


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PARIS-MUNICIPAL
Paris Municipal (9 octobre 1938)

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Le Sans-filiste de Normandie (16 octobre 1938)
Organe hebdomadaire de l'Association des Auditeurs de Radio-Normandie

C'était bien un dimanche... Il pleuvait !
La une de l'hebdomadaire. Photo de l'Assemblée générale du 18 septembre 1938, on devine quelques membres éminents de la station avec au premier rang : M. Fernand Le Grand (9e à partir de la gauche), sauf erreur Mme Francine Lemaître la dame au bouquet (?) (11e) et M. Roland Violette (13e)
The front page of the weekly. Photo of the General Meeting of September 18, 1938, we can make out some eminent members of the station with in the front row: Mr. Fernand Le Grand (9th from the left), unless I'm mistaken Mrs. Francine Lemaître the lady with the bouquet (?) (11th) and Mr. Roland Violette (13th) |
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The Wireless World (10 novembre 1938)
Radio Normandie Tests The new Radio Normandie transmitter at Louvetot has been making daylight tests on 274 metres |
(le nouvel émetteur de Radio Normandie à Louvetot a procédé à des essais d'émission sur 274 m - 25 kW)
NB : en attendant, les programmes normaux de Radio Normandie sont toujours émis depuis Fécamp sur 212,6 m avec 15 kW de puissance
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Rouen Gazette (11 novembre 1938)

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Le Progrès de la Somme (14 novembre 1938)

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Journal de Rouen (22 novembre 1938)
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Le Haut-Parleur (4 décembre 1938)
Article extrait d'un numéro spécial consacré à la télévision
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Henri de France à qui la télévision de notre pays doit tant, lui consacre tous ses efforts depuis 1928. Le voici dans son laboratoire devant un analyseur 38-48 lignes en 1930
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Pub "MONSAVON" pour le "Crochet radiophonique" du 5 décembre 1938


Faits marquants - Highlights
12 décembre 1938 - Changement de lieu d'émission (départ Louvetot) Puissance 25 kW. Les émissions cessent depuis Fécamp et reprennent sur 274 m (1095 kHz) à Louvetot de 6 h 30 à 1 h du matin. Les programmes proviennent du château de Caudebec
12 December 1938 : broadcasts cease from Fécamp and resume on 274 m from Louvetot with 25 kW, from 6.30 am to 1 am. The programmes come from the château of Caudebec.

L'Humanité (13 décembre 1938)


Journal de Rouen (13 décembre 1938)
12 décembre 1938 : les émissions cessent depuis Fécamp sur 212,6 m et reprennent sur 274 m depuis le nouvel émetteur de Louvetot de 6 h 30 jusqu'à 1 h du matin.
Les programmes proviennent du château de Caudebec.
December 12, 1938: Broadcasts cease from Fécamp on 212.6 m and resume on 274 m from the new Louvetot transmitter from 6:30 a.m. until 1 a.m.
The programs come from the Château de Caudebec.


L'Emancipation nationale (16 décembre 1938)

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L'Humanité (20 décembre 1938)

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The Wireless World (22 décembre 1938) - Pour info : article publié à la page 560 de la revue

Traduction :
RADIO NORMANDIE (22.12.1938)
Le nouvel émetteur de Louvetot fonctionne
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 Les difficultés d'octroi de licence (autorisations d'émettre) qui ont empêché le fonctionnement du nouvel émetteur de Radio Normandie depuis l'achèvement des travaux l'année dernière, ont heureusement été surmontées. L'émetteur de 20 kW* de la station a été mis en service avec un changement de longueur d'onde de 212,6 à 274 mètres, la semaine dernière.
Situé à Louvetot, près de l'embouchure de la Seine, l'émetteur est d'une conception moderne largement démentie par l'apparence des bâtiments vus de l'extérieur, lesquels, comme on le voit sur la photo, s'inspirent du style normand. L'antenne anti-fading devrait améliorer la réception des émissions de la station dans les zones jusqu'alors mal desservies. Les studios sont situés à Caudebec, non loin de l'émetteur.
Le nouvel émetteur de Louvetot de Radio Normandie est logé de manière assez incongrue dans un bâtiment de style normand. Les rapports de réceptions seront appréciés par l'International Broadcasting Company à son siège social de Londres.
* 25 kW, normalement !
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La Dépêche de Toulouse (27 décembre 1938)

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Le Progrès de la Somme (29 décembre 1938)

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1939
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1939
Source: gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris, 2013-8665 |
EXTRAIT D'UN BULLETIN DE L'INSTITUT CATHOLIQUE PARU EN 1939
Radio-Normandie
Les nouvelles installations du poste Radio-Normandie ont été inaugurées le 4 juin 1939 à Caudebec-en-Caux et à Louvetot. Plusieurs ministres étaient présents ou représentés à cette cérémonie d'un caractère national à laquelle assistaient également les sénateurs et députés de la Seine-lnférieure et des départements voisins, le Préfet de Rouen, le Général commandant le Corps d'Armée. Fait inattendu pour plusieurs, l'Institut Catholique fut associé à toutes les fêtes de la journée. Radio-Normandie est en effet un poste privé dont le propriétaire, M. FERNAND LE GRAND, est un de nos anciens étudiants.
« CHRONIQUE DE L'INSTITUT CATHOLIQUE »
C'est au laboratoire de M. BRANLY qu'il avoue lui-même avoir pris le microbe de la T.S.F. dont il n'a jamais pu se défaire depuis. Par un sentiment de fidélité et de gratitude qui lui fait le plus grand honneur, M. LE GRAND avait voulu faire hommage à sa vieille « Catho » d'une part de son succès. Le Cardinal BAUDRILLART, regrettant beaucoup de ne pouvoir s'y rendre lui-même, avait prié Mgr BRESSOLLES de le représenter. Ce fut pour Mgr le Vice-directeur l'occasion de faire applaudir l'enseignement supérieur libre. Après avoir remercié et félicité M. LE GRAND, Mgr BRESSOLLES ajouta :
« En ce moment où souffle de droite et de gauche un vent de totalitarisme, vous nous montrez, Monsieur, ce que peut la liberté aux mains de ceux qui en sont dignes.
« A l'origine de la belle réalisation que nous fêtons aujourd'hui que voyons-nous ?
« Une Université libre ayant à sa tête un prince de l'Eglise qui est en même temps un grand Français, le Cardinal BAUDRILLART ; un professeur de cette Université, Edouard BRANLY, dotant l'humanité d'une découverte prodigieuse et qui modifie profondément notre condition ; un étudiant formé dans cette Université aux disciplines juridiques et économiques et utilisant cette formation pour mettre en œuvre, sur le plan industriel, la découverte du savant physicien, et cela encore par son initiative indépendante et libre. « Admirable enchaînement de causes et qui aboutit à doter notre pays d'une station radiophonique d'une rare perfection technique, à accroître la puissance française. « Permettez-moi, Messieurs, de vous lire en finissant une phrase que prononçait il y a longtemps, en 1876, le Cardinal GUIBERT, alors archevêque de Paris, à l'inauguration des cours de l'Université catholique. « Son discours plein de sagesse et d'une modération très bienveillante à l'égard des personnes et des institutions m'apparaît aujourd'hui prophétique :
« Nous n'aspirons pas, disait-il, à détruire ce qui se fait sans nous ou hors de nous. Mais nous espérons, par l'usage honorable de notre liberté, imprimer au mouvement intellectuel de notre pays une salutaire impulsion et servir par là les intérêts de la Science, de la Foi chrétienne et de la Patrie. Il me semble que nous sommes en droit de dire aujourd'hui que cette espérance n'a pas été trompée. »
Il est à noter que les personnages officiels s'associèrent très généreusement aux applaudissements prolongés qui saluèrent ces paroles.
Publié en 1939 - Source : gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris | EXTRACT FROM A BULLETIN OF THE CATHOLIC INSTITUTE PUBLISHED IN 1939
Radio-Normandie
The new installations of the Radio-Normandie station were inaugurated on June 4, 1939 in Caudebec-en-Caux and Louvetot. Several ministers were present or represented at this ceremony of a national character which was also attended by the senators and deputies of Seine-lnférieure and neighboring departments, the Prefect of Rouen, the General commanding the Army Corps. Unexpectedly for many, the Catholic Institute was associated with all the celebrations of the day. Radio-Normandie is in fact a private station whose owner, Mr. FERNAND LE GRAND, is one of our former students.
"CHRONICLE OF THE CATHOLIC INSTITUTE"
It was in Mr. BRANLY's laboratory that he himself admitted to having caught the microbe from the T.S.F. which he has never been able to shake off since. Out of a feeling of loyalty and gratitude that does him the greatest honor, Mr. LE GRAND wanted to pay tribute to his old "Catho" with a share of his success. Cardinal BAUDRILLART, greatly regretting not being able to go there himself, had asked Bishop BRESSOLLES to represent him. This was an opportunity for Bishop the Vice-director to applaud free higher education. After thanking and congratulating Mr. LE GRAND, Bishop BRESSOLLES added:
"At this time when a wind of totalitarianism is blowing from the right and the left, you show us, Sir, what freedom can do in the hands of those who are worthy of it.
"At the origin of the great achievement that we are celebrating today, what do we see?
"A free University headed by a prince of the Church who is at the same time a great Frenchman, Cardinal BAUDRILLART; a professor of this University, Edouard BRANLY, providing humanity with a prodigious discovery that profoundly changes our condition; a student trained in this University in legal and economic disciplines and using this training to implement, on the industrial level, the discovery of the learned physicist, and this again by his independent and free initiative.
"Admirable chain of causes and which results in providing our country with a radio station of rare technical perfection, to increase French power. "Allow me, Gentlemen, to read to you in finishing a sentence that Cardinal GUIBERT, then Archbishop of Paris, pronounced a long time ago, in 1876, at the inauguration of the courses of the Catholic University. "His speech full of wisdom and a very benevolent moderation with regard to people and institutions seems prophetic to me today:
"We do not aspire," he said, "to destroy what is done without us or outside of us. But we hope, by the honorable use of our freedom, to give a salutary impulse to the intellectual movement of our country and thereby serve the interests of Science, the Christian Faith and the Fatherland. It seems to me that we are entitled to say today that this hope has not been disappointed."
It should be noted that the official figures very generously joined in the prolonged applause that greeted these words.
Published in 1939 - Source: gallica.bnf.fr / Institut catholique de Paris |
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Le Progrès de la Somme (8 janvier 1939)

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Le Petit Havre - (22 janvier 1939)

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The Wireless World (26 janvier 1939)


La puissance de champ de Radio Normandie. L'un des ingénieurs règle le mesureur de champ Marconi-Ekco dans la camionnette d'essai de réception de l'International Broadcasting Company, qui surveille la zone de réception de la nouvelle station de 20 kW de Radio Normandie à Louvetot. (The Wireless World - 2.03.1939) |

L'Abeille Cauchoise (28 janvier 1939)
Le réseau téléphonique de Caudebec-en-Caux est saturé
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Le Petit Havre - (31 janvier 1939)
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Journal de Rouen (13 février 1939)
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La Journée Industrielle (14 février 1939)
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L'Humanité (28 février 1939)
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Le Républicain Normand (10 mars 1939)

NB : "Gringoire" dont il est fait mention au début de l'article, était un hebdo pamphlétaire, politique et littéraire de l'entre-deux-guerres.
********
Rappelons aussi que "Le Républicain Normand" était opposé à la radio privée et se refusait de publier les programmes de Radio Normandie. Par contre, il éditait sans vergogne ceux des autres stations privées (Poste Parisien, Radio Cité, Radio Toulouse ou Radio Luxembourg), ne cherchez pas de logique...
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Journal de Rouen (21 mars 1939)
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L'Ouest-Eclair (17 avril 1939)
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L'Ouest-Eclair (18 avril 1939)

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Le Petit Havre (19 avril 1939)
 
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Regards (20 avril 1939)

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cliquer sur l'image pour agrandir
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L'Appel au Peuple des Charentes (29 avril 1939)

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Candide - Grand Hebdomadaire Parisien et Littéraire - (3 mai 1939)

Comment est-ce possible de diminuer le rayonnement de Radio Normandie vers l'Est et le Sud-Est à partir d'une seule antenne... omni-directionnelle ???
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Journal de Rouen (9 mai 1939)
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Le Petit Havre (9 mai 1939)
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La Journée Industrielle (11 mai 1939)

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Journal de Rouen (15 mai 1939)
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La Journée Industrielle (23 mai 1939)

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L'Ouest-Eclair (26 mai 1939)

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Le Petit Marseillais (26 mai 1939)

... à "Loutetet" (?), sur une falaise bien dégagée (???) C'est quoi ça ? Une galéjade !
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Le Progrès de la Somme (31 mai 1939)
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Le Petit Havre (1er juin 1939)
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Le Petit Havre (2 juin 1939)
Plein de discours en perspective...
Philippe Geluck
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La Journée Industrielle (3 juin 1939)
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L'Industriel de Louviers (3 juin 1939)

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Faits marquants - Highlights 4 juin 1939 : inauguration officielle des nouvelles installations à Louvetot
4 June 1939 : official inauguration of the new facilities at Louvetot

Le Petit Havre (4 juin 1939)

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Journal de Rouen (4 juin 1939)
Veille de l'inauguration

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L'Auto (5 juin 1939)

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Journal de Rouen - (5 juin 1939)
Inauguration du centre émetteur de Louvetot le dimanche 4 juin 1939
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cliquer sur l'image pour agrandir

Le Journal des débats politiques et littéraires (5 juin 1939)


La Dépêche de Toulouse (5 juin 1939)


Le Figaro (5 juin 1939)


Excelsior (5 juin 1939)


L'Intransigeant (5 juin 1939)

Courrier de Saône-et-Loire (5 juin 1939)

L'œuvre (5 juin 1939)


Le Populaire (5 juin 1939)


Le Petit Journal (5 juin 1939)


L'Ouest-Eclair (5 juin 1939) 
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| M. Louis de Chappedelaine
Ministre de la Marine du 10 avril 1938 au 13 septembre 1939 (Gouvernement d'Edouard Daladier) |
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Le Petit Havre (5 juin 1939)
 

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Le Petit Havre (6 juin 1939)
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La Gazette de Biarritz-Bayonne (6 juin 1939)


La Croix (6 juin 1939)

Le Temps (6 juin 1939)

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Journal de Rouen (7 juin 1939)

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Journal de Berck (11 juin 1939)
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Choisir - (11 juin 1939)
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Le Petit Havre - (14 juin 1939)
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Le Progrès de la Somme (14 juin 1939)
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Le Petit Havre (15 juin 1939)

L'honnêteté envers soi-même, c'est de refuser ce que l'on ne mérite pas. (Szczepan Yamenski)
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Ici Radio-Cité (16 juin 1939)
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Le 17 juin 1939
"L'Illustration" publie un reportage
"La naissance et l'Histoire de Radio Normandie"
à l'occasion de l'inauguration du centre émetteur de Louvetot

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Zoom sur les deux pages pour élargir > page 1 page 2 |

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Choisir - (18 juin 1939)

Errata : il y a confusion entre la "BBC" et l' "IBC" !!! L'erreur est classique avec les journalistes français... |

Le Pèlerin - n° 3247 - (18 juin 1939)


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La Croix du Nord - (20 juin 1939)

Toujours la confusion entre la "BBC" et l' "IBC" !!! L'erreur est classique avec les journalistes français... |
RADIO PICTORIAL
Radio Pictorial (23 juin 1939)

cliquez sur le magazine
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The Wireless World (13 juillet 1939)
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L'Ouest-Eclair - (11 août 1939)

cliquer sur l'image pour agrandir
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Faits marquants - Highlights 3 septembre 1939 : le décret tombe comme un couperet : Radio-Normandie est la seule des 12 stations privées en France à être réquisitionnée pour les besoins de la défense nationale. La date de réquisition est fixée le 8 septembre 3 September 1939 : the decree falls like a knife: Radio-Normandie is the only one of the 12 private stations in France to be requisitioned for the needs of national defence. The date of requisition will be 8 September
Lundi 4 septembre 1939
La seconde guerre mondiale commence


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Faits marquants - Highlights
- Jeudi 7 septembre 1939 : dernière émission de Radio Normandie depuis Louvetot
- Thursday, September 7, 1939: last day of broadcasting of Radio Normandie since Louvetot
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- Le magazine "Radio Pictorial" qui donnait le détail des programmes de Radio Normandie paraît pour la dernière fois le 8 septembre 1939. Bien évidemment les programmes annoncés pour le 10 au 16 septembre 1939 ne seront jamais diffusés.
- The magazine "Radio Pictorial" which gave details of Radio Normandie's programs appeared for the last time on September 8, 1939. Obviously the programs announced for September 10 to 16, 1939 will never be broadcast.
 click to open the last magazine
VOICI LE TOUT DERNIER "RADIO PICTORIAL"
cf notre chapitre "Aperçu des programmes anglais de Radio-Normandie en feuilletant les pages du Radio Pictorial"
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7 septembre 1939
Conducteur du jeudi 7 septembre 1939
Dernière journée d'émission de Radio Normandie depuis Louvetot et Caudebec
(en bleu : émissions anglaises)
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heure française
6 h. 30 : Après « Les vieux pommiers de Normandie », réveil en musique militaire. 6 h. 50 : Revue de la presse régionale du « Journal de Rouen ». 7 h. 00 : Culture physique. 7 h. 15 : La route est belle. Météo. 7 h. 30 : Musique militaire. 8 h. 00 : Musique diverse. 8 h. 15 : Ciné-magazine. 8 h. 30 : Revue de la presse parisienne depuis le studio de « ParisSoir ». 8 h. 40 : L'astrologue de « Radio-Normandie » vous parle. 8 h. 45 : Musique anglaise. 9 h. 00 : Variétés. 9 h. 15 : Conseils pour bien vous porter. 9 h. 20 : Aux sons des banjos. 9 h. 30 : Harold Ramsay à l'orgue. 9 h. 45 : Teddy Randall et son orchestre.
10 h. 00 : Retransmission depuis la basilique de Lisieux d'une audition de musique religieuse. 11 h. 00 : Enregistrement avec Ninon Vallin et Georges Thil. 11 h. 30 : Extraits d'opérettes. 12 h. 00 : Concert des auditeurs de R.N. 12 h. 30 : Journal parlé organisé et réalisé par «Paris-Soir». 13 h. 00 : Matinée enfantine.
14 h. 00 : Disques demandés par les auditeurs. 14 h. 15 : Les aventures de Mr Keen, détective. 14 h. 30 : Concert par l'orchestre de l'Armée du Salut. 15 h. 00 : Roman de l'obscure épouse d'une célébrité. 15 h. 15 : Roman de Stella Dallas. 15 h. 30 : ED et DON, les fameux cow-boys, dans leur répertoire. 15 h. 45 : Le miroir musical. 16 h. 00 : Vedettes du micro, avec Wilfrid Thomas. 16 h. 15 : Cantiques anglais. 16 h. 30 : La musique des étoiles. 16 h. 45 : Le roman de Marmaduke, par Brown et Mathilde. 17 h. 00 : Les aventures d'un reporter du crime. 17 h. 15 : Le tour du monde, avec Sandy Powell. 17 h. 20 : Les aventures de Vic Samson. 17 h. 45 : Les courses de lévriers.
18 h. 01 : Cours du marché de la Villette. 18 h. 05 : Retransmission depuis Lisieux d'un concert de musique religieuse. 18 h. 50 : La minute du « Journal de Rouen ». 19 h. 00 : Enregistrement de Jean Tranchant et Max Gilbert. 19 h. 45 : Bach et Henri Laverne. 19 h. 55 : Journal parlé réalisé par «Paris Soir ». 20 h. 10 : Concert des auditeurs de R.N. Variétés. 21 h. 00 : « Les contes d'Hoffmann », d'Offenbach. Retransmission depuis le casino de Fécamp.
24 h. 00 : Variétés. 0 h. 30 : Musique de danse anglaise. 1 h. 00 : Clôture de la station.
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Détails du dernier programme anglais / The last English programme edited by the RADIO PICTORIAL

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"Radio Normandie avait fonctionné ce jour-là pendant dix-huit heures et trente minutes, mais c'était pour la dernière fois. Sa voix s'était tue, car la guerre était là. Jamais plus les auditeurs français et étrangers si sympathiquement attachés à ses programmes, porteurs de joie dans leurs foyers, ne l'entendraient. Ces programmes disparaîtraient à tout jamais des périodiques qui prêtaient si aimablement leurs colonnes, tels le Haut-Parleur, Mon Programme, l'hebdomadaire belge
"Les Charmes du Foyer", et la semaine allemande Funk Stunde, etc, et les quotidiens de grande presse qui avaient consacré à RN tant d'articles élogieux. Le décret du 3 septembre 1939 réquisitionnant la station était tombé comme un couperet implacable. Le poste d'émission devenait un relais de la chaîne d'état. Le fondateur devait décéder en 1953. Avec sa persévérance habituelle, il poursuivait toujours son rêve inachevé avec l'espérance au cœur de pouvoir le reprendre un jour.
Hélas ! Nous n'entendrons plus, chaque jour que Dieu fait, sortir des maisons ou s'égrenant au fond de quelque village, les airs qui nous étaient si chers : Les vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis ou Bon anniversaire. "Cela nous manque", m'a-t-on dit parfois, mais nous pouvons, nous aussi, rêver, comme l'homme à qui nous devions ces douces heures du passé et qui nous faisaient marcher comme en "un rêve étoilé".
Extrait du livre "Allo ! Allo ! Ici Radio Normandie" de M. Jean Lemaître - Président des Amis du Vieux Fécamp Eds L Durand 1984. |
"Radio Normandie had been on the air that day for eighteen hours and thirty minutes, but it was for the last time. Its voice had fallen silent, because the war was here. Never again would the French and foreign listeners so sympathetically attached to its programs, bearers of joy in their homes, hear it. These programs would disappear forever from the periodicals that so kindly lent their columns, such as Haut-Parleur, Mon Programme, the Belgian weekly "Les Charmes du Foyer", and the German weekly Funk Stunde, etc., and the major daily newspapers that had devoted so many laudatory articles to RN. The decree of September 3, 1939 requisitioning the station had fallen like an implacable axe. The broadcasting station became a relay of the state channel. The founder was to die in 1953. With his usual perseverance, he continued his unfinished dream with hope in his heart. to be able to take it back one day.
Alas! We will no longer hear, every day that God makes, coming out of the houses or playing in the depths of some village, the tunes that were so dear to us: Les vieux pommiers, J'irai revoir ma Normandie, Bonsoir chers amis or Happy birthday. "We miss it", I have sometimes been told, but we too can dream, like the man to whom we owed these sweet hours of the past and who made us walk as if in "a starry dream". |
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Le 8 septembre 1939 : SEUL LOUVETOT EST Réquisitionné pour la défense nationale ! | On September 8, 1939, only Louvetot is requisitioned for national defence purposes ! | Le "traître" Max Brusset responsable de la réquisition de Louvetot | The "traitor" Max Brusset responsible for the requisition of Louvetot | « Radio Normandie, seul parmi les 12 postes privés français, est réquisitionné pour les besoins de la défense nationale. Pourtant Fernand Le Grand a rendu responsable Max Brusset (un ex-administrateur, qu'il a récemment congédié), de la réquisition de son poste. Il le dit avec véhémence, au cours d’une réunion de la fédération des postes privés, le 12 septembre 1939, où Max Brusset jure ses grands dieux qu’il n’a jamais fait aucune démarche directe ou indirecte pour demander ou faire hâter cette réquisition, qu’il n’a connue personnellement que lorsqu’elle a été effective et officielle, et à laquelle il était et reste opposé catégoriquement.
L’ennui, c’est qu’une lettre du 19 décembre 1939, adressée par M. Shanks de l’International Broadcasting Company à Max Brusset, semble prouver que toute l’opération était bien préméditée si l’on en juge par cet extrait :
"... La convention qui vient d’être échangée entre la société I.B.C. que je représente, et vous-même, pour la (re)mise en marche du poste de Fécamp, dont la société S.I.T. est propriétaire, a besoin d’être précisée sous forme d’une lettre-accord en ce qui concerne vos intérêts. (...) Il va de soi que si, après les hostilités, les émissions du poste de Fécamp étaient maintenues et si elles avaient comme les autres postes privés, un caractère commercial, un nouvel arrangement spécial interviendrait entre nous, les accords présents constituant un minimum de départ".
(Archives partielles de la S.I.T. saisies par les Allemands et récupérées après guerre par le commissaire du gouvernement Bouchard).» ( source Livre de René Duval ) | "Radio Normandie, alone among the 12 private French stations, is requisitioned for the needs of national defense. However, Fernand Le Grand blamed Max Brusset (a former administrator, whom he recently dismissed), for the requisition of his station. He said this vehemently, during a meeting of the federation of private stations, on September 12, 1939, where Max Brusset swore by his gods that he had never taken any direct or indirect steps to request or hasten this requisition, which he only knew personally when it was effective and official, and to which he was and remains categorically opposed.
The problem is that a letter dated 19 December 1939, addressed by Mr Shanks of the International Broadcasting Company to Max Brusset, seems to prove that the whole operation was well premeditated if we judge by this extract:
"... The agreement which has just been exchanged between the I.B.C. company which I represent, and yourself, for the (re)start-up of the Fécamp station, owned by the S.I.T. company, needs to be clarified in the form of a letter-agreement with regard to your interests. (...) It goes without saying that if, after the hostilities, the broadcasts from the Fécamp station were maintained and if they had, like the other private stations, a commercial character, a new special arrangement would be made between us, the present agreements constituting a minimum start".
(Partial archives of the S.I.T. seized by the Germans and recovered after the war by government commissioner Bouchard).
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Radio Normandie est forcée au silence depuis le 8 septembre 1939, étonnamment la presse met énormément de temps (8 semaines ! ) à s'émouvoir :
 Journal de Rouen ( 1er novembre 1939 )
Au bout de 54 jours...

 Le Progrès de la Somme (4 novembre 1939)
57 jours pour réagir...

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1940
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1940
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Faits marquants - Highlights
Fin septembre 1939 jusqu'au mercredi 3 janvier 1940 : rachat par la S.I.T (Société Informations et Transmissions) de l'émetteur de Fécamp inutilisé depuis la mise en route de Louvetot, par un ex-administrateur dissident de RN (Max Brusset).
Reprise des émissions en anglais et diverses langues depuis l'émetteur de Fécamp toujours opérationnel, sur 212,6 m sous le nom "Radio International". Les émissions organisées par l'IBC consistent en programmes enregistrés sans mention des annonceurs publicitaires. Le slogan de la radio est "la station de derrière les lignes ennemies". Les émissions ont lieu de 7 à 18 h.
End of September 1939 until Wednesday January 3, 1940: takeover by the S.I.T (Information and Transmissions Company) of the Fécamp transmitter unused since the start of Louvetot, by a former dissident administrator of RN (Max Brusset).
Resumption of programs in English and various languages from the Fécamp transmitter still operational, on 212.6 m under the name "Radio International". The programs organized by the IBC consist of recorded programs without mention of the advertisers. The radio's slogan is "the station behind enemy lines". Shows are from 7 a.m. to 6 p.m.
cf la page spéciale > RADIO INTERNATIONAL FECAMP

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Faits marquants - Highlights
Mercredi 3 janvier 1940, les forces militaires françaises exigent l'arrêt de l'émetteur de Fécamp
Vendredi 12 janvier 1940, les émissions tchécoslovaques et autrichiennes (Radio International Fecamp) en partance des anciens locaux de Radio-Normandie venant d'être arrêtées pour des raisons militaires, le professeur Milan Janota et le docteur Robert Bauer remercient la ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé aux membres de leur équipe. source : livre "Fécamp 1939-1945" de M. Lemaître et J.P. Dubosq - Eds L. Durand Fécamp
Wednesday, January 3, 1940, French military forces demand the shutdown of the Fécamp transmitter
Friday, January 12, 1940, the Czechoslovak and Austrian broadcasts (Radio International Fecamp) departing from the former premises of Radio-Normandie which had just been stopped for military reasons, Professor Milan Janota and Doctor Robert Bauer thank the town of Fécamp for the unforgettable welcome that was given to the members of their team. source: book "Fécamp 1939-1945" by M. Lemaître and J.P. Dubosq - Eds L. Durand Fécamp
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 L'Abeille Cauchoise (6 janvier 1940)
"... Ils sont des milliers qui ont essayé de capter les ondes de Radio Normandie. En pure perte. Et pour cause..."

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L'Abeille Cauchoise (20 janvier 1940)

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Journal de Rouen (20 janvier 1940)
Des députés réclament le rétablissement des postes régionaux dont celui de Louvetot ! 
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L'Abeille Cauchoise (24 février 1940)

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L'Auto (26 février 1940)

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Le Petit Havre (27 février 1940)
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L'Abeille Cauchoise (28 février 1940)

Désolé pour la qualité de l'image |

L'Abeille Cauchoise (9 mars 1940)
"Tous les soirs, ils attendaient l'indicatif : Bonsoir mes amis !"

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L'Abeille Cauchoise (13 mars 1940)

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Des conséquences douloureuses pour le personnel de la Société des émissions Radio-Normandie consécutives à la réquisition de son émetteur et la fin d'exploitation de la radio

La « demoiselle L... » chef speaker à Radio Normandie... Est-ce Francine ? (voir à ce sujet l'article du "Génie Civil" plus bas dans cette page, à la date du 11 octobre 1941)
Dans les mêmes circonstances, voir > I C I < la lettre de licenciement reçue le 29.08.1939 par M. Jean Lenormand, technicien-dieseliste à Louvetot
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L'Abeille Cauchoise (27 mars 1940)
"Les auditeurs ont commencé de réclamer leur cher poste disparu"

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Le Haut-Parleur (15 avril 1940)

En vérité, les émissions de Radio-International-Fécamp avait déjà cessé le 3 janvier 1940
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Faits marquants - Highlights
Lundi 10 juin 1940 - 18 heures : à Fécamp, avant l'arrivée des Allemands, destruction du poste de Radio Normandie. Les troupes françaises sabordent l'émetteur et coupent les câbles de départ vers les antennes. Les deux pylônes désormais inutiles sont néanmoins sauvegardés
cf les photos de guerre au chapitre : radio-normandie.htm#guerre Mardi 11 juin 1940 : les Allemands envahissent Fécamp, investissent l'ancienne "Maison de la Radio" rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur"
Monday, June 10, 1940 - 6 p.m.: in Fécamp, before the arrival of the Germans, destruction of the Radio Normandie station. The French troops scuttled the transmitter and cut the starting cables to the antennas. The two now useless pylons are nevertheless saved
see the war photos in the chapter: radio-normandie.htm#guerre
Tuesday, June 11, 1940: the Germans invade Fécamp, take over the former "Maison de la Radio" rue de Boulogne and set up their "Standortkommandantur" there.
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L'Abeille Cauchoise (7 septembre 1941)

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Le Petit Havre (2 octobre 1940)
Radio Normandie n'émet plus mais les artistes sont toujours présents

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Faits marquants - Highlights
Jeudi 7 novembre 1940 - à Fécamp, pendant une très forte tempête à 2 h 15 du matin, le pylône Ouest de l'ancien émetteur de Radio Normandie se tord sur sa base comme pris de convulsions puis s'effondre dans les jardins jouxtant l'orphelinat Saint-Michel, dans un fracas épouvantable de ferraille, arrachant de terre son énorme assise en béton.
Thursday, November 7, 1940 - Fécamp: during a very strong storm at 2:15 a.m., the West pylon twists on its base as if seized with convulsions then collapses in the gardens adjoining the Saint-Michel orphanage, in a terrible crash of scrap metal, ripping its huge concrete base out of the ground.
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Le Petit Havre (17 novembre 1940)

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L'Abeille Cauchoise (23 novembre 1940)

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1941
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1941
Faits marquants - Highlights
Début 1941 : Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le giron de la Propaganda Abteilung et rediffuse Radio Paris (station pro-nazie)
Early 1941: Louvetot occupied by German troops passes into the fold of the Propaganda Abteilung and rebroadcasts Radio Paris (pro-Nazi station)
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The Wireless World (septembre 1941)
( La traduction française suit l'article )

Traduction ci-dessous |
Les prémices d'un futur Service mondial - le BBC World Service ?
The Wireless World - septembre 1941 |
La radio comme arme nécessaire
à une « résistance farouche et obstinée »
La radio a été décrite comme « la seule arme nouvelle de cette guerre » dans un récent discours prononcé à la Chambre des communes par le Capitaine L.F. Plugge, député, qui a longuement parlé de nos besoins de guerre dans le domaine de la radiodiffusion. Le Capitaine Plugge est compétent pour exprimer une opinion sur ces questions. Il est bien connu de nos lecteurs en tant qu'ancien collaborateur, responsable des programmes diffusés avant-guerre par Radio Normandie et d’autres stations continentales. Ces émissions commerciales, sponsorisées depuis la Grande-Bretagne, défiaient le monopole de la BBC et ont fait l'objet, à plusieurs reprises, d'une violente opposition. Nous mentionnons ce fait parce que nous souhaitons que le gouvernement tienne compte des propositions du Capitaine Plugge, malgré les préjugés, en raison de ses activités passées, que certaines personnes pourraient avoir à son encontre. Nous insistons pour que ces suggestions, clairement avancées dans l’intérêt national, soient examinées avec un esprit ouvert. La principale proposition est que nous devrions rapidement reconquérir du terrain dans le domaine de la propagande que nous avons régulièrement perdu au profit des puissances de l'Axe depuis le début de la guerre. Même au début des hostilités, notre influence était très faible en ce qui concerne la radiodiffusion à destination des peuples européens. Nos autorités ont scrupuleusement observé les accords internationaux de radiodiffusion d'avant-guerre, et même certaines de nos stations nationales ont repensées leurs antennes d’émission dans le but de limiter localement les rayonnements tout en évitant les interférences avec les émissions continentales. En conséquence, la réception des émissions britanniques sur les types de postes généralement utilisés sur le continent est devenue extrêmement difficile ; et quand on ajoute à cela les pénalités attachées au fait de nous écouter, il n'est pas difficile de comprendre que notre public continental doit être relativement restreint. Nous pensons que la majorité de nos concitoyens, y compris nos politiciens, croient que toutes nos émissions vers le continent sont reçues de manière cohérente et influencent l’opinion publique. Le Capitaine Plugge a brisé ce rêve en affirmant par exemple, lorsque, le 25 décembre, notre Premier ministre s’est adressé personnellement au peuple italien, c'était comme s'il avait utilisé un téléphone non connecté. Tandis que nous laissons perdurer cet état de choses, l’Allemagne, de son côté, renforce son emprise en matière de radiodiffusion sur l’ensemble du continent. Non seulement les stations d’Allemagne, mais désormais celles de presque tous les pays d’Europe sont là pour exécuter ses ordres et empoisonner l’esprit des peuples européens avec sa propagande. Il ne sert à rien de supposer que la haine contre l’Allemagne est si grande que sa propagande n’aura aucun effet. Sa persistance et son omniprésence finiront par produire les résultats souhaités par l’Allemagne à moins que des mesures efficaces ne soient prises pour y remédier. Les effets néfastes de la propagande nazie persisteront dans l’esprit de la plupart des peuples européens, qui ne seront pas en mesure de recevoir les idées qui entraîneraient le rétablissement de la bonne volonté et la reconstruction ultime.
Suggestions constructives
Que faut-il donc faire ? Les propositions du Capitaine Plugge sont à la fois constructives et critiques. Nous avons besoin, dans toute l’Europe, d’un réseau de stations de radiodiffusion d’une telle puissance qu’elles soient capables d’être entendues partout où pénètre la propagande nazie, et sur les mêmes plateaux. Gibraltar, Malte et Chypre sont suggérés comme sites. Des émetteurs pour atteindre le sud de l’Europe. Certaines de nos propres stations pourraient être renforcées en puissance et leur efficacité en matière de rayonnement vers le continent pourrait être augmentée. Le Capitaine Plugge s'est montré conscient des considérations de défense qui ont abouti à la réduction de nos propres méthodes de distribution de radiodiffusion qui handicapait ainsi la BBC depuis le début. Ces mesures de défense doivent maintenant être reconsidérées à la lumière des événements passés, et nous pensons qu'un émetteur de radio ne doit plus être considéré comme un éventuel repère directionnel pour les avions ennemis, comme on l'avait d'abord envisagé, parce qu’il y a d'autres méthodes de guidage aujourd'hui tout autant efficientes pour atteindre un objectif. Septembre 1941 |
Le Génie Civil (11 octobre 1941)
Le § concernant Radio Normandie est surligné en rouge

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L'Abeille Cauchoise (20 décembre 1941)

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Journal de Rouen (22 décembre 1941) 
Nul doute que les actionnaires auront de quoi débattre !
No doubt shareholders will have plenty to debate!
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1942
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1942 à 1945
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L'Abeille Cauchoise (18 juillet 1942)

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 Journal de Rouen (10 juillet 1943)
Petite annonce trouvée par hasard en parcourant la presse... On ne peut habiter plus près !

POUR INFO : Un "tènement" est un ensemble de propriétés qui se tiennent ; une réunion en une seule main de plusieurs immeubles contigus (bâtiments ou terrains) Ex. acquérir un tènement de maisons. (selon Vocabulaire juridique, dir. Gérard Cornu, Puf).
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Indo-Radio (1er août 1943)
Organe hebdomadaire Indochinois d'informations radiophoniques - Saïgon
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Faits marquants - Highlights
Vendredi 12 novembre 1943 : dynamitage du pylône Est de Fécamp par les Allemands, dernier repère possible pour l'aviation alliée. Le pylône Ouest s'était effondré le 7 novembre 1940 suite à une violente tempête. Cet événement marque la fin de la "période radio" à Fécamp.
Friday, November 12, 1943: dynamiting of the eastern pylon of Fécamp by the Germans, last possible landmark for the Allied aviation. The West pylon had collapsed on November 7, 1940 following a violent storm. This event marks the end of the "radio period" in Fécamp.
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Journal de Rouen (30 juin 1944)
Entre la misère et le Secours National, une course de vitesse est engagée...
"Cousin André" (André Bécasse) chargé de l'action menée par le Secours National 
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Le Petit Marocain (10 juillet 1944)

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Le 11 août 1944 : un avion s'écrase à Louvetot... Les horreurs de la guerre lues dans la presse locale
August 11, 1944 : a plane crashes in Louvetot... The horrors of the war read in the local press
Article paru dans la presse locale (pas de titre de journal précisé) |
SEINE-INFéRIEURE :
L'antenne de Radio Normandie a bien mérité de la Patrie
Le 11 août 1944, vers minuit, un gros bi-moteur allemand qui revenait d'un raid sur l'Angleterre, toucha le pylône. La violence du choc le désempara et il alla s'écraser dans une cour de ferme, enflammant le dos des vaches et les arbres. Les membres de l'équipage furent carbonisés et leurs restes ont nourrit les porcs. L'ennemi qui occupait la station pensait qu'il s'agissait d'un avion anglais mais à leur joie, succéda la stupeur quand ils virent que c'était un avion allemand. | SEINE-INFéRIEURE :
Radio Normandy antenna has well deserved of the Fatherland
On August 11, 1944, around midnight, a large German twin-engine, returning from a raid on England, touched the pylon. The violence of the shock overwhelmed him and he crashed into a farmyard, setting the backs of the cows and the trees on fire. The crew members were charred and their remains fed the pigs. The enemy who occupied the station thought that it was an English plane but to their joy, followed the amazement when they saw that it was a German plane. |
Voir aussi cette info dans le Journal "Normandie" du 9 janvier 1945
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Faits marquants - Highlights
Le 13 août 1944 : la RAF attaque le site émetteur de Louvetot avec trois bombardements et huit mitraillages avec 800 points d'impact.
Le 28 août 1944 : les Allemands incendient le bâtiment et abattent le pylône de Louvetot avant de se replier
August 13, 1944: the RAF attacked the Louvetot transmitter site with three bombings and eight strafes with 800 points of impact.
August 28, 1944: the Germans set fire to the building and knocked down the Louvetot pylon before withdrawing

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Faits marquants - Highlights Août 1944 : les Allemands abattent complètement le pylône de l'émetteur de Louvetot (une manie ?), le bâtiment principal est saccagé et le toit incendié. Néanmoins les générateurs d'électricité sont épargnés et pourront être réutilisés pour alimenter une minoterie voisine dès la retraite des Allemands. La farine obtenue a permis aux boulangeries de la région, de relancer la production de pain
August 1944 : the Germans completely knocked down the pylon of the Louvetot transmitter (a mania?), the main building was ransacked and the roof burnt. Nevertheless, the electricity generators were spared and could be reused to power a nearby flour mill once the Germans had retreated. The flour obtained allowed the bakeries of the region to restart the production of bread
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1er septembre 1944
devient >
- Tous les journaux ayant paru en France pendant l'occupation allemande sont désormais interdits. Le "Journal de Rouen" fait l'objet de cette mesure car durant la Seconde Guerre mondiale, il a continué de paraître, reprenant les positions officielles du Gouvernement de Vichy. A la libération de Rouen, les bureaux, rotatives et ressources sont confisquées par le conseil local de la Résistance. Le "Journal de Rouen" change intégralement et le 1er septembre 1944 devient "Normandie parle français". Ce titre évolue 2 ans plus tard et devient "Paris-Normandie". 
- En même temps, les anciennes radios privées françaises sont toutes réquisitionnées (sans indemnité) par l'État
- All newspapers published in France during the German occupation were banned. The "Journal de Rouen" was included in this ban. It ceased publication and was replaced on 1st September 1944 by "Normandie", which later became "Paris-Normandie".
- France's former private radio stations have all been requisitioned (without compensation) by the state. |

Normandie (24 novembre 1944)
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Journal Officiel (1er décembre 1944)
Réquisition par l'état des locaux et installations des postes d'émissions radiophoniques sur le territoire français
State requisition of premises and installations radio broadcasting stations on French territory

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France Libre (2 décembre 1944)

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Faits marquants - Highlights
Janvier 1945 : arrivée à Louvetot d'un émetteur américain de 5 kW. (RCA ?) Il émettra sur 215,4 m (1393 kHz) et devrait avoir une portée de 150 km.
January 1945: an American 5 kW transmitter (RCA) arrives in Louvetot. It will transmit on 215.4 m (1393 kHz) and should have a range of 150 km.
 (aucun détail technique disponible sur ce matériel)
Février 1945, M. Fernand LEGRAND est inculpé d'"Intelligence avec l'ennemi". Il est incarcéré mais sera innocenté l'année suivante. Entre-temps l'état a saisi ses biens et les installations de Louvetot sont confisquées.
Néanmoins, on reconstruit le bâtiment de l'émetteur et un nouveau pylône est érigé.
M. Le Grand fut emprisonné, accusé d'avoir collaboré avec l'ennemi. L'accusation n'a jamais été prouvée (son fils Bruno indique qu'elle était sans fondement et formulée comme une rancune, et ne pouvait de toute façon pas s'appliquer aux activités radiophoniques, puisque la station était hors de son contrôle bien avant l'arrivée des Allemands pour occuper la Normandie. Il fut libéré au bout d'un an. Son travail à l'usine Bénédictine l'occupait, mais il espérait qu'un jour il serait possible de rouvrir la station.
February 1945, Fernand LEGRAND is charged with "Intelligence with the enemy". He was incarcerated but cleared the following year. In the meantime, the French state had seized his property and the Louvetot installations were confiscated.
Nevertheless, the transmitter building was rebuilt and a new tower erected.
Mr. Le Grand was imprisoned, accused of collaborating with the enemy. The accusation was never proven (his son Bruno indicates that it was unfounded and formulated as a grudge, and could not in any case apply to radio activities, since the station was out of his control long before the Germans arrived to occupy Normandy. He was released after a year. His work at the Benedictine factory occupied him, but he hoped that one day it would be possible to reopen the station.
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Normandie (9 janvier 1945)

Voir aussi plus haut à la date du 11 août 1944
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L'éCHO DU CENTRE
L'écho du Centre (14 février 1945)

( cf § précédent "Faits marquants" )
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Normandie (14 février 1945)

NDW : Monsieur Le Grand sera innocenté l'année suivante. (pas d'infos retrouvées à ce sujet) |
Le 23 mars 1945 - Le monopole de la radiodiffusion est instauré en France ! L'année 1945 ne représente pas la liberté retrouvée en ce qui concerne les ondes françaises car un monopole de Radiodiffusion est instauré. L’état s'auto-proclame seul propriétaire des ondes et à ce titre, est le seul à "s'autoriser" l'usage des télécommunications audiovisuelles sur le territoire français. Le glas sonne donc pour toutes les radios privées d'avant guerre, anéantissant bien des espoirs.
March 23, 1945 - The broadcasting monopoly is established in France! The year 1945 does not represent the freedom regained with regard to the French airwaves because a broadcasting monopoly is established. The State proclaims itself the sole owner of the airwaves and as such is the only one to authorize the use of audiovisual telecommunications on French territory. The death knell therefore rings for all private pre-war radio stations, destroying many hopes.
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Mai 45, l'émetteur de Louvetot est remis en activité et relaie le Programme National sur 312 m avec une puissance de 2 kw. Le 31 août 1945, la longueur d'ondes passe à 335,2 m et la puissance passe à 5 kw.
May 45, the Louvetot transmitter was put back into operation and relayed the National Program on 312 m with a power of 2 kw. On August 31, 1945, the wavelength was 335.2 m and the power increased to 5 kW.
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15 juin 1945
Recueil des arrêts du Conseil d'état statuant au contentieux des décisions du Tribunal des conflits de la Cour des Comptes et du Conseil des Prises
Réquisition d'usage du poste Radio-Normandie confirmée

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Normandie (20 juin 1945)
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Normandie (22 juin 1945)

Il s'agit d'un mât d'antenne provisoire de 65 mètres, en attendant le pylône définitif
This is a temporary 65-metre antenna mast, pending the final tower. |

Normandie (23 juin 1945)
"And the show must go on !" 
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Normandie (17 août 1945) 
Un article signé "Jehan Le Povremoyne" !
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L'Avenir Normand - (30 août 1945)
Passage à 335,2 mètres

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L'Avenir Normand - Hebdomadaire régional du Parti Communiste Français - (6 septembre 1945)
Reconstruction de l'émetteur de Louvetot (sous la tutelle de l'Etat)

Louvetot n'est devenu qu'un simple relais des programmes "National" et "Parisien" (en provenance de Paris)
The Louvetot transmitter has become a mere relay for the "National" and "Parisien" programmes (from Paris).
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Normandie (7 septembre 1945)
Vous avez dit... "Radio Normandie" ?

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Normandie (17 septembre 1945)

Bien évidemment, il n'y a aucun lien entre la radio privée d'avant 1940 et cette "soi-disante" Radio Normandie qui utilise les installations de Louvetot dans le cadre du monopole d'Etat de la radiodiffusion
Of course, there is no link between the private radio of the pre-1940 period and this "new" Radio Normandie, which uses the facilities at Louvetot as part of the state broadcasting monopoly
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1946
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1946
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Journal Officiel - (1er février 1946)
Réquisition officielle des postes privés de radiodiffusion
Official requisitioning of private broadcasting stations

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Paris-Presse - L'Intransigeant (30 juin 1946)
Cousin Bécasse (animateur sur Radio Normandie) : brebis galeuse ? (Il est accusé d'avoir détourné des fonds du service "propagande et collecte de fonds" du Secours National)
Cousin Bécasse (French announcer on Radio Normandie) : black sheep? ( He is accused of embezzling funds from the Secours National's "propaganda and fundraising" department )

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Confusion malencontreuse de la presse :
André Bécasse était le "Cousin André" sur Radio Normandie et non l' "Oncle Roland". Aucun lien évidemment avec Roland Violette, le véritable "Oncle Roland", totalement innocent et étranger à l'affaire !
Unfortunate newspaper confusion:
André Bécasse was "Cousin André" on Radio Normandie and not "Uncle Roland". There was obviously no link with Roland Violette, the real "Uncle Roland", who was totally innocent and had nothing to do with the affair!
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Normandie (2 juillet 1946)
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Paris-Presse (7 juillet 1946)
Le "vrai" oncle Roland est blanchi !
The "real" Uncle Roland is exonerated!

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Combat (9 juillet 1946)
Et cela continue...
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Combat (9 juillet 1946)
Oncle Roland victime d'une regrettable méprise
Uncle Roland victim of an unfortunate misunderstanding
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L'Avenir Normand - journal régional (15 novembre 1946)
Campagne pour les élections législatives à Rouen |
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< Pour info : une triode d'émission RCA 5671 puissance de sortie : 30 kW (beaucoup plus puissante que la CR 892-3 de Louvetot !) photo DR
Cet article de l'Avenir Normand nous permet d'apprendre qu'un auditorium - studio existait rue Bouquet (numéro ?) à Rouen dans le quartier de la gare SNCF Rive Droite.
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Pour l'anecdote, précisons que Mme Lucie Guérin fut réélue députée à l’Assemblée nationale, dans la première circonscription de Rouen, le 10 novembre 1946.
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L'Avenir Normand - journal régional (16 novembre 1946)


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1947
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1947
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Normandie (11 janvier 1947)
Une fin d'épopée ternie dans le déshonneur |
L’affaire Bécasse ou le trafic de décorations à Rouen en 1947
La France d’après-guerre, si elle est toute à la reconstruction, est aussi en quête de héros, de restauration même d’une certaine virginité après des années de collaboration. Chacun se dit gaulliste de la première heure, résistant...
(André Bécasse était la voix du "Cousin André" sur Radio Normandie)
The Bécasse affair or trafficking in decorations in Rouen in 1947
Post-war France was in the throes of reconstruction, but it was also in search of heroes, of restoring a certain virginity after years of collaboration. Everyone claimed to be an early Gaullist, a member of the Resistance...
(André Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio Normandie)
 Cette affaire a fait l'objet d'un article rétrospectif de Paris-Normandie le 19.06.2019 reproduit partiellement ci-dessous : |
"Bécasse était la voix du "Cousin André" de Radio Normandie", détaille Paris-Normandie le 11 janvier 1947. Le trafic a commencé à la Libération quand le chroniqueur radio a "une idée géniale" : vendre des décorations pour financer sa collecte. Problème : le coût de ces décorations faites "au noir" était gonflé auprès de l'association d'entraide, la différence passant dans la poche du prévenu. Croix de Lorraine, etc... (PN)
"Bécasse was the voice of "Cousin André" on Radio Normandie (french team)," detailed Paris-Normandie on 11 January 1947. The racket began at the Liberation when the radio commentator had "a brilliant idea": sell decorations to finance his collection. The problem was that the cost of the decorations made "under the table" was inflated by the aid association, with the difference going into the defendant's pocket. Cross of Lorraine, etc... (PN)
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Normandie (16 janvier 1947)

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Normandie (27 février 1947)
Le paysage hertzien français en 1947 :
L'émetteur de Louvetot relaie le Programme parisien (P.P.)

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Normandie (28 février 1947)
Il n'y a pas que Paris qui compte... Décrochages régionaux à Louvetot

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L'Avenir Normand - journal régional (28 février 1947)

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Normandie (14 mars 1947)
... Voilà qui promet des débats passionnants !

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La Liberté Normande (11 mars 1947)
(document transmis par Daniel Lefebvre)
Est-ce possible de recréer "Radio Normandie" dans le cadre du monopole ?
Is it possible to recreate "Radio Normandie" within the framework of the monopoly?

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Normandie (14 mars 1947)
Où sont passés les programmes d'antan de "Radio Normandie" ?
Where have the “Radio Normandie” programs of yesteryear gone?

Par ailleurs, vous remarquerez l'abandon du titre "Radio Normandie" au profit du modeste "Radio Louvetot" (vu la faible puissance utilisée 5 kW)
Furthermore, you will notice the abandonment of the title "Radio Normandie" in favor of the modest "Radio Louvetot" (because of the low power 5 kW used)
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Normandie (30 mai 1947)

Voilà certainement un programme passionnant à ne pas manquer !
This is an exciting program not to be missed!
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1948
1923 à 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 à 1945 - 1946 - 1947 - 1948 à 1978 - 1979 et +
1948 à 1978

L'Avenir Normand (3 janvier 1948)
Changement de longueur d'onde de 215,4 m à 224 m et passage à 20 kW avec un nouvel émetteur


France Soir (27 février 1948)


L'Avenir Normand (13 mai 1949)


Ce Soir (15 décembre 1949)


L'Humanité (14 mars 1950)


Paris Presse (16 juin 1951)
Pour les élections législatives du 17 juin 1951...

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POURQUOI PAS une REPRISE PROCHAINE DES émissions de "RADIO NORMANDIE" DEPUIS LOUVETOT ? |
C'est ce que l'on a pressenti à la lecture du "Journal Officiel" du 7 mars 1952
Document transmis par Thierry Vignaud
Après la guerre de 1939-1945, les installations de Radio Normandie, comme d'autres stations privées françaises, ont été réquisitionnées par l'Etat pour relayer les programmes nationaux. Un instant, on a cru qu'une levée de la réquisition (voir extrait du Journal Officiel du 7 mars 1952 ci-dessous) conduirait à la reprise des émissions de la station normande telles qu'elles existaient avant-guerre. Mais c'était bon de rêver...
That's what we thought when we read the "Journal Officiel" of 7 March 1952.
Document sent by Thierry Vignaud
After the 1939-1945 war, Radio Normandie's facilities, like those of other private French stations, were requisitioned by the State to relay national programmes. For a moment, we thought that lifting the requisition (see extract from the Journal Officiel of 7 March 1952 below) would lead to the resumption of the Normandy station's pre-war broadcasts. But it was good to dream...

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FAITS MARQUANTS - HIGHLIGHTS
Mars 1952 : Louvetot, toujours la propriété de la Société des Emissions Radio Normandie, devient le relais de "La Chaîne Parisienne" sur 214 m - 20 kW
March 1952 : Louvetot, still owned by the Société des Emissions Radio Normandie, becomes a relay station for "La Chaîne Parisienne" on 214 m with 20 kW

Combat (9 mars 1952)

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La Semaine Radiophonique n° 12 (23 mars 1952)
Document transmis par Daniel Felhendler

... "ne changera pas grand chose" ??? Nul doute que l'auditeur eût préféré entendre à la place, l'ancienne "Radio Normandie" !

Louvetot : les protections contre les mitraillages des bombardiers alliés resterontvisibles longtemps en haut des fenêtres de l'émetteur. Avant la reconstruction d'un pylône définitif, une antenne filaire est tendue entre plusieurs mâts provisoires. Puissance de l'émetteur : 5 kW ! (émetteur RCA)
Louvetot just after the war. Protection against strafing from Allied bombers will remain visible for a long time at the top of the transmitter windows. Before the reconstruction of a final pylon, a wire antenna is stretched between several temporary masts. Transmitter power: 5 kW! (RCA transmitter) |
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La Croix (17 octobre 1952)
La reconstruction d'Allouis (près de Bourges) sur 1829 m GO provoque le redéploiement des longueurs d'ondes aussi sur les Petites ondes

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Mardi 6 octobre 1953

6 octobre 1953 : décès de M. Fernand Le Grand, à l'âge de 57 ans
October 6, 1953: death of Mr. Fernand Le Grand, at the age of 57 |
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Fernand Le Grand directeur de Radio Normandie décède en 1953.
Son émetteur de Louvetot est désormais utilisé comme simple relais de la radio d'État. Désormais les auditeurs ne peuvent plus écouter que Paris. Pour se faire entendre et se faire connaître, les artistes régionaux de la France profonde (!) doivent "monter" à la capitale.
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La Société "Emissions Radio-Normandie" existe toujours. Un nouveau président de Radio-Normandie est nommé
 Jacques Meyer est nommé président de la Société Radio-Normandie de 1953 à 1962. Rappelons que Radio Normandie, pionnière des radios privées en France créée en 1929, n'est maintenant plus qu'un simple relais de la radiodiffusion française depuis la fin de la guerre. |
 Vue vers l'ouest
Le centre émetteur de Louvetot dans les années 50. Outre le pylône de 120 mètres reconstruit, il y a à chaque extrémité du bâtiment principal, une seconde antenne, vestige de l'installation provisoire précédente, tendue entre deux mâts de 50 m (le premier à gauche est à peine visible caché derrière le pylône principal). Réquisitionné par l'État, Louvetot ne relaie plus désormais que les programmes provenant de Paris dès 1946 jusqu'à fin septembre 1974, date de fin d'exploitation du centre.
The Louvetot transmitter centre in the 1950s. In addition to the rebuilt mast, at each end of the main building there is a second antenna, a remnant of the previous temporary installation, stretched between two 50 m masts (the first on the left is barely visible, hidden behind the main mast). Requisitioned by the State, Louvetot only relayed programmes from Paris from 1946 until the end of September 1974, when it ceased to operate. |
 Vue vers le nord (Yvetot)
Le pylône d'émission de 120 mètres construit dans les années 50 a remplacé l'antenne originale de 154 m dynamitée par les Allemands au moment de la débâcle. La puissance passe maintenant à 20 kW
The 120-metre transmission tower built in the 1950s replaced the original 154-metre antenna blown up by the Germans at the time of the debacle. The power has now increased to 20 kW.

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V
Vue prise (face au nord-est) depuis le village de Louvetot

Poème extrait du livre "Louvetot, mon village en pays de Caux" de Mme J. Lebaillif (1982)
L
Le "domaine" de Louvetot survolé en 1955
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< Au milieu de la pelouse, on aperçoit le pylône, tel un cadran solaire avec son ombre.
De là à en déduire que la photo a été prise en fin de matinée ?
< In the middle of the lawn, we can see the pylon, like a sundial with its shadow.
Does that mean that the photo was taken late in the morning?
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Les Amis de Flaubert
Bulletin n° 14 - 1er janvier 1959
Suppression des décrochages régionaux à Louvetot

Au début des années 60, l'ORTF (Office de Radio et Télévision Française) tente à partir d'un studio à Rouen, la diffusion d'un journal parlé régional normand "A l'écoute de la Normandie" diffusé en décrochage de France Inter depuis l'émetteur de Louvetot, mais les émissions cesseront définitivement un an plus tard, faute d'audience (ou vraisemblablement le manque de volonté de les continuer).
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le 2 novembre 1971
L'émetteur de Louvetot avec son pylône d'émission de 120 m n'est plus qu'un discret relais qui retransmet désormais "France Inter Variétés". Puis ce sera ensuite le tour de "France Culture"

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The Guardian
Extrait de THE GUARDIAN du 11 mars 1972 en anglais :
Rencontre avec Roy Plomley, DJ Britannique

(cliquer sur la miniature)
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Bulletin de la Société d'Histoire Moderne (1973)
Supplément à la Revue d'Histoire Moderne Contemporaine
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5622415f.r="radio normandie"?rk=21459;2
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Faits marquants - Highlights
30 septembre 1974 : Télédiffusion de France décide de suspendre le relais en ondes moyennes de France Culture et d'arrêter brutalement l'exploitation de l'émetteur de Louvetot
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September 30, 1974: Télédiffusion de France decided to suspend France Culture's medium-wave relay and abruptly shut down the Louvetot transmitter.
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Ils l'ont décidé depuis Paris : la fin du grand rêve
d'une véritable radio régionale en Normandie
En 1974, la sentence est prononcée : Télédiffusion de France, la société nationale chargée de gérer les émetteurs sur le territoire français, décide de suspendre les émissions depuis le Centre de Louvetot le 30 septembre à 22 heures. Dès cet instant, l'émetteur n'assure plus le relais de France Culture mais reste toutefois sous tension sans émettre, les lampes de l'émetteur toujours allumées. Car si l'on coupe l'alimentation électrique entièrement, l'humidité ambiante provoquerait des dégâts irréversibles dans les circuits (transfos, selfs...) à la remise en route éventuelle, ce qui rendrait l'émetteur inutilisable. Inutile de vous préciser que la remise en route n'aura jamais lieu !
They decided it from Paris: the end of the great dream
of a truly regional radio station in Normandy
In 1974, the sentence was pronounced: Télédiffusion de France, the national company responsible for managing transmitters on French territory, decided to suspend broadcasts from the Louvetot Center on September 30 at 10 p.m. From this moment, the transmitter no longer relays France Culture but remains powered on without transmitting, the transmitter lamps still on. Because if the power supply is completely cut off, the ambient humidity would cause irreversible damage to the circuits (transformer, chokes, etc.) when restarted, which would render the transmitter unusable. Needless to say, the restart will never take place! |

(début octobre 1974 - date exacte inconnue ?)
Le progrès en marche ?
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Le Courrier Cauchois (11 décembre 1976)
(article transmis par Daniel Lefebvre)
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Faits marquants - Highlights
27 janvier 1977 : le pylône de 120 mètres est abattu et les installations sont livrées aux ferrailleurs. Considéré comme équipement "hautement stratégique", la destruction de l'émetteur est la condition imposée aux propriétaires par l'État pour autoriser la vente de leur domaine à un tiers.
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27 January 1977: the 120 meter pylon is demolished and the installations are delivered to the scrap dealers. Considered "highly strategic" equipment, the destruction of the transmitter is the condition imposed on owners by the State to authorize the sale of their domain to a third party.

27.01.1977 : l'apocalypse de retour à Louvetot ? 01.27.1977: the apocalypse returns to Louvetot?
photo Jeanine Lebaillif
 photo DR
Le pylône tombé, orienté vers le Nord (au dos du photographe)... Si ce n'est pas un ultime clin d'œil à l'Angleterre ça ? The fallen pylon facing north... A final nod to England !
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Les démolisseurs posent fièrement devant la bête abattue !
< La désolation. Triste fin d'une époque révolue. Vraiment ? ( photographe inconnu )
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"Le centre émetteur perdit d’abord sa voix puis il perdit son pylône qui s’abattit le 27 janvier 1977 à 10 heures du matin. Avec sa disparition, Louvetot perdit son originalité et son point de repère. De jour, on l’apercevait de loin ; de nuit, ses lumières rouges et blanches semblaient une double rangée de perles..." Phrase extraite du livre « Louvetot ma commune en pays de Caux » par Jeanine Lebaillif |
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Vue prise depuis le village de Louvetot, le domaine isolé au milieu de la plaine cauchoise avec au-dessus un ciel hertzien désormais bien vide ! (hormis les traditionnels nuages normands) |
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